samedi 30 avril 2011

Teioh

… “L’Empereur de la nuit”, pour vous servir !


Année : 2009
Réalisation, Scénario, etc. : Hajime Takezono
Durée : 9 épisodes de 25 minutes
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique
Adaptation du manga Teioh de Ryo Kurashina

Avec : Takashi Tsukamoto = Ryo Sakaki
Shinjiro Atae = Eitaro Okawa
Yusuke Yamada = Toru Renjo
Nao Nagasawa = Sayaka Matsuyama

Le début :

            Ryo Sakaki nourrissait le rêve de devenir champion de football. Ce rêve n’ayant pu se réaliser, il est devenu simple employé dans une petite entreprise. Il s’y ennuie ferme et décide un jour de démissionner. Il devient alors chauffeur routier. Une nuit, l’un de ses collègues se tue dans un accident. Cette tragédie affecte beaucoup Ryo, qui reste prostré dans sa chambre pendant un mois… jusqu’au jour où son ami Eitaro Okawa lui annonce que sa petite amie lui a été soufflée par Toru Renjo, qui n’est autre que le numéro un du club « Moon River ». Ryo décide alors de venger son ami : il ambitionne de battre Toru sur son propre terrain et de devenir numéro un à sa place. Le duel entre les deux hommes peut alors commencer et tous les coups sont permis…   

Mes impressions :

            Je sais que les dramas ayant pour sujet les hôtes et les hôtesses sont légion, mais figurez-vous que c’est le premier du genre que je regarde. (J’ai essayé un jour Yaoh… j’ai arrêté au bout de 15 minutes…) Quoi qu’il en soit, j’ai suivi Teioh avec un regard… neuf, sans a priori. Enfin, bon…
            Autant vous le dire tout de suite, ça partait mal pour moi ce drama, vu qu’on connaît la fin dès le début. (o_O) Alors, dans ces cas-là, je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, ça ne m’intéresse plus des masses, je me dis : « Oh ben il a réussi ? Ah ben tant mieux, alors ! »… et je passe à autre chose ! Bon, vous allez me dire : « Alors, pourquoi t’as regardé jusqu’au bout ? » Eh bien, il est court et il a suscité suffisamment de curiosité chez moi pour que je le regarde malgré tout. En gros, je voulais voir si c’était aussi moyen jusqu’au bout.
            Le problème ne vient pas des acteurs, mais des personnages et de l’histoire… tout le reste, quoi ! Franchement, vous accepteriez de boire un vase de whisky alors que vous êtes abstinent d’ordinaire et que l’alcool vous rend malade ? Croyez-vous que l’on puisse être hôte et assumer en parallèle un job de serveur ? Ben non, évidemment, ‘y a des limites ! Et encore, j’en passe… et ce n’est pas triste! Tenez, par exemple, Ryo veut être un hôte intègre, qui respecte ses clientes et qui refuse de les pousser à consommer les boissons les plus chères. Vous irez dire ça aux vrais hôtes, tiens ! Ils vous riront au nez. Autre exemple : ce Yakusa qui veut impressionner Ryo et qui casse un verre avec ses dents. Alors, de deux choses l’une : ou bien tout ceci manque cruellement de crédibilité, ou bien je n’ai rien compris à l’affaire ! Si seulement c’était du second degré, ça passerait peut-être, mais le pire, c’est que ce n’est même pas le cas.
Etant donné que ce drama est une adaptation de manga, je me suis également posée les questions suivantes : Est-ce que le manga est aussi spécial ? Ont-ils voulu coller au manga et se sont-ils plantés ? (ça peut arriver…) Je n’ai pas lu le manga, alors c’est pour cela que je me pose des questions.   

Ne dites jamais « Un verre, ça va… » tant que vous n’avez pas vu la taille du verre !
           
Je crois que ce qui m’a le plus énervée, c’est cette voix-off qui revient de temps en temps, surtout au début, pour vous expliquer que le protagoniste s’en est sorti encore une fois, mais attention… il va bientôt lui arriver une autre tuile ! Heureusement que le héros ne parle pas à la caméra, j’aurais vraiment eu l’impression d’être devant une émission de télé-réalité.  Franchement, je vous jure…
            J’ai eu l’impression par moments qu’ils voulaient que le drama ait un côté documentaire : à chaque fois qu’un terme propre à ce milieu est évoqué, ils nous mettent la définition. Bon, OK…
            A part ça, tout s’enchaîne beaucoup trop vite. Du coup, il n’y a pas de suspens et le protagoniste a tout juste le temps de tomber sur un os, le problème est résolu en pétant un coup !
            Je cherche les aspects positifs, attendez… ah oui, j’en ai trouvé un :


            Le sourire de Takashi Tsukamoto, bien sûr ! On le voit assez souvent comme ça, en gros plan où il sourit, d’ailleurs… à tel point que je me demande si ce n’est pas le but de ce drama, en fin de compte : montrer des gros plans de Takashi Tsukamoto en train de sourire… ‘Y a pire, vous me direz ! (^^)
            Autre point positif. Au départ, le protagoniste broie du noir, puis il évolue et devient plus optimiste et passionné.
            Avant de conclure, un petit mot sur les musiques. Pour le coup, ils se sont un peu rattrapés à ce niveau-là. Sans être top, elles ne vous prennent pas trop la tête. L’ending, Break Down, est interprété par AAA. Ce n’est pas ma préférée de ce groupe, mais elle a du peps, elle est sympa. Les fans d’AAA reconnaîtront aisément Shinjiro Atae, qui joue le rôle d’Eitaro.  

En conclusion :

J’ai mis un peu de vitriol aujourd’hui, n’est-ce pas ? Même en essayant de le prendre au second degré, je n’ai jamais vraiment adhéré à ce drama. Si vous êtes fan de Takashi Tsukamoto et/ou de Shinjiro Atae, c’est déjà ça de pris, mais bon, est-ce que c’est suffisant ? Quitte à regarder quelque chose d’intéressant sur l’univers des « Hosto », je vous recommande l’excellent documentaire « The Great Happiness Space » qui vous fera également découvrir l’envers du décor et qui est à mon goût beaucoup plus intéressant et instructif.
Je n’irai peut-être pas jusqu’à vous déconseiller de regarder Teioh car il se peut que vous aimiez et que vous trouviez que ca ressemble à un conte de fées moderne. Moi, je ne fais que vous donner mon humble avis !

IZA, le 30 avril 2011

4 commentaires:

Lynda a dit…

Figures toi que j'avais le projet de le voir y'a un p'tit moment déjà. Il me semble que j'avais hésité entre "Yaoh" et "Teioh". L'acteur a l'air plus beau là dedans. Mais pour l'histoire, les deux veulent jouer la carte de l'host qui veut le bien de sa cliente avant de s'en mettre plein les poches. Effectivement, ça tient pas la route ce trop plein de sentiments. J'ai aussi vu le documentaire que tu cites à la fin et être un host c'est tout sauf glamour -_-.
Ton article m'a fait sourire, j'aime bien le ton que tu utilises.

Iza a dit…

J'essaie de distiller un peu d'humour dans mes articles et si ça marche, ben je suis contente!
J'ai pensé à toi en voyant ce drama,en fait. Je me suis souvenue de ton article sur "Yaoh" et j'ai l'impression que ces deux dramas se ressemblent en effet. D'ailleurs, il me semble que les mangas dont ils sont issus sont du même auteur(à vérifier!). J'aime bien Takashi Tsukamoto. Il est bon dans plusieurs registres. Dommage que l'on ne puisse pas vraiment se rendre compte de son talent ici. J'ai adoré "Great Happiness Space", il me semble très réaliste et j'ai voulu le mentionner ici. D'ailleurs, je compte en faire un article un de ces jours, pour ne rien te cacher!
Merci pour ton commentaire et à bientôt!

Kerydwen a dit…

J'ai regardé ce drama il y a quelques temps maintenant. J'aime assez le sujet des hosts mais ce qui m'avait poussée est la présence de Tsukamoto Takashi que j'apprécie plutôt.

Eh bien, quelle horreur. Je serais encore plus critique que toi parce que j'ai trouvé cette série franchement mal fichue. Entre les scènes abracadabrantes que tu mentionnes, l'interprétation vraiment fluctuante, les dialogues ridicules et l'aspect presque sirupeux et niaiseux, on a de quoi faire. Je me souviens avoir été vraiment déçue. A la rigueur, le petit budget pouvait ne pas être dérangeant mais tous ces défauts accumulés furent difficiles à digérer.

C'est pas avec ça que je vais lire le manga ^^;;

Iza a dit…

Moi aussi, j'aime beaucoup Takashi Tsukamoto et il a fait ce qu'il a pu ici, mais bon... Dommage, car c'est un bon acteur.
Le drama ne me pousse pas non plus à lire le manga... ni à retenter "Yaoh" qui m'a l'air d'être à peu près du même acabit, d'après les diverses critiques que j'ai pu lire.
Merci d'être passée, Kerydwen!