mercredi 10 mai 2017

Lemon no Koro – The Graduates

Vous reprendrez bien un peu de Valium ?


Titre original : 檸檬のころ
Année : 2007
Réalisation, Scénario, etc. : Yuki Iwata, Shigeru Komatsubara
Musiques : ?
Durée : 115 minutes
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique,
adaptation du roman éponyme de Miho Toshima

Avec : Nana Eikura = Kayoko Akimoto
Mitsuki Tanimura = Kei Shirata
Naojiro Hayashi = Kazuya Tsujimoto
Tasuku Emoto = Tomizo Sasaki
Hoshi Ishida = Takumi Nishi

Le début :

Les vacances d’été approchent. Kayoko, Kei, Kazuya, Tomizo et Takumi sont en dernière année de lycée, ce qui signifie qu’ils auront très bientôt des choix importants à faire pour leur avenir, mais Lemon no Koro raconte également (et surtout !) les histoires sentimentales pour le moins compliquées de ces cinq lycéens.
La sage et populaire Kayoko est la chef d’orchestre du groupe qui encourage l’équipe de baseball dont font partie Tomizo et Takumi. Kayoko a le béguin pour Tomizo, mais elle est mal à l’aise, car elle sait que Takumi a des sentiments pour elle.
La timide Kei tombe sous le charme de Kazuya. Tous deux ont en commun une passion pour le rock.

Mes impressions :

Proposez-moi une série japonaise ou un film japonais qui se passe dans un lycée, c’est un peu comme si vous me présentiez un gros gâteau au chocolat : j’accours dans 100 % des cas ! Je n’ai même pas cherché à lire quelques avis au préalable sur le sujet pour avoir ne serait-ce qu’une idée de ce qui m’attendait, j’ai foncé tête baissée.

***

Deux intrigues se déroulent en parallèle. Nous avons, d’une part, le triangle amoureux constitué par Kayoko, Tomizo et Takumi.
D’autre part, nous avons la relation qui s’installe entre Kei et Kazuya et c’est, de loin, cette seconde intrigue qui est la plus intéressante… je veux dire par là : la moins barbante.
Kayoko (Nana Eikura) a travaillé très dur pour prétendre intégrer une université de Tokyo et sa relation avec Tomizo (Tasuku Emoto) semble compliquée dès le début car, contrairement à elle, ses notes sont en berne et c’est un cancre. Il ne compte pas aller à la fac à Tokyo, il semble tout à fait heureux à la campagne. De toute manière, même s’il se mettait à bosser comme un furieux, ce serait très certainement peine perdue puisqu’il a accumulé trop de retard. Il est avant tout découragé d’avance parce que ses parents n’ont pas les moyens de l’envoyer étudier dans la capitale, il s’est fait une raison depuis longtemps.



Takumi (Hoshi Ishida) a un rôle somme toute secondaire. Il sert surtout à faire en sorte que ce triangle amoureux ait trois côtés. Il est amoureux de Kayoko depuis le collège et il n’arrive pas à l’oublier. C’est à peu près tout ce qu’il y a à savoir sur lui. J’ai été surprise de le voir si peu car il est sur l’affiche du film et j’ai pensé, en toute logique, que ce personnage aurait autant d’importance que les autres.


Kei (Mitsuki Tanimura) rêve de devenir parolière, mais elle commence à douter de ses capacités et se met une énorme pression lorsque Takuya (Naojiro Hayashi), qu’elle aime en secret, lui demande d’écrire les paroles d’une chanson pour son groupe de rock. Elle est timide, calme et un peu solitaire mais son visage s’anime et elle s’ouvre aux autres dès lors qu’il est question de musique.




Nous arrivons au moment où je dois vous parler de l’intrigue et je suis un peu embêtée car il ne se passe vraiment pas grand-chose, les enfants ! Je me suis ennuyée, mais comme un croûton de pain derrière une malle ! J’ai compris très vite que j’étais devant un film d’ambiance, ce qui ne m’a pas rebutée de prime abord, vu qu’il en existe plein qui sont excellents, mais celui-là… oh la la ! Je lui reproche beaucoup trop de scènes beaucoup trop longues.
Pourtant, bizarrement, sans aller jusqu’à dire que j’ai fini par accrocher, je suis restée devant mon écran parce que les images sont très jolies. Le cadre est beau, nous sommes loin de la ville et on entend la nature. En outre, la photographie a un charme désuet grâce au fameux filtre jaune, bien utile pour adoucir le tout. Ce n’est malheureusement pas suffisant pour faire de ce film un incontournable, d’autant plus que les acteurs jouent bien leur partition, mais pas au point de devenir inoubliables. Je retiendrai surtout la performance honorable de Mitsuki Tanimura et son coup de cœur pour son rockeur.



Les musiques sont très belles et ont le mérite de ne pas parasiter l’histoire. (Je n’aime pas du tout quand les musiques sont trop prégnantes dans une série ou un film, et si c’est toujours la même musique que l’on entend, cela devient carrément agaçant, au point d’être rédhibitoire). Je n’ai pas trouvé le nom du compositeur. En revanche, pour le générique de fin, j’ai l’info : c’est Naojiro Hayashi – qui prête ses traits à Kazuya – qui l’interprète et ça s’appelle : « Hikari – Lemon no Koro ».


En conclusion :

Bon… ce film ne sera pas dans mon Panthéon personnel, vous l’avez bien compris, mais je n’arrive pas à lui faire la peau non plus.
C’est clairement un film d’ambiance où il ne se passe pas grand-chose, mais la photographie est très jolie et puis c’est une ambiance-lycée-nippon : les scènes sur le toit, les salles de cours à nettoyer, la fête du lycée, et j’en passe !
Il est possible de l’apprécier, mais dans des conditions particulières : après une dure journée où l’on a besoin de se poser devant un film qui ne demande pas à réfléchir ou, si vous êtes un peu nostalgiques, pour retrouver pendant deux heures les années lycées et les premiers émois.





   



IZA, le 10 mai 2017