mercredi 26 septembre 2012

Cleopatra na Onnatachi


Cleopatra na Onnatachi


Année : 2012
Réalisation, Scénario, etc. : Shizuka Ooishi, Hitoshi Iwamoto, Ryuichi Inomata
Durée : 8 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique

Avec : Ryuta Sato = Minetaro Kishi
Izumi Inamori = Mutsumi Ichii
Kimiko Yo = Mari Yukawa
Kie Kitano = Aoi Kishitani
Go Ayano = Yu Kurosaki
Shohei Miura = Shoji Tomisaka
Sei Ashina = Miwa Hoshida

Le début :

 Minetaro - un jeune chirurgien officiant dans un hôpital public - a l'occasion d'augmenter considérablement ses revenus en travaillant pendant trois ans dans une clinique spécialisée en chirurgie esthétique. Cette opportunité va lui permettre de régler les dettes de son père, mais il n'est pas à la fête pour autant. D'une part, ce nouveau travail le met mal à l'aise pour une raison d'éthique personnelle: il ne comprend pas pourquoi des gens en bonne santé ont envie de passer sur le billard. Il a d'autre part un problème beaucoup plus profond: il ne fait pas confiance aux femmes et semble même avoir renoncé à l'amour...
 
Mes impressions :

  J'ai cru au début que la problématique du drama serait: qu'est-ce que la beauté? Est-ce que la chirurgie esthétique peut résoudre les problèmes? C'est vrai que ces questions sont posées, mais très vite on se rend compte que le sujet central de ce drama, c'est l'amour... et sous toutes ses coutures (et vu le contexte, ça tombe à point nommé!). Si les premiers épisodes sont bien dédiés à quelques patientsil y a aussi et surtout la vie amoureuse des chirurgiens et des infirmières de la clinique qui est évoquée en filigrane dans un premier temps et qui prend de plus en plus d'importance au fil des épisodes.
 Les patients qui ont pris la décision de franchir la porte de la clinique ont estimé que la chirurgie esthétique était la solution à leur problème, dans le sens où le bistouri pouvait les aider à prendre un nouveau départ et c'est là que l'on en vient mine de rien au thème central: ils font cela pour se réconcilier avec leur amour-propre (et retrouver confiance en eux) ou pour tout autre motif en lien avec l'amoûûûr: untel a besoin d'implants capillaires pour séduire une jeunette, unetelle a besoin d'un ravalement de façade radical pour retrouver son amour-propre et ne plus ressembler à sa jumelle qui lui fait de l'ombre, etc. Les raisons sont parfois aberrantes et quelquefois, elles prêtent à sourire: dans le premier épisode, une patiente qui a déjà connu les joies du bistouri pour être plus belle et paraître plus jeune demande cette fois à être moche à nouveau parce que son mari a peur qu'elle ne prenne un amant. Lorsque je repense à la tournure que cela prend, je me marre! Parmi les patients, mon préféré c'est "macho man":


 Mais quid des protagonistes? Minetaro (ou "Mine-Sensei", si vous préférez) a été abandonné par sa mère alors qu'il était tout petit. Depuis, il ne fait aucunement confiance aux femmes. Il est coincé, peu enclin à prendre part aux conversations de ses collègues féminines, il fait un peu la tronche et il débarque dans la clinique avec ses idées bien arrêtées sur la chirurgie esthétique, ce qui ne va pas aller sans causer quelques soucis. J'ai bien aimé l'interprétation de Ryuta Sato et je suis contente car je l'ai vu dernièrement incarner des rôles où il peut montrer l'étendue de son talent et qui le changent un peu du gentil-copain-mal-coiffé. Petite parenthèse: je vous conseille le film Gachi Boy où il est tout bonnement épatant.


 A la tête de la clinique, il y a Yukawa-Sensei (Kimiko Yo) qui ne souhaite qu'une seule chose: que les femmes qui repartent de sa clinique se sentent davantage en confiance. Sa spécialité est la chirurgie mammaire. Le personnage inspire la sympathie dès le début et plus j'avançais dans le drama, plus je la trouvais épatante, forte, etc. Au travail, c'est une femme d'expérience et de confiance. Sur le plan affectif, elle voit très régulièrement un homme beaucoup plus jeune qu'elle mais elle n'envisage pas pour autant de se marier, car c'est selon elle le "meilleur" moyen d'éteindre la flamme! Les mauvaises langues disent qu'elle entretient un gigolo.


 Il y a ensuite Ichii-Sensei (Izumi Inamori), spécialiste en chirurgie maxillo-faciale. Elle apparaît comme l'archétype de la femme parfaite qui a réussi: une bonne situation et une excellente réputation, un mari neurochirurgien, un adorable petit garçon, etc. mais... chez elle, c'est comme si elle était transparente. Sa belle-mère régit tout jusqu'à l'éducation de son fils. Par conséquent, elle se sent inutile et a bien du mal à supporter son foyer. L'inébranlable confiance en soi et le contrôle qu'elle a lorsqu'elle est dans l'enceinte de la clinique s'envolent dès lors qu'elle quitte son lieu de travail et rentre chez elle.


 Hoshida-Sensei (Sei Ashina) vient compléter l'équipe des chirurgiens. Contrairement à ses collègues, elle n'a pas de spécialisation et est un tantinet complexée à cause de cela. Elle est issue d'un milieu aisé et ne pense qu'à une chose: trouver son Prince Charmant et convoler enfin. C'est l'un des personnages les moins sympathiques à mes yeux. Je précise aussi que j'ai failli avoir un malaise à cause d'elle! (^^)


 La clinique compte plusieurs infirmières, mais il y en a une en particulier dont l'histoire est développée: Aoi Kishitani. Elle est incarnée par Kie Kitano. Aoi pense avoir trouvé l'homme de sa vie et saoule tout le monde (dont moi ^^') avec ses projets de mariage, mais reste à savoir si tout va se passer comme sur des roulettes. Elle est très appréciée en tant qu'infirmière. En ce qui me concerne, je l'ai trouvée des fois débile, agaçante et immature... jusqu'à ce moment (dont je ne parlerai pas) où elle est remontée dans mon estime.


 La clinique reçoit régulièrement la visite de Shoji Tomisaka (Shohei Miura). Il travaille dans le laboratoire d'analyses médicales de son père et ne semble pas trop pressé de se marier. Il veut avant tout s'amuser. Il a le don pour informer tout le monde des potins qui circulent, une vraie commère!


 Last, but not least! Je terminerai ce tour d'horizon des personnages par Yu (Go Ayano). A peine si je l'avais reconnu. Je l'ai découvert il y a quelques mois dans Second Virgin  il avait un look improbable. J'aime beaucoup Yu. C'est un personnage lucide et d'une grande sagesse et c'est sans conteste celui qui m'a le plus touchée. Il accueille Minetaro chez lui le temps que celui-ci règle les dettes de son père. Yu et Minetaro se connaissent et sont amis depuis longtemps. Yu est amoureux  de Minetaro et il en souffre beaucoup car il sait que cet amour restera à sens unique, mais il écoute attentivement les problèmes de Minetaro, il est aux petits soins pour lui, bref, il est là pour lui et Minetaro sait qu'il peut compter sur lui.


 Il y a une chose moyenne, mais cela est dû au fait que je n'ai pas le cœur bien accroché: on voit les opérations. Je serais bien restée aux portes du bloc opératoire, moi, mais c'était pas possible. Je ne me voyais pas non plus faire avance rapide, ça n'aurait rimé à rien. Oui, parfaitement, je suis une chochotte! J'assume! Tout ça pour dire que si vous êtes comme moi, vous êtes prévenus! Il y a eu deux ou trois scènes difficiles à supporter pour moi.
 Cleopatra na Onnatachi est LE drama de 2012 que je voulais voir et il a fallu que je sois patiente car j'ai un peu ramé pour me le procurer et ma foi, je n'ai pas été déçue du voyage une fois que j'ai pu enfin le regarder. Pour commencer, les choses ne se passent pas comme je l'avais imaginé. Je pensais vraiment que l'intrigue serait exclusivement un débat sur la chirurgie esthétique. A partir de là, comme le drama prenait une tournure inattendue pour moi, je suis allée de surprise en surprise. Je me suis également pas mal inquiétée du sort de Yu et j'avais hâte de savoir ce qui se passerait pour lui au moment du dénouement.
 Pour une raison que je ne m'explique pas, j'aime beaucoup les paysages urbains. Eh bien, j'ai été servie car des vues de Tokyo sont régulièrement insérées entre deux scènes. J'étais aux anges... et je crois bien que j'ai fait des captures à chaque fois que j'en ai vu! (*o*) 
           



 Question musique, je vais vous servir les banalités habituelles: j'ai bien aimé. Les musiques sont signées Ike Yoshihiro. L'ending est quant à lui "Utsukushiki Uruwashiki Hibi" interprété par Kaori Mochida. Ah... j'allais oublier la petite originalité: pendant le générique de fin, il y a un genre de micro-trottoir. Des questions ayant rapport avec la beauté sont posées à des passants de tous âges. (Par exemple: Combien de fois par jour vous regardez-vous dans le miroir? Combien de fois par jour souriez-vous?...)
             
En conclusion :
           
 Ma patience a été récompensée. Si j'avais pu, je pense que je l'aurais suivi d'une traite. Il est un peu particulier, je ne sais pas si tout le monde l'appréciera, notamment à cause des choix de certains personnages. En tout cas, j'ai beaucoup aimé ce drama.





IZA, le 26 septembre 2012

mercredi 19 septembre 2012

NÂÂÂNDE!? Les tribulations d'une Japonaise à Paris


par Eriko Nakamura


Auteur: Eriko Nakamura
Pays: France
Genre: Récit
Nombre de pages : 167
Année de première parution : 2012
N° ISBN: 978-2-84111-450-4

Le sujet :

 Tout est dans le sous-titre: il s'agit des tribulations d'une Japonaise à Paris. Du dîner chez des amis à la visite chez le médecin, en passant par le chauffeur de taxi et les grèves, Eriko Nakamura nous livre ses impressions sur sa vie parisienne et sur la stupéfaction que cela occasionne bien des fois. Il s'agit d'un choc brutal entre deux cultures, mais c'est également l'occasion pour elle de faire une déclaration d'amour à sa ville d'adoption.
  
Contenu et impressions :

 La couverture est amusante avec ses airs de manga. Je vous ai épargné le bandeau rouge à l'humour pas très subtil: "Ils sont tofu ces Français!". Cela dit, je m'en suis servie de marque-page, il a eu son utilité. (^^) Blague à part, je ne connaissais pas Eriko Nakamura. Je l'ai découverte cet été par le biais d'une émission à la radio. C'est là qu'elle a parlé de ce fameux livre, inspiré de son expérience de la vie à Paris. En l'écoutant parler (dans un français impeccable avec une délicieuse pointe d'accent), ma curiosité a été attisée au point que j'ai eu envie de lire NÂÂÂNDE?!
 Tout commence par la définition de cette interjection que nous connaissons bien, nous, les amateurs de Jdramas! (^^). Ensuite, Eriko Nakamura nous parle du "syndrome de Paris", défini comme étant l'état de choc dans lequel se retrouvent les touristes japonais qui découvrent la capitale et qui constatent, non sans effroi, qu'elle est bien différente de ce qu'ils s'étaient imaginé! (^^) A partir de là, la machine est lancée, Eriko Nakamura fait état de tout ce qui peut choquer un Japonais à Paris. Elle évoque également des choses qui me sont désormais familières et qui sont typiquement japonaises: les talentos, "Takeshi's Castle", le grand nettoyage de décembre, le fait qu'il ne faille pas manger dans les supermarchés, etc. Par contre, j'ignorais l'existence à Paris d'une association nommée "Green Bird" et qui a été créée par des Japonais. Elle est composée d'environ 150 Japonais bénévoles qui s'emploient à nettoyer les lieux touristiques parisiens pour leurs compatriotes lorsque ceux-ci sont de passage à Paris... histoire de leur éviter un passage par la case Sainte-Anne. En lisant ça, ça m'a un peu fichu la honte. Je suis très sensible à l'état de saleté des trottoirs, des toilettes dans les restaurants et je déplore la dégradation des lieux publics, le non-respect de la nature, etc. J'ai déjà eu l'occasion de pousser un coup de gueule à ce propos. Moi aussi, ça me choque. Et moi aussi ça me dérange de voir que c'est la même personne qui manipule les produits frais et la monnaie dans les commerces. Je vais passer pour la maniaque de service, mais tant pis, j'assume!
 Le ton général est bien sûr la bonne humeur, ce qui fait que ce livre est plaisant à lire et il y a quelques surprises comme ce chapitre dédié au métro parisien: c'est dans le métro qu'Eriko Nakamura a commencé à aimer les Parisiens. Moi qui pensais que ça allait saigner dans ce chapitre... (^^) Il faut dire que le métro de Tokyo est un peu spécial!
             
En conclusion :

 NÂÂÂNDE?! est un livre bien distrayant, il se lit vite. Eriko Nakamura n'évite pas les stéréotypes et ne parle pas suffisamment de son expérience de la France en dehors de Paris - ce que j'ai trouvé un peu dommage - mais cet ouvrage reste idéal pour passer une bonne petite soirée de lecture.
 Je vous laisse avec deux citations de ce livre qui me plaisent bien:

            Je crois que c'est avec la grève qu'on mesure le mieux le fossé qui sépare nos deux cultures. A Paris, les grévistes marchent sur la chaussée pour bloquer la circulation et brandissent des drapeaux en essayant de faire le plus de bruit possible. A Tokyo, les grévistes marchent en silence sur une petite partie de la chaussée pour gêner le moins possible la circulation et portent un simple brassard noir. La France est un pays de droit, de revendication alors que le Japon est un pays de devoir et d'obligation.
(p 64-65)

            (...) plus je conduis à Paris et plus j'ai l'impression que ce que l'on me reproche le plus, c'est d'être une femme. Enfin pardon je veux dire une "morue". Le plus choquant c'est que ce sont souvent des femmes qui me parlent comme cela.
(p 109)

Un petit mot sur l'auteur :

 Eriko Nakamura vit en France (à Paris) depuis douze ans, mais elle retourne régulièrement au Japon, son pays natal, où elle est une célébrité. Pendant dix ans, dans les années 1990, elle a été animatrice de talk-show et présentatrice d'émissions de variété et de sport sur Fuji TV. Elle a épousé un français - Charles-Edouard Barthes, créateur de la ligne de cosmétique haut de gamme "EviDenS de Beauté" - et est mère de trois enfants. Au Japon, elle est considérée comme une spécialiste des mœurs françaises. NÂÂÂNDE?! est son premier livre écrit en français pour un public français.

Eriko Nakamura, en compagnie de son époux Charles-Edouard Barthes

Source photo de l'auteur: http://www.purepeople.com/media/charles-edouard-barthes-et-son-epouse_m554561.


IZA, le 19 septembre 2012

mercredi 12 septembre 2012

Tumbling


Le drama qui aurait pu s'appeler "20 Rittoru no Namida" (^^)


Année : 2010
Réalisation, Scénario, etc. : Ayato Matsuda, Kenjiro Kuranuki, Kodai Hama, Michiru Egashira, Yukako Shimizu, Akira Watanabe
Durée : 11 épisodes de 50 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique

Avec : Yusuke Yamamoto = Wataru Azuma
Koji Seto = Yuta Takenaka
Shohei Miura = Ryosuke Tsukimori
Shunsuke Daito = Ryuichiro Kiyama
Takahiro Nishijima = Hino Tetsuya
Satoshi Tomiura = Satoshi Tsuchiya
Tomo Yanagishita = Taku Mizusawa
Kento Kaku = Keiji Nippori
Soran Tamoto = Atsushi Kaneko
Mais également : Ryoko Kuninaka = Shoko Ezaki
AKIRA = Yutaka Kashiwagi
Nene Otsuka = Natsuko Azuma
Jiro Sato = Shigeo Tashiro

Le début :

 Wataru est un lycéen agité, bagarreur et ses notes sont loin d'être au beau fixe. Afin de remonter sa moyenne générale et pour éviter de repiquer son année, il a la possibilité de grappiller quelques points en s'inscrivant dans un club. Après quelques essais infructueux dans quelques clubs, il décide finalement d'intégrer le groupe de gymnastique rythmique masculine.
 Yuta, le capitaine de l'équipe, devrait se réjouir à l'idée de compter un nouveau membre car le club bat sérieusement de l'aile. Le problème, c'est qu'il va falloir gérer la fougue de Wataru et tout lui apprendre de son sport en vue d'une compétition qui approche à grands pas...
           
Mes impressions :

  Il y a longtemps, j'ai essayé de regarder Tumbling une première fois. Ce drama me faisait de l'œil à la fois par son côté original, mais aussi parce qu'il se passait en milieu scolaire et parlait de sport et enfin parce que j'avais eu cette pensée: "Oh... Water Boys en version gym!". Or, j'ai adoré le film Water Boys. Tous les ingrédients semblaient donc réunis pour que je passe de bons moments de "dramatage". Et puis... j'ai laissé tomber avant le second épisode pour deux raisons: d'une part, Wataru s'est avéré pénible à supporter à cause de ses hurlements et d'autre part, les sous-titres ont tardé à venir.
 Le temps a passé, le drama a finalement été traduit intégralement et puis surtout, Kerydwen l'a regardé et a ensuite publié son avis sur la chose. Etant donné que c'était un avis plutôt positif, je m'étais dit à l'époque que j'allais tout reprendre à zéro et retenter l'expérience un de ces jours.
 Le fait que Kerydwen ait de nouveau parlé récemment de Tumbling dans un commentaire ici-même m'a fait penser: "Tiens, c'est vrai, il fallait que je lui redonne une chance à ce drama...". Eh bien voilà, c'est chose faite!

***
             
 Je vais commencer par les détails les plus irritants. Le plus gros d'entre eux, vous le savez déjà, c'est lui:


 Wataru (Yusuke Yamamoto). Alors, c'est assez ennuyeux, parce que c'est tout de même l'un des personnages principaux. Il a fallu faire avec et ça n'a pas toujours été simple. Cependant, la pilule passe beaucoup mieux dès lors que l'on se rend compte qu'il a un bon fond et que son comportement avant de rejoindre le club traduisait le fait que c'était un gamin frustré, malheureux et sans but. Heureusement, il se calme un peu au bout de deux ou trois épisodes et les efforts qu'il fournit pour donner le meilleur de lui-même le rendent davantage sympathique, même si - c'est plus fort que lui - il faut qu'il hurle de temps à autre.
 Il y a un autre personnage avec lequel j'ai eu un peu de mal, c'est Hino (Takahiro Nishijima). Hino apparaît comme quelqu'un d'éminemment égoïste, il ne s'implique pas du tout dans l'équipe, il regarde même ses camarades de haut... le genre de personnage chez qui l'on attend un changement de comportement au cours du drama sous peine de garder un mauvais souvenir de lui. Il faut attendre quelques épisodes avant de se rendre compte que ce n'est pas un robot, mais un être humain. Ouf, sauvés! Et alors, il se passe un truc grandiose à trois minutes de la fin de l'épisode 7: il sourit, yattaaaa! J'ai immortalisé le moment, pensez donc:


 Il y a un troisième personnage que j'ai eu du mal à apprécier au début: Shoko-Sensei (Ryoko Kuninaka) la coach de l'équipe féminine. Elle a un bon fond et aide les garçons comme elle peut et à sa manière, mais quel dommage de voir ce visage figé en quasi permanence:


 Parmi les autres détails qui sont venus un peu gâcher mon plaisir, il y a tous ces flashbacks un peu trop récurrents et qui deviennent pénibles à la longue, parce que l'on a vu la scène à laquelle ils se réfèrent dix minutes auparavant. (O_o)
 Enfin, il y a énormément de passages où les protagonistes pleurent (d'où ma proposition de titre alternatif en début d'article ^^'). En outre, ces passages larmoyants durent trop longtemps et à grand renfort de musique de circonstance, au point que ça en devient vraiment irritant.

Bouh... t'es pas beau, comme ça...  
...et toi non plus!
Ah là, c'est beauuuucoup mieux!  
 Et puis, Tumbling c'est avant tout le royaume des bons sentiments, alors des fois ça passe, mais d'autres fois... on sature un peu!
 Attendez, ne partez pas! Il y a de bonnes choses dans ce drama... à commencer par les routines (on a franchement mal au cœur pour eux la première fois) et j'en profite pour tirer mon chapeau aux garçons car ils offrent une performance très honorable. Ce sport ne m'est pas familier du tout, mais j'ai vraiment apprécié les chorégraphies. A mon avis, il leur a fallu des heures et des heures d'entraînement pour arriver à ce résultat.
 Ce que j'ai aimé également dans Tumbling, c'est le fait qu'il y ait beaucoup de personnages. J'adore les dramas où il y a beaucoup de personnages. Je trouve que ça rend ces dramas plus vivants. En effet, il n'y a pas que les protagonistes. Il y a aussi l'équipe des filles, même si elle a une importance moindre. Il y a également l'univers plus sombre de Wataru et ses anciens compagnons qui viennent sporadiquement empêcher ce dernier et ses petits camarades de tourner en rond. Enfin, il y a ces petites incursions dans le proche entourage des garçons. Du coup, il y a toute cette flopée de personnages et cela fait que je me suis sentie impliquée au point de croire qu'on était toute une bande.


 Bon, un peu de sérieux. J'ai également aimé l'éloge de l'amitié et de l'entraide (qui valent aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la salle de gym) ainsi que les vertus du sport (dépassement de soi, voie alternative à la violence et à certaines dérives telles que les mauvaises fréquentations). En effet, au début, l'un des personnages penche dangereusement du côté obscur. Le drama fait se confronter deux mondes différents. En effet, Wataru est un "yankee" et deux des garçons de son ancienne bande le rejoignent au sein de l'équipe. Ils ont néanmoins décidé de coopérer pour le bien et la pérennité de leur club. C'est bôôôô! Cette coopération insolite est d'autant plus intéressante qu'elle est propice aux gags et moi, les gags, j'achète!!



 Autre point positif: Tumbling est original car il fait la promotion d'une discipline sportive qui est davantage connue dans sa version féminine. En cela, il se rapproche de Water Boys.
 Autre chose - c'est un détail, un passage qui dure à peine une seconde mais c'est l'un des moments les plus mémorables à mes yeux - j'ai adoré la tête de Ryuichiro (Shunsuke Daito) (cf. capture ci-dessous) en voyant la nouvelle tenue pour la compétition rose bonbon et sa façon de dire: "Il va vraiment falloir que je mette ça?" C'est plutôt le genre viril en règle générale, vous voyez? Alors, j'ai également immortalisé ce moment:


 Enfin, si certains personnages m'ont filé des boutons, il en est d'autres que j'ai bien apprécié, à commencer par l'entraîneur des garçons (incarné par AKIRA). Comme c'est un professeur fraîchement débarqué, on lui confie la classe la plus "difficile". Afin d'éviter la disparition du club, il accepte de s'improviser entraîneur bien qu'il ne connaisse pas grand chose à ce sport. Alors lui, c'est simple, c'est le contraire de Shoko-Sensei au niveau de la personnalité. Il a un énorme capital sympathie car il s'investit à fond avec le sourire, il s'évertue à donner les bons conseils et il prépare de bons en-cas sains - son violon d'Ingres, c'est avant tout le jardinage.


 Mention spéciale au couple improbable formé par la mère de Wataru (Nene Otsuka) et son éternel soupirant (Jiro Sato) qui a toutes les peines du monde à se déclarer, à la fois parce qu'il est timide et parce qu'au moment où il a réuni toutes les conditions favorables, il y a toujours un je-ne-sais-quoi qui vient tout ficher en l'air.


 Pour ce qui est des musiques, j'ai déjà parlé un peu plus haut de ces passages larmoyants où la musique venait en remettre une couche. Je complète ici mon propos pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté:  je trouve que ces musiques sont belles, mais c'est juste que certaines d'entre elles sont mal utilisées. L'ending est Manazashi de Honey L Days.
           
En conclusion :
           
 Moralité: si un drama ne vous plaît pas au point que vous arrêtiez de le suivre au bout d'un épisode ou deux, il est parfois intéressant de persévérer. Normalement, je juge un drama sur les dix premières minutes, ce qui peut paraître présomptueux, mais c'est comme ça que ça se passe. Au final, je ne regrette pas d'avoir donné une seconde chance à Tumbling car ces garçons sont attachants. Ce drama n'a pas non plus révolutionné mon existence - il y a du bon et du moins bon - mais j'ai passé de bons moments... après avoir passé outre les défauts et surtout après avoir fait abstraction des cris et de l'impétuosité de ce sacré Wataru! J'ai même fini par le trouver sympathique, alors c'est dire!
           






IZA, le 12 septembre 2012