mercredi 12 septembre 2012

Tumbling


Le drama qui aurait pu s'appeler "20 Rittoru no Namida" (^^)


Année : 2010
Réalisation, Scénario, etc. : Ayato Matsuda, Kenjiro Kuranuki, Kodai Hama, Michiru Egashira, Yukako Shimizu, Akira Watanabe
Durée : 11 épisodes de 50 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique

Avec : Yusuke Yamamoto = Wataru Azuma
Koji Seto = Yuta Takenaka
Shohei Miura = Ryosuke Tsukimori
Shunsuke Daito = Ryuichiro Kiyama
Takahiro Nishijima = Hino Tetsuya
Satoshi Tomiura = Satoshi Tsuchiya
Tomo Yanagishita = Taku Mizusawa
Kento Kaku = Keiji Nippori
Soran Tamoto = Atsushi Kaneko
Mais également : Ryoko Kuninaka = Shoko Ezaki
AKIRA = Yutaka Kashiwagi
Nene Otsuka = Natsuko Azuma
Jiro Sato = Shigeo Tashiro

Le début :

 Wataru est un lycéen agité, bagarreur et ses notes sont loin d'être au beau fixe. Afin de remonter sa moyenne générale et pour éviter de repiquer son année, il a la possibilité de grappiller quelques points en s'inscrivant dans un club. Après quelques essais infructueux dans quelques clubs, il décide finalement d'intégrer le groupe de gymnastique rythmique masculine.
 Yuta, le capitaine de l'équipe, devrait se réjouir à l'idée de compter un nouveau membre car le club bat sérieusement de l'aile. Le problème, c'est qu'il va falloir gérer la fougue de Wataru et tout lui apprendre de son sport en vue d'une compétition qui approche à grands pas...
           
Mes impressions :

  Il y a longtemps, j'ai essayé de regarder Tumbling une première fois. Ce drama me faisait de l'œil à la fois par son côté original, mais aussi parce qu'il se passait en milieu scolaire et parlait de sport et enfin parce que j'avais eu cette pensée: "Oh... Water Boys en version gym!". Or, j'ai adoré le film Water Boys. Tous les ingrédients semblaient donc réunis pour que je passe de bons moments de "dramatage". Et puis... j'ai laissé tomber avant le second épisode pour deux raisons: d'une part, Wataru s'est avéré pénible à supporter à cause de ses hurlements et d'autre part, les sous-titres ont tardé à venir.
 Le temps a passé, le drama a finalement été traduit intégralement et puis surtout, Kerydwen l'a regardé et a ensuite publié son avis sur la chose. Etant donné que c'était un avis plutôt positif, je m'étais dit à l'époque que j'allais tout reprendre à zéro et retenter l'expérience un de ces jours.
 Le fait que Kerydwen ait de nouveau parlé récemment de Tumbling dans un commentaire ici-même m'a fait penser: "Tiens, c'est vrai, il fallait que je lui redonne une chance à ce drama...". Eh bien voilà, c'est chose faite!

***
             
 Je vais commencer par les détails les plus irritants. Le plus gros d'entre eux, vous le savez déjà, c'est lui:


 Wataru (Yusuke Yamamoto). Alors, c'est assez ennuyeux, parce que c'est tout de même l'un des personnages principaux. Il a fallu faire avec et ça n'a pas toujours été simple. Cependant, la pilule passe beaucoup mieux dès lors que l'on se rend compte qu'il a un bon fond et que son comportement avant de rejoindre le club traduisait le fait que c'était un gamin frustré, malheureux et sans but. Heureusement, il se calme un peu au bout de deux ou trois épisodes et les efforts qu'il fournit pour donner le meilleur de lui-même le rendent davantage sympathique, même si - c'est plus fort que lui - il faut qu'il hurle de temps à autre.
 Il y a un autre personnage avec lequel j'ai eu un peu de mal, c'est Hino (Takahiro Nishijima). Hino apparaît comme quelqu'un d'éminemment égoïste, il ne s'implique pas du tout dans l'équipe, il regarde même ses camarades de haut... le genre de personnage chez qui l'on attend un changement de comportement au cours du drama sous peine de garder un mauvais souvenir de lui. Il faut attendre quelques épisodes avant de se rendre compte que ce n'est pas un robot, mais un être humain. Ouf, sauvés! Et alors, il se passe un truc grandiose à trois minutes de la fin de l'épisode 7: il sourit, yattaaaa! J'ai immortalisé le moment, pensez donc:


 Il y a un troisième personnage que j'ai eu du mal à apprécier au début: Shoko-Sensei (Ryoko Kuninaka) la coach de l'équipe féminine. Elle a un bon fond et aide les garçons comme elle peut et à sa manière, mais quel dommage de voir ce visage figé en quasi permanence:


 Parmi les autres détails qui sont venus un peu gâcher mon plaisir, il y a tous ces flashbacks un peu trop récurrents et qui deviennent pénibles à la longue, parce que l'on a vu la scène à laquelle ils se réfèrent dix minutes auparavant. (O_o)
 Enfin, il y a énormément de passages où les protagonistes pleurent (d'où ma proposition de titre alternatif en début d'article ^^'). En outre, ces passages larmoyants durent trop longtemps et à grand renfort de musique de circonstance, au point que ça en devient vraiment irritant.

Bouh... t'es pas beau, comme ça...  
...et toi non plus!
Ah là, c'est beauuuucoup mieux!  
 Et puis, Tumbling c'est avant tout le royaume des bons sentiments, alors des fois ça passe, mais d'autres fois... on sature un peu!
 Attendez, ne partez pas! Il y a de bonnes choses dans ce drama... à commencer par les routines (on a franchement mal au cœur pour eux la première fois) et j'en profite pour tirer mon chapeau aux garçons car ils offrent une performance très honorable. Ce sport ne m'est pas familier du tout, mais j'ai vraiment apprécié les chorégraphies. A mon avis, il leur a fallu des heures et des heures d'entraînement pour arriver à ce résultat.
 Ce que j'ai aimé également dans Tumbling, c'est le fait qu'il y ait beaucoup de personnages. J'adore les dramas où il y a beaucoup de personnages. Je trouve que ça rend ces dramas plus vivants. En effet, il n'y a pas que les protagonistes. Il y a aussi l'équipe des filles, même si elle a une importance moindre. Il y a également l'univers plus sombre de Wataru et ses anciens compagnons qui viennent sporadiquement empêcher ce dernier et ses petits camarades de tourner en rond. Enfin, il y a ces petites incursions dans le proche entourage des garçons. Du coup, il y a toute cette flopée de personnages et cela fait que je me suis sentie impliquée au point de croire qu'on était toute une bande.


 Bon, un peu de sérieux. J'ai également aimé l'éloge de l'amitié et de l'entraide (qui valent aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la salle de gym) ainsi que les vertus du sport (dépassement de soi, voie alternative à la violence et à certaines dérives telles que les mauvaises fréquentations). En effet, au début, l'un des personnages penche dangereusement du côté obscur. Le drama fait se confronter deux mondes différents. En effet, Wataru est un "yankee" et deux des garçons de son ancienne bande le rejoignent au sein de l'équipe. Ils ont néanmoins décidé de coopérer pour le bien et la pérennité de leur club. C'est bôôôô! Cette coopération insolite est d'autant plus intéressante qu'elle est propice aux gags et moi, les gags, j'achète!!



 Autre point positif: Tumbling est original car il fait la promotion d'une discipline sportive qui est davantage connue dans sa version féminine. En cela, il se rapproche de Water Boys.
 Autre chose - c'est un détail, un passage qui dure à peine une seconde mais c'est l'un des moments les plus mémorables à mes yeux - j'ai adoré la tête de Ryuichiro (Shunsuke Daito) (cf. capture ci-dessous) en voyant la nouvelle tenue pour la compétition rose bonbon et sa façon de dire: "Il va vraiment falloir que je mette ça?" C'est plutôt le genre viril en règle générale, vous voyez? Alors, j'ai également immortalisé ce moment:


 Enfin, si certains personnages m'ont filé des boutons, il en est d'autres que j'ai bien apprécié, à commencer par l'entraîneur des garçons (incarné par AKIRA). Comme c'est un professeur fraîchement débarqué, on lui confie la classe la plus "difficile". Afin d'éviter la disparition du club, il accepte de s'improviser entraîneur bien qu'il ne connaisse pas grand chose à ce sport. Alors lui, c'est simple, c'est le contraire de Shoko-Sensei au niveau de la personnalité. Il a un énorme capital sympathie car il s'investit à fond avec le sourire, il s'évertue à donner les bons conseils et il prépare de bons en-cas sains - son violon d'Ingres, c'est avant tout le jardinage.


 Mention spéciale au couple improbable formé par la mère de Wataru (Nene Otsuka) et son éternel soupirant (Jiro Sato) qui a toutes les peines du monde à se déclarer, à la fois parce qu'il est timide et parce qu'au moment où il a réuni toutes les conditions favorables, il y a toujours un je-ne-sais-quoi qui vient tout ficher en l'air.


 Pour ce qui est des musiques, j'ai déjà parlé un peu plus haut de ces passages larmoyants où la musique venait en remettre une couche. Je complète ici mon propos pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté:  je trouve que ces musiques sont belles, mais c'est juste que certaines d'entre elles sont mal utilisées. L'ending est Manazashi de Honey L Days.
           
En conclusion :
           
 Moralité: si un drama ne vous plaît pas au point que vous arrêtiez de le suivre au bout d'un épisode ou deux, il est parfois intéressant de persévérer. Normalement, je juge un drama sur les dix premières minutes, ce qui peut paraître présomptueux, mais c'est comme ça que ça se passe. Au final, je ne regrette pas d'avoir donné une seconde chance à Tumbling car ces garçons sont attachants. Ce drama n'a pas non plus révolutionné mon existence - il y a du bon et du moins bon - mais j'ai passé de bons moments... après avoir passé outre les défauts et surtout après avoir fait abstraction des cris et de l'impétuosité de ce sacré Wataru! J'ai même fini par le trouver sympathique, alors c'est dire!
           






IZA, le 12 septembre 2012




2 commentaires:

Kerydwen a dit…

Contente de voir que tu as fini par lui donner une seconde chance et qu'il ne t'a pas trop déplu. Je ne pense effectivement pas qu'il puisse satisfaire tout le monde en raison de certains défauts (Wataru qui hurle, les larmes, les larmes et encore les larmes, les bons sentiments, etc.) mais si l'on peut en faire fi, ça passe bien. En tout cas chez moi ça allait ^^. Mais faut dire que j'ai un petit faible pour ce genre d'histoire, je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs. J'ai aussi adoré le film Water Boys, il y a des scènes à mourir de rire en plus. Bref, tout ça pour dire que je suis d'accord avec toi.

Et pour terminer... tu juges un drama sur ses dix premières minutes ?! O_____O Ouaw. D'un côté, ça doit permettre de faire facilement le tri. Dire que moi si je commence, je termine obligatoirement quitte à me faire violence, haha. (Et des fois, après un début fastidieux la sauce prend bien :p)

Iza a dit…

Eh oui, cette fois j'en suis venue à bout et c'est grâce à toi. Merci beaucoup. Il y a quelques bons gags, il y a vraiment pas mal de bonnes choses une fois que l'on a fait abstraction des défauts. Je l'ai jugé un peu trop rapidement, ce drama.
C'est vrai aussi que certains dramas connaissent des débuts laborieux et qu'il faut parfois laisser l'intrigue s'installer. Je suis peut-être passée à côté de quelques perles avec mon système des "10 minutes". Ceci dit, je ne suis pas hermétique: si je lis des avis vraiment positifs et objectifs, je retente le coup, je viens de le prouver. Par contre, je termine chaque drama que j'ai décidé de commencer (qu'il me plaise ou qu'il finisse par me décevoir). Oui, je sais, je suis compliquée... ^^'
En tout cas, merci d'être passée (^^)