jeudi 19 février 2015

Simple Minds à Douai

Simple Minds à Douai
12 février 2015

Source: http://www.simpleminds.com

Salle : Gayant Expo, Douai (France)

Introduction :

             "Et si tu te retrouvais sur une île déserte, quel est le livre que tu emporterais?". Vous avez tous eu le droit au moins une fois à ce type de question, n'est-ce pas? Dans la même veine, si l'on me demandait un jour: "Et si tu partais faire une sortie sans attaches dans l'espace, quel CD emporterais-tu?", je répondrais sans hésiter: "Un CD de Simple Minds, n'importe lequel!!". J'ai beaucoup de mal à définir ce que je ressens lorsque j'écoute leur musique, je la trouve mésosphérique? captivante?... et sans prendre quelque substance illicite que ce soit, dès que j'écoute leur musique, j'ai cette envie irrésistible de bouger! Et puis, je peux m'évader très loin, c'est une musique qui m'apaise aussi... et soit dit en passant, j'aime beaucoup les textes et la voix de Jim Kerr. C'est typiquement le genre de musique que je peux et aime écouter la nuit, par exemple: "Someone Somewhere in Summertime"... quel pied!
            En fait (et pour revenir à mon histoire de sortie dans l'espace), dans Gravity, ce n'est pas George Clooney qui se barre aux confins du système solaire, c'est moi lorsque j'écoute du Simple Minds! Vous l'avez, l'image? Tenez:

Source photo: page Flickr de la NASA.

            Je les ai loupés lorsqu'ils sont passés à Arras à l'occasion du Main Square Festival... il était hors de question que ça se reproduise en 2015! Et la soirée s'annonçait très bien car il s'agissait non seulement de la promotion de leur tout nouvel album ("Big Music") mais en plus, il allait y avoir plein de greatest hits!! Et comme il s'agit de Simple Minds, des hits, il y en a à la pelle! Alors, même s'il devait faire -50° dehors, pas question de manquer ça!
            Avant de parler du concert, je tenais à vous donner mes impressions sur ce fameux "Big Music". Après l'avoir écouté quelques dizaines de fois depuis Noël (Voui, il était sur ma liste pour papa Noël ^^), je peux vous dire que j'aime tous les titres. Certains sonnent très "années 80", d'autres sont dans l'air du temps. Le dosage est savant. Leur musique a bien évolué depuis leurs débuts, mais ils ne se sont pas perdus pour autant. C'est toujours du Simple Minds. Leur dernier album est musicalement riche, travaillé, pêchu et parfaitement calibré pour tout déglinguer en concert.



Merci, papa Noël, pour cette magnifique édition deluxe! <3 <3

            J'ai immédiatement accroché à: "Blindfolded", "Midnight Walking", "Blood Diamonds" et surtout "Honest Town" - qui détient probablement le record du nombre d'écoutes, pour l'avoir passé en boucle je ne sais combien de fois ^^. Il me tardait de l'entendre en live, je sentais que j'avais là l'occasion de passer un bon moment.
            Les paroles de cet album me plaisent bien. Je peux citer par exemple: "No money can buy imagination...", ou bien: "Once we were lovers, Once we were true as friends, Once we were blood diamonds to the end...".

Le lieu :
           
            Gayant Expo, aux portes de Douai. J'avais besoin de me réconcilier avec cette salle, parce que j'y ai passé un concours il y a quelques années et... comment vous dire... ça s'était plutôt mal passé! Allais-je me réconcilier avec la salle? Hum...
            La qualité du spectacle a complètement effacé ce mauvais souvenir!

Le décor et le concert :

            Sur scène, pendant le concert, il y a de la lumière à profusion, parfois jusqu'au fond de la salle, comme pour mieux créer l'osmose entre le public et les artistes. Pendant l'interprétation de "Glittering Prize", la scène se teinte de doré, exactement comme dans le clip. J'ai adoré.
            Les musiciens et les choristes sont bien répartis sur toute la scène et sur deux niveaux, de sorte que même très loin, on les voit tous. Le logo de leur dernier album trône, énorme, au fond de la scène et on le retrouve un peu partout sur scène et de la lumière filtre parfois à travers. Franchement, le tout en jette, mais ce n'est pas surchargé.


            Ouverture du bal dans une salle pleine à craquer avec un titre de leur nouvel album: "Let The Day Begin". Autant dire que ça met tout de suite dans l'ambiance! Ils en enchaînent d'ailleurs quelques autres, avant de nous offrir un petit voyage dans le passé, des moments d'émotion avec l'incontournable "Mandela Day", de bons moments ayant un goût de madeleine de Proust : "Alive and Kicking", "Sanctify Yourself", "Don't You Forget About Me", "Someone Somewhere in Summertime" (merci d'avoir interprété cette chanson!!!!), et plein d'autres. Jim avait annoncé qu'il y en aurait pour tout le monde et il n'a pas menti! D'ailleurs, sur scène, ils avaient l'air de prendre aussi beaucoup de bon temps et ça fait plaisir à voir et puis surtout, ça se ressent et ça fait du bien. Jim Kerr va d'un bout à l'autre de la scène, il a gardé son micro à fil et c'est une bonne chose. Il joue avec, le fait tournoyer autour de sa tête (comme au bon vieux temps!!). Il met le public à contribution, parle et plaisante avec lui. Le pied, je vous dis! Les autres musiciens ne sont pas en reste (j'ai trouvé que Charlie Burchill était particulièrement inspiré) et les choristes ont également assuré. La voix de Sarah Brown est tout simplement fabuleuse. Elle m'a donnée des frissons! Ah... et puis, j'envie l'heureux(se) élu(e) qui a reçu les baguettes de Mel Gaynor à la fin du concert. (^^)
             
Conclusion :

            Le concert a duré 2h15: alternance de vieux morceaux et nouveautés de "Big Music" avec le titre éponyme en plein milieu. J'ai quitté la salle en ayant la satisfaction d'avoir pu (enfin!) voir un groupe dont je suis fan depuis de nombreuses années. Le show était magnifique. J'apprécie le fait que les Simple Minds soient de nouveau sur les routes et si l'occasion se présente à nouveau, je ne manquerai pas d'aller les voir avec grand plaisir...   
            Jim Kerr reste quelques instants encore sur scène après le départ de ses collègues et exécute quelques pas de danse pour s'amuser. On dirait qu'il a envie de prolonger la fête... à l'instar de ces joyeux quadras et quinquas qui, en attendant que le parking se décante un peu, écoutent "Big Music" à fond en laissant le coffre de leur grosse bagnole ouvert. Certains dansent, d'autres chantent. Et pourtant, il gèle! Cure de jouvence garantie pour tout le monde!



IZA, le 19 février 2015

mardi 10 février 2015

About Love

Les histoires d'A


Titre original : About Love 
Année : 2005
Réalisation, Scénario, etc. : Haruko Nagatsu, Shen Wei, Yee Chin Yen
Durée : 102 minutes
Pays : Japon, Taiwan, Chine
Genre : Comédie dramatique

Avec : Chen Bolin = Yao
Misaki Ito = Michiko
Mavis Fan = Ah Si
Ryo Kase = Tecchan
Li Xiaolu = Xiao Yun
Takashi Tsukamoto = Shuhei Nomura

Le début :

 About Love est un film composé de trois histoires indépendantes les unes des autres. Cependant, chaque histoire traite de barrière de la langue et de rupture sentimentale.
                       
Mes impressions :

 La première histoire se passe à Tokyo. Nous avons d'un côté Michiko (Misaki Ito), qui est peintre. Son petit ami, parti en Espagne, lui annonce par téléphone qu'il a rencontré la femme de sa vie et qu'il met un terme à sa relation avec Michiko. De l'autre côté, nous avons Yao (Chen Bolin), qui rêve de devenir mangaka. Il a quitté Taipei pour venir faire ses études à Tokyo. Il partage son temps entre ses heures de cours à la fac et les cours du soir pour apprendre le japonais.
 Cette histoire est très touchante car Yao n'ose pas rompre la glace. Tout d'abord, il ne connaît pas bien le japonais. Ensuite, il ne sait pas comment aborder Michiko car il trouve que les Japonais n'expriment pas facilement leurs émotions. Enfin, la première fois qu'il l'a vue, elle pleurait. Néanmoins, Yao va trouver un moyen ingénieux pour entrer en contact avec elle.
 La peinture et le dessin sont bien mis en valeur dans cette histoire. Pour moi, ce sont les personnages principaux. Ils nous rappellent que ce sont de formidables moyens de communication qui nous permettent d'exprimer nos émotions sans la barrière de la langue. Michiko peint un paysage et les couleurs de celui-ci reflètent bien ses états d'âme. Le gris domine dans un premier temps et puis au fil du temps, les couleurs chaudes viennent compléter le tout. La route blanche qui ne semblait mener nulle part devient un paysage aux couleurs éclatantes. De son côté, Yao utilise le dessin pour tenter de redonner le sourire à Michiko.
 Il y a beaucoup de monologues intérieurs. L'essentiel des messages passe vraiment par le biais de la peinture, du dessin et de la photographie.
 Les musiques ont été composées par Hironori Doi.



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 La seconde histoire se déroule à Taipei. Ah Si (Mavis Fan) appelle Tecchan (Ryo Kase) au beau milieu de la nuit. Ah Si est insomniaque depuis que son petit ami l'a quittée. Pour tuer le temps et occuper son esprit, elle fait un peu de bricolage...
 Nous n'assistons pas à la rencontre des protagonistes, mais elle a vraisemblablement eu lieu tout récemment. Ils se sont rencontrés dans un bar et ont simplement échangé leurs numéros de téléphone.
 Au début, cette histoire est amusante parce que tout commence sur un quiproquo. En effet, Tecchan pense que Ah Si lui a demandé de passer chez elle pour des raisons que l'on peut deviner ^^. Aussi, il se regarde dans le rétroviseur de sa vieille Kawasaki pour voir si son look est OK et surtout, il se pointe avec une bouteille de vin. Ah Si a simplement besoin de lui pour l'aider dans sa séance de bricolage nocturne. Tecchan, quoique surpris (et on le comprend!), ne se démonte pas et accepte d'aider Ah Si.
 J'ai beaucoup de tendresse pour le personnage de Tecchan parce qu'il est drôle, patient et serviable, malgré le fait que Ah Si se serve de lui. Pour elle, il accepte beaucoup de choses, il est même investi d'une mission, alors qu'il ne parle quasiment pas le chinois!
 J'ai juste un petit reproche à formuler: je trouve que la scène de la plage est trop longue. Par contre, l'avant-dernière scène avec la métaphore du tunnel est très intéressante. J'aurais voulu que cette histoire se termine là, mais bon... ce n'est pas moi qui choisis!
  Les musiques ont été composées par Chris Hou.



           
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 Notre petit voyage se termine à Shanghai. Shuhei (Takashi Tsukamoto) est un étudiant japonais qui est venu passer quelque temps en Chine pour parfaire son apprentissage de la langue et de la culture. Il loue une chambre dans un petit appartement. La propriétaire et sa fille Yun (Li Xiaolu) tiennent un petit magasin au rez-de-chaussée.
  Pour la jeune fille, c'est le coup de foudre. Sa vie est bouleversée par l'arrivée de Shuhei. Jusque-là, son existence semblait monotone et l'on devine qu'elle aurait préféré faire des études plutôt que de tenir la boutique de sa mère. Elle a les mêmes rêves que Shuhei, mais lui ne voit rien, tout occupé à se morfondre: sa petite amie vient de le laisser tomber et est partie à Barcelone.
 Yun fait des efforts désespérés pour attirer l'attention de Shuhei: elle peint son vélo de la même couleur que le sien, elle se fait friser les cheveux, etc. Yun est mon personnage préféré. Je pense que je n'avais jamais vu jouer Li Xiaolu auparavant. Elle incarne une Yun touchante et naturelle. Son jeu est parfait, elle n'en fait jamais trop. J'ai envie de la voir dans d'autres productions.
 Les musiques ont été composées par Ding Wei.





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 J'aurais encore beaucoup de choses à vous raconter, mais si je le fais, je vais vous spoiler. Disons que je m'attendais à autre chose en regardant ce film. Il est très beau, les acteurs sont tous bons, la musique est une réussite, mais j'aurais voulu qu'un autre message soit véhiculé.

En conclusion :

 Le film m'a laissée avec un sentiment doux-amer... et la frustration de ne pas vous dire pourquoi! Pour autant, je vous le conseille. C'est un film esthétique, riche en émotions et le jeu des acteurs est très bon.


IZA, le 10 février 2015