lundi 24 décembre 2012

Last Christmas


Last Christmas


Titre original: ラストクリスマス
Année : 2004
Réalisation, Scénario, etc. : Yuji Sakamoto, Hiroshi Nishitani, Masanori Murakami, Keita Kono, Kozo Nagayama, Takeshi Narita
Durée : 11 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie romantique

Avec : Yuji Oda = Kenji Haruki
Akiko Yada = Yuki Aoi
Hiroshi Tamaki = Naoya Higaki
Nana Katase = Ritsuko Fujisawa
Tsuyoshi Ihara = Goro Shintani
Mirai Moriyama = Tappei Hayama
MEGUMI = Ayaka Takase
Ryo = Sachiko Shibata

Le début :

 Kenji occupe un poste de manager dans une grande entreprise qui vend des articles de sport. Yuki, la nouvelle secrétaire de son patron, emménage dans l'appartement voisin de celui de Kenji. Elle lui apparaît d'emblée comme une jeune femme frivole et opportuniste... jusqu'au jour où Kenji regarde une cassette appartenant à Yuki et qui est tombée chez lui par accident. Sur cette cassette, Yuki s'est filmée et elle adresse un message à elle-même. L'opinion de Kenji vis-à-vis de Yuki va changer du tout au tout et un attachement profond va naître chez ces deux êtres qui se sentaient bien seuls...

 

Mes impressions :

 L'année dernière à cette époque, je me suis lancée un petit défi pas bien méchant qui consistait à poster - le 24 ou le 25 décembre - un avis sur un film ou un drama dont le titre comportait le mot "Christmas". Accessoirement, je devais également me faire plaisir au niveau de la distribution. Je ne sais pas si je réitérerai l'expérience chaque année, mais pour l'instant ce petit jeu m'amuse beaucoup, alors c'est reparti pour un tour. L'année dernière donc, je vous ai parlé du film Christmas on July 24th Avenue - un film qui m'avait d'ailleurs un peu déçue. Ferais-je de nouveau cette expérience avec ce drama? Suspens...


 Je pense que je ne vais pas faire découvrir Last Christmas à beaucoup de monde car j'ai dans l'idée qu'il est plutôt bien connu des dramaphiles. Libre à vous de lire ou pas un énième avis sur le sujet. En tout cas, c'est surtout l'occasion pour moi de vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année et de vous remercier pour votre fidélité et vos messages. <3 <3


***

 Kenji est donc le héro de notre histoire. Au début, nous apprenons que sa fiancée l'a quitté, le laissant plutôt désemparé. Il est interprété par Yuji Oda - un acteur que j'ai découvert à travers ce drama - et j'ai beaucoup aimé son interprétation. Il offre un énorme capital sympathie à son personnage: c'est le bon gars, serviable, se démenant aussi bien pour son travail que pour ses collègues et amis. Yuji Oda est également chanteur et Last Christmas fut l'occasion pour lui de pousser la chansonnette puisqu'il reprend "Last Christmas" et "Wake me up before you go-go" du groupe Wham!, un groupe emblématique des années 80, mais j'aurai l'occasion d'en reparler un peu plus bas. Ces chansons sont utilisées en opening / ending.


 Yuki, notre héroïne, est incarnée par Akiko Yada. Rien à redire non plus concernant son jeu: impossible de ne pas aimer son personnage. L'émouvante Yuki a de la bonne humeur et de l'énergie à revendre. Sous ses airs frivoles, elle cache un cœur d'or et fait le bien autour d'elle. L'amour - bien sûr - transforme nos protagonistes et les rend très attachants. Ils vont très bien ensemble et il y a une belle alchimie entre eux, ce qui n'est pas si courant. Dans certains dramas, j'ai déjà vu des couples soi-disant amoureux qui me laissaient perplexe.  

             
 Beaucoup de personnages gravitent autour de notre couple de protagonistes, alors je vais uniquement passer en revue les personnages les plus directement concernés, à commencer par Sachiko (Ryo), une amie d'enfance de Kenji. Elle en pince pour lui et est engluée dans ses souvenirs et ses amours adolescentes. Pour cette raison, elle est un peu lourde dans les premiers épisodes, mais elle s'améliore par la suite et c'est tant mieux. Elle est animatrice dans une petite station de radio. Très liée à "Heart Sports" (l'entreprise où travaille Kenji) la station est toujours de la partie lorsqu'il s'agit d'animer des opérations promotionnelles, donc Sachiko n'est jamais bien loin.


 Goro (Tsuyoshi Ihara), le patron de "Heart Sports", est également un ami proche de Kenji. Le personnage est sympathique, mais je l'ai trouvé un peu superficiel. Il use et abuse des jeux de mots approximatifs et est beaucoup trop fanfaron et fêtard pour être crédible. Nous sommes bien dans une comédie romantique: un boss comme ça, ça n'existe pas! (^^)

Goro en père Noël. Je vous épargne son imitation d'Elvis...


 Ritsuko (Nana Katase) et Naoya (Hiroshi Tamaki) sont des collègues de Kenji. Ils forment un couple ultra glamour et accessoirement stressant parce qu'ils s'aiment mais ont beaucoup de mal à se l'avouer. La situation est certes délicate puisque Ritsuko est veuve et hésite à prendre un nouveau départ car elle a beaucoup de mal à oublier son défunt mari qu'elle aimait passionnément.


 Je terminerai ce tour d'horizon des personnages avec Ayaka (MEGUMI) et Tappei (Mirai Moriyama) qui sont - devinez quoi - également employés à "Heart Sports". Ayaka a un caractère... comment dire... un peu brut de fonderie et elle est surtout la vénalité incarnée. Tappei en souffre, mais le pauvre est amoureux, alors que voulez-vous... 'y a plus rien à faire pour lui! (^^)


 La première demi-heure de l'épisode 1 n'est pas ma préférée. Certes, il faut bien passer par l'étape de présentation des personnages et nous faire comprendre qui va tomber amoureux de qui et qui l'est déjà, avec les dégâts éventuels que cela peut causer dans de telles situations. Néanmoins, j'ai trouvé que tout cela était un peu longuet. Et puis... j'ai très vite réalisé que ce drama avait un énorme potentiel tragique. J'ai pourtant lu plusieurs avis il y a longtemps, mais j'ai apparemment oublié ce point qui n'est pourtant pas un détail. En tout cas, si vous me suivez régulièrement, vous savez que j'ai tendance à fuir lorsque le cas se présente. J'ai pourtant pris la décision de ne pas prendre mes jambes à mon cou et d'aller jusqu'au bout du drama, que l'issue soit heureuse ou pas - et puis de toute façon, j'étais condamnée à le regarder parce que je n'avais rien d'autre en réserve avec "Christmas" dans le titre, alors...  ^^;;;;;
 En ce qui concerne l'intrigue, le schéma est classique. Untel aime unetelle qui aime quelqu'un d'autre, etc. C'est du déjà vu? Beaucoup d'événements sont prévisibles? Oui, bien sûr! Cependant, Last Christmas a ce petit quelque chose en plus qui le distingue des œuvres qui parlent d'amour, tragiques ou pas. Passée cette fameuse demi-heure, je me suis retrouvée embarquée dans l'intrigue sans souci. Je pense que l'atmosphère qui s'en dégage y est pour beaucoup. Il n'y a pas que de l'amour dans Last Christmas, il y a également beaucoup d'amitié et de chaleur humaine. Qui plus est, les acteurs interprètent tous leur rôle avec justesse, sans en faire trop, que ce soit dans les moments comiques ou tragiques.
 Certaines idées sont originales, comme cette porte qui permet de communiquer de l'appartement de Kenji à celui de Yuki sans passer par la case couloir. Certains plans et certaines situations sont amusants.


 Et puis, comme toute bonne comédie romantique qui se respecte, on passe du rire au larmes, en passant par le stress, la joie, la nostalgie... Je resterai longtemps marquée par la scène où Kenji vient juste de visionner la cassette et cet air consterné qu'il prend au moment où la cassette s'arrête et où il ne reste plus que le reflet de son visage sur l'écran désormais noir de la télévision. Rien que d'y penser, ça me fiche un bourdon! La scène du Père Noël dans l'épisode 11 à quelques minutes de la fin est également bien chargée en émotion. A cet instant, j'étais dans un état second. L'atmosphère est surréaliste!


 Les musiques sont signées Yugo Kanno, mais Last Christmas fait surtout la part belle à quelques succès des années 80 et plus particulièrement à trois chansons du groupe Wham!, comme précisé en début d'article. "Last Christmas", "I don't want your freedom" et "Wake me up before you go-go" sont très présentes en fond musical. A part ça, le drama nous offre un véritable festival de succès des années 80: "Heaven is a place on earth" par Belinda Carlisle, "Girls just wanna have fun" par Cyndi Lauper, "All right" par Christopher Cross, "99 Luftballons" par Nena, "Take on me" par A-ha, "Nothing's gonna stop us now" par Starship, et la liste n'est pas exhaustive. Tout ça pour vous dire que le drama marque des points rien qu'avec sa bande-son! (^^) Boooon...


En conclusion :
           
 Last Christmas est un beau drama émouvant, interprété avec justesse et servi par une jolie bande-son (pour qui aime les succès de cette époque). Je le conseille bien volontiers aux rares dramaphiles qui ne l'auraient pas encore vu. Je suis passée par tout un tas d'émotions, ils ont bien joué avec mes nerfs, mais je ne regrette pas de l'avoir choisi.
 Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter un bon Réveillon. Patience... encore quelques heures avant d'ouvrir les cadeaux! (^^)





IZA, le 24 décembre 2012


mercredi 12 décembre 2012

Nasake no Onna


Par ici la monnaie!


Année : 2010
Réalisation, Scénario, etc. : Miho Nakazono, Hidetomo Matsuda, Naomi Tamura
Durée : 8 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique

Avec : Ryoko Yonekura = Matsuko Matsudaira
Toshiro Yanagiba = Shinjiro Nitta
Takashi Tsukamoto = Kosuke Miki
Masanobu Katsumura = Hino Shibachi
Naoko Iijima = Kazumi Inukai
Koji Seto = Tomoya Akagawa
Tetsuya Takeda = Tetsuko Mama
Shigeru Izumiya = Rokusuke Sone

Le début :

 Matsuko est une enquêtrice qui est spécialisée dans la traque à la fraude fiscale. Elle parle fort, elle est franche, elle est efficace et son implication dans son travail est totale. Elle doit quitter son petit village de province car elle vient d'être mutée à Tokyo...


Money, money, money,
Must be funny,
In the rich man's world!
Mes impressions :
           
 Matsuko (Ryoko Yonekura) a une forte personnalité et elle ne s'embarrasse pas avec l'étiquette: elle a déjà commencé sa première enquête avant même d'avoir été assignée et présentée officiellement à ses collègues, ce qui vaut un certain émoi chez ceux-ci. Matsuko n'a tout simplement pas de temps à perdre. Son but dans la vie est de mettre les contrevenants hors d'état de nuire. C'est sa mission, sa raison d'être. Je connaissais la belle Ryoko Yonekura de nom et je pense que je ne l'avais encore jamais vue jouer nulle part. Elle incarne une Matsuko dynamique, sûre d'elle et plutôt rigolote lorsqu'elle porte ses grosses lunettes. Matsuko est une battante, une fille branchée sur le 220. C'est ce que j'ai le plus apprécié chez ce personnage.
           
Dans Tokyoooo,
 à véloooo,
 on dépasse les autoooos!
(Joe Dassin, si tu nous écoutes...)
 Matsuko est censée faire équipe avec Kosuke (Takashi Tsukamoto, très classe dans son costard *o*), mais elle se fiche de ce partenaire comme de l'an 40 et fait cavalier seul dans les premiers épisodes, ce qui lui vaut quelques critiques. Il lui dit un jour qu'il la voit un peu comme une "yankee du fisc". Bon, elle n'aime pas la comparaison mais il faut bien admettre qu'il y a de ça.
           



 Lorsque Matsuko a besoin de renfort, elle aime faire appel à son ami Tomoya (Koji Seto), qui travaille dans une blanchisserie - ce qui est plutôt cocasse vu le contexte, je ne sais pas si le jeu de mot marche aussi en japonais. Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne à ce sujet qu'il se sente libre de s'exprimer.


 Bref, Tomoya lui rend quelques menus services, comme prendre tel suspect en photo pour fournir une preuve, il peut également faire le guet et toutes ces choses qui aident Matsuko à avancer dans ses investigations.

           
 Dans l'un des premiers épisodes, Matsuko met même à contribution le très drôle Tetsuko Mama (Tetsuya Takeda) qui tient un bar, mais qui ne rechigne pas à porter main forte. On dirait même que ça l'amuse. Le personnage est stéréotypé à mort, mais je l'ai trouvé bien sympathique. Il nous réserve une surprise par la suite et on l'en remercie, car il pimente un peu le drama!


 Entre les collègues et les guests de passage, il y a beaucoup de personnages, alors je ne vais pas passer tout le monde en revue. Je dirai simplement qu'il y a beaucoup de têtes connues et que parmi elles, j'ai noté la présence de Yuki Jutta que l'on voit ici s'acharner sur une sucette...


 ...ou encore Toshiro Yanagiba et Shigeru Izumiya qui incarnent des chefs:

Toshiro Yanagiba

Shigeru Izumiya

 Je ne vais pas tourner autour du pot: lorsque j'ai vu la belle brochette qui constituait la distribution, j'ai voulu voir Nasake no Onna et j'étais persuadée qu'il serait au moins sympathique à suivre. En fait, je voulais le voir depuis longtemps, mais il semble qu'il ait été traduit relativement récemment en anglais et je ne suis pas sûre qu'une team française l'ait en projet.
 Il aura fallu attendre le troisième, voire le quatrième épisode pour que j'arrive à "rentrer" dans ce drama et que je commence à l'apprécier. J'ai trouvé qu'il n'était pas facile d'accès pour deux raisons: la réalisation est nerveuse. Les gens courent dans tous les sens et le spectateur est un peu paumé dans le premier épisode, car l'enquête démarre in medias res. De plus, le fait que les personnages parlent très vite ne facilite pas l'entrée en matière (et la compréhension de tous les tenants et aboutissants) et il faut vraiment s'accrocher par moments si l'on veut arriver au bout de la lecture des sous-titres.
 J'aurais bien aimé avoir une traduction du petit paragraphe qui apparaît à la fin de chaque épisode lorsque le (ou la) contrevenant(e) a été démasqué(e) et va bientôt croupir au fond d'une cellule. C'est vrai que c'est un détail mais je ne lis pas le japonais... cela ajoute de la frustration. La preuve en image:

Ouiiii... mais encore?!
 Je me suis lassée très vite des mimiques du chef Nitta (incarné par Toshiro Yanagiba), en particulier lorsqu'il pince les lèvres et gonfle les joues. Il fait exactement la même chose dans "Sore wa, Totsuzen, Arashi no you ni". Si cela est fait à dessein pour faire sourire ou pour faire un clin d'œil à cet autre drama, j'ai trouvé que c'était bien dommage car cela rendait son personnage caricatural au possible. Si l'acteur fait cela systématiquement dans les dramas où il pointe le nez... ben 'faut qu'il arrête.
 Hormis cela, Nasake no Onna évolue dans le bon sens. Passé un démarrage à la limite du poussif, il devient agréable à suivre. J'ai particulièrement apprécié l'épisode 5 qui est consacré à Tomoya, même si je n'ai pas adhéré à la manière dont il se terminait.
 Le schéma, bien que répétitif, arrive à ne pas lasser grâce à quelques gags efficaces et à la tournure que prennent certaines choses, mais aussi et surtout grâce à l'évolution de Matsuko. Elle est irritante au début car elle est présomptueuse et se la joue un peu trop solitaire. Elle ne fait pas confiance à ses collègues et elle les voit plutôt comme une bande d'imbéciles peu motivés. Fort heureusement, elle finit par s'intégrer dans le Service et cela la rend sympathique.
 L'ending "Lies, Lies" par Dreams Come True est banal sauf si l'on regarde la chorégraphie qui l'accompagne et où l'on peut voir Matsuko danser! C'est à voir, croyez-moi.

En conclusion :
           
 Nasake no Onna n'est pas dénué de défauts et il ne bouleversera probablement pas votre existence, mais il devient agréable à suivre pour qui veut bien prendre la peine d'attendre quelques épisodes. Il jouit d'une distribution de rêve qui aide grandement à patienter. Du moins, c'est ce qui s'est passé pour moi. (^^)
 Il y a deux épisodes spéciaux si je ne m'abuse, mais je ne sais pas si les sous-titres sont disponibles. J'ai l'intention de regarder ces épisodes, donc: affaire à suivre!

Note: Navigator84 a précisé tout à l'heure via Twitter qu'il n'y avait qu'un seul épisode spécial. Je l'en remercie et je vous passe l'info! 








IZA, le 12 décembre 2012