mercredi 31 octobre 2018

Goji Kara Kuji Made


Bon, alors tu as le choix : soit tu m’épouses ou alors tu m’épouses.



Titre original: 5時から9時まで
Année : 2015
Réalisation, Scénario, etc. :  Shin Hirano, Masaki Tanimura, Hideyuki Aizawa, Shota Koyama,
Musiques : Yoshiaki Dewa, Yuri Habuka
Durée : 10 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie romantique,
adaptation du manga éponyme de Miki Aihara

Avec : Satomi Ishihara = Junko Sakuraba
Tomohisa « Yamapi » Yamashita = Takane Hoshikawa
Mariko Kaga = Hibari Hoshikawa
Kei Tanaka = Makoto Kiyomiya
Yuki Furukawa = Satoshi Mishima
Rin Takanashi = Momoe Yamabuchi
Kokoro Terada = Sankyu Naha
Miyu Yoshimoto = Kaori Ashikaga
Hayami Mokomichi = Arthur Kimura


Le début :

Junko, qui est prof d’anglais à Tokyo, veut économiser suffisamment d’argent pour réaliser son rêve d’aller vivre un jour à New York. Sa famille ne l’entend pas de cette oreille et aimerait surtout qu’elle épouse quelqu’un. La voilà donc prise dans un traquenard : la prétendue fête d’anniversaire organisée par ses parents avec un peu d’avance était en fait un omiai et Takane, l’heureux élu, est… un bonze !
Si Takane laisse Junko de marbre, il est pour sa part tombé complètement sous le charme de la demoiselle et ne compte pas lui laisser un instant de répit et veut faire d’elle la digne épouse du temple que dirige sa famille depuis plusieurs générations ! Bien entendu, elle refuse de l’épouser, mais cela ne va pas décourager Takane. C’est même l’inverse : plus elle l’envoie sur les roses, plus il revient à la charge.

Mes impressions :

Awww… le pitch nous est présenté par le moinillon Sankyu (Kokoro Terada) avec son adorable bouille et sa petite voix toute mimi !



***

Est-ce que quelqu’un a lu le manga qui est à l’origine de cette série ? J’aimerais savoir si c’est aussi perché ou bien si les scénaristes ont décidé de se lâcher sur ce coup-là… Oh bien sûr, je ne vais pas m’en plaindre, bien au contraire ! Je suis une grande amatrice de comédies et plus c’est déjanté, plus j’adhère. Dans le cas qui nous intéresse aujourd’hui, on est plutôt pas mal, mais il n’y a pas que du positif. Développons un peu tout cela !
Lorsque je vous dis en introduction que Takane (Tomohisa « Yamapi » Yamashita) revient à la charge, il faut bien que l’on se comprenne : il ne quitte pas Junko (Satomi Ishihara) d’une semelle, c’est tout juste s’il ne la suit pas jusqu’aux wawa !



Takane joue à un jeu dangereux, puisqu’il promet à Junko de la laisser tranquille et de ne plus la suivre partout si celle-ci supporte de travailler pendant une semaine au temple de 5h à 9h du matin (d’où le titre). Bien entendu, Junko (qui veut qu’on lui lâche les basques) accepte. Parallèlement à cela, Takane demande à sa grand-mère (incarnée par Mariko Kaga) d’approuver Junko si Junko arrive à supporter de passer une semaine au temple. Comme si les choses n’étaient pas assez compliquées comme ça, la grand-mère a déjà désigné une future épouse pour Takane en la personne de Kaori (Miyu Yoshimoto). Elle ne supporte pas Junko, la trouve incompétente, etc. Bref, la grand-mère, c’est la rabat-joie de service !


Il s’agit d’un shojo on ne peut plus conventionnel. Pour apprécier cette adaptation de manga, je pense qu’il faut vraiment suivre la série comme si vous lisiez un manga. Sinon, vous allez trouver que les personnages sont de vraies caricatures et qu’ils en font beaucoup trop. En permanence. A commencer par ce drôle de bonze complètement embourbé dans son rôle et dans les traditions. Il est super raide, ne sourit jamais et certains de ses agissements font froid dans le dos, puisqu’il va jusqu’à KIDNAPPER et SEQUESTRER Junko, qui est à la base une personne qui a été choisie par le grand prêtre (un ami du père de Junko, c’est une longue histoire… ). Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un omiai que l’on ne peut pas tomber amoureux. Takane est touché en plein cœur par la flèche de Cupidon ! Et donc, du coup, il a la banane en permanence et sourit à la vie. Regardez-moi ça, ce joli petit couple, regardez-moi ça comment l’amour fait sourire Takane, notre homme (si, si, je vous promet qu’il est heureux comme tout, là !) :



Le couple formé par Takane et Junko est glamourissime. Séparément, ils sont déjà très beaux, alors les réunir façon duo de protagonistes dans un drama… oh la la, vous vous retrouvez devant le roi et la reine du beau Royaume de Kyaa. Cependant, le glamour ne fait pas tout. Ce n’est pas cette romance qui va le plus me marquer, car – si l’on met de côté la partie séquestration, qui ne dure pas longtemps heureusement, même si c’est déjà trop – c’est beaucoup trop guimauve dégoulinante pour moi. Et puis, ce n’est vraiment pas la meilleure des romances. On a déjà vu mieux dans nombre de shojos. Oh la la, que je suis sévère !




Ce que j’ai aimé le plus, c’est pas compliqué, c’est tout le reste. J’ai aimé les collègues de Junko et en particulier Momoe (Rin Takanashi), qui est une dingue des yaoi et qui s’émeut tout le temps en se faisant des films. Là encore, on est dans l’exagération, mais concernant Momoe, bizarrement, ça passait beaucoup mieux.




J’ai aimé les petites romances parallèles à la romance principale qui se nouent sur le lieu de travail, les nœuds pap’ improbables d’Arthur Sensei, le bourreau des cœurs des petites mamies, lol ! Et Arthur, messieurs mesdames, est incarné par Hayami Mokomichi, alors je vous confirme que nous sommes bien dans le beau Royaume de Kyaa. Arthur est tombé amoureux de Momoe, mais doit redoubler d’efforts pour le lui faire comprendre. C’est tout mimi.





Le nœud pap’ sur le gros pull Jacquard, fallait oser…




J’ai aimé la famille très bruyante, très vivante de Junko et pourtant, c’était pas gagné au début. Malgré tout, ils font partie du comic relief : l’allure de la mère avec ses couettes tressées, les repas de famille animés, la bonne bouffe appétissante, les petites fêtes organisées dans leur tout petit appart’, etc.
Et je termine avec un mot sur le personnage féminin principal: notre Junko ! J’ai eu beaucoup de mal avec ce personnage et ça me fait suer d’écrire ça parce que j’adore l’actrice, mais je vous dis les choses comme je les pense. Ce personnage m’a saoulée. J’ai pesté plein de fois contre Junko : « Mais prends ta vie en mains, bon sang ! » et autres : « Mais as-tu une once de libre arbitre, espèce de… ». Ahem… bon, vous voyez ce que je veux dire. Je l’ai trouvée molle, décevante, barbante et ce fut un soulagement de voir les dernières images. Pas parce que j’en avais marre de suivre la série, mais parce que j’en avais marre de la voir, elle.





En conclusion :

J’ai donc un avis nuancé sur cette comédie romantique qui demeure sympathique à suivre, mais les acteurs principaux n’ont pas eu l’occasion de montrer tout leur potentiel. J’ai été un peu déçue, car je me faisais une joie de pouvoir enfin regarder ce drama qui me faisait de l’œil depuis un moment.
De cette comédie romantique, il faut surtout retenir l’aspect comédie. Pour le côté romantique de la chose, il existe nombre de shojos de meilleure facture que cette adaptation.
Il va de soi que je parle exclusivement de l’adaptation, n’ayant pas lu le manga et, comme à chaque fois que je commente une adaptation de manga, j’invite celles et ceux qui ont lu l’œuvre originale à venir apporter un autre éclairage en commentaire.








IZA, le 31 octobre 2018