mercredi 28 février 2018

Renai NEET – Wasureta Koi no Hajimekata

Mes amies, nos amours, nos emmerdes...



Titre original: 恋愛ニート~忘れた恋のはじめ方~
Année : 2012
Réalisation, Scénario, etc. : Yuko Nagata, Mahoko Takanari, Yuki Ozawa, Akio Yoshida, Takayoshi Tanazawa
Musiques : Kosuke Yamashita
Durée : 10 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie romantique

Avec : Yukie Nakama = Rin Kinoshita
Kuranosuke Sasaki = Naoya Matsumoto
Mikako Ichikawa = Miho Watanabe
Kento Nagayama = Shunpei Makino
Ryo = Nanako Aizawa
Yuji Tanaka = Kouta Tada
Yuki Jutta = Akira Takahashi
Shigeru Muroi = Hiromi Amemiya
Yuki Jutta = Akira Takahashi
Tsubasa Honda = Yui Kinoshita
Jun Nishiyama = Itsuki Kinoshita

Le début :


Rin (Yukie Nakama) travaille dans une maison d’édition. Elle n’a pas une minute à elle, vu qu’elle s’occupe également de son frère Itsuki (Jun Nishiyama) et sa sœur Yui (Tsubasa Honda). Leurs parents sont décédés et c’est elle qui gère la maison. Cela fait huit ans qu’elle n’a pas eu de petit ami. Oui, parce que d’une part, il faut bien dormir à un moment donné et pour que Rin puisse avoir une relation amoureuse, il faudrait que chaque journée dure 48h et d’autre part, elle a manifestement tiré un trait sur l’amour…



Son amie Miho (Mikako Ichikawa) fête son divorce. Vous lisez bien, Miho et son « bientôt ex-époux » ont bel et bien organisé une cérémonie comme on organise une cérémonie de mariage! Cela dit, cette cérémonie est à mourir de rire…



Est également présente à la petite fiesta Nanako (Ryo), une autre bonne amie de Rin. Nanako a un petit ami depuis longtemps, mais elle n’arrive pas à sauter le pas et se lancer dans la grande aventure du mariage. En effet, cette chef d’entreprise est très exigeante et il manque toujours un petit quelque chose pour que l’Homme (avec un grand H) soit parfait. Ceci étant dit, son petit ami lui réserve une bien mauvaise surprise alors qu’elle semblait enfin décidée à officialiser leur relation…




Lors de cette fameuse « divorce-party », Rin et Nanako vont faire plus ample connaissance avec trois amis du futur ex-mari de Miho (quand même, cette cérémonie, j’arrive pas à m’y faire, mais bon, c’est à la mode paraît-il… ) : le chimiste Kouta (Yuji Tanaka), le dentiste Naoya (Kuranosuke Sasaki), ainsi que Shunpei (Kento Nagayama), un jeune intérimaire…




Mes impressions :

Une personne peut-elle changer par amour ? A défaut, peut-on vivre seul(e) ? Voilà les grandes questions que soulève ce drama. « Après tout, on ne sera pas toujours là ». Telles sont les paroles de Itsuki, le petit frère de Rin. A force de garder la tête dans le guidon, Rin ne s’est pas rendu compte que ses frangins grandissaient et qu’ils partiraient forcément un jour et j’aime bien la formule employée par Itsuki, une formule inattendue car c’est un peu le monde à l’envers (vu le contexte, j’ai imaginé que la phrase n’était pas terminée et qu’il pourrait dire «… pour veiller sur toi »). C’est également une formule pleine d’amour (ils aiment leur sœur, c’est indiscutable) et d’avertissement du style : « Onee-chan, réveille-toi un peu si tu ne veux pas finir toute seule. »





Cette phrase, ainsi que la mésaventure de Nanako, agissent comme un électrochoc sur Rin, mais les choses ne sont pas aussi simples lorsque l’on n’a pas aimé quelqu’un depuis longtemps et que l’on n’est plus le perdreau de l’année.




A l’instar des autres protagonistes, Rin est un personnage complexe qui n’a pas (re)trouvé l’âme sœur et qui ne sait pas trop comment s’y prendre. En d’autres termes, Rin est une « Renai NEET ». Elle sent bien qu’elle arrive à un moment charnière de son existence et se rend enfin compte qu’elle est en train de devenir de plus en plus aigrie. Le premier à en faire les frais est Akira (Yuki Jutta), son subalterne, en qui elle ne fait même pas confiance. J’adore la tête qu’il fait à ce moment précis sur la capture ci-après… et c’est encore plus drôle lorsque l’on sait pourquoi il fait cette mine mi-attendrie, mi-moqueuse :




Ses collègues la voient comme une personne froide et prétentieuse et elle se comporte de manière désagréable et impolie envers Kouta, Naoya et Shunpei le jour de la cérémonie. Rin n’est pas mon personnage préféré. Elle fait parfois des choix étranges et ça m’énerve (‘faudra qu’on m’explique ce qu’elle a fumé dans l’épisode 7, par exemple… ). Pour sa défense, je dirai tout de même que plus on progresse dans l’intrigue, moins elle m’irrite. C’est assez subtil au début et très progressif, mais elle s’améliore.
En fait, des six protagonistes, il y en a trois que j’ai bien appréciés : Naoya (Kuranosuke Sasaki n’y est pas pour rien, j’adore son jeu en général), Kouta (pour sa patience, sa douceur et sa gentillesse) et Nanako, ce qui m’a d’ailleurs étonnée, car je ne suis pas fan de Ryo à la base, mais il se trouve que j’aime bien l’évolution de son personnage, car elle semble ultra superficielle au début, mais en grattant un peu, on se rend compte qu’elle est sensible et finalement attachante. Des six personnages principaux, c’est elle qui va avoir les choix les plus difficiles à faire. Pour ce qui est de Miho, je trouve ce personnage intéressant sans plus. Quant à Shunpei, je l’ai trouvé insupportable dès le début et il aura fallu plusieurs épisodes avant que je puisse éprouver quelque sympathie pour lui.
Vous l’avez compris, les relations homme-femme sont au cœur de l’intrigue. Nous avons dans le cas présent trois hommes et trois femmes qui ne vont cesser de se croiser, sympathiser, se chamailler, etc. Ils se retrouvent aussi très régulièrement entre personnes du même sexe pour se raconter leurs petites histoires et surtout échanger leurs opinions sur le sexe opposé. Le clan des femmes (^^) se réunit dans le luxueux F4 de Nanako et les hommes se retrouvent toujours au même café (où ils mangent des p***** de gâteaux hyper appétissants que même t’as envie de percer l’écran pour atterrir dans leur assiette. Ah… la vie de dramaphile, c’est très compliqué…). Il arrive qu’ils se retrouvent tous les six et cela donne lieu à des scènes particulièrement distrayantes, car Rin est victime d’une machination échafaudée par sa boss (Shigeru Muroi), tout le monde finit par être au courant sauf elle et la situation devient de plus en plus compliquée. Je comprends la raison pour laquelle la boss a fait cela, mais c’est très maladroit de sa part et pas très gentil envers Rin. Elle aurait pu trouver autre chose ! Personnellement, cela ne me plairait pas du tout que l’on me fasse cela. Dommage, car la boss est par ailleurs très sympa.
Tant que j’y suis à parler de l’environnement professionnel de Rin : hormis Akira, ses collègues sont lourdingues et j’ai détesté son N+1, il en fait des tonnes en permanence et ne fait rire que quelques minutes au début sur les dix épisodes que compte cette série. On se lasse très rapidement de ses singeries. C’est un horrible personnage qui touche Rin sans cesse, se rapproche d’elle de manière complètement déplacée. Ne tournons pas autour du pot, cela s’appelle du harcèlement. C’est censé être drôle, mais cela ne m’a pas du tout amusée.




Revenons à nos protagonistes. On se rend compte de cette solitude qui les accable tous, des apparences trompeuses, de ce fameux masque qu’ils doivent porter au quotidien en société et de cette pression qu’ils subissent tous et ce, peu importe leur niveau de vie et leur catégorie socio-professionnelle. Il s’agit d’un fait de société, vu que le « freeter » et la chef d’entreprise sont aussi concernés que le dentiste ou la jeune femme sans emploi.
Les thèmes abordés et la problématique ne sont certes pas nouveaux et ont déjà été traités à maintes reprises, mais Renai NEET est intéressant à plus d’un titre.
Tout d’abord, j’ai retenu que la réalisation était réussie. Dans l’épisode d’exposition, on passe très régulièrement d’un personnage à l’autre et j’ai apprécié l’originalité et l’organisation des transitions. Autre chose : en général, les fins d’épisodes tiennent bien le spectateur en haleine.
D’un point de vue purement esthétique, j’adore l’affiche. Qu’est-ce qu’elle est belle, cette affiche ! C’est frais, c’est classe et ce mariage entre ces quatre couleurs est une pure réussite ! De toute façon, l’image est belle d’un point de vue général.
Renai NEET a en outre une distribution de rêve. Regardez l’affiche, tout est dit ! Et ils jouent tous très bien ! J’ai adoré détester Rin au début, j’ai tout de suite adoré Naoya et Kouta et j’ai même commencé à bien apprécier Nanako au bout de deux ou trois épisodes, ce qui m’a un peu étonnée pour la raison que j’ai évoquée un peu plus haut.
Parmi les choses que j’ai appréciées, il y a la BO, qui est une réussite également, merci à Kosuke Yamashita ! Si vous connaissez d’autres comédies ou comédies romantiques dont il a composé les musiques, n’hésitez surtout pas à me faire vos suggestions ! (Quant à l’ending, il s’agit de « Be… », interprété par Ms. OOJA. La chanson est jolie, quoique un peu banale mais j’aime bien la voix de la chanteuse.)
J’aime également l’humour de cette série. Ces retrouvailles régulières entre « clans » comptent parmi les scènes les plus amusantes, du moins la majorité d’entre elles, car le ton évolue un peu au gré des aventures et mésaventures des uns et des autres. D’autres scènes sont amusantes car elles donnent dans l’exagération. Par exemple, j’ai en tête les deux parties de ping-pong qui opposent Rin à Naoya. Ils se livrent des batailles sans merci car pour chacun de ces personnages aux caractères bien trempés et aux idées bien arrêtées, la victoire est une question de vie ou de mort ! Surtout ne pas perdre la face !
Il y a cependant quelques scènes où l’on sent que trop donner dans l’exagération est casse-gueule car elle est utilisée soit beaucoup trop souvent, soit aux mauvais endroits. Il y a deux ou trois scènes qui ont ce défaut, mais à part ça, cette série est de bonne, voire très bonne, facture… jusqu’à l’épisode 7 où ça commence à déraper un peu au niveau du scénario et où le dénouement tarde à arriver. Trop de longueurs, trop de longueurs ! Sauvez l’intrigue, elle est dans des sables mouvants !

En conclusion :

Pour résumer, on a du bon et du moins bon.
Du côté des plus, on a des acteurs inspirés, une petite intrigue majoritairement bien pensée (ça dérape un peu dans le dernier tiers), de la bonne musique, de l’humour.
Du côté des moins, on a une propension à l’exagération qui vient gâcher la fête par endroits, des choix scénaristiques un peu maladroits, quelques longueurs et une problématique déjà vue et revue, même si l’humour et la réalisation lui donnent une valeur ajoutée.
Quant à vous dire si je vous conseille ou pas ce drama, je ne vais pas être catégorique. J’ai décidé d’en retenir le meilleur, même si je pense que Renai NEET n’est pas un incontournable, simplement un bon divertissement. Comme les acteurs jouent bien, il vaut le coup d’œil si l’un de vos chouchous fait partie de la distribution.














IZA, le 28 février 2018