vendredi 29 août 2014

Shima Shima

"Ultramoderne Solitude"


Titre original: シマシマ 
Année : 2011
Réalisation, Scénario, etc. : Kodai Hama, Shingo Okamoto, Noriko Yuasa, Keisuke Makino, Rieko Obayashi
Durée : 10 épisodes de 22 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie romantique

Avec : Akiko Yada = Shio Houkigi
Shohei Miura = Gai Tamabuki
Daisuke Kikuta = Ran Futaba
Katsuhiro Suzuki = Rindou Hayashida
Sota Fukushi = Shuuji Makomo

Adaptation du manga « Shima Shima» par Sayaka Yamazaki

Le début :

 Certaines nuits, les femmes ont simplement besoin d'un homme à leurs côtés pour se sentir en sécurité et pour se relaxer. C'est le constat qu'a fait Shio et c'est pourquoi elle a créé "Stripe Sheep", un service à la personne d'un genre particulier puisqu'il est réservé à la gent féminine et qu'il consiste à leur fournir des compagnons pour la nuit, des co-dormeurs, ou appelez cela comme vous voudrez. Bref, ici, pas de sexe (même pas un petit poutou baveux avant de dormir), on vous fournit juste un doudou vivant qui peut vous masser les pieds et vous préparer le petit déj' après un gros dodo! (Pfff...)

    
Mes impressions :

 Ne vous fiez pas à mon rythme de publication. Je n'ai jamais enquillé autant de dramas ces derniers mois... seulement, j'ai un retard fou dans la rédaction de mes articles car je n'ai plus autant de temps à y consacrer qu'avant, ce qui a l'air paradoxal dit comme ça, mais c'est pourtant la vérité et rien que la vérité.
 Il faut dire que j'ai besoin de pas mal de temps pour produire un article car je me relis, je reformule, etc., en espérant qu'il n'y ait pas trop de coquilles. Pour certains articles, mon retard est tel qu'il faudra que je me repasse le drama (ou du moins les premiers épisodes) car j'en ai déjà oublié une partie. Je vais essayer d'arranger ça et de produire un peu plus...
 Bien, après cette séance d'autoflagellation aussi inintéressante qu'inutile, passons si vous le voulez bien au drama qui nous intéresse aujourd'hui! 

***
           
 A la base, Shima Shima est un seinen qui a été publié en 2009 et dont l'auteur est Sayaka Yamazaki. J'aurais deux mots à lui dire...
 Bon, alors, le concept est plutôt intéressant et c'est ce qui a en partie attisé ma curiosité. L'idée de départ est peut-être casse-gueule ou alors le sujet a été mal exploité, ou les deux? Toujours est-il que passé l'effet de surprise et de découverte, ben 'faut bien se rendre à l'évidence: il ne se passe pas grand chose dans ce drama, malgré des aspects sociologiques intéressants car il donne à voir (ou plutôt, il essaie!) une vision de la femme japonaise contemporaine: rapports hommes-femmes, mal-être des trentenaires célibataires, divorcées... qui ont soi-disant le vent en poupe, mais qui passent pour des grosses frustrées insomniaques... notre protagoniste en premier!
 Les bonnes surprises du début que l'on peut à la limite trouver amusantes pendant cinq minutes finissent par lasser. Je pourrais évoquer ici par exemple les rêves que font les futures clientes de Shio. Je pourrais aussi vous parler de son boss (un gros lourd un peu barge), ou encore de sa collègue (une espèce de dingue insupportable), mais à quoi bon...


  A part ça, d'ordinaire, un schéma narratif répétitif ne m'ennuie pas vraiment, mais dans le cas présent, j'ai tiqué. J'avais ce sentiment désagréable que le drama nous montrait "un catalogue de cas de femmes", genre: "Alors ici, cher spectateur, tu as une femme de 29 ans qui n'est TOUJOURS pas mariée. Est-ce que ça te tente? Ou sinon, nous pouvons te proposer un modèle d'hystérique qui tourne dans des films de boules et que l'on commence à trouver trop vieille. Tu vas voir, spectateur, on va te régler ça tambour battant".


 Les clientes prennent un compagnon pour la nuit. La nuit se passe plus ou moins bien et puis le lendemain, pif, paf, pouf: ça va mieux! Merci, au revoir! Que deviennent les clientes? Ont-elles vraiment réussi à trouver un remède contre leur solitude? Eh bien: on s'en fout! A part pour deux d'entre elles, elles font juste un petit tour et puis s'en vont. Les problèmes sont majoritairement réglés illico presto, et quand je parle de problème, ce n'est pas le genre: "OMG, quel vernis à ongles vais-je mettre aujourd'hui? Vite, vite, vite, 'faut que j'appelle "Stripe Sheeeeep!". Comment voulez-vous adhérer à ce drama? De plus, il est impossible de se souvenir de leur tête: étant donné que chaque épisode dure 22 minutes, on a à peine le temps de les découvrir, elles ont déjà fait place à d'autres.
 L'intrigue secondaire n'est pas suffisamment intéressante pour sauver les meubles. Au contraire, elle a même fini par m'achever tellement elle est barbante! On la flaire dès les premières minutes du premier épisode grâce à certains regards échangés qui ne trompent pas. Elle est fadasse, elle traîne en longueur, c'est une vraie torture.
 Cerise sur le gâteau: le rythme (si tant est qu'il y en ait un) est lent, leeeent. Quand bien même un épisode ne dure pas longtemps, je trouvais tout de même le temps long!
 Reste la distribution. L'affiche est intéressante, convenons-en. Les acteurs étaient-ils assez bons pour rattraper le coup? Ben... là non plus, c'était pas Byzance! J'ai été déçue. Ma motivation principale était de retrouver Akiko Yada, une actrice que j'aime bien en général et que j'ai particulièrement adorée dans Last Christmas. Je me réjouissais de la revoir. La joie des retrouvailles a été de courte durée! J'ai trouvé son personnage ennuyant. Le constat vaut également pour les autres acteurs. Ils étaient plats et ennuyants. Je suis d'autant plus déçue que je n'ai rien contre eux et que j'aimais bien cette distribution, je le répète.
 Je vais tout de même vous faire une petite présentation de ces protagonistes et puis nous passerons directement aux musiques et à la conclusion car je n'ai vraiment rien d'autre à ajouter.
  Commençons par Shio (Akiko Yada). Le jour, Shio est employée dans un institut de beauté. Elle a créé "Stripe Sheep" en parallèle, partant du constat que j'ai évoqué un peu plus haut. Pour tromper sa solitude et son ennui, elle passe également la majeure partie de ses nuits sur des jeux vidéo de baston, histoire de se défouler... Hibiki (son époux) l'a laissée tomber le jour de son anniversaire, sous une pluie battante (cela va de soi) et s'est cassé en taxi avec une autre. Bon anniversaire! Depuis ce jour, Shio est insomniaque.


 Passons à nos compagnons de sommeil, dans l'ordre d'apparition *roulement de tambour*: Ran (Daisuke Kikuta). Le jour, il est serveur dans un petit bar-restau où les autres personnages principaux ont l'habitude de se retrouver. Il a le sourire et le physique pour le job, il est serviable, et tout, et tout, il a l'air heureux, mais ce n'est bien sûr qu'une façade!


 Rindo (Katsuhiro Suzuki). Outre le fait qu'il aurait une place sur le podium si l'on organisait un championnat des personnages les plus mal sapés et coiffés, Rindou est extraverti et dynamique, gentiment fou-fou, notamment lorsqu'il a l'occasion d'exprimer sa joie.


 Shuuji, aka "Mashu-kun" (Sota Fukushi). Shuuji rêve de devenir scénariste. Et là, il faut que je vous raconte un truc. Dès l'épisode d'exposition, Shio s'adresse à la caméra en aparté pour dire qu'il berce les gens lorsqu'il parle. Le gros gag, quoi! Même les persos se font ch***, LOL!



 Last, but not least: Gai (Shohei Miura). Gai est l'ex beau-frère de Shio, mais ils sont néanmoins devenus très proches. Gai aimerait bien que Shio oublie ce goujat de Hibiki une bonne fois pour toutes, si vous voyez ce que je veux dire...


 J'arriverai tout de même à finir sur une note positive (youpi) car la partie musicale a été confiée à Kyo Nakanishi, un compositeur que j'apprécie particulièrement et qui a le don pour créer des mélodies qui me plaisent à coup sûr. Ce fut encore le cas ici. L'opening et l'insert sont quant à eux des œuvres de Safarii et s'intitulent respectivement ""BAD DAY" et "Aikagi". 

En conclusion :
           
 Des fois, les dramas, c'est comme les cartes: on fait des mauvaises pioches. C'est ce qui m'est arrivée avec Shima Shima. J'ai été à deux doigts de laisser tomber, tellement je m'ennuyais et tellement il ne se passait rien d'intéressant. Le format de la série a aidé un peu à ce que je la termine, mais c'était au forceps. Je me suis branchée sur le second (voire plus) degré pour aller jusqu'au bout. Vous êtes prévenus... enfin, libre à vous d'essayer Shima Shima, mais de là à l'adopter...
 Cela dit, si l'on change de perspective et que l'on considère que le but de Shima Shima est de préparer aussi le spectateur à l'endormissement, alors là, sans hésitation, je dis que c'est un drama d'excellente facture! Certes, vous n'avez pas les co-dormeurs à côté de vous, mais 'faut pas trop en demander non plus, hein! ^^
           






IZA, le 29 août 2014