"Ultramoderne Solitude"
Titre original: シマシマ
Année : 2011
Réalisation, Scénario,
etc. : Kodai Hama, Shingo Okamoto, Noriko Yuasa,
Keisuke Makino, Rieko Obayashi
Durée : 10 épisodes de 22 minutes
(en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie
romantique
Avec : Akiko Yada = Shio
Houkigi
Shohei Miura = Gai
Tamabuki
Daisuke Kikuta = Ran
Futaba
Katsuhiro Suzuki =
Rindou Hayashida
Sota Fukushi = Shuuji
Makomo
Adaptation du manga « Shima Shima» par Sayaka Yamazaki
Le début :
Certaines nuits, les femmes ont simplement
besoin d'un homme à leurs côtés pour se sentir en sécurité et pour se relaxer.
C'est le constat qu'a fait Shio et c'est pourquoi elle a créé "Stripe
Sheep", un service à la personne d'un genre particulier puisqu'il est
réservé à la gent féminine et qu'il consiste à leur fournir des compagnons pour
la nuit, des co-dormeurs, ou appelez cela comme vous voudrez. Bref, ici, pas de
sexe (même pas un petit poutou baveux avant de dormir), on vous fournit juste
un doudou vivant qui peut vous masser les pieds et vous préparer le petit déj'
après un gros dodo! (Pfff...)
Mes impressions :
Ne vous fiez pas à mon rythme de
publication. Je n'ai jamais enquillé autant de dramas ces derniers mois...
seulement, j'ai un retard fou dans la rédaction de mes articles car je n'ai
plus autant de temps à y consacrer qu'avant, ce qui a l'air paradoxal dit comme
ça, mais c'est pourtant la vérité et rien que la vérité.
Il faut dire que j'ai besoin de pas
mal de temps pour produire un article car je me relis, je reformule, etc., en
espérant qu'il n'y ait pas trop de coquilles. Pour certains articles, mon
retard est tel qu'il faudra que je me repasse le drama (ou du moins les
premiers épisodes) car j'en ai déjà oublié une partie. Je vais essayer
d'arranger ça et de produire un peu plus...
Bien, après cette séance
d'autoflagellation aussi inintéressante qu'inutile, passons si vous le voulez
bien au drama qui nous intéresse aujourd'hui!
***
A la base, Shima Shima est un seinen qui a été publié en 2009 et dont l'auteur
est Sayaka Yamazaki. J'aurais deux mots à lui dire...
Bon, alors, le concept est plutôt
intéressant et c'est ce qui a en partie attisé ma curiosité. L'idée de départ
est peut-être casse-gueule ou alors le sujet a été mal exploité, ou les deux?
Toujours est-il que passé l'effet de surprise et de découverte, ben 'faut bien
se rendre à l'évidence: il ne se passe pas grand chose dans ce drama, malgré
des aspects sociologiques intéressants car il donne à voir (ou plutôt, il
essaie!) une vision de la femme japonaise contemporaine: rapports
hommes-femmes, mal-être des trentenaires célibataires, divorcées... qui ont
soi-disant le vent en poupe, mais qui passent pour des grosses frustrées
insomniaques... notre protagoniste en premier!
Les bonnes surprises du début que
l'on peut à la limite trouver amusantes pendant cinq minutes finissent par
lasser. Je pourrais évoquer ici par exemple les rêves que font les futures
clientes de Shio. Je pourrais aussi vous parler de son boss (un gros lourd un
peu barge), ou encore de sa collègue (une espèce de dingue insupportable), mais
à quoi bon...
A part ça, d'ordinaire, un schéma
narratif répétitif ne m'ennuie pas vraiment, mais dans le cas présent, j'ai
tiqué. J'avais ce sentiment désagréable que le drama nous montrait "un
catalogue de cas de femmes", genre: "Alors ici, cher spectateur, tu
as une femme de 29 ans qui n'est TOUJOURS pas mariée. Est-ce que ça te tente?
Ou sinon, nous pouvons te proposer un modèle d'hystérique qui tourne dans des
films de boules et que l'on commence à trouver trop vieille. Tu vas voir,
spectateur, on va te régler ça tambour battant".
Les clientes prennent un compagnon
pour la nuit. La nuit se passe plus ou moins bien et puis le lendemain, pif,
paf, pouf: ça va mieux! Merci, au revoir! Que deviennent les clientes? Ont-elles
vraiment réussi à trouver un remède contre leur solitude? Eh bien: on s'en
fout! A part pour deux d'entre elles, elles font juste un petit tour et puis
s'en vont. Les problèmes sont majoritairement réglés illico presto, et quand je
parle de problème, ce n'est pas le genre: "OMG, quel vernis à ongles
vais-je mettre aujourd'hui? Vite, vite, vite, 'faut que j'appelle "Stripe
Sheeeeep!". Comment voulez-vous adhérer à ce drama? De plus, il est impossible
de se souvenir de leur tête: étant donné que chaque épisode dure 22 minutes, on
a à peine le temps de les découvrir, elles ont déjà fait place à d'autres.
L'intrigue secondaire n'est pas
suffisamment intéressante pour sauver les meubles. Au contraire, elle a même fini
par m'achever tellement elle est barbante! On la flaire dès les premières
minutes du premier épisode grâce à certains regards échangés qui ne trompent
pas. Elle est fadasse, elle traîne en longueur, c'est une vraie torture.
Cerise sur le gâteau: le rythme (si
tant est qu'il y en ait un) est lent, leeeent. Quand bien même un épisode ne
dure pas longtemps, je trouvais tout de même le temps long!
Reste la distribution. L'affiche est
intéressante, convenons-en. Les acteurs étaient-ils assez bons pour rattraper
le coup? Ben... là non plus, c'était pas Byzance! J'ai été déçue. Ma motivation
principale était de retrouver Akiko Yada, une actrice que j'aime bien en
général et que j'ai particulièrement adorée dans Last Christmas.
Je me réjouissais de la revoir. La joie des retrouvailles a été de courte
durée! J'ai trouvé son personnage ennuyant. Le constat vaut également pour les
autres acteurs. Ils étaient plats et ennuyants. Je suis d'autant plus déçue que
je n'ai rien contre eux et que j'aimais bien cette distribution, je le répète.
Je vais tout de même vous faire une
petite présentation de ces protagonistes et puis nous passerons directement aux
musiques et à la conclusion car je n'ai vraiment rien d'autre à ajouter.
Commençons par Shio (Akiko Yada). Le jour, Shio est employée
dans un institut de beauté. Elle a créé "Stripe Sheep" en parallèle,
partant du constat que j'ai évoqué un peu plus haut. Pour tromper sa solitude
et son ennui, elle passe également la majeure partie de ses nuits sur des jeux
vidéo de baston, histoire de se défouler... Hibiki (son époux) l'a laissée
tomber le jour de son anniversaire, sous une pluie battante (cela va de soi) et
s'est cassé en taxi avec une autre. Bon anniversaire! Depuis ce jour, Shio est
insomniaque.
Passons à nos compagnons de sommeil,
dans l'ordre d'apparition *roulement de tambour*: Ran (Daisuke Kikuta). Le jour, il est serveur dans un petit bar-restau
où les autres personnages principaux ont l'habitude de se retrouver. Il a le
sourire et le physique pour le job, il est serviable, et tout, et tout, il a
l'air heureux, mais ce n'est bien sûr qu'une façade!
Rindo (Katsuhiro
Suzuki). Outre le fait qu'il aurait une place
sur le podium si l'on organisait un championnat des personnages les plus mal
sapés et coiffés, Rindou est extraverti et dynamique, gentiment fou-fou,
notamment lorsqu'il a l'occasion d'exprimer sa joie.
Shuuji, aka "Mashu-kun" (Sota Fukushi). Shuuji rêve de devenir
scénariste. Et là, il faut que je vous raconte un truc. Dès l'épisode
d'exposition, Shio s'adresse à la caméra en aparté pour dire qu'il berce les
gens lorsqu'il parle. Le gros gag, quoi! Même les persos se font ch***, LOL!
Last, but not least: Gai (Shohei Miura). Gai est l'ex beau-frère de Shio, mais ils sont néanmoins devenus
très proches. Gai aimerait bien que Shio oublie ce goujat de Hibiki une bonne
fois pour toutes, si vous voyez ce que je veux dire...
J'arriverai tout de même à finir sur
une note positive (youpi) car la partie musicale a été confiée à Kyo Nakanishi, un compositeur que
j'apprécie particulièrement et qui a le don pour créer des mélodies qui me
plaisent à coup sûr. Ce fut encore le cas ici. L'opening et l'insert sont quant
à eux des œuvres de Safarii et
s'intitulent respectivement ""BAD DAY" et
"Aikagi".
En conclusion :
Des fois, les dramas, c'est comme
les cartes: on fait des mauvaises pioches. C'est ce qui m'est arrivée avec Shima Shima. J'ai été à deux doigts de
laisser tomber, tellement je m'ennuyais et tellement il ne se passait rien
d'intéressant. Le format de la série a aidé un peu à ce que je la termine, mais
c'était au forceps. Je me suis branchée sur le second (voire plus) degré pour
aller jusqu'au bout. Vous êtes prévenus... enfin, libre à vous d'essayer Shima Shima, mais de là à l'adopter...
Cela dit, si l'on change de
perspective et que l'on considère que le but de Shima Shima est de préparer aussi le spectateur à l'endormissement,
alors là, sans hésitation, je dis que c'est un drama d'excellente facture!
Certes, vous n'avez pas les co-dormeurs à côté de vous, mais 'faut pas trop en
demander non plus, hein! ^^
IZA,
le 29 août 2014