samedi 26 décembre 2015

La Folle Histoire de l'Espace

« And may The Schwartz be with you... »


Titre original : Spaceballs
Année : 1987
Réalisation, Scénario, etc. : Mel Brooks, Thomas Meeham, Ronny Graham
Durée : 92 minutes
Pays : USA
Genre : Science-fiction

Avec : Bill Pullman = Yop Solo (VO : Lone Star)
Daphne Zuniga = Princesse Vespa (VO : Princess Vespa)
John Candy = Beurk (VO : Barf)
Rick Moranis = Lord Casque Noir (VO : Dark Helmet)

Le début :

La planète Spaceball n'a plus d'atmosphère : elle a été dilapidée par ses habitants. Ses dirigeants ont échafaudé un plan à la hauteur de leur méchanceté et de leur bêtise : détruire Druidia, la planète voisine, en lui volant son atmosphère.
Sur Druidia justement, la princesse Vespa est sur le point d'épouser le prince Valium. L'horrible Lord Casque Noir a pour mission d'enlever la princesse Vespa, afin de faire pression sur son père, le roi Roland, et le contraindre à sacrifier leur belle planète. Un événement inattendu vient compliquer les choses : la princesse se fait la malle alors que la cérémonie commence à peine car elle n'est pas du tout amoureuse du prince Valium… et ma foi, on peut la comprendre !
Pour la retrouver, le roi Roland fait appel à Yop Solo et son fidèle Beurk, une créature mi-homme, mi-chien...

Mes impressions :

A l'heure où l'on nous bassine avec la sortie de l'Episode 7 de Star Wars, je viens vous parler d'un vieux film qui parodie cette saga. Que voulez-vous, j'ai toujours voulu vivre en décalage ! (^^) En fait, ce film est doublement d'actualité : le gaspillage des ressources d'une planète, la bêtise humaine, etc. est tragiquement raccord avec la COP 21. La planète Druidia ressemble à s'y méprendre à notre belle planète bleue.
Le fait que je vous parle aujourd'hui de ce film n'est qu'un (heureux?) concours de circonstance. J'ai regardé ce film cet été, dans le cadre de mon projet « 1 samedi = 1 vieux film drôle et/ou kitsch » - cf. Flash Gordon - et je voulais placer cette critique pour clore 2015 sur une note de folie et de bonne humeur, histoire de conjurer cette année qui fut bien pourrie si l'on considère tous les événements tragiques qui ont eu lieu.
Comme cet article sera le dernier de cette année, j'en profite pour vous souhaiter, mes chers blogpotes, un joyeux Noël (un peu en retard) et une excellente fin d'année. Mon prochain article est prévu courant janvier et je peux d'ores et déjà vous dire qu'il sera consacré à un Jdrama !

***

Je vais commencer par un point négatif. Oh, rien de bien méchant, mais quand même... pourquoi, mais pourquoi avoir traduit le titre original (Spaceballs) par : La Folle Histoire de l'Espace ?! Moi, je dis NON, les gars ! Vous avez déconné, là ! Quand on a un titre pareil, soit on le garde, soit on le traduit ! Regardez le film, il y a des allusions aux roubignoles partout, ainsi que de multiples allusions au fait que les méchants de service soient des crétins finis. Je ne vous parle même pas des dialogues ! Bon, pour les dialogues traduits je ne sais pas, mais en VO, c'est le cas !
Ah, cet excès de pudibonderie me file des boutons ! Je ne sais pas, moi, il y avait pourtant de quoi faire : L'Attaque des Boules, L'invasion des Trouducs, Les Roupettes de l'Espace, etc. Bref, le réalisateur n'y est pour rien de toute façon quant à la traduction du titre de son œuvre.
Cela mis à part, je n'ai pas grand-chose de négatif à souligner. Il s'agit d'un film parodique, donc si vous êtes allergiques au genre, passez votre chemin, ce film n'est pas pour vous. Plus précisément, et il est aisé de le deviner en voyant l'affiche, il s'agit d'une parodie de Star Wars et de tout ce qui se faisait à l'époque en matière de films de science-fiction… entre autres ! On notera également un clin d’œil à Lawrence d'Arabie, La Planète des Singes, Alien, Indiana Jones et le Temple Maudit, etc. Yop Solo (Bill Pullman) est un mélange de Futé et Looping, deux figures de L'Agence Tous Risques. Bref : tous les gros succès de l'époque y passent ET qui dit gros succès dit merchandising. Vous pouvez notamment emmener Spaceballs aux wa-wa :


Je ne vais pas passer tous les gags en revue, il y en a une dizaine à la minute – et j'exagère juste un peu – et cela commence dès le générique où l'on nous annonce qu'il s'agit de l'épisode 11 (^^) et que l'intrigue se déroule « dans une galaxie très, très, très, très lointaine » ! Le texte d'introduction (« à la Star Wars », bien entendu!) se termine ainsi : « Si vous avez réussi à tout lire, c'est que vous n'avez pas besoin de lunettes ». Voilà, le ton est donné ! Je ne résiste pas au plaisir de vous donner la phrase culte de Lord Casque Noir : « I am your father's brother's nephew's cousin's former roommate ». J'aime aussi le fait que pour une fois, les doubleurs aient leur minute de gloire, y'a pas de raison, ils contribuent aussi au succès du film ! :D


Le scénario tient la route. Il ne s'agit pas uniquement d'un enchaînement de gags et de jeux de mots. Le budget était quant à lui conséquent et il a été habilement utilisé. Ce film a beau être une grosse bouffonnerie, la réalisation est de bonne facture, les effets spéciaux sont tout à fait corrects. Ceux qui sont carrément ratés le sont à dessein. Les costumes sont une réussite, dans le sens où ils participent à cette grosse bouffonnerie. Mon costume préféré est celui de Lord Casque Noir. Le casque est trois fois trop grand ! Le personnage est campé par un Rick Moranis en très grande forme. Il imite Vador à la perfection lorsque son casque est en version intégrale et il retrouve une voix ordinaire dès qu'il relève son espèce de visière.



Les protagonistes sont presque tous des caricatures des héros de Star Wars. Leurs noms sont à la fois drôles et ridicules. Mon patronyme parodique préféré est « Pizza The Hut » (« Pizza Rico » en VF) et j'ai même mis une photo de côté, rien que pour vous, bande de veinards. Voici la version déjantée de Jabba the Hutt :


Histoire d'aller au bout des choses, les musiques sont majoritairement des détournements de musiques de films archi-connus, tels que Les Dents de la Mer, etc.

En conclusion :

Ambiance déjantée, gags en série, personnages tous plus drôles, ridicules et frappadingues les uns que les autres… voilà les ingrédients de cette bonne vieille comédie qui n'a pas pris une ride. Assurément à voir et à revoir sans aucune modération !




 



IZA, le 26 décembre 2015

vendredi 11 décembre 2015

Himitsu no Hanazono

Secrets et mensonges


Titre original: ヒミツの花園
Année : 2007
Réalisation, Scénario, etc. : Yuko Nagata, Takashi Komatsu
Durée : 11 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie

Avec : Yumiko Shaku = Kayo Tsukiyama
Masato Sakai = Wataru Kataoka
Tetsuhiro Ikeda = Osamu Kataoka
Jun Kaname = Satoshi Kataoka
Kanata Hongo = Hinata Kataoka
Miki Maya = Ryoko Kawamura
Susumu Terajima = Ichiro Tanaka

Le début :

Au sein des Editions Keicyo, Kayo vient d'être transférée du département de la mode à celui des mangas et elle s'occupera dorénavant de la célèbre mangaka Yuriko Hanazono. Kayo est très embarrassée, car elle n'a jamais lu un seul manga de sa vie et du coup, elle n'a jamais entendu parler de cette mangaka auparavant, ce qui lui vaut un accueil glacial de la part de son nouveau supérieur hiérarchique.
A peine arrivée au domicile de la mangaka, Kayo apprend un incroyable secret : Yuriko Hanazono est un pseudonyme collectif choisi par quatre frères - Osamu, Wataru, Satoshi et Hinata Kataoka. Kayo ne doit en aucun cas dévoiler ce secret... et elle n'est pas au bout de ses surprises !


Mes impressions :

L'affiche de la série ressemble – à dessein – à une couverture de shojo manga bien sirupeuse, mais les apparences sont trompeuses ! Si le ton est léger, les thèmes abordés sont sérieux et tournent tous autour de la question de l'identité : la question de la véritable identité de Yuriko Hanazono n'est qu'un point de départ !
Il est question également d'identité et d'épanouissement (ou plutôt insatisfaction) au travail, mais aussi et surtout d'identité personnelle, de quête de soi. Pour couronner le tout, le spectateur a même le droit à un douloureux secret de famille et Cupidon s'invite aussi à la fête ! Tu parles d'une belle pagaille à démêler !

***
Kayo (Yumiko Shaku), notre héroïne, doit attendre que les frères Kataoka soient disposés à lui remettre leur travail. Pendant ce temps, elle ne reste pas à rien faire et change régulièrement de casquette : femme de ménage, comptable, etc. au service de ces messieurs ! La demoiselle étant un tantinet maladroite, on frise quelquefois la catastrophe ! ^^

Déjà bien frustrée dans son travail précédent – elle était sur le point de claquer sa dém' au moment où elle a appris son transfert – Kayo va de frustration en frustration, car ce nouveau travail est loin de lui apporter de la satisfaction : les shojos ne déclenchent aucune émotion chez elle, ce qui ne lui facilite pas la tâche, et elle a beau se démener pour satisfaire les caprices des frères Kataoka et s'investir dans ce nouveau travail, ses efforts sont rarement reconnus et on lui demande souvent de faire l'impossible. D'ailleurs, juste pour savoir : elle dort QUAND, notre pauvre héroïne ? (O_o) Bref, il va se passer pas mal de temps avant que les frères ne lui accordent leur confiance.



Kayo n'est pas la seule à avoir été transférée. Son ex-boss – Ryoko (Miki Maya) – travaille dorénavant pour un mensuel spécialisé dans les Bouddhas de pierre :-D . Ce nouveau travail ne la passionne guère. En revanche, Ryoko est satisfaite du transfert de Kayo : Ryoko espère apprendre beaucoup de choses sur la fameuse Yuriko Hanazono, car elle a une dent contre « la » mangaka ! C'est un vrai pot de colle, mais elle m'a beaucoup amusée. Quelquefois, elle se parle à elle-même lorsqu'elle parle à Kayo, elle prend des poses d'héroïne de shojo, etc. Elle donne dans l'exagération permanente, mais cela la rend hilarante.


Kayo et Ryoko ont plusieurs points communs. Par exemple, elles vivent la même expérience sur le plan professionnel car elles se retrouvent transférées dans une section que non seulement elles n'aiment pas, mais en plus, dont elles ont tout à apprendre.

Autre point commun entre ces deux femmes : c'est un changement qui s'effectue dans la douleur. Nous venons de le voir pour Kayo. Ryoko est quant à elle parachutée au milieu d'un groupe de papis. Ces derniers sont très gentils, mais les arcanes du sekibutsu la passionnent autant que les mangas passionnent Kayo !



Les frères Kataoka ne sont pas mieux lotis. Les apparences sont trompeuses. Bien que vivant dans un immense et luxueux appartement au sommet d'un immeuble cossu, le spectateur se rend très vite compte que quelque chose cloche dans la fratrie. Et puis… l'argent ne fait pas le bonheur : au bout du couloir qui mène à leurs chambres respectives, il y a une mystérieuse porte que l'on aimerait voir s'ouvrir et révéler des choses. Un secret, c'est comme un train : il peut en cacher un autre...
Chaque frère a un rôle bien défini. Wataru (Masato Sakai) – 33 ans – est l'aîné de la fratrie. Sa fonction est de dessiner les arrière-plans. Il est passionné par les grand peintres et la musique classique. Il a l'air très gentil vu comme ça, mais il peut s'avérer froid et terriblement distant. C'est le plus mystérieux des quatre frères. Lui aussi doit supporter un pot de colle, une étudiante en art un peu trop curieuse et envahissante…



Vient ensuite Osamu (Tetsuhiro Ikeda), 30 ans. Osamu dessine les personnages et les premiers plans. C'est de loin le plus fantasque et c'est lui qui est à l'origine des mauvaises blagues infligées à la pauvre Kayo. Il a une passion pour la calligraphie et les figurines (c'est l'otaku de service!). Il a également la particularité d'être complexé vis-à-vis de son frère Satoshi, car il n'arrive pas à décrocher de rendez-vous amoureux et pense que son frère est un tombeur. J'aime beaucoup ces scènes où il se coiffe et se fringue comme Satoshi dans l'espoir d'avoir du succès auprès de la gent féminine ^^. Il peut s'avérer lourd et barbant, mais il a un je-ne-sais-quoi qui fait que l'on n'arrive pas à le détester.



Satoshi (Jun Kaname) a 27 ans. Il est le manager de ses frères. Il est soucieux de son apparence, semble avoir une passion pour les fringues, le rock et la littérature.



Hinata (Kanata Hongo) est le plus jeune. Il a abandonné le lycée. Il n'a que 18 ans, mais il a la lourde responsabilité d'écrire les dialogues et les scénarii. Il aime la photographie et les animaux. Il est introverti et ne se départ que rarement de son air bougon, mais il est également mature pour son âge. Il a beaucoup de succès auprès des filles, mais le comportement et les cris hystériques à chaque fois qu'il croise un groupe de lycéennes a le don de l'agacer au plus haut point.



Je ne peux pas terminer ce tour d'horizon des protagonistes sans évoquer brièvement Ichiro Tanaka (Susumu Terajima). Ichiro travaille pour une maison d'édition concurrente de celle de Kayo, mais il s'occupe également de la famille Kataoka. Il semble connaître les quatre frères depuis un bon moment. Il est désagréable au premier abord, mais sous ses airs bourrus, il est dévoué et attentionné. Je ne peux pas en dire beaucoup plus à son sujet… ;-)


Au niveau de l'intrigue, je n'ai rien à redire. Le drama a réservé son lot de surprises jusqu'au bout et je n'ai pas vu venir le dernier rebondissement. L'histoire des frères Kataoka n'est pas un long fleuve tranquille, les scénaristes ont bien pris soin de montrer au spectateur que tous n'étaient pas mangaka par vocation et dès lors, on VEUT savoir ce qui se cache derrière cette fameuse porte...
J'ai bien apprécié la prestation des acteurs dans l'ensemble. Mon véritable coup de cœur fut le personnage incarné par l'excellente Miki Maya. Je ne savais pas qu'elle excellait dans le registre comique, j'ai pris une sacrée claque et j'adore être surprise de cette façon ! Le temps me manque pour faire un tour plus exhaustif de sa carrière, mais si vous avez un (ou plusieurs!) titre(s) à me proposer où elle est aussi amusante que dans Himitsu no Hanazono, eh bien je tenterais bien l'expérience un de ces jours !
Les musiques ont été composées par Kyo Nakanishi, donc c'est l'assurance d'une BO réussie! L'opening / ending (“Baby, Don't Cry” par Namie Amuro) est tout à fait raccord avec l'ambiance de la série. J'aime beaucoup cette chanson et je suis quasiment certaine que je m'en souviendrai encore d'ici quelques mois!

En conclusion :

Très bonne comédie avec une originalité intéressante dans le traitement de l'intrigue : des apparences trompeuses et un ton léger pour faire passer des messages beaucoup plus sérieux. Aucune fausse note !







IZA, le 11 décembre 2015





mardi 24 novembre 2015

« LaMignonnerie »

Idées de cadeaux pour Noël !
Un peu de beauté et de douceur dans un monde de brutes:



Mine de rien, dans un mois, jour pour jour, on y sera : champagne, petits fours, dinde farcie, bûche… et surtout, surtout, SURTOUT, les ca-deaux !! Mais avant ce doux moment, il y a la réflexion, la torture de l'esprit, la panne d'inspiration peut-être ou le casse-tête pour trouver le p'tit cadeau qui fera plaisir, qui est original, mignon et qui ne vous coûtera pas un bras. Si vous êtes dans cette situation, ne bougez plus, j'ai un tuyau pour vous: la boutique en ligne sur Etsy de Sophie, nommée à juste titre « LaMignonnerie » !
Vous y trouverez des cartes, des cadres, des arbres à empreintes, etc. avec des animaux tous plus mignons les uns que les autres. Mes préférés illustrent le début de cet article. Il y en a plein d'autres. Allez donc y faire un tour, vous trouverez sûrement votre bonheur et une mine d'idées pour les fêtes.
Je vous laisse avec le lien vers le site de Sophie, ainsi qu'une sélection de quelques-unes de ses créations :






IZA, le 24 novembre 2015

samedi 14 novembre 2015

Paris. Attentats.

Paris. Attentats.


Pendant quelques jours, les affiches de dramas qui ornent le fond d'Iza-ware seront remplacées par un écran noir.

Ceci pour rendre hommage aux victimes.

Dans quelques jours, vous retrouverez les bouilles de Densha, Hermès, des p'tits gars de Kisarazu, etc. car il faut garder la tête haute et continuer. Prendre la vie à bras le corps et avec le sourire. Malgré tout. Surtout.

Mes pensées vont aux proches des victimes.


IZA, le 14 novembre 2015

lundi 2 novembre 2015

Ojichan Wa 25 Sai

Family Matters...



Titre original: おじいちゃんは25
Année : 2010
Réalisation, Scénario, etc. : Makoto Tanaka, Masaaki Sakai, Hirokazu Yamana, Yuko Kawabe
Durée : 8 épisodes de 21 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie

Avec : Tatsuya Fujiwara = Minoru Kurihara
Katsumi Takahashi = Norihiko Kurihara
Shunsuke Daito = Kensuke Kurihara
Kana Kurashina = Mai Kurihara
Jingi Irie = Shinobu
Momoko Kikuchi = Asuka Kurihara
Renji Ishibashi = Genko Todoroki

Le début :

Hiver 1964. Alors qu'il tentait d'atteindre le sommet d'une montagne pour prendre une photo et la donner à son fils, Minoru fait une chute. Son corps est retrouvé 46 ans plus tard dans un bloc de glace. Il a 71 ans, mais il a bien sûr gardé l'apparence du gars de 25 ans qu'il était avant ce tragique accident. Le froid, ça conserve ! (^^)
Minoru retrouve sa famille, mais celle-ci semble complètement partie en sucette: sa petite-fille gagne sa vie en qualité de kyabajo, son petit-fils est un hikikomori, son fils n'a aucune autorité chez lui et sa belle-fille a abandonné le foyer deux ans auparavant.

Il est grand temps de remettre un peu d'ordre dans cette maison!


Mes impressions :

Evidemment, en lisant un résumé de cette série sur le Net avant de me lancer dans mon “dramatage”, un mot a tout de suite traversé mon esprit: HIBERNATUS! En fait, il s'avère que le film d'Edouard Molinaro et le drama dont il est question aujourd'hui n'ont en fait pas grand chose en commun.

***

Bien, bien, bien... ceci étant dit, venons-en tout de suite aux protagonistes. Minoru (Tatsuya Fujiwara) - notre fringant papy - c'est lui :


Ahem...
Minoru a une grande passion pour la photographie. Ce violon d'Ingres est la cause de son fâcheux accident, mais comme Minoru est sorti indemne de la glace, il n'y a que du bon, à commencer par la découverte des progrès techniques en un demi-siècle: il va très vite se retrouver avec un appareil photo numérique dans les mains, ce qui va lui permettre de mitrailler tout ce qui bouge! (^^) Sacré Minoru!


 Ce que Minoru déteste par-dessus tout, c'est mentir. Ceci semble un détail, mais il a son importance! ;) C'est l'un des personnages les plus amusants. Il est également plaisant, car il a toujours le sourire, ainsi que des principes de vie très simples. Il incarne le Japonais moyen de l'ère Showa, avec tout ce que cela implique au niveau des vêtements, de la manière de s'exprimer, de se comporter... enfin: tout, quoi! Ce qu'il a le plus de mal à accepter en 2010, c'est le fait que Mai – sa petite-fille – ne soit pas Kikue, sa défunte épouse: elle lui ressemble trait pour trait! (^^)
 

Minoru a donc eu un fils: Norihiko (Katsumi Takahashi), qui fête son anniversaire dans l'épisode d'exposition et l'ambiance n'est pas franchement à la fiesta. Il n'a aucune autorité dans son foyer. Ses enfants se fichent complètement de sa présence et Asuka (Momoko Kikuchi) - son épouse - a quitté le foyer pour aller prendre un peu de bon temps en Espagne.
Norihiko a franchement une tête qui me revient. Il me fait presque pitié, tant il est gauche et tant ses efforts pour souder sa petite famille sont vains. Il a l'air d'être la gentillesse incarnée, mais on a vraiment envie de le secouer, de le voir devenir un peu plus autoritaire et reprendre le contrôle. Grâce au retour de son père, il prend enfin conscience de l'importance de la famille et se rend enfin compte qu'il ne s'est pas suffisamment occupé des siens.


Kensuke (Shunsuke Daito), le fils de Norihiko, vit reclus dans sa chambre. Il ne la quitte que pour satisfaire tout besoin naturel qu'il est inutile de préciser ici. (^^)
La chose la plus importante pour Kensuke, c'est sa chambre: à quoi ressemble-t-elle? Que fait-il exactement là-dedans? Rassurez-vous - si tant est que vous soyez en train de vous inquiéter - les réponses à ces deux questions sont données... et bien plus encore! Kensuke est un gars plein de surprises!
J'avais déjà remarqué les qualités de Shunsuke Daito pour la comédie (Cf. le drama Tumbling) et il confirme ici qu'il est bon. Il faudrait que je me penche un peu sur sa dramagraphie, je risque fort bien de tomber sur une pépite ou deux...


Quant à Mai (Kana Kurashina), la fille de Norihiko, elle semble filer un mauvais coton et ne gagne pas sa vie de la façon la plus honorable qui soit. Elle n'est pas très agréable, elle envoie volontiers son père sur les roses... sauf lorsqu'elle a besoin d'argent. Bref, une vraie tête-à-claques, a royal pain in the a**!
Cependant, elle remonte dans mon estime au fil des épisodes et je vais même aller jusqu'à dire que c'est l'un des personnages que je préfère, car Mai va beaucoup évoluer, à l'instar de son frère, d'ailleurs! Ce n'est pas spoiler que de dire cela, car le retour de Minoru a pour but de remettre tout le monde dans le droit chemin.

 
Il n'y a pas qu'au sein de son foyer que Papy met les points sur les i: nous assistons à un mémorable règlement de comptes entre Minoru et Genko (Renji Ishibashi), qui était présent lors de l'accident en 1964, mais qui n'a rien pu faire pour empêcher la chute de Minoru.
Genko a un petit-fils, Shinobu (Jingi Irie). Shinobu traîne souvent avec Mai. Ces deux-là sont proches depuis leur plus tendre enfance.
Genko et Shinobu sont les deux principaux personnages secondaires. Je découvre Jingi Irie dans le registre comique et ça lui va plutôt bien. Il m'a agréablement surprise.



Dans l'épisode d'exposition, les membres de la famille Kurihara ne font que se croiser, à un point tel qu'ils ne se connaissent même plus, ne partagent plus rien ensemble depuis belle lurette. Grâce au retour miraculeux de Minoru, le quotidien de cette famille va évoluer un peu plus chaque jour et quelquefois, de manière assez surprenante.


Quel bel exemple de « quality time » entre un père et son rejeton !
NB : Le père est à gauche et le fils est à droite, bien entendu...

Ojichan Wa 25 Sai est un drama que j'ai eu un peu de mal à apprécier au début. Il a fallu attendre l'épisode 3 pour que je commence à bien adhérer à l'intrigue. Le comique est basé essentiellement sur le décalage et le choc frontal entre deux époques. C'est là que la différence culturelle peut parfois se faire sentir, car même si l'on sourit devant ce papy qui essaie de s'habituer au fait d'être en 2010, on se doute que l'on passe à côté de références culturelles et de subtilités de la langue comme les jeux de mots, etc. et en ce qui me concerne, j'ai trouvé un peu frustrant le fait de ne pas apprécier tout cela à sa juste valeur.
Il n'en demeure pas moins que le comique de situation – qui lui, est universel – est passé tout seul. Globalement, les gags sont réussis et l'on suit les aventures et mésaventures de la famille Kurihara avec une certaine jubilation. Chaque épisode dure 21 minutes et comme le rythme est soutenu, on ne voit pas le temps passer, d'autant plus que la trame n'est pas répétitive. Hormis la fin, il n'y a pas beaucoup de suspens, mais cela est assez normal dans ce type de série familiale où la problématique est de voir comment les personnages évoluent et ce qu'ils deviennent au bout du compte.
J'ai beaucoup aimé la fin, qui est tout à fait satisfaisante. Avec un postulat de départ aussi spécial, on pouvait s'attendre à plusieurs fins possibles... et potentiellement surprenantes! Il n'y a pas de retournements de situation à vous donner le tournis, mais cette série est malgré tout très sympathique à suivre. Si j'avais mis en place un système de notes pour mes appréciations de dramas, je pense que celui-ci aurait récolté un 14 ou 15/20.
Les musiques – composées par Kenij Tamai – ne sont pas inoubliables, mais elles sont agréables à entendre, à l'instar de l'ending: “Ai wa Katsu”, interprété par Anne. Je connais surtout Anne pour ses talents d'actrice. En vérité, j'ai découvert grâce à ce drama qu'elle était également chanteuse... et qu'elle avait une jolie voix. L'animation qui défile pendant l'ending est fraîche et rigolote:


En conclusion :

Je conseille ce drama à tous ceux qui aiment les formats courts et/ou les bluettes sans prétention teintées d'humour et de fantastique, les bons sentiments et les séries familiales. Ceux qui ne se retrouvent pas dans cette énumération risquent de s'ennuyer un peu devant Ojichan Wa 25 Sai.









IZA, le 2 novembre 2015