vendredi 11 décembre 2015

Himitsu no Hanazono

Secrets et mensonges


Titre original: ヒミツの花園
Année : 2007
Réalisation, Scénario, etc. : Yuko Nagata, Takashi Komatsu
Durée : 11 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie

Avec : Yumiko Shaku = Kayo Tsukiyama
Masato Sakai = Wataru Kataoka
Tetsuhiro Ikeda = Osamu Kataoka
Jun Kaname = Satoshi Kataoka
Kanata Hongo = Hinata Kataoka
Miki Maya = Ryoko Kawamura
Susumu Terajima = Ichiro Tanaka

Le début :

Au sein des Editions Keicyo, Kayo vient d'être transférée du département de la mode à celui des mangas et elle s'occupera dorénavant de la célèbre mangaka Yuriko Hanazono. Kayo est très embarrassée, car elle n'a jamais lu un seul manga de sa vie et du coup, elle n'a jamais entendu parler de cette mangaka auparavant, ce qui lui vaut un accueil glacial de la part de son nouveau supérieur hiérarchique.
A peine arrivée au domicile de la mangaka, Kayo apprend un incroyable secret : Yuriko Hanazono est un pseudonyme collectif choisi par quatre frères - Osamu, Wataru, Satoshi et Hinata Kataoka. Kayo ne doit en aucun cas dévoiler ce secret... et elle n'est pas au bout de ses surprises !


Mes impressions :

L'affiche de la série ressemble – à dessein – à une couverture de shojo manga bien sirupeuse, mais les apparences sont trompeuses ! Si le ton est léger, les thèmes abordés sont sérieux et tournent tous autour de la question de l'identité : la question de la véritable identité de Yuriko Hanazono n'est qu'un point de départ !
Il est question également d'identité et d'épanouissement (ou plutôt insatisfaction) au travail, mais aussi et surtout d'identité personnelle, de quête de soi. Pour couronner le tout, le spectateur a même le droit à un douloureux secret de famille et Cupidon s'invite aussi à la fête ! Tu parles d'une belle pagaille à démêler !

***
Kayo (Yumiko Shaku), notre héroïne, doit attendre que les frères Kataoka soient disposés à lui remettre leur travail. Pendant ce temps, elle ne reste pas à rien faire et change régulièrement de casquette : femme de ménage, comptable, etc. au service de ces messieurs ! La demoiselle étant un tantinet maladroite, on frise quelquefois la catastrophe ! ^^

Déjà bien frustrée dans son travail précédent – elle était sur le point de claquer sa dém' au moment où elle a appris son transfert – Kayo va de frustration en frustration, car ce nouveau travail est loin de lui apporter de la satisfaction : les shojos ne déclenchent aucune émotion chez elle, ce qui ne lui facilite pas la tâche, et elle a beau se démener pour satisfaire les caprices des frères Kataoka et s'investir dans ce nouveau travail, ses efforts sont rarement reconnus et on lui demande souvent de faire l'impossible. D'ailleurs, juste pour savoir : elle dort QUAND, notre pauvre héroïne ? (O_o) Bref, il va se passer pas mal de temps avant que les frères ne lui accordent leur confiance.



Kayo n'est pas la seule à avoir été transférée. Son ex-boss – Ryoko (Miki Maya) – travaille dorénavant pour un mensuel spécialisé dans les Bouddhas de pierre :-D . Ce nouveau travail ne la passionne guère. En revanche, Ryoko est satisfaite du transfert de Kayo : Ryoko espère apprendre beaucoup de choses sur la fameuse Yuriko Hanazono, car elle a une dent contre « la » mangaka ! C'est un vrai pot de colle, mais elle m'a beaucoup amusée. Quelquefois, elle se parle à elle-même lorsqu'elle parle à Kayo, elle prend des poses d'héroïne de shojo, etc. Elle donne dans l'exagération permanente, mais cela la rend hilarante.


Kayo et Ryoko ont plusieurs points communs. Par exemple, elles vivent la même expérience sur le plan professionnel car elles se retrouvent transférées dans une section que non seulement elles n'aiment pas, mais en plus, dont elles ont tout à apprendre.

Autre point commun entre ces deux femmes : c'est un changement qui s'effectue dans la douleur. Nous venons de le voir pour Kayo. Ryoko est quant à elle parachutée au milieu d'un groupe de papis. Ces derniers sont très gentils, mais les arcanes du sekibutsu la passionnent autant que les mangas passionnent Kayo !



Les frères Kataoka ne sont pas mieux lotis. Les apparences sont trompeuses. Bien que vivant dans un immense et luxueux appartement au sommet d'un immeuble cossu, le spectateur se rend très vite compte que quelque chose cloche dans la fratrie. Et puis… l'argent ne fait pas le bonheur : au bout du couloir qui mène à leurs chambres respectives, il y a une mystérieuse porte que l'on aimerait voir s'ouvrir et révéler des choses. Un secret, c'est comme un train : il peut en cacher un autre...
Chaque frère a un rôle bien défini. Wataru (Masato Sakai) – 33 ans – est l'aîné de la fratrie. Sa fonction est de dessiner les arrière-plans. Il est passionné par les grand peintres et la musique classique. Il a l'air très gentil vu comme ça, mais il peut s'avérer froid et terriblement distant. C'est le plus mystérieux des quatre frères. Lui aussi doit supporter un pot de colle, une étudiante en art un peu trop curieuse et envahissante…



Vient ensuite Osamu (Tetsuhiro Ikeda), 30 ans. Osamu dessine les personnages et les premiers plans. C'est de loin le plus fantasque et c'est lui qui est à l'origine des mauvaises blagues infligées à la pauvre Kayo. Il a une passion pour la calligraphie et les figurines (c'est l'otaku de service!). Il a également la particularité d'être complexé vis-à-vis de son frère Satoshi, car il n'arrive pas à décrocher de rendez-vous amoureux et pense que son frère est un tombeur. J'aime beaucoup ces scènes où il se coiffe et se fringue comme Satoshi dans l'espoir d'avoir du succès auprès de la gent féminine ^^. Il peut s'avérer lourd et barbant, mais il a un je-ne-sais-quoi qui fait que l'on n'arrive pas à le détester.



Satoshi (Jun Kaname) a 27 ans. Il est le manager de ses frères. Il est soucieux de son apparence, semble avoir une passion pour les fringues, le rock et la littérature.



Hinata (Kanata Hongo) est le plus jeune. Il a abandonné le lycée. Il n'a que 18 ans, mais il a la lourde responsabilité d'écrire les dialogues et les scénarii. Il aime la photographie et les animaux. Il est introverti et ne se départ que rarement de son air bougon, mais il est également mature pour son âge. Il a beaucoup de succès auprès des filles, mais le comportement et les cris hystériques à chaque fois qu'il croise un groupe de lycéennes a le don de l'agacer au plus haut point.



Je ne peux pas terminer ce tour d'horizon des protagonistes sans évoquer brièvement Ichiro Tanaka (Susumu Terajima). Ichiro travaille pour une maison d'édition concurrente de celle de Kayo, mais il s'occupe également de la famille Kataoka. Il semble connaître les quatre frères depuis un bon moment. Il est désagréable au premier abord, mais sous ses airs bourrus, il est dévoué et attentionné. Je ne peux pas en dire beaucoup plus à son sujet… ;-)


Au niveau de l'intrigue, je n'ai rien à redire. Le drama a réservé son lot de surprises jusqu'au bout et je n'ai pas vu venir le dernier rebondissement. L'histoire des frères Kataoka n'est pas un long fleuve tranquille, les scénaristes ont bien pris soin de montrer au spectateur que tous n'étaient pas mangaka par vocation et dès lors, on VEUT savoir ce qui se cache derrière cette fameuse porte...
J'ai bien apprécié la prestation des acteurs dans l'ensemble. Mon véritable coup de cœur fut le personnage incarné par l'excellente Miki Maya. Je ne savais pas qu'elle excellait dans le registre comique, j'ai pris une sacrée claque et j'adore être surprise de cette façon ! Le temps me manque pour faire un tour plus exhaustif de sa carrière, mais si vous avez un (ou plusieurs!) titre(s) à me proposer où elle est aussi amusante que dans Himitsu no Hanazono, eh bien je tenterais bien l'expérience un de ces jours !
Les musiques ont été composées par Kyo Nakanishi, donc c'est l'assurance d'une BO réussie! L'opening / ending (“Baby, Don't Cry” par Namie Amuro) est tout à fait raccord avec l'ambiance de la série. J'aime beaucoup cette chanson et je suis quasiment certaine que je m'en souviendrai encore d'ici quelques mois!

En conclusion :

Très bonne comédie avec une originalité intéressante dans le traitement de l'intrigue : des apparences trompeuses et un ton léger pour faire passer des messages beaucoup plus sérieux. Aucune fausse note !







IZA, le 11 décembre 2015





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