lundi 31 octobre 2016

Full Monty - Le Grand Jeu

Hot Stuff !


Titre original : The Full Monty
Année : 1997
Réalisation, Scénario, etc. : Peter Cattaneo, Simon Beaufoy
Musiques : Anne Dudley
Durée : 91 minutes
Pays : Royaume-Uni
Genre : Comédie

Avec : Robert Carlyle = Gary « Gaz » Scofield
Tom Wilkinson = Gerald Cooper
Mark Addy = David « Dave » Orsfall
William Snape = Nathan Scofield
Steve Huison = Lomper
Paul Barber = Michel « Horse » Barrington
Hugo Speer = Guy
Lesley Sharp = Jean Orsfall
Emily Woof = Mandy
Deirdre Costello = Linda Cooper

Le début :

Gary (« Gaz ») est l'une des victimes de la crise qui a frappé l'industrie sidérurgique à Sheffield (« Steel City ») dans les années 1980. Après avoir travaillé pendant dix ans à l'usine, il est au chômage depuis la fermeture de celle-ci. Sa femme l'a quitté et il fait de son mieux pour pouvoir continuer de voir son fils, Nathan. Son souci est de gagner de l'argent, mais comment ?
L'arrivée d'un groupe de strip-teaseurs en ville lui donne une idée (géniale?) : il veut lui aussi monter son propre groupe et avec l'aide de son ami Dave, il organise une audition pour recruter les membres de son futur groupe : les « Hot Metal »… tout un programme !


Mes impressions :

Gaz, c'est le genre de type, vous lui dites : « Fais pas ça, Gaz ! » ou bien : « T'as pas le droit de faire ça, Gaz ! », eh bien le Gaz, il fonce tête baissée avec ses petites combines et surtout ses plans foireux. Même son fils en a marre et lui demande au bout de trois minutes de film : « On ne pourrait pas faire des trucs normaux de temps en temps ? ». C'est simple, Gaz c'est un enfant terrible, il est rock' n' roll ! Il ose tout, ne doute de rien et surtout pas de lui-même. Son moteur, c'est son fils, qu'il adore d'une manière maladroite, mais il est comme ça et c'est pour Nathan qu'il se lance ce défi improbable. Donc, malgré le côté sulfureux du personnage – il a même fait de la prison – le spectateur se prend d'affection pour lui, c'est quasi-inévitable ! Comme en plus, il est campé par Robert Carlyle, que demande le peuple ? 


Pour l'accompagner dans ses aventures rocambolesques, Gaz peut compter sur son ami Dave (Mark Addy). Dave est au chômage, tout comme Gaz. Ils se retrouvent régulièrement au Job Centre (c'est-à-dire le Pôle Emploi chez nos amis d'Outre-Manche). Dave n'a pas trop le moral. Son couple traverse une mauvaise passe à la fois parce qu'il est sans emploi et aussi parce qu'il a un petit souci intime.


Au Job Centre, les deux compères croisent régulièrement Gerald (Tom Wilkinson), le plus distingué de tous. Ils prennent un malin plaisir à le faire tourner en bourrique, il leur arrive même de pousser la plaisanterie trop loin mais au final, Gerald ne se démonte pas. Il faut dire aussi qu'il a un problème qui le préoccupe tout autrement : cela fait 6 mois qu'il cache à son épouse Linda (Deirdre Costello) le fait qu'il soit au chômage. Il a décidé de se débrouiller pour ne pas changer leur train de vie, mais ce système commence à avoir ses limites. Pire : Linda le tanne pour passer des vacances au ski !
Il y met tout son cœur (et sa patience!) lorsqu'il s'agit de s'improviser professeur de danse pour ses collègues… et il n'est pas au bout de ses peines car 'y a du boulot ! 


A part ça, nous avons aussi Lomper (Steve Huison). La vie n'est pas rose non plus pour lui. Il est las de se débattre pour mener une vie qui semble ennuyeuse au possible.


Pour compléter le tableau, voici Michel (Paul Barber), que tout le monde surnomme « Horse » et je vous laisse le soin de découvrir pourquoi… :-D Bref, retenez que Michel est surtout un excellent danseur ! Il est recruté lors de l'audition organisée par Gaz.


Egalement recruté lors de cette fameuse audition, Guy (Hugo Speer), à l'opposé de Michel, ne sait absolument pas danser, mais… comment dire… il a… oh ben, c'est Jacques Dutronc qui va se charger de vous dire ce qu'il a comme atout ! Guy a :

Source photo : Internet.

Pas besoin de faire un dessin… Bref, on ne sait rien sur lui, il n'a d'ailleurs pas beaucoup de répliques, mais sa présence, pour plein de raisons, est un plus, mais je ne peux pas vous dire pourquoi sous peine de spoiler !


Ce film n'est pas un Ken Loach, mais il y a tout de même une réalité sociale pas très réjouissante. Le chômage a sévèrement touché Sheffield, autrefois ville prospère, comme nous le montrent les toutes premières images du film. A présent, les friches industrielles sont le décor de cette ville qui n'est plus du tout attractive. Difficile de trouver un emploi, il faut trouver des combines pour essayer de s'en sortir. Le chômage a des conséquences dans les foyers : divorce, moral en berne, etc. A cela, il faut ajouter les petits drames personnels de chacun qui ont – ou pas – un rapport avec cette crise économique.


Et pourtant…
Et pourtant, j'ai passé 1h30 à me bidonner. On a affaire à une comédie jouissive, emmenée par des acteurs au talent monstrueux. Ils campent des personnages intéressants, des bras cassés attachants. Ils ont accepté un défi et mettent tout en œuvre pour y arriver. On les aime parce qu'ils ont un petit grain de folie et parce qu'aucun d'entre eux n'a le physique de l'emploi. Je ne me moque pas d'eux, bien au contraire ! Il faut oser le faire, tout Sheffield (leur ville!!) va les voir ! Et c'est en partie pour cela que l'on adhère : vont-ils aller jusqu'au bout ? Quelles seront leurs péripéties ? Même si l'on se doute de l'issue, on regarde jusqu'au bout.
Le challenge étant d'arriver à se désaper en dansant, il y a pas mal de musique et cela donne un petit côté comédie musicale à l'ensemble… et il y a même un clin d’œil très drôle au film Flashdance.

En conclusion :

Voilà typiquement le genre de film que j'adore : un véritable « feel-good film ». Regardez cette petite pépite si vous ne l'avez jamais vue et regardez-la encore une fois si vous l'avez déjà vue : même si le plaisir de la découverte n'est plus là, je vous garantis 90 minutes de pur bonheur ! J'ai vu ce film plusieurs fois et je viens encore de le revoir avec un plaisir intact. (J'espère que vous avez bien ressenti mon enthousiasme tout au long de cet article… ^^)










IZA, le 31 octobre 2016