Vous
reprendrez bien un peu de Valium ?
Titre
original :
檸檬のころ
Année :
2007
Réalisation,
Scénario, etc. :
Yuki Iwata, Shigeru
Komatsubara
Musiques : ?
Durée :
115
minutes
Pays :
Japon
Genre :
Comédie dramatique,
adaptation
du roman éponyme de Miho
Toshima
Avec :
Nana Eikura = Kayoko
Akimoto
Mitsuki
Tanimura = Kei Shirata
Naojiro
Hayashi = Kazuya Tsujimoto
Tasuku
Emoto = Tomizo Sasaki
Hoshi
Ishida = Takumi Nishi
Le
début :
Les
vacances d’été approchent. Kayoko, Kei, Kazuya, Tomizo et Takumi
sont en dernière année de lycée, ce qui signifie qu’ils auront
très bientôt des choix importants à faire pour leur avenir, mais
Lemon no Koro raconte également (et surtout !) les
histoires sentimentales pour le moins compliquées de ces cinq
lycéens.
La
sage et populaire Kayoko est la chef d’orchestre du groupe qui
encourage l’équipe de baseball dont font partie Tomizo et Takumi.
Kayoko a le béguin pour Tomizo, mais elle est mal à l’aise, car
elle sait que Takumi a des sentiments pour elle.
La
timide Kei tombe sous le charme de Kazuya. Tous deux ont en commun
une passion pour le rock.
Mes
impressions :
Proposez-moi
une série japonaise ou un film japonais qui se passe dans un lycée,
c’est un peu comme si vous me présentiez un gros gâteau au
chocolat : j’accours dans 100 % des cas ! Je n’ai
même pas cherché à lire quelques avis au préalable sur le sujet
pour avoir ne serait-ce qu’une idée de ce qui m’attendait, j’ai
foncé tête baissée.
***
Deux
intrigues se déroulent en parallèle. Nous avons, d’une part, le
triangle amoureux constitué par Kayoko, Tomizo et Takumi.
D’autre
part, nous avons la relation qui s’installe entre Kei et Kazuya et
c’est, de loin, cette seconde intrigue
qui est la plus
intéressante… je veux dire
par là : la moins
barbante.
Kayoko
(Nana Eikura)
a travaillé très dur pour prétendre intégrer une université de
Tokyo et sa relation avec
Tomizo (Tasuku Emoto)
semble compliquée dès le début car, contrairement à elle, ses
notes sont en berne et c’est un cancre. Il
ne compte pas aller à la fac à Tokyo, il
semble tout à fait heureux à la campagne. De toute manière,
même s’il se mettait à bosser comme un furieux, ce serait très
certainement peine
perdue
puisqu’il a accumulé trop
de retard. Il
est avant tout découragé
d’avance parce que
ses parents n’ont pas les moyens de l’envoyer étudier dans
la capitale, il s’est fait
une raison depuis longtemps.
Takumi
(Hoshi Ishida)
a un rôle somme toute secondaire. Il sert surtout à faire en sorte
que ce triangle amoureux ait trois côtés. Il
est amoureux de Kayoko depuis le collège et il n’arrive pas à
l’oublier. C’est à peu près tout ce qu’il y a à savoir sur
lui. J’ai été surprise de
le voir si peu car il est sur
l’affiche du film et
j’ai pensé, en toute
logique, que ce
personnage aurait autant
d’importance que les autres.
Kei
(Mitsuki Tanimura)
rêve de devenir parolière, mais elle commence à douter de ses
capacités et se met une énorme pression lorsque Takuya (Naojiro
Hayashi), qu’elle
aime en secret, lui
demande d’écrire les paroles d’une chanson pour son groupe de
rock. Elle
est timide, calme et un peu solitaire mais son visage s’anime
et elle s’ouvre aux autres dès lors qu’il est question de
musique.
Nous
arrivons au moment où je dois vous parler de l’intrigue et je suis
un peu embêtée car il ne se passe vraiment pas grand-chose, les
enfants ! Je me suis ennuyée, mais comme un croûton de pain
derrière une malle ! J’ai compris très vite que j’étais
devant un film d’ambiance, ce qui ne m’a pas rebutée de prime
abord, vu qu’il en existe plein qui sont excellents, mais celui-là…
oh la la ! Je lui reproche beaucoup trop de scènes beaucoup
trop longues.
Pourtant,
bizarrement, sans aller jusqu’à dire que j’ai fini par
accrocher, je suis restée devant mon écran parce que les images
sont très jolies. Le cadre est beau, nous sommes loin de la ville et
on entend la nature. En outre, la photographie a un charme désuet
grâce au fameux filtre jaune, bien utile pour adoucir le tout. Ce
n’est malheureusement pas suffisant pour faire de ce film un
incontournable, d’autant plus que les acteurs jouent bien leur
partition, mais pas au point de devenir inoubliables. Je retiendrai
surtout la performance honorable de Mitsuki Tanimura et son coup de
cœur pour son rockeur.
Les
musiques sont très belles et ont le mérite de ne pas parasiter
l’histoire. (Je n’aime pas du tout quand les musiques sont trop
prégnantes dans une série ou un film, et si c’est toujours la
même musique que l’on entend, cela devient carrément agaçant, au
point d’être rédhibitoire). Je n’ai pas trouvé le nom du
compositeur. En revanche, pour le générique de fin, j’ai l’info :
c’est Naojiro Hayashi – qui prête ses traits à Kazuya
– qui l’interprète et ça s’appelle : « Hikari –
Lemon no Koro ».
En
conclusion :
Bon…
ce film ne sera pas dans mon Panthéon personnel, vous l’avez bien
compris, mais je n’arrive pas à lui faire la peau non plus.
C’est
clairement un film d’ambiance où il ne se passe pas grand-chose,
mais la photographie est très jolie et puis c’est une
ambiance-lycée-nippon : les scènes sur le toit, les salles de
cours à nettoyer, la fête du lycée, et j’en passe !
Il
est possible de l’apprécier, mais dans des conditions
particulières : après une dure journée où l’on a besoin de
se poser devant un film qui ne demande pas à réfléchir ou, si vous
êtes un peu nostalgiques, pour retrouver pendant deux heures les
années lycées et les premiers émois.
IZA,
le 10
mai
2017
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