Depeche
Mode
à Lille
29
mai
2017
Salle :
Stade
Pierre Mauroy,
Lille
(France)
Introduction
:
Depeche
Mode
et moi, c’est une longue histoire, ça remonte au lycée. A
l’époque, mes camarades de classe étaient folles de Dave
Gahan
(le chanteur) et de Martin
Gore
(principalement
à
la guitare, mais qui fait
les chœurs et qui pousse
aussi la chansonnette sur les balades
et les chansons planantes).
Cet
engouement des lycéennes de mon bahut était à un point tel que
j’ai commencé à saturer. Certaines
furieuses se prenaient même la tête à essayer de déterminer qui,
entre Dave et Martin, était le meilleur des deux. Par
contre, elles se fichaient complètement d’Andy
Fletcher,
les vilaines.
Pourtant,
s’il n’avait pas été là, il aurait quand même manqué un
p’tit quelque chose, non ? Bref, passons.
J’appréciais
le groupe simplement
pour
la
musique et les paroles et à l’époque, il ne fallait même pas me
demander le nom des gars, je m’en fichais un peu, j’aimais juste
leur musique et leurs voix. Et
puis c’était
à peu près
tout.
Le
temps a passé, j’ai depuis découvert d’autres univers musicaux,
etc., et puis, un beau jour, Christian-le-retrogamer-occasionnel
a
ressorti le fameux
101 et là, ma
passion musicale pour Depeche Mode a repris furieusement et c’était
encore meilleur parce
que j’avais l’impression de les redécouvrir… et puis, il
n’y avait plus la meute
de lycéennes hystériques XD !
Je
me suis remise à suivre leur actualité, à écouter et
aimer
leurs albums plus récents et, ô joie, j’ai
appris à l’automne 2016 qu’ils allaient sortir
un nouvel
album
(Spirit)
en mars 2017 et
qu’une tournée allait suivre ! Il fallait que j’en sois,
nom d’un petit bonhomme !
L’album
est bon, j’ai tout de suite aimé les titres
Where’s
the revolution,
Going
backwards,
So
much love
et Cover
me.
Le
groupe a d’ailleurs interprété ces
titres l’autre soir
à Lille.
Le
lieu :
Le
stade Pierre Mauroy, à Villeneuve d’Ascq, c’est-à-dire à un
pet de mouche de Lille. C’est
un stade relativement récent, je
n’y avais jamais mis les pieds auparavant.
Tout
autour et à l’intérieur, il y a largement de quoi se restaurer
(c’est important!) et j’ai bien apprécié également la
disposition des gradins, bien en pente, qui permettent de voir même
si vous avez un grand baraqué devant vous ! J’ai
eu l’occasion d’aller dans des
salles où ce n’était pas le cas et j’appréhendais un
peu. Je ne suis pas petite, mais j’ai le chic pour me retrouver
avec un grand, voire un
très grand bonhomme
devant
moi ! Je
suis une poissarde.
Le
décor et le concert :
La
première partie commence pile à l’heure. Le groupe The Horrors
investit la scène pour une heure. Leur musique est sympa. Je
ne connaissais pas ce groupe.
21H
pétantes : les premières notes d’un synthé retentissent,
mais c’est une feinte. Il est remplacé par le début de
Revolution des Beatles. Clin d’œil aux aînés ?
XD ... et surtout référence à Where’s the revolution et
puis, ça y est, ça démarre vraiment, avec Going backwards.
Et là, lorsque Dave entre sur scène j’ai l’impression que mes
lycéennes se sont toutes données rendez-vous, avec leurs copines
(et leurs mecs), au stade ! Je vois une mère de famille pas
très loin de moi bien rangée en apparence qui, sans crier gare, se
met à pousser des cris d’orfraie (enfin… c’est ce que ça
m’inspire). Facile à comprendre, tout compte fait : il a un
charisme comme on en voit rarement et il ne s’économise pas, il
est toujours en mouvement, il joue avec le public, il danse, si bien
que vous vous dites : mais Dave, il est à plusieurs sur scène,
non ?
J’ai
lu à plusieurs reprises qu’un concert de « Déhème »,
c’était particulier. Au début, je me disais que ce n’étaient
que des paroles de fans et qu’il fallait prendre du recul… ben
croyez-moi, c’est vrai ! Il y a une p***** d’ambiance, il se
passe vraiment quelque chose que je n’arrive pas à expliquer et
que je n’ai jamais vécu auparavant lors de concerts. En tout cas,
c’est à vivre. Cette ambiance de fête a d’ailleurs commencé
aux abords du stade, quelques heures avant le concert. Nous avons vu
une fan venue de Belgique, tatouée 100 % Depeche Mode, qui se
promenait autour du stade avec une cape de roi et une couronne sur la
tête, exactement comme dans le clip « Enjoy the silence ».
J’ai appris plus tard une chose hallucinante : elle serait
allée les voir en concert 65 fois! (Des fois, les fans font peur…)
Musicalement
parlant, les morceaux que j’ai l’habitude d’entendre sont comme
transformés, sublimés sur scène, c’est comme s’ils étaient
réinventés. On redécouvre des vieux morceaux à la sauce 2017 et
c’est le pied ! ZE BIG PANARD. Ils jouent et chantent juste, à
peine si leurs voix ont changé, c’est un truc de ouf.
Ils
ont tout enchaîné sans entracte, mais j’ai trouvé qu’il y
avait quand même deux parties assez distinctes : la première
où des morceaux récents et très récents ont permis de chauffer la
salle (si tant est que cela fut nécessaire, cf. plus haut!) et une
seconde où ils ont interprété des morceaux plus anciens avec, tout
le long, un bon équilibre entre des titres qui bougent bien (Barrel
of a gun, I feel you, Wrong, Personal Jesus
- ma
préférée, toutes époques confondues, imaginez mon état quand
j’ai reconnu les premières mesures
- Everything counts, Never let me down again, So
much love et j’en passe !) et d’autres plus lents,
histoire de se remettre de nos émotions (Somebody, Home -
où j’ai même un peu chialé comme une grosse débile au début
et je ne sais même pas pourquoi, j’étais tout sauf triste…
émotion quand tu nous tiens ! - A question of lust, In
your room, etc.). Le spectacle a duré deux heures, rappel y
compris. C’était parfait.
Question
décor, ils n’ont pas lésiné et ils ont bien fait leurs devoirs :
des jeux de lumière à profusion, des séquences filmées sur écran
géant calées impeccablement avec la musique. Pendant le rappel, ils
ont rendu un bel hommage à David Bowie en interprétant
Heroes. Là aussi, c’était parfait.
Conclusion :
Christian-le-retrogamer-occasionnel
a eu une réflexion amusante entre deux chansons : « On se
croirait à la messe ». Et c’est vrai : on se levait et
on s’asseyait en bloc par intermittence en écoutant cette drôle
de « (Black) celebration »… jusqu’au moment où plus
personne ne s’est assis, parce que ce n’était plus possible :
Dave, Martin et les autres avaient mis le feu au stade.
Assurément,
une expérience à revivre ! Et je pense que les ex-lycéennes
seraient de mon avis ;)
Des
fans ont mis des vidéos du concert sur « Tutube ».
Certaines valent le coup d’œil.
IZA,
le 2 juin 2017
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