mercredi 21 septembre 2011

Yasuko to Kenji

Du rififi chez Roméo et Juliette...


Année : 2008
Réalisation, Scénario, etc. : Masahiro Yamaura, Taro Otani, Tetsuhiro Ogino
Durée : 10 épisodes de 45 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie
Adaptation du manga Yasuko to Kenji de Aruko

Avec : Masahiro Matsuoka = Kenji Oki / Reika Sakuraba
Mikako Tabe = Yasuko Oki
Ryoko Hirosue = Erika Tsubaki
Tadayoshi Okura = Jun Tsubaki
Mais également: Sayaka Yamaguchi = Kaori
Shinji Uchiyama = Mosu
Gota Watabe = Ajidasu
Yuki Yagi = Yasuko enfant
RIKIYA = Aota

Le début :

      Kenji est devenu le tuteur de sa petite sœur Yasuko suite au décès de leurs parents. Ancien chef de gang, il s'est reconverti dans le dessin de shojo mangas sous le charmant pseudonyme de Reika Sakuraba. Kenji prend son rôle de tuteur très à cœur et a beaucoup de mal à voir Yasuko grandir et vouloir se trouver un petit ami. Yasuko est entrée dans une phase de rébellion contre Kenji. Elle trouve qu'il est devenu un peu trop envahissant et autoritaire. Elle est amoureuse de Jun, un garçon qui fréquente le même lycée qu'elle, et elle supporte de plus en plus mal le couvre-feu imposé par Kenji.
      Petit détail, mais il a son importance: Erika, la sœur de Jun, a un passé sulfureux comme Kenji... d'ailleurs, ils se connaissent très bien et ils sont rivaux depuis longtemps!


 Mes impressions :

      Etant en quête (quasi) permanente de dramas comiques et si possible déjantés, je suis tombée un peu par hasard sur Yasuko to Kenji... et j'ai été servie, nom d'un p'tit bonhomme! Au début, je croyais que l'intrigue serait centrée uniquement sur la relation entre Yasuko et Kenji. En fait, c'est un peu plus compliqué que cela. Il y a deux intrigues qui se développent en parallèle. Il y a bien sûr la relation entre Kenji et sa petite sœur, mais il y a aussi et surtout cette fameuse rivalité entre Kenji et Erika, une rivalité qui est basée sur un malentendu et qui apporte tout le piment à l'histoire, car pour compliquer un peu plus les choses, Erika est dingue de Kenji mais ce n'est pas réciproque. Elle le laisse même de marbre. Très vite, Yasuko et Erika vont se lier d'amitié et Yasuko va s'employer à élaborer des plans afin de rapprocher Kenji et Erika. Et ce n'est pas simple! Et cela n'arrange pas les affaires de Yasuko: elle pense que si elle arrivait à caser son frère avec Erika, elle pourrait voir Jun beaucoup plus facilement. Forcément!
      S'il fallait résumer ce drama en deux mots, je dirais : contraste et désopilant. Pourquoi contraste? Parce que la profession qu'exercent Kenji et Erika est à l'opposé de ce qu'ils étaient dix ans auparavant. Pensez donc: ils sont maintenant dessinateur de mangas pour filles et fleuriste! Vous vous doutez bien que cela est source de situations... désopilantes (C'est bien, vous suivez!) lorsque le naturel revient au galop chez ces deux loustics. Dans les moments de tension, il y a toujours un gag pas très loin pour aussitôt détendre l'atmosphère. Les gags sont parfois trèèèès gros et souvent c'est du grand n'importe quoi, mais j'ai compris très vite à quoi il fallait s'attendre et j'ai pris le drama comme il venait, sans me prendre la tête. J'ai trouvé que l'intrigue s'essoufflait méchamment vers la fin et j'ai trouvé ça dommage. De plus, il y a un peu trop de pathos. Bref, on tourne un peu en rond, on se doute du dénouement... qui tarde à arriver et cela vient un peu gâcher la fête.
       Du passé sulfureux de Kenji, il reste son comportement un peu brut de décoffrage, son enclin à chevaucher sa bécane et à vouloir se battre à la moindre occasion. (Et il arrive pile poil à temps à chaque fois! ^^) Il lui reste aussi ses deux anciens subordonnés qui sont devenus ses assistants dessinateurs (et avant tout souffre-douleur!). Leur présence est surtout un bon prétexte à des scènes parfois très amusantes. Par exemple, ils servent de modèle à Kenji et il y a comme qui dirait un décalage entre le modèle et le dessin final, jugez plutôt:



      Masahiro Matsuoka incarne Kenji avec brio. C'est la première fois que je le vois dans un drama et quelle bonne surprise! Il est tour à tour drôle lorsqu'il s'énerve et fait ses grimaces et émouvant lorsqu'il s'inquiète pour Yasuko et se souvient avec nostalgie des bons moments passés lorsqu'elle était petite. (A ce propos, le personnage de Yasuko enfant est joué par la petite Yuki Yagi et elle est absolument adorable.) Sous son air bourru, Kenji cache un cœur gros comme ça et il est surtout inquiet pour sa petite Yasuko adorée. Il faut aussi se mettre à sa place, le pauvre: c'est le grand frère, mais aussi un peu le père, étant donné le passé tragique de cette famille et il est finalement un peu perdu et dépassé. Je trouve que le jeu de Masahiro Matsuoka est parfois très proche de celui de Tomoya Nagase dans ses rôles de Yakusas déjantés. On aime ou pas, mais cela ne me dérange pas vraiment...



              
      La jolie Mikako Tabe joue le rôle de Yasuko. Je la préfère largement dans Shikaotoko Aoniyoshi, mais je pense que c'est le personnage qui veut ça.




     Ryoko Hirosue incarne Erika. Pour l'anecdote, elle a joué dans Wasabi aux côtés de Jean Reno. Elle n'a pas fait que ça, bien sûr! C'est juste une précision...
      Parmi les personnages secondaires, j'ai noté la présence de Sayaka Yamaguchi. Elle m'a épatée, parce qu'elle est à des années-lumière de son rôle de professeur un peu coincée dans 14 Sai No Haha et ici elle s'en sort à merveille... et ça lui va bien!
      Il me reste à vous parler de Jun. Honnêtement, je trouve que Tadayoshi Okura incarne un Jun un peu effacé. Ceci dit, il a à ses côtés une brochette de loustics plutôt charismatiques et il a tout de même un rôle secondaire.      
     J'ai cru noter un clin d'œil au shojo adapté en anime: "Lucile, Amour et Rock'n Roll" ("Ai Shite Knight" pour les puristes). En effet, le père de Lucile lui répète inlassablement de faire attention aux voitures en traversant et de ne pas adresser la parole aux étrangers lorsqu'elle sort. Eh bien, Kenji fait la même chose au début lorsque Yasuko part pour le lycée. En y réfléchissant bien, il y a pas mal de similitudes entre le père de Lucile et Kenji: tous les deux sont particulièrement envahissants, trop inquiets, bourrus au premier abord, drôles malgré eux... Ils se ressemblent même un peu au niveau du look: un bandeau, le cheveu hirsute... (Vous me direz ce que vous en pensez, c'est peut-être moi qui imagine des choses...)
      Il y a un aspect de l'intrigue que j'estime sous-exploité. En effet, Kenji cache son identité et bien qu'il en soit question dans l'un des épisodes, cela aurait pu être davantage développé et il y aurait eu du renouvellement au niveau des gags, parce que ce drama a beau être sympa à suivre, on tourne quand même toujours autour des mêmes gags. Bon, mais je suis en train de faire la fine bouche, là...
       La présence de Masahiro Matsuoka dans la distribution n'est pas étrangère au fait que l'ending soit une chanson de... TOKIO, en l'occurrence: Amagasa. C'est du TOKIO, donc c'est tout bon! (Objectivité, quand tu nous tiens...) (^^)

En conclusion :
           
       Yasuko to Kenji est un drama qui ne se prend pas au sérieux... Vous l'aimerez si vous le prenez au second degré (quelquefois, c'est carrément bidon !) et si vous n'avez rien contre l'exagération dans le jeu des acteurs et leurs hurlements permanents...    
      Mention spéciale à Masahiro Matsuoka que j'ai bien envie de revoir prochainement dans une autre production et dans un rôle où il n'imite pas son collègue Tomoya Nagase. ^^'

"C'est lui qui m'imite, OK?"

Aaah... l'amour!



IZA, le 21 septembre 2011

2 commentaires:

Lynda a dit…

Wouah les citrouilles sont de sortie ! Très chouette ton fond. Un petit coucou (oui je sors de ma caverne ^^) tardif. Je vois que tu mets toujours la main sur les comédies qu'il faut, l'affiche me dit quelque chose. Encore un drama qui m'est passé sous le nez. Le héros a effectivement des mimiques qui rappellent Tomoya Nagase. J'adore ta capture du couple et du dessin, c'est ce genre de détail qui me fait craquer ^^. Et tu fais bien de rappeler qu'il n'y aura pas de mort tragique à la fin, ouf on peut y'aller les yeux fermés.

Iza a dit…

Bonjour Lynda, ça faisait un bail, dis donc! En tout cas, ça me fait plaisir que tu passes par ici.
Eh bien oui, j'ai changé mon fond, ça faisait un moment que je voulais changer et j'avais commencé par dessiner une citrouille, mais je n'étais pas fière du résultat, alors j'ai sorti de mes archives perso une photo de citrouille de l'année dernière. J'avais fait un couple de citrouilles... c'est Madame citrouille qui a été mise à l'honneur sur le blog! (^^)
Et pour ce qui est du drama, je te garantis que c'est du lourd niveau humour! Il y a des longueurs dans la seconde partie, notamment à cause de la répétition des gags, mais au début c'est vraiment plaisant (c'est probablement "l'effet découverte")