vendredi 30 septembre 2011

Ashita no Joe

Ashita no Joe


Année : 2011
Réalisation, Scénario, etc. : Fumihiko Sori, Hidenori Iyoda
Durée : 131 minutes
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique
Adaptation du manga Ashita no Joe de Tetsuya Chiba et Asao Takamori

Avec : Tomohisa Yamashita = Joe Yabuki
Yusuke Iseya = Toru Rikishi
Karina = Yoko Shiraki
Teruyuki Kagawa = Danpei Tange
Katsuya = Kanichi Nishi

Le début :

      Joe est un jeune voyou qui vit au jour le jour. Il se bat plutôt bien et il est repéré par Danpei lors d'une bagarre. Danpei veut que Joe devienne son poulain et il souhaite ardemment l'entraîner dans le but d'en faire un grand boxeur mais à cause de cette bagarre, Joe est condamné à un an de prison. Danpei jure qu'il sera là lorsque Joe sera libre à nouveau. En attendant que ce jour arrive, il lui fait parvenir plusieurs cartes sur lesquelles il lui explique les rudiments de la boxe...
  
Mes impressions :

      Ashita no Joe, c'est à la base un manga de la fin des années 60 qui a connu un très gros succès au Japon. Il a été adapté à la fois en dessin animé et en film. Je vais vous parler de son adaptation la plus récente à ce jour: le film sorti début 2011.

Couverture du premier tome du manga
***

Pendant ce temps, sur les barricades:
"Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire..."

         Je ne suis pas contre un bon petit film de baston de temps en temps...
         Tout commence par un morceau joué à l'harmonica... me suis-je trompée de film? On se croit aux States, là! Mais non, il n'y a pas d'erreur. On voit apparaître pour quelques secondes des "salarymen" à l'écran avec leur mine pas franchement réjouie. C'est plutôt original comme entrée en matière, quoique un peu déroutant, mais bon pourquoi pas? Manifestement, l'histoire se passe à l'époque où le manga a paru, c'est-à-dire quelque part dans les années 1960.           
        Que dire à propos des protagonistes? Commençons par Joe. Alors Joe, c'est la teigne au grand cœur. Il a le sens de la justice, il n'abandonne jamais, il a la bougeotte, il a un faible pour la baston et n'hésite jamais à se battre contre un ou plusieurs adversaires. (Plus on est de fous, plus on rit!) On sait très peu de choses sur lui: il est orphelin et on devine qu'il est obligé de se débrouiller par ses propres moyens depuis qu'il est tout jeune. Sa tactique en boxe est très particulière: il laisse ses adversaires le frapper, puis lorsqu'il en a marre (c'est-à-dire au moment où sa gueule d'ange commence à faire peur), il se met à cogner. La chose la plus importante qu'il faut retenir de lui, c'est qu'il veut être libre et indépendant... et il a une idée fixe: battre cette grande asperge qui le nargue à l'autre bout du ring.


           Ensuite, nous avons Toru. Il se distingue des autres dès le départ parce qu'il colle une belle raclée à Joe lors de son séjour en tôle (oui, il est aussi en prison au début et c'est là qu'il rencontre Joe...) et on se dit que le Toru, on va le revoir bientôt et souvent! (Même qu'il est sur l'affiche à côté de Joe!) Toru est un boxeur professionnel... Il a une idée fixe: battre ce p'tit gringalet qui le nargue à l'autre bout du ring.


       Je vous ai déjà parlé un peu de Danpei... qui est plutôt mal barré au début du film mais sa rencontre avec Joe va amorcer un grand changement chez lui. Il se met à travailler dur dans le but d'ouvrir un club de boxe. Il est la risée de tous, mais il s'en moque. Il ne pense qu'à une chose: entraîner Joe.


       Il me reste à vous parler un peu de Yoko. Socialement parlant, elle est à l'opposé de Joe, puisque sa famille est riche, très influente et possède (tiens, tiens, quelle coïncidence!!) un club de boxe. Elle rend visite à Joe en prison et lui propose de participer à un combat d'exhibition qui l'opposerait - oh surprise! - à Toru. D'ailleurs, Toru s'entraîne au club que dirige la famille Shiraki.


       L'intrigue se déroule dans l'ordre chronologique et les événements sont ma foi plutôt prévisibles: Joe est un enfant des rues, il va en prison puis il s'entraîne et commence à affronter plusieurs adversaires et on se doute bien qu'à un moment ou un autre, il croisera de nouveau Toru sur sa route, etc. Néanmoins, ce film est plutôt agréable à suivre et réserve tout de même une ou deux surprises. Au niveau de la réalisation, j'aime beaucoup les couleurs. C'est un peu comme si on regardait une photo qui date un peu, vous savez: celle qui a un aspect un peu jauni. Et puis les musiques sont une belle réussite. Elles collent bien au film et elles sont plutôt jolies. Le générique de fin, "Show Me Love, Not A Dream", est quant à lui interprété par Hikaru Utada.
        Le premier combat pro de Joe est amusant, parce qu'il se "promène" sur le ring et il se permet même de faire quelques facéties, mais ça se corse au fur et à mesure, la tension monte et c'est ce qui permet d'éviter l'ennui. Les combats sont assez esthétiques à voir, je reproche peut-être l'abus de ralentis et de gros plans montrant un joyeux mélange de sauce tomate, de sueur et de gros bleus. Ce qui m'énerve vraiment - et c'est valable dans beaucoup de films sur la boxe - c'est le coup du challenger qui en bave tout le long, en prend plein la tronche pour pas un rond, se retrouve au tapis plusieurs fois et a une tronche de plus en plus dégueulasse tandis qu'en face son adversaire est frais comme un gardon,  MAIS le challenger se relève alors que l'arbitre compte 9 et fiche une bonne correction à son adversaire. J'ai eu la même frustration en regardant Rocky IV. Non mais franchement, vous avez vu Ivan Drago? Vous l'avez bien vu? Vous voyez Rocky en face? Y'a rien qui vous choque, vous? Pourquoi c'est Rocky qui gagne? Hein? C'est pas normal! Bon, je m'égare...
      Ce qui est bien tout de même, c'est que l'on voit bien que Joe est un amateur au début lorsqu'il se bat dans la rue et en prison. Il a des dispositions, mais son manque de technique est également perceptible.
       Pour revenir deux minutes à mon histoire de tension qui permet de garder en éveil, Toru se bat également de son côté et s'entraîne comme un forcené. C'est un futur "client", comme on dit! Je trouve tout de même que le passage où il cherche de l'eau est carrément grotesque, mais bon... Toru ne m'a jamais paru antipathique, bien au contraire. Malgré leur rivalité, Joe et Toru se respectent et s'estiment. Nous sommes loin des clichés manichéens de la saga Rocky. Bon, ceci dit, les intrigues de ces deux films n'ont pas grand chose à voir, je suis hors sujet...
                       
"Où c'est qu'il est mon adversaire, où c'est qu'il est?!"
En conclusion :

        A mon humble avis, il y a de meilleurs films sur la boxe. Cependant, malgré la longueur du film - il dure quand même un peu plus de 2 heures - je ne me suis pas vraiment ennuyée. Aurais-je eu la même réflexion si "Yamapi" (que j'aime beaucoup) n'était pas dans la distribution? Honnêtement, je ne sais pas. Ce film est tout de même esthétique et nous offre beaucoup de plans intéressants... et puis, je ne connaissais pas ce fameux personnage de Joe Yabuki, qui est apparemment très populaire au Japon.







IZA, le 30 septembre 2011

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