Attention, coup de cœur!
Titre original : 白い春
Année : 2009
Année : 2009
Réalisation, Scénario,
etc. : Masaya Ozaki, Yoshihige Miyake, Takashi Komatsu,
Hisashi Ueda
Durée : 11 épisodes de 46 minutes
(en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Drame
Avec : Hiroshi Abe = Haruo
Sakura
Nozomi Ohashi = Sachi
Murakami
Yuriko Yoshitaka =
Shiori Nishida
Yuya Endo = Yuki Kojima
Mahiru Konno = Mariko
Takamura
Kenichi Endo = Yasushi
Murakami
Miho Shiraishi = Kanako
Takamura
David Ito = Tatsuya
Yasuoka
Kouki Murakami =
Keiichi Yamanaka
Le début :
Haruo sort de prison. Il a purgé une peine de
neuf ans pour avoir assassiné un yakusa. Il retrouve son ami Tatsuya et lui
demande des nouvelles de Mariko, la femme avec qui il vivait avant d'être
incarcéré. Tatsuya lui apprend que Mariko est morte mais qu'elle avait refait
sa vie avec un boulanger. Haruo se met immédiatement à la recherche de cet
homme.
Alors
qu'il ressasse de vieux et douloureux souvenirs, Haruo rencontre une petite
fille - Sachi - dans un parc. Un lien mystérieux et très fort va se nouer dès
cet instant entre Haruo et Sachi...
Mes impressions :
J'ai vu ce drama il y a deux ou
trois semaines, mais j'ai tardé à rédiger un avis. Réussir à vous parler de ce
drama s'est avéré difficile pour deux raisons. D'une part, je l'ai trouvé très
bon et j'avais envie de faire un bel article pour lui rendre justice. Il
fallait donc que je m'applique.
D'autre part, il fallait absolument
que je vous parle de ce drama, mais sans trop en dire, sous peine de tout
gâcher si vous ne l'avez pas encore regardé. Moi qui d'ordinaire aime bien rédiger
des tartines, l'exercice était ardu! (^^)
***
Haruo (Hiroshi Abe) est un yakusa qui a essayé de s'extraire du milieu et
qui a commis un crime par amour. En effet, sa petite amie Mariko étant
gravement malade, une somme considérable était nécessaire pour régler ses frais
médicaux et le chef de Haruo lui avait promis cette somme (s'élevant à 8
millions de Yens) mais Haruo devait tuer quelqu'un en échange.
Le spectateur comprend très vite que
Haruo est un piètre yakusa, une sorte d'erreur de casting, car il a un fond
trop gentil sous ses airs patibulaires et la petite Sachi comprend cela
immédiatement. Il ne lui fait pas peur, contrairement à ses petites camarades
de classe.
Hiroshi Abe n'a plus à prouver ses
qualités d'acteur et Shiroi Haru
n'est qu'une occasion supplémentaire pour lui de démontrer toute l'étendue de
son talent en incarnant un paria tour à tour drôle et émouvant. Grand échalas
un peu gauche, un peu sale, aux yeux cernés, au regard noir et un tantinet
déphasé après neuf années passées derrière les barreaux, Haruo tente de s'accrocher
à la vie et de se reconstruire malgré son lourd passé et la fin tragique de son
histoire d'amour. La petite Sachi va mettre de la couleur dans sa triste vie et
il va en retour œuvrer pour le bien de la gamine et l'aider à grandir.
Justement, parlons un peu de Sachi.
Le personnage est incarné par la toute mignonne Nozomi
Ohashi.
C'est une petite fille un peu solitaire et passionnée de dessin - elle dessine
dès qu'elle en a l'occasion. Comme le hasard fait bien les choses (ben oui, on
est dans un drama!), elle demeure justement à la boulangerie que recherche
Haruo.
L'homme que recherche Haruo se
prénomme Yasushi (Kenichi Endo).
Haruo soupçonne Yasushi de s'être rapproché de Mariko uniquement pour son
argent (8 millions de yens, c'est pas rien!), de l'avoir laissée mourir et
d'avoir à la place profité du pactole pour ouvrir sa boulangerie. J'ai toujours
eu un peu de mal avec cet acteur, mais je dois bien avouer que dans Shiroi Haru, Kenichi Endo joue très bien
et sans donner dans la surenchère.
Pour tenir la boulangerie et l'aider
à élever Sachi, Yasushi est secondé par Kanako (Miho
Shiraishi), qui n'est autre que la sœur de la
défunte Mariko. J'aime plutôt bien cette actrice. Le rôle qu'elle incarne est
assez délicat, car son personnage est antipathique. Elle représente les gens bêtes
et fermés d'esprit - ou du moins longs à la détente - elle a en plus un gros
complexe vis-à-vis de sa sœur.
J'évoquerai encore deux autres
personnages: Shiori (Yuriko Yoshitaka) et Yuki (Yuya Endo), un petit couple de parias losers qui squattent une cabane
sur le toit d'un immeuble. Haruo les rencontre le soir de sa sortie de prison
dans un de ces endroits où l'on peut louer une cabine, utiliser un ordinateur
et accessoirement dormir. Haruo fait appel à Shiori pour l'aider à retrouver le
bar que tient Tetsuya (Il a toutes les peines du monde à utiliser un ordinateur...)
et tous les trois ne vont cesser de se croiser, au point de finir par vivre sous
- et sur! - le même toit. Je n'ai rien de spécial à reprocher à Yuki, car son importance
est moindre. Il se contente de suivre Shiori partout comme un toutou, car il en
pince pour elle et essaie désespérément d'obtenir ses faveurs. En revanche,
j'ai eu beaucoup plus de mal avec Shiori. Ce personnage est très ambigu, on ne
sait pas si elle cherche une figure paternelle chez Haruo ou si elle veut en
faire son quatre heures. Il y a de la malice dans son regard et c'est
perturbant. Pour autant, Shiori est un catalyseur, alors je ne peux pas non
plus la détester. #Dilemme. A la réflexion, je n'arrive pas à aimer ou détester
complètement quelque personnage que ce soit. Enfin... si. Il y en a un, mais je
ne dirai pas qui. Ils ont leurs bons côtés (même la tatie ^^), leurs mauvais
côtés et surtout leurs raisons qui font qu'ils agissent de telle ou telle
façon.
L'intrigue se déroule dans l'ordre
chronologique, mais des flashbacks sont insérés pour présenter le passé de
Haruo et expliquer la raison pour laquelle il est ce qu'il est lorsque nous le
voyons quitter la prison: on voit Haruo sous un autre jour, souriant, à
l'époque heureuse où il vivait avec Mariko, on assiste au crime, on comprend
pourquoi Haruo boîte, etc., et surtout, on prend bien soin de nous montrer
qu'au fond c'est un chic type, nous faisant presque oublier que c'est un
criminel, même si la manière dont le crime a été commis est surprenante.
Au fond, beaucoup d'événements sont
prévisibles, mais la mayonnaise prend merveilleusement bien car l'ennui ne
s'installe jamais. Enfin... lorsque je dis que beaucoup de choses sont
prévisibles, je ne parle pas de la fin. Vraiment, je ne pensais pas que
l'histoire se terminerait de cette façon. Bien entendu, je ne vais pas vous
révéler l'issue, mais tout ce que je peux vous dire, c'est que la fin a suscité
un grand sentiment de révolte et d'injustice chez moi... et puis finalement, je
me suis dit avec le recul que fatalement, oui, cette fin était compréhensible.
Surprenante, mais compréhensible. Alors, faut-il sortir les mouchoirs? Oui et
non. Bien sûr, on ne passe pas son temps à se tenir les côtes, mais contre
toute attente, Shiroi Haru peut
s'avérer très drôle! (Par exemple, le fameux concours d'épluchage de pommes! ^^)
Avant de passer à la musique et de
conclure, un petit mot sur l'affiche. Je n'ai pas coutume de parler des affiches,
mais je voulais juste dire que dans le cas présent, après avoir vu le dernier
épisode de ce drama, j'ai trouvé
l'affiche encore plus belle. Tout le drama tient dans cette image. Un détail en
particulier a retenu mon attention et je me suis dit: "Oui, vraiment, tout
est là et c'est beau, mais c'est également très triste".
Les musiques sont signées Kyo Nakanishi. J'aime beaucoup ses
compositions. C'est à lui que l'on doit notamment les musiques de Kisarazu Cat's
Eye. (Au passage, une grande réussite. Chaque morceau est une petite
perle et la musique contribue au fait que Kisarazu
Cat's Eye soit mon drama favori.) Pour terminer, l'ending est
"Yokogao" de Ayumi Sakai.
En conclusion :
J'ai hésité un peu avant de me
lancer, parce que je pensais que Shiroi
Haru serait larmoyant. Quelque part, ça m'ennuyait bien de laisser de côté
un drama où Hiroshi Abe tenait le rôle principal. Je n'ai jamais été déçue par
cet acteur.
Et puis, Kerydwen
a publié un avis bienveillant sur ce drama. Alors, je me suis dit qu'un jour,
fatalement, je le regarderais... et je ne regrette pas du tout de l'avoir fait et
franchement, je le dis haut et fort: Shiroi
Haru est un excellent drama (pas larmoyant)!
IZA,
le 2 juin 2013
2 commentaires:
On dirait que ce drama t'a autant touchée que moi ! Il m'avait vraiment laissé une forte impression plusieurs jours après l'avoir terminé. C'est rare de voir une histoire à la fois si triste et si belle ! Et Abe Hiroshi is the boss, au cas où on l'aurait pas déjà remarqué plein de fois ! :p
Ooooh que oui, c'est le boss, qu'on se le dise! Jamais je n'ai été déçue par cet acteur. Il est bon aussi bien dans le registre comique que dans des registres plus sérieux. Dès les premières minutes, j'ai été embarquée dans cette histoire, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Par moments, j'avais la boule au ventre en voyant son personnage galérer et le sort qui lui joue de sales tours. J'ai été émue par cette relation qui se noue entre lui et la gamine. J'ai ri - car en plus, c'est parfois très drôle - j'ai eu la larme à l’œil, bref: je pense que je suis passée par toutes les émotions possibles et imaginables.
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