dimanche 16 juin 2013

GM - Odore Doctor

Fire!


Titre original: GM~踊れドクター
Année : 2010
Réalisation, Scénario, etc. : Koji Hayashi, Jun Muto, Jiro Shono, Akihiko Watase
Durée : 10 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie

Avec : Noriyuki Higashiyama = Hideo Goto
Mikako Tabe = Momoko Komukai
Kippei Shiina = Shintaro Himuro
Katsuhisa Namase = Seiji Urushibara
Eiko Koike = Reina Machiya
Tadayoshi Okura = Kensuke Motoki
Shinya Owada = Gozo Oyama
Norito Yashima = Tomo Sone
Hisashi Yoshizawa = Jun Ushiroda

Le début :

 Hideo est un médecin remarquable, mais sa vocation première est la danse. Il rêve de retourner dans le monde du show business 25 ans après l'avoir quitté et il ne veut plus entendre parler de médecine. Seule la malice de Momoko - une jeune étudiante en médecine - va réussir à le faire changer d'avis en lui faisant croire que ses collègues sont comme lui: d'anciens danseurs qui rêvent de reformer un groupe.
                       
Mes impressions :
           
 Il y a quelques semaines de cela, j'ai lancé un appel sur "Cui-cui", je voulais voir un drama où Noriyuki Higashiyama était au casting et je n'avais pas trop d'idées. Navigator84 a gentiment répondu à mon appel et a donc suggéré GM - Odore Doctor. Je lui en suis reconnaissante, car je me suis amusée comme une folle avec cette série complètement barrée.(^^)
 J'ai pensé qu'un drama avec un pitch aussi délirant pouvait être issu d'un manga, mais il s'avère que non. Je ne sais pas pourquoi, j'imaginais bien GM - Odore Doctor en version papier.
 D'ordinaire, les séries en milieu hospitalier ne m'inspirent pas du tout. Il fallait un argument de poids pour que je me lance. Dans le cas présent, il y en avait deux: la distribution - je connais presque tous les acteurs et je les aime bien - et le genre: une comédie, yattaaaa! J'ai foncé tête baissée.
 J'ai beau farfouiller dans ma mémoire, je pense que je n'ai jamais suivi de série hospitalière avant GM - Odore Doctor. Il y a bien Cleopatra na Onnatachi, mais l'hôpital n'était que l'un des lieux parmi d'autres où l'intrigue se déroulait. Le spectateur pénétrait également dans le quotidien de Mine-Sensei et ses collègues, ce qui me convenait tout à fait.
 Dans le drama qui nous intéresse aujourd'hui, je dirais que 90% des scènes ont pour décor ce fameux hôpital fou, fou, fou! Trêve de bla-bla, allons y faire un tour...



***

 Le "Sochin" (service de médecine générale) du CHU Meiho a une très mauvaise réputation. Les médecins qui y travaillent ont la réputation d'être une bande d'incapables. Shintaro (Kippei Shiina) vient d'y être transféré en qualité de chef de service, mais cela n'est pas du tout un cadeau de la part du directeur de l'hôpital qui a une dent contre lui. Shintaro traîne lui-même une mauvaise réputation de chaud lapin et de parvenu. Ce transfert est une sorte de punition. Tout un programme!


 Comme si cette nouvelle responsabilité pour le moins délicate n'était pas suffisante, il a sur le dos le responsable RH et le directeur de l'hôpital, incarnés respectivement par Norito Yashima et Shinya Owada - qui prend une voix grave pour l'occasion à mourir de rire. On dirait qu'il peut à tout moment se mettre à interpréter un morceau du répertoire lyrique. (^^)



 Mais quid des nouveaux collègues de Shintaro? Commençons par Kensuke (Tadayoshi Okura), qui est infirmier. C'est un personnage plutôt introverti. Il est encore jeune, mais il a déjà l'air d'être blasé par son travail. Il ne sourit pas, il est coincé. Bref, je n'aimerais pas avoir affaire à lui. ^^'


 Le docteur Urushibara a quant à lui la particularité de se balader avec d'horribles sandales noires (style godasses estivales en plastique pour faire trempette). A part ça, il détient des informations très personnelles sur tout le monde, 'me demandez pas comment il fait! Il est incarné par le sympathique Katsuhisa Namase, un acteur que j'aime beaucoup.


 Ce jeune médecin aux allures et aux mimiques de Jerry Lewis (jeune) est Ushiroda-Sensei (Hisashi Yoshizawa). Complètement introverti, il est allergique à la foule et au contact humain en général et c'est surtout un otaku pur et dur. Il a été transféré à Sochin pour des raisons que l'on pourra deviner assez aisément: son manque de communication, forcément! (^^)


 Machiya-Sensei (Eiko Koike) a la réputation d'être une bouchère sadique, même si elle n'en a pas l'air.


 Momoko (Mikako Tabe) débarque à Meiho dans le premier épisode. Momoko est interne et prend son rôle très au sérieux. Elle a comme on dit le feu sacré et elle considère que le service de médecine générale est le plus important car c'est là où l'on diagnostique les pathologies des patients avant de les envoyer dans les services adéquats. En voyant les bras cassés qui lui servent de collègues, elle est tout d'abord à deux doigts de démissionner. Elle se ravise très vite et décide finalement de ruer dans les brancards - logique, vu le contexte ^^ - et de secouer et motiver tout ce petit monde.  


 J'ai gardé le meilleur pour la fin, jugez plutôt: Hideo Goto, alias "Fire Goto" (Noriyuki Higashiyama), un médecin hypochondriaque (si, si, ça existe!) aspirant danseur. Il aurait tenté de faire ses débuts dans le show business 25 ans auparavant, mais cela s'est soldé par un échec. Son groupe ("Ami&Go") était prometteur, mais trop avant-gardiste (soi-disant). Voilà, le ton est donné.


 Il a aussi une particularité: il réfléchit en dansant (et il danse comme un dieu!). Manifestement inspiré par Michael Jackson, (à qui il a emprunté les chaussettes, les pompes et les gants!) il se lance dans une Moonwalk délirante, tourne plusieurs fois sur lui-même, etc. Bref, il se retrouve comme Michael à se toucher les bijoux de famille et il hurle: "FIRE!" et voilà: il trouve de quoi souffre le patient. Dit comme ça, cela peut paraître bizarre, mais franchement, c'est à voir!


 Au début du drama, il débarque des USA (rien que ça!) pour relancer sa carrière de danseur au Japon. Le hasard veut qu'il rencontre Momoko dans l'avion. Malgré ses réticences, il intègre Sochin car Momoko lui fait croire que les joyeux lurons décrits plus haut sont danseurs comme lui et seraient sûrement partants pour former un groupe. D'ailleurs, j'avais hâte de savoir si cela allait vraiment se faire. Hilare, j'imaginais déjà la scène.
 GM - Odore Doctor est un drama très classique dans son traitement: 1 épisode = 1 pathologie à trouver et quelques protagonistes ont leur petit épisode où ils sont mis en valeur et dans lequel ils ont l'occasion de changer en mieux.


 Néanmoins, le drama trouve son originalité dès le titre, dont les termes représentent quasiment une contradiction: "Le docteur danseur". En effet, il fallait oser faire se rencontrer l'univers de la médecine et celui du show business. Permettez-moi de vous dire que c'est un choc frontal, pour le plus grand plaisir du spectateur.


  
 De ce fait, bien que le schéma narratif appartienne à la catégorie "vu et revu", je ne me suis pas ennuyée et j'ai éclaté de rire à plusieurs reprises. J'ai été notamment surprise par les talents de comique de Kippei Shiina. J'aurais pu le voir venir, il a ce quelque chose dans certaines de ses expressions et l'œil qui frise. Il faut absolument le voir faire "Fire!" comme Hideo. Je suis persuadée qu'ils ont eu beaucoup de mal à tourner certaines scènes, tellement ils se sont bidonnés.
 L'autodérision est de mise: un clin d'œil amusant est d'ailleurs fait à la carrière de Noriyuki Higashiyama en tant que Johnny. On voit son groupe au tout début dans un costume en alu (^^) qui fait très 80s... et pour cause! On le reconnaît bien, même si il s'est forcément pris un petit coup de vieux. Ceci dit, il est tout à fait charmant et je trouve qu'il vieillit bien. Pour les besoins du gag, il dit à Momoko que ce n'est pas lui, mais que tout le monde lui dit qu'ils se ressemblent beaucoup! (^^)
 Comme je n'ai pas l'expérience des séries hospitalières, je n'ai peut-être pas capté tous les éléments qui constituent la parodie, mais certains détails sont suffisamment gros: étalage de noms de médicaments et de pathologies rares que quasiment personne ne comprend ni ne connaît, erreurs de diagnostic, grand tableau trônant au milieu de la salle de pause - style carte du monde dans les films de guerre - où l'on note les noms de maladies possibles et que l'on barre au fur et à mesure des conclusions d'examens, etc.
 Les musiques sont signées Koji Endo. Elles ne sont pas inoubliables, mais elles collent bien au drama. Le générique d'ouverture est enlevé, amusant et permet de donner le ton, de même que l'ending "LIFE (Me no Mae no Mukou e)" par les Kanjani8.

En conclusion :
           
 Voilà typiquement le genre de drama dont je connais le schéma et les ficelles par cœur... mais auquel il me fut facile d'adhérer grâce notamment à cette galerie de personnages doux dingues incarnés par des acteurs en grande forme et surtout grâce à cette association inattendue et loufoque de deux univers qui n'ont à priori rien en commun.
 Consciente du fait que ce drama soit spécial, je ne vous en voudrai certainement pas si vous venez me dire que vous n'avez pas aimé - notamment à cause du schéma très répétitif. Comme j'aime ce ressort comique (lorsqu'il est réussi, et ici c'est le cas), cet aspect ne m'a absolument pas dérangée et je vais même aller jusqu'à vous conseiller GM - Odore Doctor! C'est du délire en boîte!






IZA, le 16 juin 2013

2 commentaires:

Katzina a dit…

Donc ton drama médical déjanté était bien celui que je pensais ! J'étais tombée dessus à la télé pendant mon premier voyage au Japon et il avait attiré ma curiosité. Les rares échos que j'en ai eu par la suite n'étaient pas vraiment positifs, mais il était quand même sur ma liste. Tu me rappelles qu'il y a du bon dans le casting, et faut que je tente ma chance un jour ! Même si ça sera pas tout de suite, vu que ces derniers mois je regarde presque pas de drama et que donc ma liste ne bouge pas d'un poil !

Iza a dit…

Ahaaaa... tu avais donc deviné...(^^)
Je n'ai pas trop cherché à savoir ce que le public lui reprochait. J'ai deux ou trois idées à ce propos - notamment le côté répétitif, entre autres - mais je ne me suis pas lassée de leurs clowneries. Cerise sur le gâteau: les talents de danseur et le charisme de Noriyuki Higashiyama (il vole la vedette aux autres, peu importe le drama où il apparaît).