dimanche 2 juin 2013

Shiroi Haru

Attention, coup de cœur!


Titre original : 白い春 
Année : 2009
Réalisation, Scénario, etc. : Masaya Ozaki, Yoshihige Miyake, Takashi Komatsu, Hisashi Ueda
Durée : 11 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Drame

Avec : Hiroshi Abe = Haruo Sakura
Nozomi Ohashi = Sachi Murakami
Yuriko Yoshitaka = Shiori Nishida
Yuya Endo = Yuki Kojima
Mahiru Konno = Mariko Takamura
Kenichi Endo = Yasushi Murakami
Miho Shiraishi = Kanako Takamura
David Ito = Tatsuya Yasuoka
Kouki Murakami = Keiichi Yamanaka

Le début :

 Haruo sort de prison. Il a purgé une peine de neuf ans pour avoir assassiné un yakusa. Il retrouve son ami Tatsuya et lui demande des nouvelles de Mariko, la femme avec qui il vivait avant d'être incarcéré. Tatsuya lui apprend que Mariko est morte mais qu'elle avait refait sa vie avec un boulanger. Haruo se met immédiatement à la recherche de cet homme.
 Alors qu'il ressasse de vieux et douloureux souvenirs, Haruo rencontre une petite fille - Sachi - dans un parc. Un lien mystérieux et très fort va se nouer dès cet instant entre Haruo et Sachi...

                       
Mes impressions :

 J'ai vu ce drama il y a deux ou trois semaines, mais j'ai tardé à rédiger un avis. Réussir à vous parler de ce drama s'est avéré difficile pour deux raisons. D'une part, je l'ai trouvé très bon et j'avais envie de faire un bel article pour lui rendre justice. Il fallait donc que je m'applique.
 D'autre part, il fallait absolument que je vous parle de ce drama, mais sans trop en dire, sous peine de tout gâcher si vous ne l'avez pas encore regardé. Moi qui d'ordinaire aime bien rédiger des tartines, l'exercice était ardu! (^^)

***

 Haruo (Hiroshi Abe) est un yakusa qui a essayé de s'extraire du milieu et qui a commis un crime par amour. En effet, sa petite amie Mariko étant gravement malade, une somme considérable était nécessaire pour régler ses frais médicaux et le chef de Haruo lui avait promis cette somme (s'élevant à 8 millions de Yens) mais Haruo devait tuer quelqu'un en échange.


 Le spectateur comprend très vite que Haruo est un piètre yakusa, une sorte d'erreur de casting, car il a un fond trop gentil sous ses airs patibulaires et la petite Sachi comprend cela immédiatement. Il ne lui fait pas peur, contrairement à ses petites camarades de classe.
 Hiroshi Abe n'a plus à prouver ses qualités d'acteur et Shiroi Haru n'est qu'une occasion supplémentaire pour lui de démontrer toute l'étendue de son talent en incarnant un paria tour à tour drôle et émouvant. Grand échalas un peu gauche, un peu sale, aux yeux cernés, au regard noir et un tantinet déphasé après neuf années passées derrière les barreaux, Haruo tente de s'accrocher à la vie et de se reconstruire malgré son lourd passé et la fin tragique de son histoire d'amour. La petite Sachi va mettre de la couleur dans sa triste vie et il va en retour œuvrer pour le bien de la gamine et l'aider à grandir.



 Justement, parlons un peu de Sachi. Le personnage est incarné par la toute mignonne Nozomi Ohashi. C'est une petite fille un peu solitaire et passionnée de dessin - elle dessine dès qu'elle en a l'occasion. Comme le hasard fait bien les choses (ben oui, on est dans un drama!), elle demeure justement à la boulangerie que recherche Haruo.



 L'homme que recherche Haruo se prénomme Yasushi (Kenichi Endo). Haruo soupçonne Yasushi de s'être rapproché de Mariko uniquement pour son argent (8 millions de yens, c'est pas rien!), de l'avoir laissée mourir et d'avoir à la place profité du pactole pour ouvrir sa boulangerie. J'ai toujours eu un peu de mal avec cet acteur, mais je dois bien avouer que dans Shiroi Haru, Kenichi Endo joue très bien et sans donner dans la surenchère.


 Pour tenir la boulangerie et l'aider à élever Sachi, Yasushi est secondé par Kanako (Miho Shiraishi), qui n'est autre que la sœur de la défunte Mariko. J'aime plutôt bien cette actrice. Le rôle qu'elle incarne est assez délicat, car son personnage est antipathique. Elle représente les gens bêtes et fermés d'esprit - ou du moins longs à la détente - elle a en plus un gros complexe vis-à-vis de sa sœur.


 J'évoquerai encore deux autres personnages: Shiori (Yuriko Yoshitaka) et Yuki (Yuya Endo), un petit couple de parias losers qui squattent une cabane sur le toit d'un immeuble. Haruo les rencontre le soir de sa sortie de prison dans un de ces endroits où l'on peut louer une cabine, utiliser un ordinateur et accessoirement dormir. Haruo fait appel à Shiori pour l'aider à retrouver le bar que tient Tetsuya (Il a toutes les peines du monde à utiliser un ordinateur...) et tous les trois ne vont cesser de se croiser, au point de finir par vivre sous - et sur! - le même toit. Je n'ai rien de spécial à reprocher à Yuki, car son importance est moindre. Il se contente de suivre Shiori partout comme un toutou, car il en pince pour elle et essaie désespérément d'obtenir ses faveurs. En revanche, j'ai eu beaucoup plus de mal avec Shiori. Ce personnage est très ambigu, on ne sait pas si elle cherche une figure paternelle chez Haruo ou si elle veut en faire son quatre heures. Il y a de la malice dans son regard et c'est perturbant. Pour autant, Shiori est un catalyseur, alors je ne peux pas non plus la détester. #Dilemme. A la réflexion, je n'arrive pas à aimer ou détester complètement quelque personnage que ce soit. Enfin... si. Il y en a un, mais je ne dirai pas qui. Ils ont leurs bons côtés (même la tatie ^^), leurs mauvais côtés et surtout leurs raisons qui font qu'ils agissent de telle ou telle façon.



 L'intrigue se déroule dans l'ordre chronologique, mais des flashbacks sont insérés pour présenter le passé de Haruo et expliquer la raison pour laquelle il est ce qu'il est lorsque nous le voyons quitter la prison: on voit Haruo sous un autre jour, souriant, à l'époque heureuse où il vivait avec Mariko, on assiste au crime, on comprend pourquoi Haruo boîte, etc., et surtout, on prend bien soin de nous montrer qu'au fond c'est un chic type, nous faisant presque oublier que c'est un criminel, même si la manière dont le crime a été commis est surprenante.
 Au fond, beaucoup d'événements sont prévisibles, mais la mayonnaise prend merveilleusement bien car l'ennui ne s'installe jamais. Enfin... lorsque je dis que beaucoup de choses sont prévisibles, je ne parle pas de la fin. Vraiment, je ne pensais pas que l'histoire se terminerait de cette façon. Bien entendu, je ne vais pas vous révéler l'issue, mais tout ce que je peux vous dire, c'est que la fin a suscité un grand sentiment de révolte et d'injustice chez moi... et puis finalement, je me suis dit avec le recul que fatalement, oui, cette fin était compréhensible. Surprenante, mais compréhensible. Alors, faut-il sortir les mouchoirs? Oui et non. Bien sûr, on ne passe pas son temps à se tenir les côtes, mais contre toute attente, Shiroi Haru peut s'avérer très drôle! (Par exemple, le fameux concours d'épluchage de pommes! ^^)


 Avant de passer à la musique et de conclure, un petit mot sur l'affiche. Je n'ai pas coutume de parler des affiches, mais je voulais juste dire que dans le cas présent, après avoir vu le dernier épisode de ce drama,  j'ai trouvé l'affiche encore plus belle. Tout le drama tient dans cette image. Un détail en particulier a retenu mon attention et je me suis dit: "Oui, vraiment, tout est là et c'est beau, mais c'est également très triste".  
 Les musiques sont signées Kyo Nakanishi. J'aime beaucoup ses compositions. C'est à lui que l'on doit notamment les musiques de Kisarazu Cat's Eye. (Au passage, une grande réussite. Chaque morceau est une petite perle et la musique contribue au fait que Kisarazu Cat's Eye soit mon drama favori.) Pour terminer, l'ending est "Yokogao" de Ayumi Sakai.
             
En conclusion :
           
 J'ai hésité un peu avant de me lancer, parce que je pensais que Shiroi Haru serait larmoyant. Quelque part, ça m'ennuyait bien de laisser de côté un drama où Hiroshi Abe tenait le rôle principal. Je n'ai jamais été déçue par cet acteur.
 Et puis, Kerydwen a publié un avis bienveillant sur ce drama. Alors, je me suis dit qu'un jour, fatalement, je le regarderais... et je ne regrette pas du tout de l'avoir fait et franchement, je le dis haut et fort: Shiroi Haru est un excellent drama (pas larmoyant)!






IZA, le 2 juin 2013



2 commentaires:

Katzina a dit…

On dirait que ce drama t'a autant touchée que moi ! Il m'avait vraiment laissé une forte impression plusieurs jours après l'avoir terminé. C'est rare de voir une histoire à la fois si triste et si belle ! Et Abe Hiroshi is the boss, au cas où on l'aurait pas déjà remarqué plein de fois ! :p

Iza a dit…

Ooooh que oui, c'est le boss, qu'on se le dise! Jamais je n'ai été déçue par cet acteur. Il est bon aussi bien dans le registre comique que dans des registres plus sérieux. Dès les premières minutes, j'ai été embarquée dans cette histoire, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Par moments, j'avais la boule au ventre en voyant son personnage galérer et le sort qui lui joue de sales tours. J'ai été émue par cette relation qui se noue entre lui et la gamine. J'ai ri - car en plus, c'est parfois très drôle - j'ai eu la larme à l’œil, bref: je pense que je suis passée par toutes les émotions possibles et imaginables.