Claude
Campagne chante Brel à Martinsart
25
mai 2013
Salle : Restaurant
"Croque-Notes", Martinsart (France)
Introduction :
Les
expériences nouvelles et surprenantes ne me font pas peur, bien au contraire!
Je peux vous dire que sur ce coup-là, j'ai été servie et je m'en vais vous
expliquer pourquoi!
Le lieu :
Si
vous êtes de passage dans les environs de Lille et que vous cherchez un bon
petit restau pour calmer votre estomac, foncez tout droit au "Croque-Notes"
- le bien nommé - à Martinsart, près de Seclin, à une quinzaine de kilomètres
au sud de Lille. Vous y serez chaleureusement accueillis. Cerise sur le gâteau:
chaque vendredi et chaque samedi, c'est "Déjeuner et Dîner Spectacle"!
Réservez vos places, et c'est parti pour l'aventure! Il y en a pour tous les
goûts: du blues, de la country, du jazz, du rock et j'en passe!
L'aventure
est tout d'abord dans le décor. Etant issue d'une famille de musiciens mordus
de jazz, j'ai d'abord été attirée par le décor. Vous pénétrez dans une petite
salle rectangulaire, une scène est installée à l'une des extrémités, les photos
des artistes qui sont passés par là sont accrochées sur les murs et puis surtout
des instruments de musique trônent au raz du plafond. J'ai bloqué plus
particulièrement sur ceci:
Un
portrait du grand Django et un saxo. A ce moment-là, je me suis dit que j'avais
atterri dans un endroit qui ne pouvait pas être foncièrement mauvais. Mon papa
chéri aurait aimé voir ça. J'ai beaucoup pensé à lui, d'ailleurs.
L'aventure
continue dans l'assiette. Je n'ai plus le détail du menu en tête, mais vous
avez le choix entre 3 entrées-plats-desserts. Pour ma part, je me suis fait
plaisir avec un feuilleté à la volaille et sa petite salade, puis une "planche
de ch'Nord" (charcuterie accompagnée d'un gratin de pommes de terre à la
crème de Maroilles... et la crème est à tomber, mes enfants!) et une mousse au
chocolat pour finir en beauté. Oui, je sais, c'est mauvais pour la ligne, mais
on n'en est plus là et moi, quand je sors, c'est pas pour manger 3 feuilles de
salade! Ah oui, j'allais oublier: l'idéal est d'accompagner tout ça avec une
boisson pétillante (avec modération, cela va de soi):
Le
détail qui change tout: le Chef se déplace en personne et vient serrer la main
à tout le monde, je dis bien: TOUT LE MONDE. Il demande si tout va bien, comme
si nous étions tous des V.I.P. Eh bien: oui, Chef! Tout va bien, ne changez
rien! Et votre crème au Maroilles, c'est une tuerie!
Le décor et le concert :
Place
au spectacle. L'aventure continue...
Je
ne suis pas une fan inconditionnelle de Jacques Brel et je ne connais pas très
bien son répertoire. Tout au plus, je peux chanter le refrain des
"Bourgeois", quelques passages des "Remparts de Varsovie"
et le dernier couplet du "Plat Pays". Et puis, les chansons tristes,
ça me rend... triste. J'ai d'ailleurs écrasé une petite larme pendant "Les
Vieux". Alors, je vous vois venir, vous allez me dire (à juste titre):
"Dis donc, Iza, t'es gonflée! C'est pas toi qui es allée voir Roger
Hodgson en début de semaine? Comme chansons marrantes, on fait mieux,
non?" Eh bien oui, vous avez raison, mais je préfère pleurer en anglais.
Voilà. Bref...
Brel
est un monstre sacré et quiconque se risque à chanter ses chansons s'expose à
un gros risque: la caricature. Eh bien, celui qui a investit la scène a bien
vite fermé mon clapet sans le savoir. Claude Campagne m'a fait découvrir l'univers
de Brel de la plus belle manière qui soit: avec passion et générosité. Il est
possédé par Brel - possédé au sens positif du terme - il vit ses chansons, il
chante merveilleusement bien et traduit parfaitement l'univers de Brel à un
point tel que j'avais l'impression que Brel était assis sur l'épaule de Claude
Campagne. J'ai d'ailleurs éprouvé le besoin de lui dire à la fin car je l'ai
croisé en sortant. Quand c'est bien, il faut le dire!
Claude
Campagne est accompagné au piano par Mathieu Harlaut et croyez-moi: il n'est
pas vieux, mais il en envoie, ce pianiste!
Alors,
j'avais bien remarqué qu'une guitare traînait au fond de la scène et je me
demandais pourquoi cette dame restait toute seule. Eh bien, cette guitare, c'est
celle du patron... et il a rejoint les artistes en cours de route pour quelques
chansons. Sympa, non?
Conclusion :
Deux
concerts en une semaine. C'est la fête de la musique avant l'heure!
IZA, le 27
mai 2013
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