Dirty Mama!
Titre original: ダーティ・ママ!
Année : 2012
Réalisation, Scénario,
etc. : Tomoko Shiraki, Masashi Kobayashi, Seiichi
Nagumo, Yoshinori Shigeyama
Durée : 10 épisodes de 46 minutes
(en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie
Adaptation du roman Dirty
Mama! de
Takehiko Hata
Avec : Hiromi Nagasaku =
Takako Maruoka ("Maruko")
Karina = Aoi Nagashima
("Russell")
Yusuke
Kamiji = Takuya Sasaki
Norito
Yashima = Tamotsu Fukasawa
Jiro
Sato = Michio Ohno
Ken
Yasuda = Ichiro Shirato
Toru
Nomaguchi = Heisuke Akaishi
Toranosuke
Kato = Omotsu ("Mutsumi")
?
= Hashizo
Le début :
De simple agent de la circulation,
Aoi est devenue inspectrice après avoir simplement répondu par l'affirmative à
la question suivante: "Aimez-vous les enfants?". Heureuse, quoique
surprise de pouvoir réaliser son rêve aussi rapidement, Aoi ne le sait pas
encore, mais elle n'est pas au bout de ses peines car sa nouvelle chef est hors
normes et le nouveau travail qui l'attend est un peu spécial...
Mes impressions :
Il
ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour être intriguée par ce drama et avoir
envie de le regarder là, tout de suite, maintenant, quitte à ignorer les autres
séries qui attendent bien sagement sur ma liste!
Jugez
plutôt: une comédie qui promet d'être déjantée avec du beau linge au casting:
Karina, Hiromi Nagasaku et la bouille irrésistible du bambin sur l'affiche. Restait
à savoir si j'avais eu du flair en me lançant dans cette aventure. Verdict dans
quelques paragraphes...
***
Dirty Mama! est l'adaptation du roman
éponyme de Takehiko Hata. En me renseignant un peu sur lui, j'ai découvert
qu'il était le scénariste d'une flopée de dramas - entre autres - dont Dragon Zakura.
Les
protagonistes sont deux femmes que tout oppose. Honneur au chef, je commence
par Maruko! Maruko est un surnom. Il s'agit tout simplement de l'abréviation de
son patronyme. Le personnage est incarné par Hiromi Nagasaku, que j'ai eu le plaisir de suivre dans Magerarenai
Onna. Maruko est exceptionnelle: dans son service, c'est la personne qui
compte le plus grand nombre d'arrestations, mais c'est probablement
l'inspectrice la plus borderline qui puisse exister, d'ou le titre du drama.
Elle
est "Dirty" parce qu'elle a recours à des moyens et des stratagèmes
très, très, très limites légalement, voire carrément hors-la-loi afin de mener
à bien ses enquêtes. Par exemple, elle n'hésite pas à utiliser son bébé pour
faire diversion, elle n'a aucun scrupule à accepter de l'argent en sous-main, séquestrer
les suspects et leur faire subir les pires humiliations pour que ceux-ci
crachent le morceau et j'en passe! Il lui arrive même de mettre les gens dans
des situations dangereuses et leur faire endosser le rôle d'appât afin de
coincer les malfrats.
Elle
est aussi "Mama" - vous le savez déjà - d'un charmant petit Hashizo
âgé d'à peine 1 an. Je n'ai pas trouvé le nom de cet acteur en herbe, mais avec
une bouille pareille, il a de l'avenir. Ce bambin est un futur inspecteur! En
fait, Hashizo est un détecteur de mensonges. Lorsque quelqu'un ment, il le
sent, il le montre du doigt en faisant "Daa". C'est la petite touche
d'originalité, on va dire. Sa mère explique ceci par le fait que le père de
l'enfant soit un menteur notoire et que le marmot ait par conséquent appris à
flairer ceci de très bonne heure.
C'est
également l'une des raisons pour lesquelles elle le trimballe partout (dans une
poussette blindée et truffée de gadgets à faire pâlir 007): son fils lui sert
pour ses enquêtes. Difficile pour moi de cautionner le fait que le gamin soit
trimballé partout, sur les scènes de crime, etc. De même, je trouvais que
l'affiche du drama était plutôt sympa au début, mais plus je la regardais, plus
quelque chose me dérangeait et j'ai trouvé au bout d'un moment: c'est le fait
que Maruko tienne son bébé d'un côté et un flingue de l'autre. C'est assez
spécial, non? Bref.
Comme
elle refuse de laisser son bébé dans une garderie (pour des raisons financières
essentiellement), elle va faire appel à une baby-sitter qui devra également la
seconder dans ses enquêtes et c'est là que Aoi (Karina) entre en scène.
En débarquant dans le service où
travaille Maruko, Aoi réalise son rêve de devenir inspectrice. Au début, elle ignore
complètement la véritable raison pour laquelle elle a été assignée à ce poste.
Courageuse et motivée, elle prend néanmoins son nouvel emploi
d'apprentie-inspectrice-baby-sitter très à cœur et fait de son mieux, au
détriment de sa vie privée. En effet, ses horaires de travail sont hallucinants,
elle passe son temps à courir partout, ce qui va lui valoir le surnom de
"Russell" (comme la locomotive!). Une vraie vie de dingue! Qui plus
est, elle est obligée de prendre sur elle, car contrairement à Maruko, Aoi est
intègre et les pratiques de Maruko la choquent. Enfin, elle est rangée, elle
vit en couple et veut se marier - ce qui a le don d'agacer Maruko qui va
redoubler d'efforts pour lui en faire voir de toutes les couleurs. Enfin, Aoi
est une ancienne championne de softball et cela va lui être utile pour balancer
des œufs pourris sur les criminels en fuite! (^^)
Nous
avons affaire à un drama policier, mais au-delà des enquêtes, il y a un thème récurrent,
surtout dans les premiers épisodes: la condition de la femme dans la société
japonaise. Une problématique typiquement féminine se trouve au détour de plusieurs
histoires: travailler en étant mère célibataire, choisir entre se marier ou
garder son emploi, etc.
Une
critique de la société est bien palpable. Par exemple, les garderies sont hors
de prix et Maruko - étant mère célibataire - a donc eu la permission de garder
son bébé au commissariat et même d'y vivre! Néanmoins, il ne s'agit aucunement
d'un traitement de faveur de la part de sa hiérarchie: à la moindre erreur,
elle sera limogée. Maruko a l'occasion de dire plusieurs fois que cette société
est cruelle et qu'elle ne fait rien pour les femmes.
Je
me suis demandée par moments si Dirty
Mama! n'était pas une œuvre féministe. La gent masculine est loin d'avoir
le beau rôle. Pour commencer, les collègues masculins de Maruko et Aoi sont
dépassés par les événements, lents dans les enquêtes et ne font pas l'effet
d'être très efficaces. Ils sont de surcroît terriblement machos à leurs heures.
Autre
exemple: Takuya (Yusuke Kamiji) - le
petit ami de Aoi - paraît sympathique au premier abord, mais il y a très vite
un truc qui cloche chez lui. Il la demande en mariage, puis se rétracte. De
plus, il semble mal supporter le fait que Aoi ait été promue inspectrice alors
qu'il doit se contenter de rester à la circulation. Il a même l'air de se
ficher du fait que la pauvre Aoi en bave. Pour lui, elle est devenue inspectrice,
donc elle a de la chance car elle a réalisé son rêve et elle devrait être
reconnaissante et surtout ne pas se plaindre. J'ai trouvé que c'était un peu
fort! Son cas ne s'arrange pas par la suite et il atteint le paroxysme de la
bêtise à la fin de l'épisode 5. C'est d'autant plus déroutant qu'il a une tête
de gentil naïf.
Le
roi des goujats est Daisuke, le père du petit Hashizo, qui ne considère même pas
son enfant comme un être humain. Il a pris la fuite lorsque Maruko est tombée
enceinte et il a refusé de prendre ses responsabilités.
En
fait, les seuls personnages masculins qui ne passent pas pour des goujats
incapables et inutiles sont le bébé de Maruko ainsi que Omotsu (Toranosuke Kato) - dit "Mutsumi
" - qui tient le "Bailan", un petit restaurant où Maruko a
l'habitude de se rendre pour casser la croûte et surtout pour obtenir des
renseignements. Mutsumi est en effet une aide précieuse pour Maruko.
Au
début, tout va bien. Maruko est complètement barge, elle mène ses enquêtes
tambour battant, on ne sait pas si on va l'adorer ou la détester mais on ne
peut pas nier le fait qu'elle soit efficace et originale, Aoi est à la ramasse,
elle court partout, elle n'arrête jamais, le bébé a une bouille incroyable et
est rigolo comme tout, etc. Le parfait antagonisme des protagonistes promettait
des heures de divertissement...
Et
puis, une fois le quatrième épisode terminé, j'ai ressenti le besoin de me
poser et de me demander si j'allais poursuivre car la mécanique était déjà
sacrément rouillée. J'avais l'impression que le drama n'allait nulle part car
on tournait en rond et cela me turlupinait, je commençais à bien m'ennuyer
alors que j'en étais à peine à la moitié de la série, un nouveau personnage
venait de faire son apparition pour donner un nouvel élan à la machine, mais
j'étais dubitative quant à l'utilité même de ce personnage. D'ailleurs, ce
personnage fait un petit tour et puis s'en va... pour ne revenir que vers la
fin. J'étais très déçue, car les thèmes abordés étaient intéressants et traités
de manière plutôt drôle, audacieuse, voire provocatrice et puis voilà, fin de
l'épisode 4: j'avais l'impression que l'on me faisait le coup du pétard
mouillé... Que restait-il alors? Eh bien, pas grand chose en définitive, car si
les sourires sadiques et les manigances de Maruko divertissent au début, la
lassitude prend le pas. De même, voir Aoi effectuer une surveillance à des
heures indues ou courir aux quatre coins de Tokyo pour acheter des couches en
promotion devient vite barbant. J'avais l'impression que Misaki
s'était cette fois reconvertie en femme flic.
L'épisode
8 est presque aussi bien que le 1, mais c'est bien dommage de devoir attendre
aussi longtemps. Notez, pour l'anecdote, que Kenta Suga y fait un petit passage en tant que guest et là, on se
prend tout de suite un coup de vieux, parce que ce gamin qui jouait le rôle de
"Kindaichi" dans "Kui-Tan" (dont j'ai parlé ici, ici, et ici)
ressemble désormais à ceci:
Pour
ce qui est de la fin, l'enquête est bidon - donc rien de nouveau sous le soleil
- mais Maruko est particulièrement émouvante et cela fait que j'ai bien aimé tout
de même. Malheureusement, cela fait que sur les 10 épisodes que compte ce
drama, seulement 3 d'entre eux me plaisent. Le bilan est donc plus que mitigé.
Je
termine, comme d'habitude, par la partie musicale. L'ending est "Tsumetai
Ame" par BONNIE PINK. J'aime
bien la voix de la chanteuse. Il y a un je-ne-sais-quoi dans le timbre de sa
voix qui me plaît. J'ai bien imprimé la chanson à la mélodie simple mais
efficace. Par contre, je trouve que l'opening ("Tristeza" par JAMOSA feat. Naoto Inti Raymi) ne suit
pas avec les images. J'aime bien la chanson, ce n'est pas ça le souci, mais
elle n'est pas assez pêchue pour ce contexte.
En conclusion :
Malgré un épisode d'exposition qui
promettait une série déjantée et originale, le soufflé est très vite retombé et
je suis bien heureuse d'être arrivée au terme de ce drama sans saveur. Je suis
d'autant plus déçue que j'aime bien les actrices qui incarnent le duo de
protagonistes. C'est un sentiment de gâchis que je ressens au terme de la série
car les thèmes abordés étaient intéressants. Allez, on oublie tout ça et on
passe très vite à autre chose!
IZA,
le 18 mai 2013
4 commentaires:
Bon bah... cela ne me convainc pas de me lancer ^^ j'avais récupéré les épisodes parce que j'aime aussi l'actrice et que le titre m'intriguait mais ton avis ne m'encourage pas vraiment.
Pour parler de ce qui t'a dérangée dans l'affiche, personnellement le flingue/bébé ne me dérange pas parce que je ne vois pas cela comme quelque chose de "physique". Elle n'est pas vraiment en train de tenir son bébé et un flingue en même temps, c'est juste la façon qu'a l'affiche de faire passer les deux concepts. Enfin ce n'est pas très clair comme j'explique mais :'( Par contre en regardant le drama, je pense que j'aurais aussi trouvé très peu responsable d'emmener son bébé sur des scènes de crimes =_=
Merci pour l'article et omedetou pou la nouvelle déco =)
Merci! <3 J'aime bien les boys de Kisarazu, mais des fois c'est bien de changer de décor (^^).
Pour revenir au drama, je vois ce que tu veux dire concernant l'affiche. Je pense que j'ai réagi comme ça parce que j'ai vu le drama: dans le dernier épisode, le "méchant" pointe carrément son flingue sur le môme! (Oo). Je te promets que le gamin fait une tête bizarre à cet instant. J'ai vraiment été choquée à cet instant. Il faut que j'oublie ce drama très vite. Il n'est vraiment pas passé, celui-là!
Merci pour ta visite, en tout cas! <3
J'avais été super déçue par le premier épisode de ce drama et j'avais décidé de ne pas le poursuivre, mais ça m'embêtait quand même un peu car comme toi, j'aime beaucoup les deux actrices du duo principal. Mais tu confirmes que malheureusement, je n'ai rien loupé ! Ca ne m'étonne pas d'apprendre que les thèmes choisis ne sont pas exploités jusqu'au bout. Il aurait sûrement fallu voir moins grand et faire moins dans la "provoc" pour faire quelque chose de cohérent !
Par contre, ça me fait super plaisir de lire que tu aimes bien la voix de Bonnie Pink car c'est une de mes chanteuses japonaises préférées et oui, sa voix est absolument géniale ! ^^
J'aurais peut-être mieux fait de faire comme toi et de passer à autre chose! ^^' En tout cas, c'est bien frustrant de voir des acteurs que l'on aime bien jouer dans un traquenard. Disons qu'il y aura des jours meilleurs!
Et sinon, oui, j'ai découvert BONNIE PINK grâce à ce drama et rien que pour ça, ça valait peut-être le coup finalement! ^^
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