Oyaji
Année : 2000
Réalisation, Scénario, etc. : Makoto Kiyohiro, Akio Yoshida, Osamu Katayama, Yukawa Kazuhiko
Durée : 11 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique
Avec : Masakazu Tamura = Kanichi Kanzaki
Hitomi Kuroki = Miyako Kanzaki
Ryoko Hirosue = Suzu Kanzaki
Miki Mizuno = Sayuri Kanzaki
Junichi Okada =Tadashi Kanzaki
Yuriko Ishida = Machiko Kimizuka
Shin Yazawa = Sumika
Mitsuhiro Oikawa = Hiroshi Kunisaki
Koji Kato = Goro Ohira
Koji Kato = Goro Ohira
Le chien = Gandhi
Le début :
Il passe son temps à crier, critiquer, se mêler des affaires des autres et c'est aussi un vrai moulin à paroles... Cette tête-à-claques, c'est Kanichi Kanzaki, directeur d'une clinique et père de trois enfants. Sa famille est au bord de la crise de nerfs et supporte de moins en moins ses humeurs et son enclin à vouloir diriger la vie des autres.
Pourtant, il a l'air sympa, comme ça... |
Mes impressions :
Pourquoi Oyaji ? Parce que Junichi Okada, pardi ! Eh oui, j'avoue, s'il n'avait pas fait partie de la distribution, je n'aurais peut-être jamais regardé ce drama. Pour la petite histoire, j'ai cherché des renseignements sur sa carrière il y a quelques mois. En effet, je ne l'ai pas vu depuis un moment dans un drama et cela me manquait un peu. Je suis alors tombée sur Oyaji, j'ai commencé à regarder le tout début pour me faire une idée et je l'ai mis en suspens pour plus tard. Et puis, il a suffi que Katzina parle de ce drama récemment pour que je me dise : « Ah mais ouiiii c'est vraiiii, un jour j'ai commencé à le regarder! Tiens...et si je le terminais ? »...
Bon, alors avant toute chose, il a fallu s'habituer aux images. J'ai eu un choc. Moi qui venais de finir Osen, j'étais encore sous le coup de ses images magnifiques et franchement ça a fait drôle d'enchaîner sur Oyaji : oh que ça a vieilli !
L'intrigue est toute simple : le spectateur assiste aux prises de bec de la famille Kanzaki... et c'est ma foi plutôt amusant et parfois émouvant ! On adore détester le père. Il faut dire qu'il y met du sien. Pour lui, l'avenir de ses enfants est tout tracé... mais vous vous doutez bien que ça ne va pas se passer comme il l'entendait, hein ! De ce fait, le drama réserve quelques surprises et donc, je ne vais pas trop en dire sur les protagonistes afin de ménager le suspens. Faisons tout de même un rapide état des lieux si vous le voulez bien, en commençant par les rejetons.
Sayuri est la fille aînée. Pour le père, il ne fait aucun doute qu'elle doit absolument épouser un homme très vite, parce qu'elle a déjà 27 ans et elle est toujours célibataire (Rendez-vous compte : elle a passé sa « date de péremption »!!).
Tadashi, c'est le fiston et c'est aussi le plus jeune. Le père veut qu'il aille dans une faculté de médecine car c'est l'héritier mâle de la famille et c'est donc lui qui va reprendre la clinique. (En fait, Tadashi est plutôt mal barré : il n'a pas vraiment envie de reprendre le flambeau et de toute façon, il a foiré ses examens.) Il est coiffé comme un dessous de bras, mais bizarrement, ça lui va...
Quant à Suzu, la plus jeune des filles, le père ne veut pas qu'elle épouse Hiroshi, un garçon qu'elle ne connaît que depuis deux semaines !
Et Miyako, la mère, dans tout ça ? Eh bien tout d'abord, je lui décerne une médaille : elle reste bien sagement à la maison, supporte tout sans broncher...
...et avec le sourire ! Tiendrait-on la mère au foyer parfaite ? Miyako est le ciment de la famille. Elle prend la défense du père (c'est son côté agaçant) mais elle soutient également ses enfants du mieux qu'elle peut. C'est qu'il faut se le farcir, le papounet ! Non content d'emm***er tout le monde à la maison, il critique tout ce qui bouge, partout et ouvertement... même les gens qu'il ne connaît pas et fatalement, les conséquences peuvent être fâcheuses et l'on est tenté de penser qu'il n'a que ce qu'il mérite lorsqu'il se prend un bourre-pif pour avoir mis le nez dans les affaires des autres. Il critique autrui, mais Monsieur est loin d'être parfait : le vilain fréquente les bars à hôtesses ! Oui, parfaitement, vous avez bien lu ! Cela m'amène à parler de l'un des personnages secondaires : Machiko, l'hôtesse attitrée de Kanichi. Le personnage m'a un peu agacée parce que c'est la parfaite potiche et elle colle aux basques de Kanichi. Même si je me suis surprise à éprouver de la sympathie pour elle à une ou deux reprises car au fond, elle n'a pas une vie facile, elle devient la reine des lourdes au fur et à mesure que le temps passe.
Je ne terminerai pas ce tour d'horizon sans parler brièvement de Sumika, Hiroshi et Goro. Honneur aux dames, je commence par Sumika.
Comme vous pouvez le constater, elle apparaît en négatif ! (^^) Un jour, Tadashi s'est montré gentil envers elle et depuis, elle le colle désespérément. C'est un personnage coloré (et je ne parle pas uniquement du maquillage!). Elle vient souvent chez les Kanzaki, parce qu'elle se sent seule. Elle est loin d'être bête et elle est émouvante parce qu'elle est sincère et spontanée... et puis, je l'aime bien aussi parce qu'elle a suffisamment de cran pour faire la morale au père.
Hiroshi, c'est l'homme dont Suzu est tombée amoureuse. Calme, posé, poli, il a des allures de gendre idéal. Kanichi trouve que justement, il est trop parfait et que c'est louche...
Quant à Goro, c'est un peu le souffre-douleur/larbin de Kanichi. Il est amoureux de Sayuri et à l'instar de Sumika et Machiko, il a tendance à être collant.
Malgré tous ses défauts, il me fut impossible de détester le père. C'est vrai qu'il exagère, il a un esprit rétrograde, il se mêle de ce qui ne le regarde pas et critique les autres alors que lui-même est loin d'être parfait, c'est une tête de pioche, mais il m'a fait rire dès les premières minutes du drama et il a un bon fond : il aide tout de même Sumika un jour où celle-ci est dans de sales draps et il l'accueille bien volontiers chez lui lorsqu'elle s'incruste de temps en temps. Il est souvent énervant, mais il faut bien admettre aussi qu'il n'a pas toujours tort : comme lui, je trouve normal de disputer un enfant lorsque celui-ci jette des papiers sur la voie publique et je ne supporte pas non plus de voir une mère fumer à proximité de son bébé.
Et puis, au fond, Kanichi veut le bonheur de ceux qu'il aime. Le problème, c'est qu'il s'y prend comme un manche et il n'est plus sur la même longueur d'onde que ses enfants (couvre-feu à 22h et j'en passe...). Les temps ont changé et Kanichi a du mal à s'adapter ! Ce n'est pas un sadique qui prend un malin plaisir à martyriser sa famille, au contraire : c'est le premier à être contrarié lorsqu'il se dispute avec l'un des membres de sa famille, mais comme il est borné, il campe sur ses positions et il aime bien rappeler que c'est lui qui commande (c'est ça qui peut vraiment énerver). En tout cas, Masakazu Tamura incarne brillamment ce personnage.
La manière dont le drama a été réalisé lui donne un petit côté « Au théâtre ce soir... ». Cela est vrai également en ce qui concerne le son. Ce n'est pas désagréable, mais il faut s’habituer. Bref, c'est une bonne petite comédie, même si elle est un peu vieillotte, et certaines scènes sont très amusantes, par exemple celle du cinéma dans l'épisode 6. Les passages plus émouvants sont présents et sont bien dosés. Il y a une seule scène que je n'ai pas trop aimée : celle d'une dispute qui dégénère (je ne dirai pas entre qui et qui) car elle est mal fichue et j'ai trouvé que les acteurs avaient mal joué à ce moment si crucial...
Enfin, les acteurs ont tous été bien choisis pour incarner les membres d'une même famille. Ils n'ont aucun lien de parenté, mais la ressemblance est crédible ! La mère fait juste un peu trop jeune par rapport au père, mais sinon c'est parfait.
Côté musique, le générique (« Sayonara, Daisuki na Hito » par Hana*Hana) est simple, lent, nostalgique... et un peu kitsch, il faut bien le dire, même si j'ai entendu pire en matière de voix et de musique. Parmi les musiques de l'OST, il y a « Fields of Gold » (que l'on peut entendre brièvement dans l'épisode 6), alors ce drama ne peut pas foncièrement être mauvais ! (^^) Il y a un thème que j'aime bien : c'est celui que l'on entend à chaque fois que Kanichi commence à se mêler de ce qui ne le regarde pas.
En conclusion :
Outre le fait que j'ai bien aimé revoir Junichi Okada et sa bouille de jeunot (ben oui... mine de rien, Oyaji aura bientôt 12 ans!), j'ai trouvé que ce drama était divertissant. Il m'a fallu un petit temps d'adaptation à cause des images, mais une fois habituée, je n'ai pas regretté d'avoir suivi ce drama. A voir si vous aimez les p'tites comédies familiales vieillottes … (^^)
« Ben quoi... ça va pas ? T'as des soucis ? » « Ouais ! Je boude, parce que t'as dis que j'étais coiffé comme un dessous de bras... » |
IZA, le 23 novembre 2011
2 commentaires:
On est bien d'accord, ce cher Oyaji ne peut pas laisser indifférent !
Dans l'ensemble, nos avis sur les différents personnages se rejoignent ^^
Comme quoi, ça vaut le coup parfois de passer outre une réalisation et une mise en scène dépassées.
En tant que fan d'Okada Junichi, est-ce que tu as vu SP ? Je repensais à ce drama l'autre jour en voyant la bande annonce d'un des films qu'ils ont fait après.
Je ne suis pas contre un "vieux" drama de temps en temps et c'est vrai que des fois, ça vaut le coup... la preuve!
J'ai vu "SP" jusqu'à l'avant-dernier épisode. C'était il y a à peu près 1 an. Je suis un peu déçue par la tournure des événements à mesure que l'on se rapproche du dénouement et j'ai un avis mitigé sur Junichi Okada en flic de choc (question de crédibilité) mais il y a quelques bons passages. (d'ailleurs, ça serait peut-être bien que je le termine, ce drama ^^')
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