vendredi 28 septembre 2018

Dear Sister


La “fête” à la maison…


Titre original: ディア・シスター
Année : 2014
Réalisation, Scénario, etc. : Mayumi Nakatani, Ryo Tanaka, Shin Hirano, Osamu Sekino
Musiques : Takashi Omama, Megumi Shiraishi
Durée : 10 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie romantique

Avec : Satomi Ishihara = Misaki Fukazawa
Nao Matsushita = Hazuki Fukazawa
Takanori Iwata = Eito Sakuraba
Hiroyuki Hirayama = Yohei Hagiwara
Nagisa Katahira = Nanae Fukazawa
Kanna Mori = Kazuko Sato
Yuta Hiraoka = Tatsuya Yoshimura
Seichi Tanabe = Soichiro Sakuraba

Le début :

Il y a des jours comme ça, où tout semble aller de travers: Hazuki a beau tendre la perche la plus longue qu’elle puisse trouver à son boyfriend, elle pense qu’il ne comprend pas son envie de plus en plus pressante de se marier. Malheureusement pour elle, ce n’est pas sa seule mauvaise surprise de la journée : sa petite sœur Misaki – qui est sans travail, sans logement et qui n’a pas donné de nouvelles depuis des années – est de retour et elle est fermement décidée à squatter son domicile. Vous allez me dire : « Mais quel est le problème, Iza ? ». Eh bien… c’est-à-dire que Misaki peut s’avérer particulièrement pénible !


Mes impressions :

Voilà une petite série quasiment de saison – c’est plutôt rare sur Iza-ware, ha, ha, ha – vu qu’elle a été diffusée du 16 octobre au 18 décembre 2014 sur Fuji TV (… oui ben, c’est bien de le préciser, non?). J’ai cru qu’elle était plus vieille que ça, mais ce n’est pas la première fois qu’une série me fait cet effet. Du reste, ce n’est pas ça le plus important, n’est-ce pas ?
Parlons plutôt de Misaki (Satomi Ishihara), voulez-vous ? Misaki, vous la virez par la porte, elle revient deux secondes plus tard par la fenêtre. C’est une jeune femme bor-dé-li-que, qui n’a pas d’heure pour se lever le matin l’après-midi et qui, non contente de squatter le logement de sa grande sœur, se sert dans son frigo, porte ses fringues, tout en laissant un bazar pas possible derrière elle et c’est véritablement ça qui peut mettre les nerfs à rude épreuve, alors que Hazuki n’a pas donné son consentement. D’ailleurs, elle n’a pas donné son consentement pour que Misaki reste, pour commencer ! Bref. Misaki fouine dans les affaires de Hazuki, même les plus personnelles (SURTOUT les plus personnelles) et elle arrive même à provoquer un jour un incendie dans la salle de bains sans le faire exprès… le tout avec l’air le plus ingénu qui soit.


Aussi incroyable que cela puisse paraître, Misaki fait certaines choses citées plus haut pour le bien de sa sœur et ce n’est pas tant pour lui faire comprendre qu’elle doive lâcher prise, être moins « constipée » dans la vie, et nanani nanana. Non, non, ce serait plutôt pour des motifs beaucoup plus graves ou sérieux que ça ou pour lui faire comprendre qu’elle doit vivre sa vie pour elle-même et non pas pour les autres… et aussi et surtout parce que, il faut bien le dire, elle est bordélique par nature également pour ce qui est d’exprimer ses sentiments et faire comprendre à sa grande sœur qu’elle l’aime et/ou qu’elle veut lui rendre service. Car voui… sa sœur, elle l’aime !
Au début, le spectateur balance constamment entre deux sentiments la concernant : l’agacement et la sympathie. D’une part, elle veut aider sa sœur mais elle s’y prend d’une manière radicale, sans prendre de gants, voire même de manière cruelle, pour arriver à ses fins. D’autre part, ça part toujours d’un bon sentiment, elle veut vraiment aider sa sœur, donc on a du mal à lui en vouloir longtemps. En parallèle, elle a le mérite de faire son possible pour se sortir de la mouise toute seule (trouver un travail, pour commencer… ), car elle est dans une mouise internationale. Misaki n’est pas un parasite. Et puis, mais cela n’engage que moi, je trouve que Satomi Ishihara est belle à damner un Saint et du coup, elle offre un très gros capital sympathie à notre Misaki. Enfin, d’épisode en épisode, le spectateur en apprend de plus en plus sur Misaki, ce qui permet de se faire une opinion de plus en plus tranchée sur elle.


Parlons à présent de l’aînée : Hazuki (Nao Matsushita), donc. Alors, Hazuki, c’est l’archétype de la jeune femme qui, EN APPARENCE, s’est bien démerdée dans la vie, (sauf sur le plan sentimental). Elle est indépendante, efficace dans son travail, sa vie est réglée comme du papier à musique, son appartement est nickel chrome (… avant l’arrivée de la frangine, je veux dire !!!!), il ne lui manque plus que son Beau-Prince-Charmant lui fasse sa demande en mariage pour être comblée. En fait, elle pense l’avoir trouvé en la personne de Tatsuya (Yuta Hiraoka), un collègue de travail, mais il tarde vraiment à lui demander sa main. En fait de Beau-Prince-Charmant, elle est plutôt tombée sur le Don Juan du dimanche, le gros goujat de service, et elle va l’apprendre à ses dépens.



C’est clair comme de l’eau de roche : il semble difficile de trouver deux personnes – qui plus est, deux sœurs – qui puissent avoir des caractères aussi diamétralement opposés que Hazuki et Misaki et on le voit venir tout de suite, l’intérêt de l’intrigue repose en grande partie sur cet antagonisme sororal, mais il n’y a pas que cela.
D’une part, c’est une série vaudevillesque avec une intrigue assez simple et légère qui va se compliquer rapidement du fait que les protagonistes aient des choses à cacher. Hazuki révèle l’un de ses secrets à Misaki à la fin de l’épisode d’exposition. Quant à Misaki, elle a beaucoup de choses à cacher. Disons que le fait d’apprendre ce « secret » ne l’encourage pas à révéler le(s) sien(s)…
D’autre part, comédie romantique oblige, ça va bouger pas mal du côté des sentiments, et on va voir passer un ex par-ci, une maîtresse par-là, on va avoir aussi le droit aux traditionnels triangles amoureux, aux complexes et aux rivalités… Bon, ben, le tout réuni, ça a l’air assez excitant tout ça, non ?


Je peux vous donner un exemple de complexe et de rivalité, sans que ce soit vous spoiler : il y est question notamment de ce complexe d’infériorité que vous pouvez éprouver lorsque, par exemple, vous avez le sentiment que l’un de vos aînés a mieux réussi que vous dans la vie ou alors vous n’êtes pas le plus vieux ou la plus vieille de votre fratrie et vous déplorez le fait que l’on ne vous demande pas votre avis sur telle ou telle question et vous estimez que – étant plus jeune – on ne vous prend pas au sérieux, etc. Pour ce qui est des rivalités, Hazuki s’énerve lorsque Misaki passe des moments de détente avec leur mère (qui est incarnée par l’excellente Nagisa Katahira). De son côté, Misaki aimerait que leur mère la consulte davantage lorsqu’il s’agit de débattre de sujets sérieux. Les moments où les sœurs et la mère sont réunies sont toujours intéressants.


Parallèlement à cela, il existe dans cette famille toute une foule de petits non-dits, de secrets, qui font que chacun se méprend sur l’autre à un moment ou un autre. Ces femmes croient se connaître, mais elles ont encore des choses à apprendre et à régler.
Deux personnages secondaires viennent s’ajouter à cette joyeuse pagaille : Soichiro (Seichi Tanabe) et son jeune frère Eito (Takanori Iwata). Et là, on retrouve à peu près la même problématique familiale : l’aîné réussit plutôt bien dans la vie et vient de retrouver un poste d’enseignant, tandis que son jeune frère vit dans une caravane et enchaîne les petits boulots. Leurs relations sont tout de même beaucoup plus calmes que celles des frangines citées plus haut ! Mais…



Pour compliquer les choses, Soichiro est l’ex-petit-ami de Misaki, il semble avoir encore des sentiments pour elle et cela est sans aucun doute réciproque, mais Misaki essaie de s’éloigner de lui pour une raison que je ne vous dirai pas. De son côté, Eito est raide dingue de Misaki, mais n’ose pas le lui dire pour une raison que je ne vous révélerai pas non plus, sadique que je suis. Hazuki, qui se sépare très vite de Tatsuya (ce n’est pas spoiler non plus, ça arrive vraiment très vite), en pince pour Soichiro qui n’était autre que son professeur principal au lycée. Misaki le remarque tout de suite, il faut dire que Hazuki s’emballe très vite et ne peut pas cacher ses sentiments à sa sœur, mais Misaki a d’autres plans pour elle : elle aimerait caser Hazuki avec Yohei (Hiroyuki Hirayama), qui travaille dans le restaurant où Hazuki a ses habitudes. Il faut dire qu’il est très attaché à Hazuki, mais il n’ose pas faire le premier pas.


Pfiouuuu… vous suivez toujours ? Voilà de quoi ne pas s’ennuyer pendant dix épisodes et c’est précisément ce qui se passe. Le temps passe très vite en regardant Dear Sister. Il se passe toujours quelque chose, Misaki est une vraie tornade, elle sème une zizanie pas possible, il y a beaucoup de personnages à qui il arrive des aventures, le tout s’enchaîne sans aucun répit, donc ambiance garantie et avec son lot de retournements de situations. Le spectateur se méprend sur certains personnages pour qui il éprouve tout de suite de la compassion ou, au contraire, de l’antipathie et puis, bam ! En fait on ne pensait pas que ces personnages étaient à 100 % tels qu’on se les était imaginés au départ.
Je n’ai pas mentionné tous les personnages, ils sont nombreux, mais je vous laisse le plaisir de découvrir tout cela par vous-mêmes. Bon… allez… je ne résiste pas à l’envie de vous dire que j’adore le restaurant familial où travaille Yohei. Sa sœur et sa petite famille sont des amours et leur façon de vivre est si simple, sans prise de tête, avec un joli petit jardin. Mon Dieu, je passe en mode « petits-coeurs-dans-les-yeux », c’est pas bon, ça !
Les musiques sont à l’image de la série : c’est dynamique, c’est joli et ça distrait. Pour votre information, l’ending est « Happiness », un morceau interprété par Che’Nelle et l’opening est « BF », une chanson de moumoon. Quand je vous disais que c’était bien également à ce niveau-là! Et tiens, j’ignorais que Nao Matsushita était pianiste, le saviez-vous ? J’ai trouvé une vidéo sur « Tutube » où on la voit accompagner Che’Nelle au piano et elle joue du piano à un moment donné dans la série…

En conclusion :

Dear Sister est une jolie série traitant de la solidarité, de l’amour, de l’entraide, mais aussi des engueulades et de l’incompréhension entre frères et sœurs.
Cet article est un peu long et il peut donner l’impression que j’ai révélé beaucoup de choses, mais il n’en est rien. Nos protagonistes vivent toute une foule d’aventures et ce que j’ai révélé arrive au tout début.
J’espère vous avoir donné envie de regarder ce drama. C’est vraiment un bon moment de distraction garanti !






IZA, le 28 septembre 2018



4 commentaires:

Luthien a dit…

J'avais noté ce drama à sa sortie, tu me rappelles son existence ! Il devrait me plaire en plus d'après ce que tu en dis.

Iza a dit…

Alors, n'hésite pas et lance-toi! C'est typiquement le genre de drama que je regarderai encore avec plaisir dans quelques années. Il n'aura pas pris une ride. Je suis contente lorsque mes articles donnent envie de regarder les séries dont je parle. Merci pour ton commentaire. Hâte d'avoir ton avis sur "Dear Sister".

Mila a dit…

J'ai vu le drama il y a un moment, et en lisant ton article, j'ai été surprise de constater qu'en fait, je m'en souviens plutôt bien. Je lisais ta description des personnages, et me disais "oui, oui, en effet, je me souviens"... ça a l'air de rien, mais j'ai une mémoire tellement naze que ça m'a fait plaisir, haha.

En tous cas, j'avais bien aimé :)
Merci d'avoir rappelé ce drama à ma mémoire^^

Iza a dit…

Merci à toi pour ton commentaire, Mila.
En fait, en me lançant dans cette aventure et pour une raison que je ne m'explique pas vraiment, je m'attendais à quelque chose de plus "gnan gnan", mais en fait, non. Ce drama est une bonne petite surprise.
Et ne t'inquiète pas pour la mémoire, je suis là! Je regarde des dramas avec tellement d'années de retard...! Tu sais que tu pourras toujours faire un saut par ici pour te la rafraîchir, ha, ha! (Auto-dérision, quand tu nous tiens...)