vendredi 12 janvier 2018

Yuube no Curry, Ashita no Pan

Aller de l’avant...


Titre original: 昨夜のカレー、明日のパン
Année : 2014
Réalisation, Scénario, etc. : Yuji Shigehara, Masakazu Abe
Durée : 7 épisodes de 49 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique,
adaptation du roman éponyme de Izumi Kizara publié en 2013

Avec : Riisa Naka = Tetsuko Terayama
Takeshi Kaga = Rentaro « Gifu » Terayama
Junpei Mizobata = Masaharu Iwai
Gen Hoshino = Kazuki Terayama
Mimura = Takara « Mumumu » Oda
Ichiro Ogura = Kazumasa Oda
Mariko Tsutsui = Miyuki Oda
Hairi Karagiri = Akiyama Asako

Le début :

Tetsuko est veuve depuis sept ans. Malgré cela, elle n’est pas retournée vivre dans sa famille. Elle est restée chez son beau-père Rentaro et n’a rien changé à ses habitudes. Elle est tout à fait consciente que ce mode de vie paraît de plus en plus bizarre vis-à-vis d’autrui, mais elle n’est pas encore prête à « aller de l’avant » et refaire sa vie, en témoigne le petit rituel qu’elle entretient chaque jour et qui consiste à manger le riz rassis de l’autel, autrement dit : la nourriture de Kazuki, son défunt mari. De plus, elle a fait la promesse à Kazuki de s’occuper de Rentaro. Elle a également fait autre chose pour ne pas oublier Kazuki, mais c’est un peu plus glauque et je vous laisse découvrir cela par vous-mêmes.
Cependant, une rumeur – basée sur un malentendu – selon laquelle Tetsuko va se remarier avec l’un de ses collègues enfle de plus en plus et va venir perturber cette belle mécanique un peu trop bien huilée ! C’est surtout le début d’une prise de conscience chez Tetsuko qui, si elle n’est pas prête à changer de vie, commence néanmoins à se poser certaines questions…


 
Cette histoire est également celle des Oda, qui ne sont autres que les voisins de Tetsuko et son « Gifu ». L’ambiance n’est pas non plus à la fête tout le temps : le père déprime car il part en retraite. Il appréhende les années à venir 24h/24 aux côtés de son épouse (charmant!) et il se focalise sur la dernière étape de sa vie, celle avec les planches en sapin.


Sa fille a quitté son emploi d’hôtesse de l’air et il désespère de la voir épouser quelqu’un un jour car elle vit la plupart du temps prostrée dans sa chambre et se cache sous une capuche et dans des vêtements amples ou bien elle erre en ville sans but véritable. L’intéressée, loin d’être bête, estime avec beaucoup de lucidité qu’elle ne pourra jamais épouser qui que ce soit car elle n’arrive plus à sourire.


Mes impressions :

De prime abord, tout ceci a l’air déprimant au possible ou d’un ennui mortel dans le meilleur des cas, non ? Eh bien, non ! Pas du tout ! Le premier indice, c’est la musique. Elle n’a pas d’accents tristes ou mélancoliques (ou si peu) et ça, c’est un bon indice. Cerise sur le gâteau, l’ending est parfait. J’ai l’habitude de dire en fin d’article que tel ou tel ending est bien, mais celui-ci a un truc en plus. Pour info, il s’agit de « M » interprété par PRINCESS PRINCESS. C’est une ballade toute simple, mais avec une très belle mélodie. Et l’interprétation est impeccable.
Autre indice, regardez l’affiche du drama. Sérieusement, on s’attend à un drame en voyant cette affiche ? Que nenni ! C’est ce qui fait que je n’ai pas tourné les talons au bout de dix minutes en disant : « Nope ! Ce drama, c’est pas pour bibi ! ». (Ceci dit, il ne faut tout de même pas vous imaginer que ce drama soit complètement loufoque, mais je vais développer un peu plus bas.)
Du côté de la distribution, Riisa Naka a un capital sympathie tellement énorme à mes yeux que je ne pouvais décemment pas laisser ce drama de côté. Et j’ai bien fait : elle campe une Tetsuko absolument attachante et très touchante.



Enfin, je ne me souviens plus où j’ai lu ça, mais voilà : suite à la lecture d’un article positif à son sujet, j’avais noté Yuube no Curry, Ashita no Pan sur ma liste. Ce n’est pas récent, mais une liste étant une liste, il faut bien aller la dépoussiérer de temps en temps ! *petit rire gêné* Bref, me voilà lancée dans une nouvelle aventure « dramatesque », cela faisait trop longtemps que je ne m’étais pas posée devant un bon petit Jdrama !
Les thèmes abordés ne sont certes pas gais – il est tout de même question de la vieillesse, de la mort, puis du deuil, de l’absence, de la peur de la solitude et de la manière dont il faut les gérer – et c’est ce qui fait que cette série peut paraître un peu rebutante, mais la manière dont c’est traité est tellement fine et juste et puis surtout, ce drama traite de la patience, de l’espoir, de la vie qui continue malgré tout et du fait que rien ne soit immuable. En d’autres termes, même si le grand bonheur est éphémère, il existe tout de même tout plein de petits bonheurs au quotidien. De même, si rien n’est immuable, le malheur ne peut pas durer éternellement non plus, pour qui veut bien se donner la peine d’aller de l’avant.
Oui, le bonheur est là et certains y croient dur comme fer. Le meilleur exemple est certainement le fameux collègue de Tetsuko. Masaharu (Junpei Mizobata) aime beaucoup Tetsuko depuis longtemps et lui fait une demande en mariage dès les premières minutes du drama, estimant que sept ans de veuvage c’est bien assez, mais il se prend le vent de sa vie. Pourtant, il ne se décourage pas et patiente en s’employant à essayer de comprendre Tetsuko et en l’aidant du mieux qu’il peut, quitte à ramer… car il n’a pas fini de ramer, mais ce n’est pas un scoop, c’est un drama.



J’aime bien la relation entre Tetsuko et son beau-père qui est particulière, voire assez insolite. Tetsuko a promis à Kazuki qu’elle s’occuperait de Rentaro, mais à aucun moment elle ne donne l’impression de le faire uniquement par devoir. Elle semble réellement attachée à Rentaro car celui-ci lui rappelle forcément l’être cher qu’elle a perdu. Sans aller jusqu’à dire qu’ils ressemblent à un vieux couple (ce serait vraiment bizarre de toute façon), Tetsuko et Rentaro sont unis par une belle complicité, mais ils connaissent aussi des moments difficiles. Rentaro avoue un jour à son voisin que ce n’est pas facile de vivre avec Tetsuko et il culpabilise de profiter de la bonté de sa belle-fille, plutôt que de l’inciter à le quitter pour refaire sa vie.



La famille Oda est également attachante et amusante. Les doutes et les craintes du père sont vite envolés et il s’éclate comme un fou avec son épouse avec qui il semble finalement complice comme jamais. L’évolution de leur fille « Mumumu » (Mimura) est intéressante à suivre et j’aime beaucoup la manière dont son complice – l’ancien gynécologue – voit la vie.


Et notez enfin la présence de Hairi Katagiri que j’adore et qui incarne la belle-sœur de Rentaro. Cette actrice a un talent énorme, je suis super contente quand je vois qu’elle fait partie de la distribution d’une série et je n’ai jamais été déçue par son jeu. Je ne lui connais que des rôles un peu décalés mais ça lui va comme un gant.


En conclusion :

Yuube no Curry, Ashita no Pan est l’un de ces dramas qui traitent avec justesse des rapports humains et des grandes questions de la vie. Je démarre 2018 avec une sacrée pépite et j’ose espérer que cela augure d’autres bonnes pioches « dramatesques » pour cette nouvelle année !
J’en profite pour vous souhaiter une heureuse année 2018. Puisse-t-elle être pleine de bonnes surprises, découvertes et expériences. A bientôt !









IZA, le 12 janvier 2018

6 commentaires:

ZGMF Balmung a dit…

Un premier billet pour cette année et une première série qui me dit bien. Du moins, ton avis donne envie. Je vais ajouter du coup ce drama sur ma propre liste qui, elle aussi, a tendance à prendre poussière. x)
Bonne année à toi aussi Iza !

Iza a dit…

Ah, c'est un gros coup de cœur! Franchement vas-y, tente-le et tu m'en diras des nouvelles!
Et merci pour tes bons vœux. Je te souhaite tout le meilleur et te remercie pour ta fidélité!

Luthien a dit…

C'est qu'il a l'air bien ce drama ! :D En plus il ne fait que 7 épisodes ! *ajoute à sa liste* ha ha
Bonne année Iza ! :)

Iza a dit…

Je pense que tu ne regretteras pas. Et effectivement, il se regarde très vite. Ce drama a tout bon! (^^)
Excellente année, Luthien! Et merci pour ton commentaire.

Mila a dit…

"Elle a également fait autre chose pour ne pas oublier Kazuki, mais c’est un peu plus glauque et je vous laisse découvrir cela par vous-mêmes."

*is intrigued now, damn it*

Au titre et à l'affiche, je ne sais pas si c'est un drama qui aurait retenu mon attention du tout, mais le portrait que tu en fais le rend bien plus intéressant, du coup ! Je vais retenir finalement :)

Iza a dit…

Et pour t'intriguer encore plus - et te donner envie de te lancer - ça a un rapport avec la petite boîte sur la seconde capture ;) :) Mais là, j'en dis vraiment pas plus...
Pour moi, c'était pas tant l'affiche que le pitch, mais j'avais mémorisé le titre parce que j'avais lu une belle critique sur la blogosphère et malheureusement je ne me souviens plus chez qui. (Peut-être chez Katzina ou Livia? Bref, je ne m'en souviens plus...)
En fait, il faut passer outre l'affiche, le pitch, etc. et se laisser porter. C'est une petite bluette très sympa.