mercredi 24 janvier 2018

Algernon ni Hanataba wo

Yamapi dans toute sa yamapitude !


Titre original: アルジャーノンに花束を
(Flowers for Algernon)
Année : 2015
Réalisation, Scénario, etc. : Shinji Nojima, Natsuko Ikeda, Ken Yoshida, Masahiro Sakai, Ayato Matsuda
Musiques : Akira Senju
Durée : 10 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Drame

Adaptation de la nouvelle (1959) et du roman (1966) Flowers for Algernon par Daniel Keyes

Avec : Tomohisa « Yamapi » Yamashita = Sakuto Shiratori
Chiaki Kuriyama = Haruka Mochizuki
Masataka Kubota = Ryuichi Yanagawa
Asuka Kudo = Kosuke Hiyama
Fuma Kikuchi = Kazushige Kokubo
Mitsuki Tanimura = Rio Kawaguchi
Aya Oomasa = Mai Koide
Daigo Hachisuka = Kanji Ishimaru

Le début :

Sakuto, un jeune homme handicapé, vit et travaille dans un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale depuis l’âge de quinze ans. Il a été rejeté par sa mère qui « déteste les enfants retardés mentalement ». Sakuto voudrait plus que tout gagner l’amour de sa mère en devenant plus intelligent. L’occasion va lui être donnée par un professeur qui cherche un sujet humain pour tester sa méthode qui permet de décupler les facultés mentales. Pour cela, Sakuto devra subir une opération.
Cette opération a déjà été réalisée avec succès sur un rat de laboratoire nommé Algernon. Les réactions de l’animal et son évolution sont suivies de très près par le professeur et son équipe. Algernon réagit très bien et la méthode semble faire ses preuves dans un premier temps, mais tout ne va pas se passer comme prévu par la suite…

Mes impressions :

D’ordinaire, je suis davantage attirée par les comédies et les comédies romantiques, je fuis les dramas qui traitent de maladie, de handicap et autres « réjouissances » de cet acabit. Donc, aucun ingrédient n’était présent dans Algernon ni Hanataba wo pour m’inciter à me lancer, seulement voilà… mon number one chouchou étant en tête d’affiche, je n’ai pas pu résister.


L’affiche est d’ailleurs toute mignonne, ces fleurs, ces jolies couleurs… on s’attend à quelque chose de mimi tout plein si l’on ne connaît pas l’histoire. Oui, mais…
Flowers for Algernon est une adaptation de la nouvelle éponyme (et du roman, paru quelques années après la nouvelle) de Daniel Keyes et ce n’est pas exactement Bisounoursland, je me suis renseignée !
Le roman a l’air bien, j’ai commencé à le lire, mais il est assez difficile d’accès d’entrée de jeu car le lecteur se trouve dans la tête de Charlie (le protagoniste) et donc c’est écrit comme il pense. C’est très bien fait, c’est original, mais il faut un temps d’adaptation au style. Bien entendu, ce n’est pas comme ça du début à la fin, mais à titre d’exemple, voici l’incipit :

Progris riport 1 martch 3
Dr Strauss says I shoud rite down what I think and re-membir and evrey thing that happins to me from now on. I dont no why but he says its importint so they will see if they can use me. I hope they use me becaus Miss Kinnian says mabye they can make me smart.

Revenons à la série qui nous intéresse aujourd’hui. Il s’agit d’une nouvelle adaptation. En effet, il en existe plusieurs et parmi elles, il existe déjà une adaptation en drama qui date de 2002 avec Yusuke Santamaria dans le rôle principal.
Algernon ni Hanataba wo ne donne pas dans le mimi-tout-plein, à commencer par cette « mère », qui rejette son bambin parce que celui-ci est différent ! Quelques flaskbacks permettent d’ailleurs de se rendre compte à quel point cette vilaine bonne femme… est une vilaine bonne femme. Les années passant, son opinion vis-à-vis de Sakuto n’a pas changé. Pour elle, il n’est même pas son fils. Navrant…


On ne cesse de nous faire le parallèle entre Sakuto et Algernon, alors on se doute bien que leurs destins sont amenés à se croiser à un moment donné. Ce n’est pas spoiler que de dire que le cobaye humain tout désigné (car il en est un!) va être Sakuto.


Sakuto (Tomohisa « Yamapi » Yamashita) n’a pas toujours la vie facile, car (presque) tout le monde profite de sa gentillesse et de son innocence et il se retrouve parfois dans des situations très délicates à cause de ses collègues qui lui jouent des mauvais tours en série pour s’amuser et passer le temps. Tomohisa Yamashita a reçu deux prix pour ce rôle et franchement, ce n’est pas de l’usurpation. Il est plutôt crédible dans le rôle de Sakuto, il n’en fait ni trop, ni trop peu. C’est un rôle complexe, car il y a le Sakuto avant et après l’opération. Je suis de plus en plus bluffée par les personnages incarnés par Yamapi. Je ne l’ai pas toujours trouvé convaincant par le passé, mais là, depuis Monsters, j’ai envie de voir tous ses rôles, parce que j’ai l’impression qu’il est devenu un très bon acteur.


Autre bonne surprise côté distribution, Asuda Kudo qui incarne Kosuke, le nouveau venu au CHRS. Kosuke est également un personnage complexe et c’est en cela que je l’ai apprécié. Il a fait de la prison car il a commis un acte très grave, il ne supporte pas que l’on s’attaque aux plus faibles. C’est ce principe qui l’a conduit en prison. C’est le seul (avec le chef du Centre) qui se préoccupe vraiment de Sakuto. Et puis, il me fait de la peine, car sa vie sentimentale est pour le moins compliquée.



On a effectivement droit à de la romance, mais ce n’est pas la partie que j’ai préférée, même si les histoires d’amour qui sont traitées sont un peu surprenantes, dans la mesure où elles n’évoluent pas comme je l’avais attendu. Je ne vais pas m’étendre là-dessus, car ce serait dommage d’en dire trop. Je ne vais pas m’étendre non plus sur l’intrigue secondaire car je ne peux pas en parler sans trop dévoiler l’intrigue.



Je préfère vous parler davantage des personnages principaux faisant partie du milieu scientifique, un milieu froid, aseptisé, on entend des bruits de machines, de bips divers, c’est un endroit qui fait froid dans le dos. Il n’y a pas que le milieu qui fiche les jetons : les gens qui y travaillent sont flippants à bien des égards, car leurs motivations personnelles et leurs sentiments viennent dangereusement interférer avec leur travail. En première ligne, nous avons le professeur Hachisuka himself (Kanji Ishimaru) et son assistante Haruka (Chiaki Kuriyama), la greluche de service.
Le problème avec le professeur, c’est qu’il veut mettre la charrue avant les bœufs et passer aux essais cliniques beaucoup trop rapidement. En effet, Algernon est le seul animal sur qui les tests ont été concluants ! Il a ses raisons, il subit des pressions de la part d’une huile de l’industrie pharmaceutique, ce qui n’est certainement pas une raison pour utiliser un cobaye humain. L’huile en question a ses propres motivations et c’est peut-être le personnage le plus flippant de toute la bande…


Le professeur aggrave son cas en manipulant la greluche de service et en lui faisant le coup du monde meilleur où tout le monde il est beau, gentil et content pour justifier l’essai clinique sur Sakuto. D’ailleurs, il ne manipule pas uniquement Haruka… la manipulation est une seconde nature chez lui. Haruka Greluche en pince pour le professeur, il s’en rend compte et l’utilise à ses fins. C’est vraiment un sale type, ce pauvre mec !


Je ne reproche pas à Haruka de tomber amoureuse de lui, ce n’est pas problématique en soi, mais là où ça devient gênant, c’est qu’elle en devient bête à manger du foin. Elle va s’en rendre compte, mais un peu tard, malheureusement.
Cette intrigue permet de poser des questions intéressantes et d’actualité. Je pense notamment au transhumanisme : peut-on, doit-on « augmenter » l’être humain, en faire un être « supérieur » ? Est-ce pour le meilleur et pas pour le pire ? Sakuto n’était-il pas mieux tel qu’il était avant son opération ? Est-il heureux au final d’être devenu « intelligent » ? Et surtout, quelles sont les conséquences et ce, que l’opération soit un succès ou pas ?
Pour vous achever dans les règles, notez que la chanson utilisée pour l’ending et l’insert est « The Rose », interprétée par Bette Midler. Oui, c’est du lourd. Vous voilà prévenus. En revoyant les deux images suivantes et en écoutant cette chanson, je n’ai plus qu’à ramasser mon kokoro qui vient de tomber par terre ! ^^’



En conclusion :

Algernon ni Hanataba wo est une très belle surprise. L’intrigue est intéressante, bien ficelée et pose la question d’actualité des êtres « augmentés », « supérieurs » et je ne peux m’empêcher de penser à cette célèbre citation de Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »
Je pense que cette adaptation s’éloigne un peu de l’œuvre originale pour être davantage au goût du jour, d’après les renseignements que j’ai pu glaner, mais je ne m’avancerai pas trop là-dessus, je n’ai lu que le début du roman. Tout ça pour dire que si c’est le cas, cela ne me dérange pas du tout.
Au final, je ne regrette pas d’être sortie de ma zone de confort. De là à me mettre à regarder tout plein, tout plein, tout plein de dramas dans le genre, il y a un monde, mais si ça en vaut VRAIMENT la peine de temps en temps, alors pourquoi pas ?







IZA, le 24 janvier 2018

6 commentaires:

Luthien a dit…

Ce titre est dans ma wishlist car j'avais adoré le roman de Keyes. J'ai un peu peur d'être déçue mais si le drama s'en éloigne, pourquoi pas alors !

Iza a dit…

Attention, c'est une supposition, je n'ai lu que le début du roman!
C'est vrai que l'on hésite souvent à se lancer dans une adaptation lorsque l'on a lu, et surtout apprécié, l'oeuvre originale. Je te comprends. Mais j'espère que la série t'apporteras des satisfactions. (Bon, pis déjà, y'a Yamapi, alors... :D)

Mila a dit…

J'avais commencé ce drama, mais il me brisait trop le coeur pour que je le continue.... je me suis toujours dit qu'un jour il faudrait que je me relance dedans, et ton article est encourageant, mais T.T

Iza a dit…

Oui, c'est bien triste par moments, mais ça vaut le coup d'aller jusqu'au bout, vraiment! ;)

ZGMF Balmung a dit…

Intéressant. J'avais repéré ce drama avec Yamapi, mais sans m'y intéresser plus que ça. Ma ta critique donne envie. :)
(Le poster du drama colle bien avec la déco de ton blog xD)

Iza a dit…

Tant mieux si cela te donne envie de voir ce drama. Je suis contente. C'est un drama à voir.
Ah tiens, oui, c'est vrai que c'est raccord avec la déco, ah, ah, ah, je n'avais même pas fait gaffe! :D