Ouroboros

Quand la vengeance est la seule raison de vivre...

Titre original: ウロボロス

Année : 2015

Réalisation, Scénario, etc. : Yasuharu Ishii, Kazunao Furuya

Durée : 10 épisodes de 46 minutes (en moyenne)

Pays : Japon

Genre : Drame

Avec : Toma Ikuta = Ikuo Ryuzaki

Shun Oguri = Tatsuya Danno

Juri Ueno = Mizuki Hibino

Kenichi Takito = Shinichi Chono

Kotaro Yoshida = Kaoru Mishima

Yo Yoshida = Tomiko Tachibana

Ken Mitsuishi = Kunihiko Hibino

Ryoko Hirosue = Yuiko Kashiwaba

Adaptation du manga Ouroboros : Keisatsu wo Sabaku wa Ware ni Ari par Yuya Kanzaki

Le début :

Ikuo et Tatsuya ont grandi dans le même orphelinat. Un soir, leur tutrice – Yuiko – a été assassinée et les deux garçons se sont jurés de retrouver l'assassin et de venger Yuiko. Ils l'adoraient et elle les aimait comme s'ils étaient ses propres enfants.

Les années ont passé et la vie leur a fait prendre des chemins différents : tandis qu'Ikuo est devenu inspecteur de police, Tatsuya s'est hissé à la tête d'un gang de yakusas. Cela n'a pas empêché Ikuo et Tatsuya de garder le contact et de poursuivre leur quête de vengeance…

Mes impressions :

Cet article étant le premier de l'année, je vous souhaite, chers blogpotes, une heureuse année 2016 – il n'est pas encore trop tard pour le faire ! ^^ - et je vous remercie chaleureusement pour ces minutes de votre précieux temps que vous accordez à Iza-ware.

J'entame donc 2016 avec un article dédié à Ouroboros, un Jdrama au sujet duquel j'ai lu pas mal de choses positives lorsqu'il a été diffusé l'année dernière. C'est notamment sur le blog de ZGMFBalmung que j'ai lu, il y a quelques semaines de cela, un article qui m'a rappelée au bon souvenir de ce drama. La distribution m'a interpellée et comme j'ai regardé pas mal de comédies ces derniers temps, je me suis dit qu'un petit drama policier me changerait un peu…

L'ouroboros symbolise l'éternel retour et le caractère cyclique du temps, la mort et la résurrection, etc. La représentation la plus commune de l'ouroboros est un serpent qui se mord la queue. Dans ce drama, c'est sous la forme de deux dragons qu'il est symbolisé…

***

Je l'ai dit un peu plus haut, Ouroboros m'a fait de l’œil avant toute chose pour sa distribution. C'était pour moi l'occasion de revoir tout d'abord Shun Oguri, qui m'avait laissée une forte impression dans Rich Man, Poor Woman et que je n'avais pas revu depuis. Ici, il incarne Tatsuya, l'orphelin devenu yakusa. Très classe, très calme – du genre : jamais un mot plus haut que l'autre – on le sent très seul, bien qu'il fasse partie d'un clan de yakusas et bien qu'il soit régulièrement en contact avec Ikuo, le seul qu'il considère comme membre de sa famille, Yuiko n'étant plus de ce monde…

Suivre Ouroboros m'a ensuite donnée l'occasion de découvrir Toma Ikuta dans un registre différent de d'habitude et j'ai été agréablement surprise. Jusque-là, je l'avais surtout vu dans des comédies ou des comédies dramatiques, ma scène préférée étant cette danse improbable dans Unubore Deka où il vole la vedette à Tomoya Nagase pendant quelques instants, c'est dire !

Dans le drama qui nous intéresse aujourd'hui, il incarne Ikuo, qui a été particulièrement affecté par la tragédie de l'orphelinat, au point d'avoir perdu la mémoire : il est incapable de se rappeler les détails de l'assassinat de Yuiko, quand bien même il était là lorsque l'événement a eu lieu. Tatsuya a accouru en entendant le coup de feu, mais il était déjà trop tard. La prestation de Toma Ikuta est très bonne, il alterne des scènes où il nous gratifie de grands sourires avec d'autres scènes où il a un regard de tueur et où il est on ne peut plus sérieux. Il a gravi les échelons et est considéré comme un as dans son domaine. C'est l'un des personnages que j'ai préférés.

Ikuo fait équipe avec Mizuki Hibino… et là, c'est la troisième belle surprise du casting puisqu'elle est incarnée par l'excellente Juri Ueno, impeccable, comme d'habitude ! Mizuki est l'incarnation de l'intégrité, elle déteste « ceux qui s'écartent du droit chemin » et est en conflit avec son commissaire de père (incarné par Ken Mitsuishi).

En suivant cette série, vous n'êtes pas un spectateur omniscient, vous tentez de reconstituer le puzzle en même temps que nos protagonistes, mais vous avez quand même une petite longueur d'avance concernant un détail, ce qui m'a un peu ennuyée au début, mais au final je me suis aperçue que je n'étais pas beaucoup plus avancée en sachant cela. L'intrigue est haletante et ne laisse pas une minute de répit. Au fil des épisodes, Ikuo et Tatsuya font des rencontres et découvrent des éléments qui, ils l'espèrent, vont les aider dans leur quête. Ce duo est aussi intéressant que surprenant : un flic qui coopère avec un yakusa pour atteindre un but commun, trouver les réponses à leurs questions concernant un crime qui a été perpétré deux décennies auparavant, ce n'est pas banal !

Il y a pas mal d'action et de suspens. Difficile de prédire le déroulement de l'intrigue dans ses grandes lignes car elle réserve son lot de surprises jusqu'au bout. Les acteurs jouent bien, c'est rythmé dès le début et il n'y a aucune baisse de régime, au contraire ! J'ai retenu mon souffle à plusieurs reprises et le dernier tiers du drama m'a tellement bien embarquée que j'en avais presque la nausée : on est à des lieues de s'imaginer toutes les horreurs de cette intrigue. Ouroboros, c'est vraiment une sale histoire ! Je veux dire par là : c'est un sacré bon thriller !

Je vais faire tout de même la fine bouche pendant quelques lignes en déplorant un manque total de réalisme dans les scènes de baston : nos héros sont VRAIMENT résistants et sont capables de prouesses, quand bien même ils perdent des litres et des litres de jus de tomate. De même, ils encaissent les tortures, ces gars, c'est phénoménal ! (^^)

Chaque épisode est ponctué de scènes montrant l'enfance de Tatsuya et Ikuo, leur relation avec Yuiko, leurs peines d'enfants, leurs joies aussi et les valeurs que leur tutrice essaie de leur inculquer. L'histoire de la jeune femme, son passé, etc. nous est peu à peu dévoilé et j'ai retrouvé avec plaisir Ryoko Hirosue dans le rôle de Yuiko. Ces scènes sont importantes car elles sont liées au fait que la mémoire d'Ikuo lui revienne peu à peu.

Les personnages secondaires sont nombreux et parmi eux, il y en a trois que j'ai particulièrement appréciés : les inspecteurs Chono et Mishima (incarnés respectivement par Kenichi Takito et Kotaro Yoshida), ainsi que l'énigmatique Tomiko Tachibana (Yo Yoshida). Je me suis demandée au début si ces personnages étaient des adjuvants ou des ennemis des protagonistes, surtout en ce qui concerne l'inspecteur Chono.

Mention spéciale aux musiques (composées par Hideakira Kimura) qui sont très belles et qui ne viennent pas polluer l'action pour souligner celle-ci dans la mesure où elles restent discrètes. C'est loin d'être le cas en général dans les séries policières où trop souvent – et là, je ne parle pas exclusivement des dramas – on vient nous casser les oreilles inutilement dans les moments cruciaux pour nous dire : attention, il va y avoir plein d'action ! Eh ben merci, on s'en rend compte, pas besoin d'enfoncer le clou comme ça, bon sang !

Enfin, pour information, l'ending est « Sakura », interprété par le célèbre groupe de Johnny's : Arashi.

En conclusion :

J'entame 2016 avec un Jdrama qui me laisse une très bonne impression. L'année commence plutôt bien et j'espère faire plein d'autres jolies découvertes comme celle-ci, qu'elles soient récentes ou qu'elles datent un peu. Peu importe le flacon... ! (^^)

Du coup, j'ai envie de lire le manga dont est issue cette série et je suis un peu frustrée car je sais bien que je n'aurai pas le temps de le faire avant une bonne centaine d'années ^^'. Si des amateurs de mangas ayant lu l’œuvre originale passent par ici et parcourent mon article, qu'ils se sentent libres de donner leur avis sur la version papier, afin d'apporter un autre éclairage !;)

IZA, le 27 janvier 2016