Mayonaka no Panya-San
Titre original: 真夜中のパン屋さん
Année : 2013
Réalisation, Scénario,
etc. : Toshio Terada, Takayasu Enokido, Taku Ohara
Durée : 8 épisodes de 48 minutes
(en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique
Avec : Hideaki Takizawa =
Yusuke Kurebayashi
Akito Kiriyama = Hiroki
Yanagi
Tao Tsuchiya = Nozomi
Shinozaki
Ayumi
Ito = Miwako Kurebayashi
Seiji
Rokkaku = Yuya Madarame
Tsuyoshi
Muro = Sofia
Daiki
Fujino = Kodama Mizuno
Aki
Maeda = Orie Mizuno
Adaptation du roman éponyme
de Noriko Onuma
Le début :
Bienvenue
à la "Boulangerie Kurebayashi"! Des baguettes, des pains au chocolat,
des pains de mie, des brioches, etc. vous attendent et vous pouvez les emporter
ou les consommer sur place avec un p'tit café. Le patron vous accueille avec un
grand sourire! Notez bien toutefois que c'est ouvert de 23h à 5h...
Mes impressions :
Diffusée l'année dernière sur les
écrans nippons, la série Mayonaka no
Panya-San raconte les petites histoires des clients et des occupants de
cette boulangerie assez peu ordinaire. Entrons et faisons connaissance avec ses
occupants...
Yusuke (Hideaki
"Tackey" Takizawa) est le
patron des lieux, mais il n'est pas boulanger de formation. Il travaillait à
l'Etranger lorsque son épouse Miwako réalisait son rêve d'ouvrir une boulangerie.
Malheureusement, Miwako est décédée dans un accident. Soucieux de respecter les
rêves de sa défunte épouse, Yusuke n'a pas fermé la boulangerie. Ne connaissant
pratiquement rien au métier, il se fait aider par Hiroki (Akito Kiriyama), un boulanger très doué. Il se surnomme lui-même
"Tensai Boulanger" ("Le boulanger de génie"... en toute
modestie! ^^). Yusuke est donc également l'apprenti de Hiroki. Les deux hommes
se connaissent depuis un certain temps, mais là, je n'en dirai pas plus...
Hiroki est amusant car il lui arrive
de parler avec passion ou de s'emporter et dans ces cas-là, il ramène toujours
les conversations au pain.
Yusuke est quant à lui beaucoup plus
calme et posé. Il faut dire aussi qu'il n'est pas spécialement à la fête et on
le comprend aisément.
Au début du drama, Yusuke est donc veuf
depuis 6 mois. Le souvenir de son épouse Miwako (Ayumi
Ito) est très vivace, à tel point que le
personnage est "vivant" dans la mesure où on la voit très souvent
grâce à des flashbacks. Son personnage est en fait très important... Miwako est
le fil conducteur. Yusuke met un point d'honneur à mener à bien les rêves que
celle-ci n'a pas eu le temps de réaliser.
Le train-train quotidien de Yusuke
et Hiroki va se trouver quelque peu modifié avec l'arrivée de Nozomi (Tao Tsuchiya), une mystérieuse lycéenne qui vient faire une révélation à
Yusuke. C'est une jeune fille plutôt mature pour son âge, très franche et
aimant la solitude. Elle s'installe à la boulangerie dès l'épisode d'exposition.
Mayonaka
no Panya-San n'est pas un drama d'action. Ce sont vraiment les petites
histoires de chacun qui sont mises à l'honneur, avec la boulangerie de Miwako
et son souvenir comme fil conducteur.
Le drama parle d'amour sous toutes
ses formes: amour filial, amours adolescentes (un tout petit peu, mais quand
même...), amour perdu, amour à sens unique, amour impossible, (et allons-y,
soyons fous: amour du travail... vu le temps que Yusuke et Hiroki passent à
bosser, mais je vais y revenir dans quelques instants), etc.
Le schéma narratif est linéaire avec
quelques flashbacks ici ou là. Les principaux clients réguliers sont bien mis
en valeur. Le spectateur en apprend davantage sur eux au fil des épisodes et le
drama est ficelé de façon telle que de prime abord, il se fait de fausses idées
sur ces personnages. En cela, le drama est assez intéressant. Je reprocherai
tout de même le fait que les histoires ne soient pas toutes aussi intéressantes
les unes que les autres. Je me suis parfois ennuyée.
Parmi ces fameux personnages
secondaires, j'en retiendrai surtout trois: Madarame-San, le petit Kodama et
surtout Sofia-San.
Madarame-San (Seiji Rokkaku) est un "pervers au télescope", qui quitte assez
rarement son appartement, surtout au début. Il arrive qu'il reste enfermé
plusieurs jours chez lui et il se fait livrer toutes sortes de pains à domicile.
Je pense que c'est leur meilleur client.
Kodama (Daiki
Fujino) est un petit garçon solitaire, délaissé
par sa mère. Il va passer le plus clair de son temps libre à la boulangerie. Il
va y trouver du réconfort et va se trouver une passion pour le pain au chocolat.
Sa mère adore le chocolat, alors Kodama en fabrique plein pour elle. Son
histoire est émouvante et il a réussi à me filer la chair de poule dans une
scène particulièrement poignante où l'on ne voit rien, mais où les bruits sont effroyables.
Quant à Sofia-San (Tsuyoshi Muro), c'est un personnage très attachant. Décomplexée, altruiste,
elle prend facilement les gens égarés sous son aile et est une bonne
confidente. C'est mon personnage secondaire préféré.
D'aucuns pourront reprocher à Mayonaka no Panya-San sa propension aux bons
sentiments, mais j'ai déjà vu pire. Ce qui m'a parfois fait tiquer, c'est son
manque de réalisme. C'est vrai que d'une manière générale, dans les dramas
c'est toujours un peu gros, mais tenez, par exemple: Hiroki et Yusuke, non
contents de préparer leurs pains en journée et d'ouvrir leur boutique la nuit,
eh ben ils décident dès l'épisode 2 de faire aussi des livraisons! Sans oublier
qu'ils viennent aussi en aide à certains de leurs précieux clients. Donc, moi
je dis: ils dorment QUAND, les gars? Bon, c'est vrai que c'est Tackey, c'est un
surhomme, mais quand même...
Une autre chose m'a un peu
chiffonnée. D'ordinaire, dans les dramas où la nourriture est à l'honneur, les
plats présentés font saliver et donnent envie d'y goûter là, tout de suite,
même si l'on vient de manger un cassoulet, un couscous et une chorba. Eh ben
là, rien. Nada! Les pains, je ne sais pas, ils ont un truc qui fait pas
authentique. C'est pas non plus l'usine de Jacques Tricatel, mais bon...
Niveau ambiance musicale, je n'ai
par contre aucun reproche à faire. Les musiques (qui ont été composées par Keiichi Okabe et Keigo Hoashi) ne s'insinuent pas trop et elles sont
charmantes à écouter. Je pense que je pourrais même facilement les écouter hors
contexte. J'aime
tout particulièrement le morceau intitulé "Paris wa Moeteiruka", qui est
très agréable même si elle fait un peu cliché (Paris = accordéon obligatoire,
vous voyez le genre, quoi!). L'insert song ("Hitonigiri no Kanosei"
par Emi Evans) est une belle
réussite, à 'instar de l'ending: "hug" par CHARA, une petite chanson très lente, très planante.
En
conclusion :
Mayonaka
no Panya-San ne figurera pas parmi mes dramas favoris,
mais il reste sympathique à suivre pour qui aime Tackey - forcément - ou les
dramas relatant les petites histoires des personnages, histoires empreintes de
bons sentiments.
IZA,
le 30 juin 2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire