Lunch no Joou
Titre original: ランチの女王
Année : 2002
Réalisation, Scénario,
etc. : Mika Omori, Juri Takeda, Yumi Futatsuki,
Naruhide Mizuta, Yasuhiro Kawamura, Akihiro Karaki, Tsukasa Shirakawa
Durée : 12 épisodes de 46 minutes
(en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie romantique
Avec : Yuko Takeuchi =
Natsumi mugita
Yosuke Eguchi = Yujiro
Nabeshima
Satoshi
Tsumabuki Junzaburo Nabeshima
Misaki
Ito = Tomato Shiomi (Toma-Chan)
Tomohisa
Yamashita = Koshiro Nabeshima
Takayuki Yamada =
Minoru Ushijima
Go
Morita = Shuji
Issei
Takubo = Mamoru Kawabata
Go
Wakabayashi = Kenzo Nabeshima
Shinichi
Tsutsumi = Kenichiro Nabeshima
Le début :
Le
père et les frères de Kenichiro tiennent un petit restaurant, le "Kitchen
Macaroni". Kenichiro est en froid avec eux depuis qu'il s'est volatilisé
deux ans auparavant en emportant l'argent durement gagné au restaurant.
Suite
à une filature méthodique, il a remarqué la passion d'une jeune femme - prénommée
Natsumi - pour la nourriture. Profitant de la crédulité et de la gentillesse de
Natsumi, il parvient à la convaincre de se faire passer pour sa fiancée, ce qui
lui fournira une excuse pour revenir plus facilement au "Kitchen
Macaroni". Elle ne sait pas que son but n'est autre que de voler les
économies une seconde fois et filer de nouveau à l'anglaise en la laissant en
plan.
Cette
fois, c'en est trop pour Yujiro - l'un des frères de Kenichiro - qui décide de
fermer l'établissement, mais Natsumi ne l'entend pas de cette oreille.
Impossible pour elle d'envisager la fermeture de ce restaurant où la nourriture
est particulièrement bonne et pas chère. Elle demande à Yujiro de la prendre
comme aide en salle jusqu'au retour de Kenichiro...
Mes impressions :
Je pensais qu'il
s'agissait d'un food drama à part entière. Même si la série fait la part belle
à la nourriture, elle n'est pas mise en avant au point de devenir quasiment un
personnage comme dans Osen
ou Kui-Tan. Lunch no Joou est une comédie romantique
avant tout.
***
Natsumi (Yuko Takeuchi) a un tel engouement pour la nourriture qu'elle attend
chaque jour avec impatience le moment de la pause déjeuner pour s'adonner enfin
à sa passion! Le
caractère du personnage est planté dès les premières minutes: Natsumi est aimable,
fonceuse, franche, malicieuse et passionnée. Elle n'hésite pas à tenir tête à
Yujiro, qui a pourtant l'air d'être le moins commode des quatre frères. Mais
Natsumi est également une jeune femme solitaire et qui souffre de cette
solitude. Elle se raccroche à ces moments de joie passés dans ses restaurants
favoris. On comprend mieux pourquoi elle veut défendre le restaurant et
pourquoi elle veut y rester, malgré ces circonstances un peu bizarres. En
effet, elle a été introduite dans la famille Nabeshima sur un mensonge et elle
ne se décide pas à tout avouer.
Le
spectateur sent qu'elle a également une part d'ombre, une face cachée liée à un
passé que l'on devine sulfureux. L'explication est donnée assez tard, ce qui
tient bien en haleine.
Kenichiro
(Shinichi Tsutsumi), c'est l'aîné de
la fratrie et c'est avant tout le roi de l'embrouille. Je n'ai pas grand chose
à dire de lui, on ne le voit que très peu. C'est bien sûr par lui que tout
arrive.
Yujiro
(Yosuke Eguchi), c'est le chef en
cuisine. C'est l'exact opposé de Kenichiro. Il est mature, a le sens du devoir
et des responsabilités: il travaille consciencieusement et ce, bien que la
cuisine ne soit pas sa vocation. Disons qu'au début du drama, il se cherche
d'autant plus qu'il est coincé dans une sorte d'imbroglio sentimental. C'est le
deuxième fils dans l'ordre des naissances, mais c'est à lui que le père a
temporairement délégué la responsabilité du restaurant.
Le
troisième fils se nomme Junzaburo (Satoshi
Tsumabuki). Il est gentil et un peu timide. Il aide en cuisine, s'occupe
des commandes et du service mais c'est un véritable cuisinier dans l'âme et son
but est de réussir à égaler son père dans la réalisation de la sauce
demi-glace. Sur le plan personnel, il tombe immédiatement sous le charme de
Natsumi et le lui fait savoir... ^^
Enfin,
Koshiro (Tomohisa Yamashita) est le
plus jeune des frères. Il est encore lycéen pour quelques mois et est assez insouciant
et très peu impliqué dans les affaires inhérentes au restaurant. Véritable bourreau
des cœurs, il a deux petites amies, ce qui ne semble d'ailleurs pas causer de
souci à ces demoiselles. C'est un personnage avant tout très drôle et décalé.
Chacune de ses apparitions provoque un sourire - au minimum.
Parmi
les personnages secondaires, notons la présence de Takayuki Yamada incarnant Minoru, un apprenti dont le rêve est de
devenir un grand chef cuisinier.
Misaki Ito fait également partie de la
distribution. Elle incarne Tomato, la grande greluche de service. Tomato (ou
Toma-Chan) est l'un des fournisseurs du restaurant. Amoureuse de Junzaburo, elle
voit d'un très mauvais œil l'arrivée de Natsumi et se pose directement en rivale.
Comédie
romantique oblige, il est aisé de prévoir la tournure que va prendre l'intrigue
(quiproquos, triangles amoureux, etc.) Qui plus est, Natsumi débarque dans un milieu
exclusivement masculin, malgré les incursions de Tomato qui vient livrer ses
légumes. Cette présence féminine est sujette à moult gags et situations
cocasses.
L'intrigue,
bien que prévisible (sauf la fin, qui laisse un peu perplexe), n'est cependant
pas dénuée d'intérêt. Lunch no Joou est une comédie qui a un
peu vieilli mais qui est agréable à suivre. A sa décharge, je dirai tout de
même que le drama a les défauts de ses qualités.
L'essentiel
de l'intrigue a lieu au restaurant et l'on s'attache à ce lieu qui devient un
véritable havre de paix pour Natsumi. Ce sentiment est d'autant plus fort
qu'elle est acceptée assez facilement par les Nabeshima. On lui passe ses
maladresses, personne ne s'enquiert de savoir d'où elle vient, etc. Bon, ça
passe encore. Là où ça devient plus ennuyeux, c'est que l'atmosphère est proche
de celle de la planète Bisounours ou de Blanche-Neige lorsqu'il s'agit du côté
"siffler en travaillant". Il n'y a pas de véritables conflits et les
soucis liés à la gestion d'un restaurant sont inexistants ou très vite expédiés.
Le manque de crédibilité se fait sentir.
Ce
manque est de toute façon à l'ordre du jour dès l'épisode d'exposition. Le
démarrage n'est pas fulgurant parce qu'il faut digérer le postulat de départ.
Vous accepteriez de vous faire passer pour la fiancée d'un parfait inconnu,
vous? Ce qui se passe dans l'épisode d'exposition est véritablement trop gros
pour que l'on adhère facilement. Tout cela fait que l'on ne se sent pas
vraiment proche des personnages. Cependant, je me suis surprise à accrocher tout
de même et à vouloir connaître la suite. Donc, vous voyez que là encore je
balance entre deux sentiments.
Le
dernier tiers du drama souffre d'un sévère essoufflement et l'épisode 8 est de
loin le moins digeste de la série. Il a fallu que je me branche sur le second
degré pour regarder cet épisode jusqu'au bout. Comme il s'agit du dernier tiers
du drama, il est hors de question que je vous dise ce qu'il s'y passe, mais si
vous avez vu Lunch no Joou, vous
voyez peut-être de quoi je parle. Disons que Shuji (Go Morita) n'est pas crédible dans ses agissements. Eh oui, on
retrouve ce souci de crédibilité... Il fait bien le regard de méchant, mais il
est trop gringalet pour que l'on adhère à son personnage, à moins de prendre
cet épisode au second degré. Même l"Ouragan
Ada" est plus vraisemblable que lui, c'est dire!
"Bon,
alors, t'as aimé ou pas?", me direz-vous. Difficile à dire. C'est vrai que
j'ai souri, même ri, à de nombreuses reprises. Lunch no Joou fait parfois très manga dans sa réalisation et cela
est habilement fait. J'ai d'ailleurs cherché à savoir si le drama n'était pas
une adaptation de manga.
Mais
le gros point fort de Lunch no Joou,
c'est avant tout les acteurs et la démonstration de talent qu'ils nous offrent.
Même les personnages secondaires sont dans le juste tout le temps, que ce soit
sans le sérieux, dans l'exagération, dans le comique. Là, pour le coup, je n'ai
rien de méchant à dire.
Les
musiques ont été composées par Ryo
Yoshimata. J'ai eu la grande surprise (et joie) d'entendre "Joy to the
World" par Three Dog Night en
générique de fin. L' insert song ("Mori Hana Shojo Hajashi" par Yousui Inoue) est très agréable à
entendre, mais elle est malheureusement utilisée de manière un peu trop
répétitive alors elle a perdu de son charme sur le long terme à mes yeux
(enfin... plutôt à mes oreilles). Je pense que je l'apprécierai davantage si je
l'écoute de nouveau dans quelques mois.
En conclusion :
J'ai émis quelques réserves (des
dramas pas toujours crédibles, j'en ai vus à la pelle... mais là bizarrement, ça
passe moins bien), mais je vous conseille Lunch
no Joou. Difficile de résister à la bonne humeur de cette série. C'est du
moins ce que je garderai en souvenir.
De plus, les acteurs sont tous
talentueux et les plats appétissants. Itadakimasu!
IZA,
le 29 mars 2014
6 commentaires:
Tu aimes bien les dramas "culinaires". x)
Celui-ci me donne quand même l'impression d'avoir pas mal vieilli... J'ai quand même du mal à être convaincu malgré ta critique plutôt positive.
Je le rajoute quand même dans ma liste, pour un prochain trou dans mes lookages~
Oui, j'adore ça. Toute cette nourriture qui a l'air aussi bonne que belle, qui fait envie mais à laquelle je n'ai pas accès. C'est du masochisme totalement assumé ^^. Il faut bien reconnaître qu'il n'y a que les Japonais pour mettre la nourriture aussi bien en valeur.
J'ai peut-être été un peu sévère dans ma critique. Si l'on passe outre ses petits défauts et si on le prend au second degré, ce drama reste plaisant à suivre. Katzina a également écrit un billet sur ce drama. Son avis est plus enthousiaste que le mien. Cela peut peut-être te décider complètement à le voir, qui sait?
Coucou Iza,
De mon côté, j'ai totalement adhéré à la série (et je ne dis pas ça parce qu'il y a plusieurs de mes acteurs préférés dedans) même si je suis d'accord avec toi sur le passé de Natsumi! J'ai écrit quelque chose de similaire ;)
J'ai bien rigolé et je ne me suis pas posée autant de questions que toi sur le "pourquoi du comment" ce qui m'a permis d'apprécier les bons moments que le drama offrait. (pourtant il y a certains films ou certaines séries pour lesquelles je suis rapidement éjectée de l'histoire à me dire "c'est pas possible ça" ou "pourquoi elle réagit comme ça ? C'est pas logique par rapport au personnage"...)
Je regarde aussi plus rarement les dramas alors qu'avant j'ai enchainais plein, peut-être que ça joue aussi sur la façon de voir les choses qui sait ? ;)
Hello Luna! (^^)
Oui, quelle belle brochette d'acteurs, en effet! Et vu le contexte, le terme "brochette" est hyper approprié, LOL! Contrairement à toi, leur présence a davantage contribué au fait que je me sois accrochée à l'intrigue! Blague à part, ils ont tous bien joué...
J'attendais peut-être plus, voire trop, de ce drama et c'est peut-être la raison pour laquelle j'ai moins adhéré que toi. Je ne sais pas. Attention, je ne l'ai pas détesté, loin de là!
Je ne sais pas si le fait de regarder moins de dramas joue sur la façon de voir les choses. Je pense que tout dépend du drama, de ton état d'esprit à tel ou tel moment, etc.
Je regarde également moins de dramas ces derniers temps, par manque de temps, ce qui est terriblement frustrant. Par contre, ma passion pour les dramas est inchangée, ça c'est sûr!
Merci d'être passée, ça fait toujours plaisir! :)
Et je te souhaite une bonne année 2016.
J'ai essayé de regardé le drama AKAGI en vo et c'était juste impossible car ça parle du majong et je ne comprends rien aux enjeux :p Du coup j'étais contente d'être devant un drama joyeux !
Bonne année 2016 à toi aussi !! ^^
Oui, alors vu comme ça, je comprends! :D
Merci pour tes bons vœux et au plaisir d'échanger encore avec toi!
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