"Un
peu d'swing, papa?"
Titre
original: The
AristoCats
Année : 1970
Réalisation,
Scénario, etc. :
Wolfgang (Woolie) Reitherman, Larry Clemmons
Durée : 75
minutes
Pays :
Etats-Unis
Genre :
Comédie
Adaptation
de l'histoire originale de Tom Rowe et Tom McGowan
Le début :
Nous sommes en 1910, dans une maison cossue des
beaux quartiers de Paris. Madame de Bonnefamille a convoqué son notaire -
Georges Hautecour - afin de régler les formalités de son testament. Elle
souhaite léguer sa fortune à ses chats (Duchesse, Marie, Toulouse et Berlioz).
Lorsque le dernier chat aura disparu, c'est Edgar - le majordome - qui touchera
l'héritage.
Edgar,
qui a espionné sa patronne et qui a entendu une partie de la conversation,
projette alors de se débarrasser des chats dans le but de toucher le pactole
plus tôt que prévu. Il drogue les chats, les kidnappe et part les perdre dans
la campagne au beau milieu de la nuit. Le lendemain matin, Duchesse et ses
chatons tentent de regagner Paris. Ils seront aidés par Thomas O'Malley, un
chat de gouttière qui passait par là...
Mes impressions :
Sorti en
1970 (et 1 an plus tard en France), Les
Aristochats est le 25ème long métrage des studios Disney et le dernier
projet initié par Walt Disney. Il ne verra pas le long métrage achevé, étant
donné qu'il décèdera 4 ans avant la sortie nationale.
Les Aristochats, c'est pas
compliqué: je connais par cœur! Enfin, pas précisément. Je m'explique: quelque
part dans les années 80, je suis allée le voir au cinoche en famille, j'étais
haute comme trois pommes^^ et j'ai été subjuguée par ce film. Quelqu'un m'a
achetée le livre-disque par la suite et à force de le repasser en boucle,
fatalement, ma mémoire a imprimé et je connais par cœur les passages du film
qui ont été sélectionnés pour ce disque^^. C'est Louis de Funès qui prêtait sa
voix au narrateur. J'ai conservé précieusement ce 33 tours:
Ma passion
pour cette histoire était telle que j'ai également voulu l'album Panini (il me
manque quelques vignettes...). J'ai toujours l'album, mais il est moins bien
conservé que le livre-disque. Cela s'explique par le fait que j'ai passé des
heures et des heures à dessiner les personnages des vignettes et j'ai tourné
les pages de cet album des centaines, voire peut-être des milliers de fois
(c'est une passion dévorante, vous dis-je! ^^):
J'ai
retrouvé tous ces sympathiques personnages avec une joie immense lorsque le
film est sorti pour la première fois en VHS. Je l'ai regardée un nombre
incalculable de fois, cette sacrée cassette, sans jamais me lasser.
Il y a
quelques semaines de cela, j'ai fait l'acquisition de ce trésor en DVD. J'avais
peur d'avoir idéalisé mon souvenir. Finalement, au bout de quelques minutes, le
temps de se remettre dans le bain, j'ai retrouvé tous mes passages favoris
(quasiment tout le film, quoi!) avec autant de plaisir qu'avant.
Le fanatisme
est à ce point tel que je n'ai même pas envisagé une seule seconde de le
regarder en V.O, quand bien même j'en ai enfin l'occasion, DVD oblige. C'est la
V.F qui m'intéresse et puis c'est tout. Je le regarderai peut-être un jour en
anglais, mais rien ne presse ^^.
***
Alors,
qu'est-ce qui fait que ce film d'animation soit à mes yeux un incontournable?
Je
commencerai par la musique (composée par George
Bruns). Il n'y a rien à jeter. C'est beau, c'est léché et ce n'est jamais
niais (ce qui n'est pas toujours le cas chez Disney: par exemple, "Ce Rêve
Bleu" dans Aladdin a le don de
me filer des boutons par plaques!).
Ici, l'ambiance
me fait penser aux vieux films, voire aux vieilles comédies musicales. Les
chansons sont jolies, accrocheuses et ça commence très fort dès le générique
avec "Les Aristochats" interprété par Maurice Chevalier (excusez du peu!), même si je lui préfère
"Tout le monde veut devenir un Cat", une chanson qui compte deux
passages lents, poétiques, charmants, qui alternent avec une montée en
puissance pour finir dans une scène d'anthologie où les musiciens cassent
(littéralement!) la baraque à grands coups de Jazz (et le Jazz et moi, c'est
une histoire d'amour qui dure depuis toujours). Bref, le film marque beaucoup
de points, rien qu'avec ses musiques et ses chants.
Passons aux personnages.
Adelaïde de Bonnefamille - une ancienne chanteuse d'opéra - a quatre chats
qu'elle aime par-dessus tout, au point de vouloir s'assurer qu'ils ne
manqueront de rien si elle venait à disparaître. Il y a tout d'abord la douce
et gracieuse Duchesse. Elle élève seule ses petits. Je me suis toujours
demandée où était le père, au point que j'en étais traumatisée étant enfant. Je
n'aime pas beaucoup Duchesse car elle m'énerve à force d'essayer de choisir
entre le luxe et l'amour (Elle est triste et s'inquiète pour
"Madame"?... tiens, mon œil!).
Faut-il encore prouver que les filles aiment les
bad boys? ^^
Duchesse a
trois chatons. Toulouse (Lautrec? ^^) est féru de peinture et rêve de devenir
"un vrai chat de gouttière". C'est un petit dur, peu enclin aux
câlins... et des trois chatons, c'est celui que je préfère.
Berlioz,
c'est le musicien de la famille (avec un tel patronyme, rien d'étonnant!). Il est
un peu boudeur et il se chamaille tout le temps avec sa sœur.
Marie (Antoinette?)
est très coquette, très fleur bleue et elle a une propension à chuter dans les
pires moments! Elle a un beau filet de voix qu'elle entretient régulièrement en
poussant la chansonnette.
Mais ce
n'est pas à la famille féline de Bonnefamille que je me suis le plus attachée.
Les autres personnages sont tous plus savoureux les uns que les autres, à
commencer par ces deux nigauds de Napoléon (un vieux cabot efflanqué à
l'oreille redoutable et aux airs de chef) et Lafayette (un basset artésien tout
dodu qui se marche tout le temps sur les oreilles, le pauvre! ^^). Ils mènent
la vie dure à ce bandit d'Edgar qui le vaut bien!
Vous noterez
que sur la photo ci-dessus, Edgar a été doublé par Jean-Claude Van Damme.
Parmi les
autres personnages notoires, il faut bien sûr compter sur Thomas O'Malley, un
chat séducteur, courageux, qui en a vu d'autres mais qui va tout de même en
baver pour aider Duchesse et ses rejetons.
Il a une
bande d'amis "mordus" de Jazz qui vont faire vivre une nuit de folie
à nos compagnons. Accessoirement, ils sont là aussi dans les moments
difficiles!
J'aime
beaucoup Roquefort - la petite souris gourmande, courageuse, qui prend de gros
risques pour aider ses amis et dont les efforts se soldent souvent par des
échecs. La voix française est assurée par l'immense Roger Carel (il fait aussi
la voix de Lafayette). Pourquoi voudriez-vous que j'écoute la V.O un jour? ^^
Même les
personnages qui apparaissent de manière sporadique - comme la jument Frou-Frou ou les oies jumelles Amélia et Amélie Jacasse, sans parler de leur inénarrable
oncle Waldo - sont drôles et consistants.
Autre
qualité de ce film: son esthétisme. Les monuments de Paris (magnifiques la nuit),
la campagne et surtout les toits de Paris sont merveilleusement mis en valeur.
J'ai fait plein de captures d'écran, rien que pour les toits, avec la Lune et
la Tour Eiffel en arrière-plan. Franchement:
Les paysages
sont sublimés par la musique à grand renfort d'accordéon (so French!).
Quant à l'animation,
c'est du tonnerre. Si en 2013 le trait peut paraître... comment dire... vieux,
l'animation est impeccable. Les chats se meuvent bien de manière féline et
gracieuse, les oies se dandinent d'une manière plus vraie que nature, Lafayette
est pataud, etc. mais tous ces animaux ont un côté humain, ils sont très
expressifs et c'est ce qui me plaît dans les films d'animation (réussis) et cela
va de pair avec la lecture à deux niveaux de l'histoire.
En parlant
de lecture à deux niveaux, j'ai constaté avec l'âge et l'expérience que la
Duchesse, ben c'était une fieffée allumeuse. Vrai de vrai. Elle allume tout le
monde en jouant des prunelles... et à ce propos, la p'tite Marie, elle
promet... elle a de qui tenir! ^^
Autre
exemple amusant: O'Malley étant un chat de gouttière, il porte plusieurs
prénoms originaires de différents coins d'Europe. Visez-moi ce blase: Walter
Giuseppe Désiré Thomas O'Malley... et il y a plein d'autres choses que l'on ne
comprend pas lorsque l'on est tout petiot, mais qui sont à mourir de rire
plusieurs années plus tard.
L'intrigue
est nickel. C'est rythmé et je ne note aucune baisse de rythme, pas une seconde
d'ennui. On rit beaucoup, on tremble pour Roquefort dans les quartiers sombres
de Paris, on frissonne d'angoisse, de plaisir et d'impatience en se demandant
quand la grande bagarre éclatera entre Edgar et les chiens... et c'est désolé
que l'on quitte tout ce petit monde après un final en musique, dans le salon de
Madame de Bonnefamille dans une ambiance survoltée.
Enfin,
j'adore les mémorables répliques et je n'en retiens ci-après que quelques-unes:
"Je ne
suis plus aussi fringuant qu'à 80 ans." Georges Hautecour
"Fichez
le camp, je vais nager où j'ai patte!" O'Malley
"C'est
la guerre, Napoléon! On ne peut pas toujours gagner." Lafayette
Des bonus
sont inclus alors je vais en parler très brièvement. Il y a du bon et du moins
bon. Disons qu'il y a peu de choses en lien direct avec le film. Le moins bon,
c'est ce jeu complètement moche et bête où l'on vous demande de vous occuper
d'un chat. Même un enfant de 3 ans trouverait ça nul. Le meilleur, c'est cet
entretien avec les frères Sherman (à
qui l'on doit presque toutes les chansons du film) qui commentent une chanson
inédite. Je note parmi les choses les plus intéressantes ce petit film amusant qui
raconte l'histoire du chat à travers les âges et présenté par Walt Disney. J'aurais
été comblée si j'avais eu davantage de documentaires parlant du film proprement
dit, mais bon...
En conclusion :
Nous voilà
arrivés au terme de cet article. Les
Aristochats étant mon Disney favori, il me paraissait normal d'en toucher
deux mots ici. Au fait, le vôtre, c'est lequel?
Je pense que
je suis fan des œuvres de Woolie Reitherman, puisqu'il a également réalisé d'autres
films que j'aime presque autant que Les
Aristochats, à savoir (et par ordre de préférence): Les 101 Dalmatiens, Le Livre
de la Jungle (que je connais également par cœur, merci le livre-disque!) et
Rox et Rouky. Je compte également les
acheter un de ces jours en DVD... les longues soirées d'hiver me feront retourner
en enfance, si tant est que je l'aie quittée un jour, allez savoir! ;)
Maintenant
que tout cela m'a rendue bien nostalgique, je m'en vais pleurer sur le temps
qui passe... à bientôt! *Bouh hou hou houuuu*
IZA, le 21 août
2013
2 commentaires:
Les Disney sont éternels ! ^^
Mais celui-ci, je reconnais, ce n'est pas mon préféré. Enfin, plus exactement, ce n'est pas un que je connais beaucoup. Ça fait même bien des années que je ne l'ai pas vu...
Je suis fan du "Roi Lion" (oui, classique) et de "Mulan". =)
Hakuna matata! C'est sympa, "Le Roi Lion". Il n'est pas dans mon "top five", mais j'en garde un bon souvenir. "Mulan", j'aime bien l'histoire, mais le dessin, j'ai pas accroché. Je préfère les vieux Disneys... les plus récents, j'ai du mal avec le dessin.
Merci d'être passé commenter. (^^)
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