mercredi 26 septembre 2012

Cleopatra na Onnatachi


Cleopatra na Onnatachi


Année : 2012
Réalisation, Scénario, etc. : Shizuka Ooishi, Hitoshi Iwamoto, Ryuichi Inomata
Durée : 8 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique

Avec : Ryuta Sato = Minetaro Kishi
Izumi Inamori = Mutsumi Ichii
Kimiko Yo = Mari Yukawa
Kie Kitano = Aoi Kishitani
Go Ayano = Yu Kurosaki
Shohei Miura = Shoji Tomisaka
Sei Ashina = Miwa Hoshida

Le début :

 Minetaro - un jeune chirurgien officiant dans un hôpital public - a l'occasion d'augmenter considérablement ses revenus en travaillant pendant trois ans dans une clinique spécialisée en chirurgie esthétique. Cette opportunité va lui permettre de régler les dettes de son père, mais il n'est pas à la fête pour autant. D'une part, ce nouveau travail le met mal à l'aise pour une raison d'éthique personnelle: il ne comprend pas pourquoi des gens en bonne santé ont envie de passer sur le billard. Il a d'autre part un problème beaucoup plus profond: il ne fait pas confiance aux femmes et semble même avoir renoncé à l'amour...
 
Mes impressions :

  J'ai cru au début que la problématique du drama serait: qu'est-ce que la beauté? Est-ce que la chirurgie esthétique peut résoudre les problèmes? C'est vrai que ces questions sont posées, mais très vite on se rend compte que le sujet central de ce drama, c'est l'amour... et sous toutes ses coutures (et vu le contexte, ça tombe à point nommé!). Si les premiers épisodes sont bien dédiés à quelques patientsil y a aussi et surtout la vie amoureuse des chirurgiens et des infirmières de la clinique qui est évoquée en filigrane dans un premier temps et qui prend de plus en plus d'importance au fil des épisodes.
 Les patients qui ont pris la décision de franchir la porte de la clinique ont estimé que la chirurgie esthétique était la solution à leur problème, dans le sens où le bistouri pouvait les aider à prendre un nouveau départ et c'est là que l'on en vient mine de rien au thème central: ils font cela pour se réconcilier avec leur amour-propre (et retrouver confiance en eux) ou pour tout autre motif en lien avec l'amoûûûr: untel a besoin d'implants capillaires pour séduire une jeunette, unetelle a besoin d'un ravalement de façade radical pour retrouver son amour-propre et ne plus ressembler à sa jumelle qui lui fait de l'ombre, etc. Les raisons sont parfois aberrantes et quelquefois, elles prêtent à sourire: dans le premier épisode, une patiente qui a déjà connu les joies du bistouri pour être plus belle et paraître plus jeune demande cette fois à être moche à nouveau parce que son mari a peur qu'elle ne prenne un amant. Lorsque je repense à la tournure que cela prend, je me marre! Parmi les patients, mon préféré c'est "macho man":


 Mais quid des protagonistes? Minetaro (ou "Mine-Sensei", si vous préférez) a été abandonné par sa mère alors qu'il était tout petit. Depuis, il ne fait aucunement confiance aux femmes. Il est coincé, peu enclin à prendre part aux conversations de ses collègues féminines, il fait un peu la tronche et il débarque dans la clinique avec ses idées bien arrêtées sur la chirurgie esthétique, ce qui ne va pas aller sans causer quelques soucis. J'ai bien aimé l'interprétation de Ryuta Sato et je suis contente car je l'ai vu dernièrement incarner des rôles où il peut montrer l'étendue de son talent et qui le changent un peu du gentil-copain-mal-coiffé. Petite parenthèse: je vous conseille le film Gachi Boy où il est tout bonnement épatant.


 A la tête de la clinique, il y a Yukawa-Sensei (Kimiko Yo) qui ne souhaite qu'une seule chose: que les femmes qui repartent de sa clinique se sentent davantage en confiance. Sa spécialité est la chirurgie mammaire. Le personnage inspire la sympathie dès le début et plus j'avançais dans le drama, plus je la trouvais épatante, forte, etc. Au travail, c'est une femme d'expérience et de confiance. Sur le plan affectif, elle voit très régulièrement un homme beaucoup plus jeune qu'elle mais elle n'envisage pas pour autant de se marier, car c'est selon elle le "meilleur" moyen d'éteindre la flamme! Les mauvaises langues disent qu'elle entretient un gigolo.


 Il y a ensuite Ichii-Sensei (Izumi Inamori), spécialiste en chirurgie maxillo-faciale. Elle apparaît comme l'archétype de la femme parfaite qui a réussi: une bonne situation et une excellente réputation, un mari neurochirurgien, un adorable petit garçon, etc. mais... chez elle, c'est comme si elle était transparente. Sa belle-mère régit tout jusqu'à l'éducation de son fils. Par conséquent, elle se sent inutile et a bien du mal à supporter son foyer. L'inébranlable confiance en soi et le contrôle qu'elle a lorsqu'elle est dans l'enceinte de la clinique s'envolent dès lors qu'elle quitte son lieu de travail et rentre chez elle.


 Hoshida-Sensei (Sei Ashina) vient compléter l'équipe des chirurgiens. Contrairement à ses collègues, elle n'a pas de spécialisation et est un tantinet complexée à cause de cela. Elle est issue d'un milieu aisé et ne pense qu'à une chose: trouver son Prince Charmant et convoler enfin. C'est l'un des personnages les moins sympathiques à mes yeux. Je précise aussi que j'ai failli avoir un malaise à cause d'elle! (^^)


 La clinique compte plusieurs infirmières, mais il y en a une en particulier dont l'histoire est développée: Aoi Kishitani. Elle est incarnée par Kie Kitano. Aoi pense avoir trouvé l'homme de sa vie et saoule tout le monde (dont moi ^^') avec ses projets de mariage, mais reste à savoir si tout va se passer comme sur des roulettes. Elle est très appréciée en tant qu'infirmière. En ce qui me concerne, je l'ai trouvée des fois débile, agaçante et immature... jusqu'à ce moment (dont je ne parlerai pas) où elle est remontée dans mon estime.


 La clinique reçoit régulièrement la visite de Shoji Tomisaka (Shohei Miura). Il travaille dans le laboratoire d'analyses médicales de son père et ne semble pas trop pressé de se marier. Il veut avant tout s'amuser. Il a le don pour informer tout le monde des potins qui circulent, une vraie commère!


 Last, but not least! Je terminerai ce tour d'horizon des personnages par Yu (Go Ayano). A peine si je l'avais reconnu. Je l'ai découvert il y a quelques mois dans Second Virgin  il avait un look improbable. J'aime beaucoup Yu. C'est un personnage lucide et d'une grande sagesse et c'est sans conteste celui qui m'a le plus touchée. Il accueille Minetaro chez lui le temps que celui-ci règle les dettes de son père. Yu et Minetaro se connaissent et sont amis depuis longtemps. Yu est amoureux  de Minetaro et il en souffre beaucoup car il sait que cet amour restera à sens unique, mais il écoute attentivement les problèmes de Minetaro, il est aux petits soins pour lui, bref, il est là pour lui et Minetaro sait qu'il peut compter sur lui.


 Il y a une chose moyenne, mais cela est dû au fait que je n'ai pas le cœur bien accroché: on voit les opérations. Je serais bien restée aux portes du bloc opératoire, moi, mais c'était pas possible. Je ne me voyais pas non plus faire avance rapide, ça n'aurait rimé à rien. Oui, parfaitement, je suis une chochotte! J'assume! Tout ça pour dire que si vous êtes comme moi, vous êtes prévenus! Il y a eu deux ou trois scènes difficiles à supporter pour moi.
 Cleopatra na Onnatachi est LE drama de 2012 que je voulais voir et il a fallu que je sois patiente car j'ai un peu ramé pour me le procurer et ma foi, je n'ai pas été déçue du voyage une fois que j'ai pu enfin le regarder. Pour commencer, les choses ne se passent pas comme je l'avais imaginé. Je pensais vraiment que l'intrigue serait exclusivement un débat sur la chirurgie esthétique. A partir de là, comme le drama prenait une tournure inattendue pour moi, je suis allée de surprise en surprise. Je me suis également pas mal inquiétée du sort de Yu et j'avais hâte de savoir ce qui se passerait pour lui au moment du dénouement.
 Pour une raison que je ne m'explique pas, j'aime beaucoup les paysages urbains. Eh bien, j'ai été servie car des vues de Tokyo sont régulièrement insérées entre deux scènes. J'étais aux anges... et je crois bien que j'ai fait des captures à chaque fois que j'en ai vu! (*o*) 
           



 Question musique, je vais vous servir les banalités habituelles: j'ai bien aimé. Les musiques sont signées Ike Yoshihiro. L'ending est quant à lui "Utsukushiki Uruwashiki Hibi" interprété par Kaori Mochida. Ah... j'allais oublier la petite originalité: pendant le générique de fin, il y a un genre de micro-trottoir. Des questions ayant rapport avec la beauté sont posées à des passants de tous âges. (Par exemple: Combien de fois par jour vous regardez-vous dans le miroir? Combien de fois par jour souriez-vous?...)
             
En conclusion :
           
 Ma patience a été récompensée. Si j'avais pu, je pense que je l'aurais suivi d'une traite. Il est un peu particulier, je ne sais pas si tout le monde l'appréciera, notamment à cause des choix de certains personnages. En tout cas, j'ai beaucoup aimé ce drama.





IZA, le 26 septembre 2012

2 commentaires:

Katzina a dit…

Ca me fait super plaisir de voir que tu as apprécié ce drama ! Moi aussi il m'a agréablement surprise sur bien des points, et pour ça je lui pardonne son final un peu hâtif.
Je vois que tu as été sensible comme moi à l'ambiance urbaine, comme quoi des plans bien choisis et des peties attentions comme ça, ça permet de démarquer un peu une série ^^

Iza a dit…

Ah mais je crois que je vais tout lui pardonner! J'avais des vues sur ce drama depuis longtemps et je n'ai pas pu le regarder aussi rapidement que je l'aurais voulu. Il s'appelle "désiré", celui-là! (^^)
Il ne se démarque pas que par son ambiance. Tu vois, avec le recul, je trouve que je n'ai pas assez mis le paquet dans mon avis. Disons que j'ai conscience du fait qu'il ne puisse pas plaire à tout le monde, alors j'ai essayé de calmer mes ardeurs, mais franchement, c'est un véritable coup de coeur en ce qui me concerne! (^^)
Comme toujours, merci pour ton commentaire et ta fidélité.