Kami no Shizuku

In vino veritas!

Année : 2009

Réalisation, Scénario, etc. : Satoru Nakajima, Jun Ishio, Yusuke Watanabe 

Durée : 9 épisodes de 46 minutes (en moyenne)

Pays : Japon

Genre : Comédie dramatique

Adaptation du manga Kami no Shizuku de Tadashi Agi et Shu Okimoto

Avec : Kazuya Kamenashi = Shizuku Kanzaki

Seiichi Tanabe = Issei Tomine

Riisa Naka = Miyabi Shinohara

Naho Toda = Ryoko Kiryu

Yuki Uchida = Maki Saionji

Naoto Takenaka = Monsieur Robert

Sasaki Nozomi = Sara-Chan

Le début :

            Lorsque Yutaka Kanzaki, un œnologue à la réputation mondiale, décède, il laisse une collection de vins dont la valeur est estimée à plus de 2 milliards de Yens. Selon son testament, ses deux héritiers potentiels vont devoir identifier plusieurs vins. Aucun partage de l'héritage n'est prévu: celui qui parviendra à identifier le plus grand nombre de vins sera l'unique héritier. Les prétendants sont ses deux fils: Shizuku et Issei... ce dernier a été adopté par Yutaka quelques jours avant son décès.

            D'emblée, la tâche s'avère difficile pour Shizuku qui semble avoir une aversion pour le vin, contrairement à son rival qui est un grand spécialiste. Bacchus, réveille-toi!

Mes impressions :

            J'ai compris très vite qu'il ne fallait pas que je prenne le contenu de ce drama au premier degré si je voulais le suivre jusqu'au bout... à défaut de l'apprécier.

            En soi, l'idée de départ n'est pas mauvaise: un père fortuné, spécialiste ès pinard sait qu'il va bientôt mourir et lance un défi posthume à Shizuku, ce rejeton avec qui il a manifestement eu des relations difficiles, voire houleuses... et ça commence avec l'apparition de ce frère dont Shizuku ne soupçonnait pas l'existence et qui déboule comme un chien dans un jeu de quilles et pour cause: Yutaka a adopté Issei une semaine (!) avant de passer l'arme à gauche. Pourquoi pas? Cela promettait d'être furieux. Oui mais voilà, j'ai été séduite par peu de choses au final...

            Je n'y connais pas grand chose en vins, mais je doute que l'on puisse voir tout ce que Issei et Shizuku sont capables de voir en buvant une gorgée de vin... sans jamais prendre de substances illicites au préalable! Les scènes de dégustation sont répétitives et rébarbatives, mais ce n'est pas ce qui est le plus agaçant. Non, non. Ce qui m'a irritée le plus, c'est de voir Issei entrer en transe à chaque fois. Emmenez-le, celui-là est mûr pour l'asile! Shizuku sait se tenir, il aura au moins ça pour lui!

Regardez-moi ça ce gaspillage...

            Le reste des personnages vaut également le détour (j'me comprends...) et je ne vois personne parmi eux pour sauver les meubles. Cela ne vient pas que des personnages. Les acteurs ont tous l'air d'être à côté de leurs pompes (des fois, j'ai même l'impression qu'ils s'ennuient ferme!), y compris Naoto Takenaka que j'ai trouvé en petite forme en "Monsieur Robert" au look extravagant qui ne m'a amusée que pendant 5 minutes. Le coup du look improbable, ça fonctionne bien dans Nodame Cantabile, mais là, trop c'est trop!

            Même la petite Riisa Naka, qui m'apparaît plutôt sympathique en temps normal, m'a un peu saoulée à force d'en faire des tonnes et des tonnes.

            Je n'ai pas non plus été transcendée par la prestation de Kazuya Kamenashi. Il doit être capable de faire bien mieux.

            Il nous reste les deux potiches de service: l'une veille à ce que le testament soit correctement exécuté (cf. capture n°3) et l'autre ne quitte pas Issei d'une semelle (cf. capture ci-dessous). On la soupçonne au début d'espérer que celui-ci remporte l'héritage pour toucher le pactole, mais le personnage est un peu plus complexe. (Soit dit au passage, Issei se fiche complètement de la nana. Il ne vit que par et pour le pinard... bon, et puis, il y a quand même 2 milliards en jeu, quoi! Pour la bagatelle, on verra plus tard, hein!)

            J'allais oublier la frangine du même Issei. Ne me demandez pas à quoi elle sert, je me pose encore la question...

            L'intrigue n'a rien de bien excitant: une série de devinettes bien chiadées (... et ça devient répétitif et barbant), un secret de famille que l'on voit venir assez facilement... et une série de bouteilles que ni vous ni moi ne pourrons nous payer un jour! Eh oui, en plus de ça, ce drama est frustrant à voir! (^^) Parmi les énormités de l'intrigue, il y a ce moment fabuleux où Shizuku est capable de pratiquer la décantation d'une bouteille sans connaître le nom de cette pratique. Je suis désolée, mais je ne peux pas avaler pareille bêtise! A contrario, Miyabi connaît le nom et la technique, mais elle ne pense pas un seul instant à l'appliquer dans un moment critique alors qu'elle est apprentie sommelière. (O o) Vous voyez, c'est la somme de détails comme celui-ci qui font que j'ai vraiment eu beaucoup de mal à adhérer au drama.

            Là où il n'y a franchement rien à redire, c'est au niveau du formidable travail de recherche qui a été effectué en amont sur les vins de France. Encore que... le mérite ne revient même pas aux concepteurs du drama, mais plutôt à ceux qui sont à l'origine de tout ça: à la base, Kami no Shizuku est un manga. Je ne sais pas si vous l'avez vu comme moi, mais il se trouve qu'une chaîne de TV française (je ne sais plus laquelle!) a parlé du drama et donc du manga un jour aux actualités (si, si). C'était il y a quelques mois... J'en parle, parce que c'est un phénomène assez rare pour être mentionné. On reconnait bien là le chauvinisme franchouillard... il faut attendre qu'un manga / drama parle de vin pour qu'on s'y intéresse. Pfff!

            Bon, sinon, la capture qui va suivre a été réalisée sans trucage et est bien issue de ce drama.

Heidiii... Heidiii... petiteuuu fille des montaaagnes...

            Niveau musical, je pense que je vais tout oublier assez rapidement, tellement c'est banal. Pour info, l'ending est "One Drop" de KAT-TUN.

En conclusion :

           

            J'évite autant que possible de dire qu'un drama (ou un film, etc.) est mauvais, tout simplement parce que mon avis n'est pas une vérité absolue et il se peut très bien que je sois passée complètement à côté, mais bon... quand même... j'ai bien galéré pour aller jusqu'au bout. En général, ce qui se passe dans un drama est loin d'être crédible à 100% mais là, il y avait vraiment trop de choses à essayer de gober, sans compter l'ennui qui s'installe doucement mais sûrement. Même en mode "second degré", la mayonnaise n'a pas pris. Dommage, Kami no Shizuku rend un bel hommage à la France... (T_T)  

IZA, le 2 mars 2012