dimanche 2 août 2015

Taiyou no Uta

« Le Soleil a rendez-vous avec la Lune »


Titre original: タイヨウのうた
Année : 2006
Réalisation, Scénario, etc. : Mutsuki Watanabe, Daisuke Yamamuro, Natsuki Imai, Atsushi Takei
Durée : 10 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Drame


Adaptation du film Taiyou no Uta (2006) de Norihiro Koizumi 

Avec : Takayuki Yamada = Koji Fujishiro
Erika Sawajiri = Kaoru Amane
Nao Matsushita = Asami Tachibana
Kei Tanaka = Yuta Onishi
Megumi Sato = Misaki Matsumae
Gaku Hamada = Haruo Kato
Yosuke Kawamura = Ryusuke Tatsunami
Fumina Hara = Reisa
Jun Kaname = Yohei Kudo
Becky = Emily

Le début :

Kaoru souffre de la maladie des enfants de la Lune, une maladie incurable d'origine génétique qui se caractérise par une hypersensibilité à la lumière ultraviolette. Comme Kaoru ne peut absolument pas s'exposer aux rayons du soleil, elle vit la nuit et chante dans la rue en s'accompagnant d'une guitare. Malgré la maladie, elle refuse de renoncer à son rêve de devenir chanteuse.
Koji vient de perdre son travail et a été expulsé du foyer dans lequel il vivait. Il peine à trouver un emploi stable. Cela fait un moment qu'il a perdu tout espoir de réaliser son rêve de devenir musicien.
De prime abord, Kaoru et Koji n'ont rien en commun…


Mes impressions :

Au vu de mes dernières publications dans la rubrique des dramas et celle des films, vous vous doutez peut-être un peu de mon cahier des charges du moment. Alors, j’ai pioché au fin fond de ma liste de « dramas à voir peut-être un jour » (Ben oui, 'faut bien aller piocher un peu par là de temps en temps, LOL !). J'ai retrouvé ce parchemin de plusieurs dizaines de mètres de long et je suis « tombée » sur Taiyou no Uta. J’ai regardé le début et, ma foi, il me branchait bien. Il semblait répondre (plus ou moins) au cahier des charges, à savoir :
  • du soleil (Là, pour le coup, il est jusque dans le titre, bingo !),
  • la plage (Check),
  • des copains (Check),
  • le chant des Aburazemi (Mouais, 'faut être attentif, car l'essentiel de l'intrigue se déroule le soir, la nuit ou à l'aube, mais on en a UN TOUT PETIT PEU au début, donc : check quand même),
  • une comédie OU comédie dramatique OU comédie romantique. (Là, par contre, il a bien fallu se rendre à l'évidence assez rapidement… je venais de mettre les pieds dans le genre de dramas que j'aime le moins : le bon vieux drama où l'un des protagonistes est atteint d'une maladie incurable. BINGOOOO ! La prochaine fois, je me renseignerai davantage avant de me lancer tête baissée dans un drama. Bien fait pour moi...)
J’avais quelques vagues souvenirs d’avis mitigés sur des blogs, mais je voulais en avoir le cœur net une bonne fois pour toutes, alors ni une, ni deux, je suis allée sur Twitter poser la question de savoir si Taiyou no Uta valait le détour, j’ai eu une réponse illico presto de ZGMFBalmung et lilytv et aucun des deux ne m'a dit que c'était une bouse. Donc, j'y suis allée, j'ai décidé de leur faire confiance, malgré le fait que je n'aime décidément pas ce genre de dramas! Je les remercie d'ailleurs d'avoir répondu à ma question !

***

Il s'avère que Taiyou no Uta est l'adaptation d'un film. Lorsque j'ai découvert cela, j'ai tiqué (...et là, vous remarquez que ça tourne de plus en plus au vinaigre, mais je m'accroche, je m'accroche!!). J'aurais préféré voir le film en premier lieu, puis son adaptation en drama. Je suis une maniaque finie et j'aime faire les choses dans l'ordre.
Tout compte fait, je ne l'ai pas regretté, car arrivée à l'épisode 5 de mon “dramatage”, je commençais à m'ennuyer ferme, alors j'ai décidé d'aller relire quelques avis par-ci par-là sur la blogosphère (il était temps!) et la tendance portant à croire que le film est de meilleure facture, je m'étais dit à ce stade que si le drama ne me laissait pas un souvenir impérissable, eh bien, il me resterait au moins le film pour rattraper le coup.
Le principal souci, c'est que je n'ai pas été touchée par l'histoire, alors je me suis demandée: “Iza, ma vieille, pourquoi ce manque d'empathie? As-tu seulement un coeur?!” et j'en suis venue à la réflexion suivante:
Tout d'abord, dès lors que l'on a compris l'issue fatale de la série... ben, on se demande un peu ce que l'on vient faire là et si cela vaut le coup de regarder ce drama jusqu'au bout. Il n'y a pas beaucoup de place pour les rebondissements, il est question de la lente déchéance de l'un des protagonistes, déchéance à laquelle on assiste avec un sentiment désagréable d'impuissance. Une intrigue secondaire bidon et pas très intéressante vient se greffer à l'ensemble. En plus, les scénaristes sont de vrais sadiques, puisqu'ils nous servent une alternance de scènes joyeuses / “bisounoursiennes” ou romantiques et puis paf: Kaoru ne se sent pas bien, elle va chez le toubib et en fait, on a beau essayer d'y croire, son état empire et de toute façon, il est illusoire d'y croire: la maladie de Kaoru est incurable et on l'apprend dès les premières minutes. Bien, bien, bien...
Ensuite, je n'ai pas été transcendée par la performance des acteurs. Impossible pour moi de compatir à la funeste destinée de Kaoru (Erika Sawajiri). Si j'ai d'abord adhéré au personnage pour sa ténacité et son sourire en toute circonstance, j'ai trouvé que Kaoru avait un je-ne-sais-quoi d'irritant sur le long cours. Peut-être est-ce dû au fait que l'actrice soit convaincante, sans plus. 


A la rigueur, seul le personnage de Koji (Takayuki Yamada) pourrait trouver grâce à mes yeux, et encore: il a réussi à m'énerver copieusement dans la seconde partie. Lorsqu'il est aux petits soins pour Kaoru, il est adorable, il déploie des trésors d'ingéniosité pour faciliter le quotidien de Kaoru malgré le fait qu'il ne roule pas sur l'or. L'amour lui fait même retrouver (parfois!) un peu de combativité et de motivation.


Les autres personnages sont soit fades, soit ils en font un peu trop, à l'instar de Misaki (Megumi Sato) - la meilleure amie de Kaoru - qui m'a pas mal saoulée pendant ses phases d'hystérie. Elle a tout de même un point positif: c'est une amie joyeuse et surtout dévouée.


Deux autres personnages n'ont pas contribué à ce que je me détende, car eux aussi en font des caisses: Emily (Becky) et sa tendance à houspiller tout le monde en permanence, ainsi que Haruo (Gaku Hamada), l'empoté de service. Fort heureusement, ce ne sont que des personnages secondaires et ils se calment un peu dans la seconde partie du drama!



Enfin, je n'ai pas été transcendée non plus par l'intrigue secondaire. Le triangle amoureux et les quelques révélations qui sont faites ont très certainement vocation à relancer la machine. In fine, je trouve tout cela à la fois inutile et inintéressant. L'ennui s'installe doucement mais sûrement à partir de la seconde moitié de la série.
A ce stade de la lecture, vous vous demandez certainement pourquoi j'ai néanmoins suivi ce drama jusqu'au bout, après avoir consacré les premiers paragraphes à le descendre... eh bien, pour autant, Taiyou no Uta n'est pas complètement dénué d'intérêt.
Par exemple, j'ai trouvé que les musiques (composées par Hiroyuki Sawano) étaient très agréables à écouter, mélodieuses et pas trop envahissantes pour un drama de ce genre. L'opening est dans la même veine (“Invitation”, par Kou Shibasaki). Et puis, n'oublions pas: “Stay with Me” et “Taiyou no Uta”, deux titres interprétés par Kaoru. Ces titres sont plutôt agréables et restent bien en tête... il faut dire que le spectateur est victime d'un réel matraquage, car nul épisode n'échappe à l'une des chansonnettes de Kaoru. L'apogée du matraquage est atteint à la fin de l'épisode 7 où les deux chansons sont enquillées l'une après l'autre! On aime ou pas... N'ayant pas suivi ce drama d'une seule traite - j'en aurais été incapable de toute façon! - j'ai plutôt bien supporté le fait de retrouver les p'tites compos de la Miss! (^^)
Ce que je trouve de plus intéressant dans Taiyou no Uta, c'est le réseau métaphorique, notamment la symbolique autour de notre couple phare: Kaoru et Koji symbolisent le yin et le yang – et à ce propos, la manière dont l'affiche du drama a été composée est intéressante. Il y a un peu de yin dans le yang et l'un ne peut pas exister sans l'autre, car tout en s'opposant, ils sont également complémentaires.
Considérons la première scène de Kaoru: elle se réveille, c'est la nuit, elle ouvre les rideaux de sa chambre, regarde la Lune et lui adresse son bonjour. Kaoru est l'élément féminin, associée à la nuit, à la mort et à la Lune. Cependant, de par son caractère et son comportement, Kaoru peut s'avérer un personnage beaucoup plus solaire que Koji. Elle est claire et directe dans ses propos, elle n'a rien à cacher et ne cache rien. Elle a également la faculté de rassembler du monde autour d'elle.
Considérons à présent la première scène de Koji: il fait du vélo, c'est l'été, le Soleil brille, une lumière blanche et aveuglante envahit l'écran. Koji est l'élément masculin, associé au jour, à la vie et au Soleil. Néanmoins, Koji a parfois tendance à se renfermer et paraître un peu mou, il a une part d'ombre, ainsi qu'un passé un peu trouble. Koji est donc parfois un être lunaire.
Ils sont complémentaires, ils se redonnent du courage à tour de rôle lorsque l'un des deux commence à flancher. Ainsi, Kaoru et Koji grandissent grâce à cette relation. Kaoru arrive même à sortir de nouveau en plein jour sans avoir peur (en utilisant un vêtement approprié, bien sûr!) et apprécie le fait d'être dehors et de voir le Soleil! Cette scène est à la fois importante et significative. Koji fait à peu près la même découverte avec la Lune, le soir où Kaoru la lui fait redécouvrir à travers le trou d'une pièce de monnaie. Koji a cette réflexion intéressante: la Lune est un élément tellement familier que l'on n'y prête même plus attention.


En conclusion :

     Il y a du bon et surtout du moins bon dans Taiyou no Uta. L'intrigue et le dénouement trop prévisibles sont incontestablement ce qui m'a le moins plu. Je ne pense pas que je regarderai cette série une nouvelle fois à l'avenir.
     Néanmoins, l'intrigue n'est pas imbuvable au point de vous faire abandonner la série en cours de route, la petite bluette amoureuse entre Kaoru et Koji est plutôt agréable à suivre jusqu'à l'épisode 7… un stade à partir duquel on commence à s'ennuyer vraiment très fort (je pèse mes mots). Je me suis même surprise à penser au début de l'épisode 9 : « Ouf ! C'est bientôt terminé ! ».
    Curieusement, j'ai tout de même envie de voir le film. La présence de Takashi Tsukamoto dans la distribution n'est pas étrangère au fait que je veuille bien faire un petit effort ;) C'est également la curiosité qui l'emporte : est-ce que je vais partager l'avis de mes petits camarades blogueurs lorsque ceux-ci pensent que le film est meilleur que le drama ? Affaire à suivre...






IZA, le 2 août 2015
 
 

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