Going my Home
Titre original : ゴーイング マイ ホーム
Année : 2012
Réalisation, Scénario,
etc. : Hirokazu Koreeda
Durée : 10 épisodes de 46 minutes
(en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie
dramatique
Avec : Hiroshi Abe = Ryota
Tsuboi
Tomoko Yamaguchi = Sae
Tsuboi
Makita Aju = Moe Tsuboi
Aoi
Miyazaki = Naho Shimojima
Toshiyuki
Nishida = Osamu Torii
Isao
Natsuyagi = Eisuke Tsuboi
Kazuko
Yoshiyuki = Toshiko Tsuboi
YOU
= Takiko Ito
Sadao
Abe = Taro Tokunaga
Le début :
Ryota rend visite à son père Eisuke
qui est hospitalisé. Alors qu'il se trouve à quelques mètres de la chambre, Ryota
constate qu'une jeune femme inconnue va également rendre visite à Eisuke. Qui
est-elle? Sa maîtresse? Elle est peut-être un peu jeune pour ça. Un enfant
illégitime caché? Les spéculations vont bon train entre Ryota, sa mère et sa
sœur!
Le
père étant dans le coma, il n'est malheureusement pas en mesure de répondre à leurs
questions...
Mes impressions :
Going my Home figurait en très bonne
place sur ma liste de dramas 2012 parce que jusqu'à présent, je n'ai jamais été
déçue par Hiroshi Abe et je voulais le revoir dans un drama. J'attendais donc énormément
de Going my Home, non sans une petite
appréhension car en général, c'est mauvais signe chez moi: je finis souvent par
être déçue par les dramas en lesquels je place beaucoup d'espoir. En outre, le
premier épisode ne m'avait pas transcendée - alors là, ça devenait carrément
flippant, parce que mes premières impressions allaient à contre-courant de
celles que j'avais pu lire par ailleurs sur "Cui-cui". En gros, tout
le monde trouvait ça génial... ^^;
J'ai
donc enchaîné les épisodes suivants et... et... et... ben, lisez la suite! (^^)
***
Hum... bon, je ne vais pas vous
faire languir plus longtemps: l'histoire a vraiment commencé à me plaire
lorsque Ryota et sa fille Moe ont quitté Tokyo pour aller rendre visite au grand-père
dans cet hôpital de province et surtout pour partir à la chasse aux
"Kuna". C'est donc au cours du second épisode que la mayonnaise a
commencé à prendre en ce qui me concerne. Ouf, sauvée! Il fallait simplement
que je rentre dans cette ambiance un peu feutrée, spéciale. En effet, niveau
action, il ne faut pas s'attendre à un feu d'artifice. C'est un drama
d'ambiance, alors il m'a fallu un peu de temps pour "rentrer dedans".
Going
my Home met l'accent sur le fait que les membres de cette famille ne
connaissent pas bien le père. Son hospitalisation est l'occasion pour Ryota de
s'en rendre compte. Dès lors que cette prise de conscience a lieu, il a besoin
d'apprendre à connaître son père et de le découvrir sous un autre jour. Lorsque
j'ai compris cela, le drama a pris tout son sens à mes yeux et j'ai commencé à
le suivre avec un intérêt tout particulier.
Les personnages sont profondément
humains: il est très facile de se reconnaître en chacun d'eux. Il n'y a pas de manichéisme, pas de super héros, pas
de bons sentiments à outrance. Certains ont leurs bons moments mais ils ont
également leur part d'ombre - même l'adorable petite Moe peut faire une grosse
bêtise comme tous les enfants de son âge. Eisuke est loin d'être le père
parfait, même s'il est vu comme une personne spéciale et adorable aux yeux de
certains. Le dentiste du village est très sympathique, mais il avoue également
qu'il n'a pas réussi à rendre sa femme heureuse, etc. Nous ne connaîtrons pas le
motif, mais comme beaucoup d'autres choses, est-ce bien important au fond? (^^)
Mais faisons plus ample connaissance avec tout ce petit monde....
Je commence par le grand-père. Bien
qu'il soit un personnage secondaire, Eisuke (Isao
Natsuyagi) est un élément-clé de l'intrigue, car
c'est à cause/grâce à lui que tout commence. Il est un peu mystérieux au début car
il ne parle pas (il est dans le coma dans une chambre d'hôpital et lorsqu'il se
réveille, il n'est pas opérationnel tout de suite) et de ce fait, deux versions
diamétralement opposées de son caractère nous sont livrées. Aux yeux de son
épouse et de ses enfants, il est égoïste, odieux, autoritaire, volage, etc.
Pour les habitants de son village natal, c'est un gentil papi dévoué.
J'ai déjà parlé un peu plus haut de
Ryota (Hiroshi Abe). Pas très
emballé à l'idée d'aller voir son père et de côtoyer les insectes locaux (^^),
Ryota est présenté comme n'étant pas très épanoui dans son travail.
Sae (Tomoko
Yamaguchi), son épouse, est une pointure en
cuisine. Elle gagne sa vie en écrivant des ouvrages culinaires et en
participant à divers tournages. Souriante, sympathique, elle se dévoue corps et
âme à son travail et essaie d'allier boulot et famille. Il lui arrive de se
demander si elle est une bonne mère. Certaines opportunités professionnelles
vont cependant lui permettre de profiter un peu plus de Ryota et Moe.
Moe
(Makita Aju) est une petite fille un peu solitaire qui a tendance à s'inventer
des amis imaginaires. Très pragmatique pour son âge, elle va être punie pour
avoir demandé de l'argent à ses petits camarades en échange de ses bentos. Sa
mère étant une célébrité dans le domaine de la cuisine, Moe se fait un argent
de poche d'enfer! (^^) Elle est exclue de son école pour une semaine, ce qui va
lui donner l'opportunité d'accompagner son père au chevet de son grand-père.
C'est ainsi que tout va réellement commencer...
Takiko (YOU) est la soeur de Ryota. Ironiquement, elle aime jeter la pierre
aux autres, mais Takiko ne se rend pas compte que c'est une égoïste notoire doublée
d'une boudeuse de première. Qui plus est, elle se comporte d'une manière
vraiment odieuse envers son époux qui est pourtant une crème. C'est un
personnage secondaire, mais chacune de ses apparitions est remarquable. Il faut
dire que YOU n'a pas sa pareille pour incarner ce genre de personnage. Cette actrice
a un côté rock'n roll avec son physique et sa voix atypiques. Je l'adore, en
fait!
Vous voulez en savoir plus sur la mystérieuse
jeune femme? Bon, je vais vous en toucher deux mots, en essayant de ne pas trop
révéler de choses. Elle se nomme Naho (Aoi
Miyazaki), elle élève seule son fils Daichi et
elle connaît en effet très bien Eisuke et l'apprécie notamment pour sa
gentillesse et son engagement dans la défense de son village natal. Quant à
savoir si des liens filiaux l'unissent à Eisuke... regardez le drama! (^^)
Osamu (Toshiyuki
Nishida) - le dentiste du village - est un
personnage éminemment sympathique et joyeux. Il participe à la chasse aux
"Kuna" à chaque fois qu'elle a lieu. Il connaît très bien Eisuke
puisque ce dernier est un ami de longue date.
Enfin, véritables "Dieux des
petites choses", les "Kuna" sont des petits esprits vivant dans
la forêt qui sont définis comme étant un lien entre les vivants et les morts.
Ils sont représentés le plus souvent en lutins portant un chapeau pointu rigolo
(oui, c'est le détail que j'ai retenu ^^'). Ils apportent la touche de
fantastique, de poésie, de piment et de comique au drama et ont une place
centrale dans l'intrigue, à l'instar d'Eisuke.
Going
my Home est une bien jolie histoire agrémentée
de petites leçons de vie. Le début de chaque épisode est drôle et original - Ryota
fait des rêves bizarres ^^ - et globalement, c'est un drama divertissant.
Les images sont une pure merveille.
Comment dire... c'est fin, c'est beau. Les scènes tournées dans la nature sont
mes préférées. On sent battre le cœur de la forêt. Le calme n'est qu'apparent, il
y a plein de vie, de petits bruissements, de chants d'oiseaux... Et puis,
j'aime de plus en plus les dramas où l'action se déroule ailleurs qu'à Tokyo.
Les paysages sont magnifiques et l'atmosphère est apaisante. Nous sommes loin
de la ville, le rythme de vie est plus lent et de ce fait, on a l'impression de
prendre un bon bol d'air. Toutefois, il faut faire attention à ne pas se
laisser berner par cette paix apparente! Les environs sont calmes parce que les
habitants semblent quitter peu à peu le village. Bien que le drama ne soit pas
foncièrement triste, il n'en demeure pas moins émouvant par instants et peut
éveiller parfois un sentiment de nostalgie. J'ai même écrasé une petite larme çà
et là et le dernier épisode m'a un peu déconcertée par moments, dans le sens où je
suis passée du rire aux larmes.
Enfin, terminons par la partie
musicale. La bande-son est à mon sens une grande réussite. L'ending est une
très jolie ballade de Noriyuki Makihara
intitulée "Yotsuba no Clover".
En conclusion :
Une histoire simple mais très belle,
qui donne envie de croire aux "Kuna". Je vous recommande Going my Home! En définitive, c'est un
véritable coup de cœur.
IZA,
le 8 février 2012
2 commentaires:
J'avais vu les 2 ou 3 premiers épisodes de ce drama lors de leur diffusion mais je n'ai pas pu suivre la suite. Tu confirmes qu'il vaut bien le détour, il faudra que je le reprenne depuis le début :)
Oui, oui, vas-y! J'ai un peu galéré avec le pilote, vraiment du mal à rentrer dedans, mais je n'ai pas été déçue par la suite. C'est un univers à part, il n'y a pas beaucoup d'action, mais je ne regrette pas de m'être accrochée. Le dernier épisode est superbe!
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