mercredi 12 décembre 2012

Nasake no Onna


Par ici la monnaie!


Année : 2010
Réalisation, Scénario, etc. : Miho Nakazono, Hidetomo Matsuda, Naomi Tamura
Durée : 8 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique

Avec : Ryoko Yonekura = Matsuko Matsudaira
Toshiro Yanagiba = Shinjiro Nitta
Takashi Tsukamoto = Kosuke Miki
Masanobu Katsumura = Hino Shibachi
Naoko Iijima = Kazumi Inukai
Koji Seto = Tomoya Akagawa
Tetsuya Takeda = Tetsuko Mama
Shigeru Izumiya = Rokusuke Sone

Le début :

 Matsuko est une enquêtrice qui est spécialisée dans la traque à la fraude fiscale. Elle parle fort, elle est franche, elle est efficace et son implication dans son travail est totale. Elle doit quitter son petit village de province car elle vient d'être mutée à Tokyo...


Money, money, money,
Must be funny,
In the rich man's world!
Mes impressions :
           
 Matsuko (Ryoko Yonekura) a une forte personnalité et elle ne s'embarrasse pas avec l'étiquette: elle a déjà commencé sa première enquête avant même d'avoir été assignée et présentée officiellement à ses collègues, ce qui vaut un certain émoi chez ceux-ci. Matsuko n'a tout simplement pas de temps à perdre. Son but dans la vie est de mettre les contrevenants hors d'état de nuire. C'est sa mission, sa raison d'être. Je connaissais la belle Ryoko Yonekura de nom et je pense que je ne l'avais encore jamais vue jouer nulle part. Elle incarne une Matsuko dynamique, sûre d'elle et plutôt rigolote lorsqu'elle porte ses grosses lunettes. Matsuko est une battante, une fille branchée sur le 220. C'est ce que j'ai le plus apprécié chez ce personnage.
           
Dans Tokyoooo,
 à véloooo,
 on dépasse les autoooos!
(Joe Dassin, si tu nous écoutes...)
 Matsuko est censée faire équipe avec Kosuke (Takashi Tsukamoto, très classe dans son costard *o*), mais elle se fiche de ce partenaire comme de l'an 40 et fait cavalier seul dans les premiers épisodes, ce qui lui vaut quelques critiques. Il lui dit un jour qu'il la voit un peu comme une "yankee du fisc". Bon, elle n'aime pas la comparaison mais il faut bien admettre qu'il y a de ça.
           



 Lorsque Matsuko a besoin de renfort, elle aime faire appel à son ami Tomoya (Koji Seto), qui travaille dans une blanchisserie - ce qui est plutôt cocasse vu le contexte, je ne sais pas si le jeu de mot marche aussi en japonais. Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne à ce sujet qu'il se sente libre de s'exprimer.


 Bref, Tomoya lui rend quelques menus services, comme prendre tel suspect en photo pour fournir une preuve, il peut également faire le guet et toutes ces choses qui aident Matsuko à avancer dans ses investigations.

           
 Dans l'un des premiers épisodes, Matsuko met même à contribution le très drôle Tetsuko Mama (Tetsuya Takeda) qui tient un bar, mais qui ne rechigne pas à porter main forte. On dirait même que ça l'amuse. Le personnage est stéréotypé à mort, mais je l'ai trouvé bien sympathique. Il nous réserve une surprise par la suite et on l'en remercie, car il pimente un peu le drama!


 Entre les collègues et les guests de passage, il y a beaucoup de personnages, alors je ne vais pas passer tout le monde en revue. Je dirai simplement qu'il y a beaucoup de têtes connues et que parmi elles, j'ai noté la présence de Yuki Jutta que l'on voit ici s'acharner sur une sucette...


 ...ou encore Toshiro Yanagiba et Shigeru Izumiya qui incarnent des chefs:

Toshiro Yanagiba

Shigeru Izumiya

 Je ne vais pas tourner autour du pot: lorsque j'ai vu la belle brochette qui constituait la distribution, j'ai voulu voir Nasake no Onna et j'étais persuadée qu'il serait au moins sympathique à suivre. En fait, je voulais le voir depuis longtemps, mais il semble qu'il ait été traduit relativement récemment en anglais et je ne suis pas sûre qu'une team française l'ait en projet.
 Il aura fallu attendre le troisième, voire le quatrième épisode pour que j'arrive à "rentrer" dans ce drama et que je commence à l'apprécier. J'ai trouvé qu'il n'était pas facile d'accès pour deux raisons: la réalisation est nerveuse. Les gens courent dans tous les sens et le spectateur est un peu paumé dans le premier épisode, car l'enquête démarre in medias res. De plus, le fait que les personnages parlent très vite ne facilite pas l'entrée en matière (et la compréhension de tous les tenants et aboutissants) et il faut vraiment s'accrocher par moments si l'on veut arriver au bout de la lecture des sous-titres.
 J'aurais bien aimé avoir une traduction du petit paragraphe qui apparaît à la fin de chaque épisode lorsque le (ou la) contrevenant(e) a été démasqué(e) et va bientôt croupir au fond d'une cellule. C'est vrai que c'est un détail mais je ne lis pas le japonais... cela ajoute de la frustration. La preuve en image:

Ouiiii... mais encore?!
 Je me suis lassée très vite des mimiques du chef Nitta (incarné par Toshiro Yanagiba), en particulier lorsqu'il pince les lèvres et gonfle les joues. Il fait exactement la même chose dans "Sore wa, Totsuzen, Arashi no you ni". Si cela est fait à dessein pour faire sourire ou pour faire un clin d'œil à cet autre drama, j'ai trouvé que c'était bien dommage car cela rendait son personnage caricatural au possible. Si l'acteur fait cela systématiquement dans les dramas où il pointe le nez... ben 'faut qu'il arrête.
 Hormis cela, Nasake no Onna évolue dans le bon sens. Passé un démarrage à la limite du poussif, il devient agréable à suivre. J'ai particulièrement apprécié l'épisode 5 qui est consacré à Tomoya, même si je n'ai pas adhéré à la manière dont il se terminait.
 Le schéma, bien que répétitif, arrive à ne pas lasser grâce à quelques gags efficaces et à la tournure que prennent certaines choses, mais aussi et surtout grâce à l'évolution de Matsuko. Elle est irritante au début car elle est présomptueuse et se la joue un peu trop solitaire. Elle ne fait pas confiance à ses collègues et elle les voit plutôt comme une bande d'imbéciles peu motivés. Fort heureusement, elle finit par s'intégrer dans le Service et cela la rend sympathique.
 L'ending "Lies, Lies" par Dreams Come True est banal sauf si l'on regarde la chorégraphie qui l'accompagne et où l'on peut voir Matsuko danser! C'est à voir, croyez-moi.

En conclusion :
           
 Nasake no Onna n'est pas dénué de défauts et il ne bouleversera probablement pas votre existence, mais il devient agréable à suivre pour qui veut bien prendre la peine d'attendre quelques épisodes. Il jouit d'une distribution de rêve qui aide grandement à patienter. Du moins, c'est ce qui s'est passé pour moi. (^^)
 Il y a deux épisodes spéciaux si je ne m'abuse, mais je ne sais pas si les sous-titres sont disponibles. J'ai l'intention de regarder ces épisodes, donc: affaire à suivre!

Note: Navigator84 a précisé tout à l'heure via Twitter qu'il n'y avait qu'un seul épisode spécial. Je l'en remercie et je vous passe l'info! 








IZA, le 12 décembre 2012

2 commentaires:

Kerydwen a dit…

Rassure-toi, Yanagiba Toshirô ne fait pas cette mimique dans toutes les séries dans lesquelles il apparaît. Je l'ai croisé pour le moment à plusieurs reprises et je ne me souviens pas du tout d'une expression particulière.

J'avais déjà eu l'occasion de voir l'affiche de ce j-drama mais je ne m'étais jamais penchée dessus. En lisant ton billet, je ne sais pas trop si je le note sur ma liste ou pas. La distribution me tente pas mal, le sujet moins... M'enfin, comme il n'y a que huit épisodes, je me laisserais plus facilement tenter ^^. En tout cas, merci pour cette découverte~

Iza a dit…

Je n'ai vu cet acteur que dans deux dramas (si ma mémoire ne me fait pas défaut) d'où cette pseudo-crainte. ^^'.

Oui, très sympa cette distribution (*o*). En tout cas, si c'est l'aspect enquête qui te rebute, c'est supportable. En plus, il y a quelques bons gags et quelques bonnes surprises... et pis, hé, le p'tit Takashi en costard c'est un argument de poids, crois-moi! (^^)
Je me suis renseignée et j'ai découvert que les sous-titres de l'épisode spécial étaient disponibles, alors je vais me lancer dans le visionnage de ce SP.