« Il
faut garder en mémoire nos rêves, avec la rigueur du marin qui
garde l’œil rivé sur les étoiles. » Gilbert Sinoué
Titre
original: スターマン ・ この星の恋
Année :
2013
Réalisation,
Scénario, etc. : Yoshikazu
Okada, Yukihiko Tsutsumi
Musiques :
Ohashi Trio
Durée :
10 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays :
Japon
Genre :
Comédie romantique
Avec :
Ryoko Hirosue = Sawako Uno
Sota
Fukushi = Hoshio
Ryusei
Oonishi = Dai Uno
Hiroyuki
Kuroda = Hide Uno
Hinata
Igarashi = Shun Uno
Kazuko
Yoshiyuki = Miyo Kashihara
Eiko
Koike = Misao Suda
Jun
Kunimura = Shinzo Shigeta
Le
début :
Sawako
vit avec ses trois garçons et sa grand-mère. Le père de famille
est absent. Il a abandonné son foyer. Malgré cette expérience
malheureuse, Sawako aimerait retrouver un mari et un père pour ses
enfants.
Un
jour, elle manque de renverser un jeune homme frappé d'amnésie et
aux idées suicidaires. Elle tombe instantanément amoureuse de lui
et décide, sans réfléchir et sans hésiter, de le ramener chez
elle.
Elle
lui donne un nouveau prénom (Hoshio), lui fait croire qu'il est son
époux et le père de ses enfants et la vie continue !
Oui,
mais… les choses commencent à prendre une tournure très étrange
car Hoshio possède des pouvoirs surnaturels et il lui arrive d'avoir
des troubles de la personnalité.
Mes
impressions :
Ooooh…
regardez cette belle affiche de drama bien niaise ! Eh bien, j'y
suis allée quand même. Et j'ai adoré. Et je vais vous dire
pourquoi tout de suite ! (^^)
***
Commençons
par le cadre. Dans la grande majorité des cas, les Jdramas que je
regarde se déroulent à Tokyo ou ses environs. Cela ne me déplaît
pas, bien au contraire, j'aime beaucoup les paysages urbains –
surtout la nuit – mais lorsque les premières images d'une série
ressemblent à ceci :
… eh
bien, je me dis que ça sent terriblement bon pour la suite.
D'ailleurs, ça continue, puisque la caméra nous emmène directement
dans l'allée menant à la maison de Sawako et vous comprenez alors
que la vue dont je viens de parler est celle que l'on peut admirer de
la maison ! Une vue de premier choix sur Fuji-san !
Franchement, comme panorama, y'a pire ! La maison est quant à
elle nichée en pleine nature, où toutes les nuances de vert
semblent représentées.
Suivons
encore la caméra qui nous emmène à l'intérieur de la maison :
un intérieur propret, douillet et (surtout) étonnamment spacieux.
Le
tout se déroule sur fond de musique douce, presque mélancolique,
mais qui vous entoure d'un grand nuage de coton. Je me suis retrouvée
embarquée dans ce drama au bout de quarante secondes, avant même
les premiers dialogues et avant d'avoir aperçu les protagonistes.
QUARANTE SECONDES ! Record à battre…
Au
moment où vous vous demandez où les habitants de ce foyer coquet
sont partis, la caméra s'attarde quelques secondes sur quelques
photos et l'une d'entre elles, particulièrement évocatrice, finit
de planter le décor : on peut y voir et deviner une mère, ses
enfants, la grand-mère et une personne que l'on devine être le
père, mais la photo a été déchirée pour effacer celui-ci
puisqu'il s'est lui-même effacé brutalement de la maison.
Belle
entrée en matière, dans le calme apparent… un calme qui ne va pas
durer, car une maisonnée avec trois gamins et une mère à la bourre
dès le matin, c'est tout sauf tranquille ! Mais je vais vous
faire attendre encore un peu avant de vous parler de cette joyeuse
famille.
Ordinairement,
il est d'usage de présenter en premier lieu les protagonistes, mais
je vais faire une petite entorse pas bien méchante à l'usage et
vous parler tout de suite de Shigeta-san (Jun
Kunimura),
qui est l'un des collègues de Sawako. Disons que c'est mon
personnage principal de cœur. C'est un personnage mystérieux,
presque inquiétant, mais on comprend son comportement à partir de
l'épisode qui fait toute la lumière sur lui et dès lors, il est
devenu mon personnage préféré. Il est vraiment à part, j'adore
toutes ses mimiques, il est drôle malgré lui, il a tout pour
plaire ! Sa famille est aussi bizarre que lui et complètement
barge et c'est très amusant de voir que même après quarante ans de
vie commune, sa femme est toujours aussi jalouse ! C'est mignon.
(^^) Parmi mes moments favoris, il y a celui où il mélange le natto
du petit déjeuner à une vitesse incroyable avec un stoïcisme à
toute épreuve. C'est un gag récurrent, mais il a fonctionné sur
moi à chaque fois. Un autre grand moment : cette scène où il
se vautre en scooter en hurlant « Steve McQueeeen ». Avec
Christian-le-retrogamer-occasionnel, on a repassé cette scène trois
fois en hurlant de rire à chaque fois. Dit comme ça, ce n'est pas
drôle, mais cette scène est vraiment désopilante, car cette chute,
et surtout ce cri sont tellement inattendus !
A
part ça, il est cuisinier dans une supérette, il travaille au même
endroit que Sawako et il va avoir l'occasion de l'aider plus d'une
fois car il comprend Hoshio et une belle complicité va naître entre
lui et la petite famille de Sawako.
Sawako
est une femme de caractère, mais souriante, dynamique, optimiste et
très courageuse. Elle cumule deux emplois pour subvenir aux besoins
de sa famille. Le jour, elle travaille donc dans la même équipe que
Shigeta-san où elle prépare des plats à emporter et le soir, elle
est serveuse dans un bar karaoke. C'est Ryoko
Hirosue
qui lui prête ses traits.
Par
le passé, je l'ai souvent confondue avec Yuko
Takeuchi
et d'ailleurs, je trouve que le rôle de Sawako lui irait également
comme un gant, mais je ne suis pas en train de dire qu'il y a eu
maldonne sur le casting. J'adore Ryoko Hirosue et elle a très bien
joué ici (et je ne me souviens pas d'avoir été déçue un jour par
cette actrice).
Sa
voix est parfois énervante, mais elle est tellement adorable et
amusante qu'on lui passe même ce travers. On l'adore à la fois
parce ce que c'est une vraie tornade de bonne humeur et parce qu'elle
est toute mignonne lorsqu'elle doute d'elle-même ou bien des
sentiments de Hoshio ou encore lorsqu'elle se sent obligée (!!) de
s'excuser de n'être pas uniquement une mère, mais avant tout une
femme qui a besoin de la présence d'un homme.
Justement,
cela me fait une belle transition pour parler de l'Homme (avec un
grand H). Personnellement, je n'ai pas été émerveillée par le jeu
de Sota
Fukushi
qui incarne donc Hoshio et c'est le seul véritable point négatif à
mon sens dans ce drama. On peut comprendre le fait qu'il soit choqué
par ce qui lui arrive, il faut qu'il se fasse à sa nouvelle vie,
etc. (et je ne parle pas de son amnésie, mais de bien autre chose
que je ne peux malheureusement pas expliquer, sinon : spoil,
spoil…) mais à un moment donné, on a vraiment envie qu'il émerge
et qu'il passe la seconde.
Je
vais passer très vite sur la description des enfants, car il n'y a
rien de spécial à dire : l'aîné est une tête-à-claques,
car il fait mine de refouler ce « nouveau » papa, alors
qu'il l'aime beaucoup sans se l'avouer. Le second gamin suit un peu
le mouvement mais ça l'ennuie, car il aime lui aussi Hoshio. Quant
au petit dernier, il a une bouille incroyable, mais il a encore du
chemin à faire. J'ai vu des acteurs en herbe bien meilleurs que lui.
Je retiens tout de même sa relation toute mignonne avec Hoshio.
Contrairement à ses aînés, il l'accepte tout de suite et est tout
content d'avoir un papa. Il ne se souvient pas de son vrai père, il
était bien trop petit lorsque ce dernier a abandonné la maison.
La
grand-mère, c'est la grand-mère, donc elle ne déroge pas à la
règle : elle a de l'expérience dans la vie donc c'est la voix
de la sagesse, elle donne un gros coup de main à Sawako pour élever
les petits et pour tenir la maison, c'est à elle que l'on se confie,
etc. Elle est incarnée par Kazuko
Yoshiyuki,
une figure familière du petit monde des dramas ! (^^)
Dans
ce que l'on peut considérer comme la famille élargie, il est à
noter la présence de Misao (Eiko
Koike)
la bonne copine de Sawako, qui tient le petit bar – restau –
karaoke du quartier. J'ai vu Eiko Koike incarner très peu de rôles
(et pourtant, cela va bientôt faire dix ans que je regarde des
dramas!) et j'ai beaucoup aimé ses rôles à chaque fois et je me
dis qu'il faudrait que j'aille voir sa dramagraphie de plus près !
Elle incarne une femme haute en couleurs, qui a été déçue par les
hommes, et en cela elle comprend et soutient Sawako. L'un de ses plus
fidèles clients lui fait une cour assidue, mais elle semble s'en
ficher comme de son premier sushi. Elle cherche l'amour ailleurs,
loin, trèèèès loin… ;) J'ai mis deux captures où Sawako et
Misao étaient ensemble, parce que j'ai beaucoup aimé les moments de
complicité entre ces deux copines. Une vraie et bonne copine, c'est
le Bien !
Je
ne vais pas passer tous les personnages en revue car il y en a
beaucoup, entre les autres collègues de Shigeta-san et Sawako, la
famille de Shigeta-san, les clients de Misao et deux ou trois autres
personnages qui font un rapide coucou et puis s'en vont. Leur rôle
est de moindre importance, mais ils participent tout de même à
l'ambiance farfelue de ce drama. Et là, ça va être difficile
d'être claire sans spoiler, mais je vais tenter le coup.
Certains
personnages ne sont vraiment pas comme les autres et cela contribue à
créer une ambiance à la fois drôle et surtout décalée. Cela
contrebalance la banalité de l'histoire et la romance entre Sawako
et Hoshio et apporte une sacrée dose de piment et d'originalité. De
plus, cela permet même d'aborder sans en avoir l'air des thèmes
sérieux comme :
-
le fait de laisser vivre chez soi un homme que l'on ne connaît ni
d'Eve, ni d'Adam,
-
le regard des autres,
-
la tolérance,
-
la peur de la solitude,
-
l'amour par-delà les frontières (et quelles frontières, mes
amis!).
Ce
drama fut décidément le drama des bonnes surprises, car j'ai
découvert ohashiTrio,
à qui l'on doit la bande son du drama. Sa voix est très agréable,
son univers musical est varié : jazz, soul, pop, etc. Pour
rédiger mon article, je me suis d'ailleurs branchée sur « Tutube »
et j'ai écouté tous les morceaux que j'ai pu trouver sur lui. (Oui,
parce que ça peut prêter à confusion à cause du nom, mais en fait
ohashiTrio, il est tout seul.)
L'ending,
quant à lui, va très certainement faire partie de ces endings que
je n'oublierai pas car j'adore la mélodie. Il s'agit de
« STARMANN », interprété par YUKI.
En
conclusion :
Et
dire que dans le meilleur des cas, je m'attendais à aimer ce drama
sans plus… et que dans mon scénario catastrophe, je pensais tomber
sur une histoire gnan-gnan !
J'ai
été bien surprise et je me suis lourdement trompée ! Le côté
parfois niaiseux de la romance est merveilleusement contrebalancé à
la fois par l'humour et le fantastique.
***
J'espère
que vous
avez passé un heureux Noël avec tous ceux que vous aimez. Comme
nous quittons 2016 dans quelques heures, je vous souhaite une bonne
fin d'année. Je vous retrouverai en janvier avec un plaisir intact.
La
nouvelle année commencera avec un article sur un Jdrama et, allez,
je vous donne un indice : il s'agit d'une comédie policière
emmenée par deux acteurs formant un duo carrément barré et l'un
d'eux incarne un personnage qui le change un peu de l'ordinaire et
que j'ai trouvé étonnamment bon. Affaire à suivre… ;)
A
bientôt !
IZA,
le 30 décembre 2016
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