samedi 31 octobre 2020

In the Hero

 

We can be heroes !

 

Titre original: イン・ザ・ヒーロー

Année: 2014

Réalisation, Scénario, etc. : Masaharu Take, Keiya Mizuno

Musiques: ?

Durée: 123 minutes

Pays: Japon

Genre: Comédie dramatique

Avec: Toshiaki Karasawa = Wataru Honjo

Sota Fukushi = Ryo Ichinose

Tomoka Kurotani = Misaki Oshiba

Le début:

Wataru (Toshiaki Karasawa) est cascadeur. Il double notamment le héros d’un sentai intitulé Les Quatre Dragons. Pour arrondir ses fins de mois, il se produit parfois en ville où il interprète son personnage dans des saynètes devant des groupes d’enfants.

Un jour, il est contacté par un producteur qui veut adapter cette série au cinéma et Wataru est tout heureux car il va ENFIN avoir un « vrai » rôle, avec son nom au générique, tout ça, tout ça… Ah… Attendez… Non, en fait, cette joie n’est cependant que de courte durée, car il sera une fois encore la « simple » doublure du héros, incarné par un certain Ryo Ichinose (Sota Fukushi), une vraie tête de c**, mais j’y reviendrai. C’était donc une fausse joie et c’est pas sympa pour Wataru car on l’aime bien dès le départ tellement il a l’air gentil comme tout.

Un malheur n’arrivant jamais seul, on demande en plus à Wataru de devenir le préparateur physique de Ryo car ce dernier est pressenti pour jouer un rôle dans une production hollywoodienne.

 

Mes impressions:

In the Hero nous donne à voir la différence entre le monde des doublures et autres cascadeurs, qui sont obligés de prendre un autre job pour joindre les deux bouts, qui s’entraînent comme des forçats et qui prennent des risques versus les stars qui récoltent les lauriers, la coolitude, etc. alors qu’elles ne font pas le sale boulot, ne s’abîment pas les côtes et autres abattis. Cette différence dans le traitement des humains est d’autant plus visible dans le monde du cinéma d’action. On imagine bien que ça soit moins le cas dans une comédie romantique, par exemple… Le tout est traité avec une bonne dose d’humour dans la première partie du film, puis le ton est franchement plus sérieux et c’est une très belle surprise !

 

Ryo (notre tête de c**) ne voulait pas avoir de rôle dans l’adaptation du sentai et il le fait bien sentir à tout le monde, à commencer par ce pauvre Wataru, qui est – comme je l’ai déjà dit – la gentillesse incarnée. Heureusement qu’il y a Misaki (Tomoka Kurotani) pour le remettre à sa place. Seule fille du groupe, et à l’opposé de l’actrice qui incarne l’héroïne toute rose, kawai, cutie pie et tout, et tout, c’est une femme forte, qui s’énerve très facilement et n’hésite pas à donner de la voix dès que c’est nécessaire. Malheureusement, elle n’apparaît que trop rarement, ce Ryo a besoin de bonnes corrections.

 

Ce film n’est pas seulement amusant et distrayant, il nous montre l’envers du décor des films d’action et des jeux vidéo dans une moindre mesure. On n’apprend rien de particulier à ce propos, mais c’est toujours intéressant de voir ce genre de choses et c’est bien aussi de faire un film qui montre que sans ces gens, eh ben l’acteur qui incarne le héros est tout de suite moins cool. Donc, ce film est également un clin d’oeil – je l’imagine – à tous ces soit-disant acteurs-héros qui sont grands, forts et beaux, mais qui sont en fait des petits « Ryo » se croyant tout permis et traitant les autres avec le plus grand mépris. Je suis persuadée qu’il y a plus d’acteurs et actrices dans ce style que l’on imagine. Je ne préfère pas en savoir davantage, d’ailleurs, au risque d’être déçue, sait-on jamais !!

 

 

En outre, on nous rappelle des choses ultra logiques mais auxquelles on ne pense pas forcément, comme par exemple le fait qu’il ne soit pas simple de tourner des scènes d’action dans un costume dans lequel on ne distingue quasiment rien et où il est difficile de simplement respirer. Bref, ce film est un bel hommage aux films d’action et surtout à ceux qui mouillent leur liquette tout en restant dans l’anonymat mais qui font que ces films sont ce qu’ils sont. Les vrais héros, ce sont eux ! Pendant le générique de fin, diverses séquences de spectaculaires cascades défilent et je trouve que c’est une belle idée.

Wataru est mon personnage préféré. Sans jamais s’énerver, il essaie de mettre un peu de jugeote et de savoir-vivre dans la tête de ce fichu Ryo, ce qui est plus important que de le préparer physiquement… lui, il n’a rien de physique à faire de toute manière, à part mâcher son chewing-gum de manière pas très élégante à longueur de temps, ce qui lui donne un air vraiment bête au possible. Et encore… une vache qui rumine a l’air plus intelligente, c’est dire. Je n’ai rien contre l’acteur, au contraire, il excelle dans l’art de me faire détester le personnage qu’il incarne. Ryo n’a pas la vie aussi facile que l’on peut s’imaginer au départ, mais à aucun moment je n’ai réussi à le trouver sympathico-kawai-kakoi. Du reste, mon avis n’engage que moi. J’aime bien l’acteur sans plus. Je ne l’ai vu qu’une fois auparavant, si ma mémoire ne me fait pas défaut. Il incarnait Hoshio dans Starman – Kono Hoshi no Koi et mmm… à l’époque il m’avait convaincue sans plus. Néanmoins, je vous recommande ce drama, ne serait-ce que pour tout le reste.

En conclusion:

J’ai eu une très belle surprise en regardant ce film dont je n’attendais pas grand-chose, je vous l’avoue. C’est un film distrayant, parfois amusant et surtout beaucoup plus profond qu’il n’en a l’air au début.

Moi qui ai bien besoin de me distraire – comme beaucoup de gens en ce moment, j’imagine – eh bien ça fait du bien de regarder un tel film !

En gros, regardez In the Hero sans aucune hésitation, les amis. Il fait du bien. Beaucoup de bien.






IZA, le 31 octobre 2020