dimanche 31 janvier 2021

Mohican Kokyo ni Kaeru

Le Dernier des Mohicans (désolée, c'était trop facile et trop tentant à faire... )


Titre original: モヒカン故郷に帰る

Année: 2016

Réalisation, Scénario, etc. : Shuichi Okita

Musiques: ?

Durée: 124 minutes

Pays: Japon

Genre: Comédie dramatique

Avec: Ryuhei Matsuda = Eikichi Tamura

Akira Emoto = Osamu Tamura

Atsuko Maeda = Yuka Aizawa

Masako Motai = Haruko Tamura

Yudai Chiba = Koji Tamura

Le début:

Eikichi (Ryuhei Matsuda) et son groupe de punk ne vont pas très fort et les petits boulots ne suffisent pas à subvenir à leurs besoins. Yuka (Atsuko Maeda), la compagne de Eikichi, est enceinte et Eikichi veut la présenter à sa famille. Il n'a pas revu les siens depuis plusieurs années. C'est le moment de quitter Tokyo pour un temps et de changer d'air.

De retour au bercail, les retrouvailles sont tendues, mais le père de Eikichi (Akira Emoto), qui est un bien curieux personnage, ne parvient pas à cacher bien longtemps sa joie de revoir son fils et d'apprendre qu'il va bientôt être grand-père. Il décide d'organiser une petite sauterie pour fêter tout ça. Malheureusement, dans la nuit, il fait un malaise...

Mes impressions:

Eh bien, ma foi, ça commence par un extrait de concert dans une salle survoltée avec un groupe qui envoie du bois. Ils ont même un thérémine, c'est de la haute voltige. D'ailleurs - pour les amateurs du genre - le morceau qu'ils envoient est loin d'être dégueu. A la réalisation, ils ont super bien retranscrit l'ambiance des petites salles de concert. Ah, ça me rappelle un super concert auquel j'ai assisté, dans un genre musical un peu différent, mais question ambiance: voilà, on y est. Tout ça pour dire que dès le départ, ils m'ont prise par la main avec leur film. La musique a beaucoup d'importance dans ce film, surtout dans les moments cruciaux... 

L'intrigue est à la fois tragique et banale. Nul n'échappe à son destin ! Mais vous voyez, dans la vie, finalement, il y a les optimistes et les pessimistes. Le père de Eikichi est réaliste. Néanmoins, il se place résolument du côté de ceux qui voient la bouteille à moitié pleine. Il sourit, il rit, il s'énerve, il aime, il profite. Il vit presque comme si de rien n'était. La scène où il dirige son orchestre de collégiens du toit de l'hôpital (qui fait face au collège, c'est vachement pratique... ) est mémorable. Toutes ces années passées loin de son fils l'avaient rendu triste et maintenant que ce dernier vient lui rendre visite - une visite qui va se prolonger - il est le plus heureux des pères, même s'il a ce côté un peu bourru, mais personne n'y croit: il est bon comme le bon pain !

Dans ce film, il n'y a aucun déchet, aucune scène inutile. Plusieurs scènes sont des petits moments de grâce, de pur bonheur, de joie, d'émotion et pour un peu, la scène où Eikichi dirige le petit orchestre et le fait jouer à sa manière aurait pu me faire chialer, mais j'ai tenu bon.

Et puis, c'est tellement bien joué, par tout le monde et surtout par Akira Emoto, qui joue le rôle du père et qui m'a bluffée tout au long du film. Il n'en fait jamais trop, mais personne ne surjoue inutilement, c'est beau, c'est léché et c'est même tellement drôle par moments, que voulez-vous? (pour ceux qui ont vu le film, que pensez-vous de "la course à la pizza" ? :D )

Enfin, je me rends compte que j'ai toujours beaucoup de joie à retrouver des séries ou des films nippons qui se passent ailleurs qu'à Tokyo. La campagne, les côtes, la montagne, c'est tellement beau...

En conclusion:

Bien plus qu'un film qui a vocation à distraire, c'est une véritable leçon de vie: profiter des gens que l'on aime, qui nous aiment et les accompagner, autant que faire se peut.

Sous peine de le regretter.

Quant tout est fini, c'est trop tard...

Sur ce, comme je ne l'ai pas encore fait sur Iza-ware, permettez-moi de vous présenter mes vœux les meilleurs pour 2021. Prenez soin de vous.

IZA, le 31 janvier 2021