vendredi 31 mai 2019

Enoshima Prism

Et si notre vie dépendait d'une vieille montre en plastique?



Titre original: 江ノ島プリズム
Année: 2013

Réalisation, Scénario, etc. : Yasuhiro Yoshida, Yoichi Chiashi, Hirotoshi Kobayashi
Musiques: Shunsuke Kida
Durée: 90 minutes
Pays: Japon

Genre: Comédie dramatique


Avec: Sota Fukushi = Shuta Jogasaki
Shuhei Nomura = Saku Kijima
Tsubasa Honda = Michiru Ando
Miki Honoka = Kyoko
 
Le début:


Michiru (Tsubasa Honda), Saku (Shuhei Nomura) et Shuta (Sota Fukushi) étaient trois amis inséparables qui se connaissaient depuis leur plus tendre enfance. Malheureusement, Saku était condamné. Il était atteint d'une grave maladie du cœur et est décédé. Les trois inséparables étaient alors lycéens. Le jour du drame, Michiru avait chargé Shuta de remettre une lettre à Saku. Il s'agissait d'une lettre d'adieu. Michiru partait poursuivre ses études en Europe sans explication et surtout sans saluer ses deux amis les plus chers.
Deux ans après ce drame, Shuta, qui se sent responsable du décès de son meilleur ami, se décide à rendre visite à la famille de Saku lors d'une commémoration du décès de celui-ci. La mère de Saku propose à Shuta d'emporter chez lui un objet ayant appartenu à Saku, car elle souhaite que son fils ne soit pas oublié. Shuta choisit un drôle de petit livre avec à l'intérieur, une curieuse montre bleue qui permet, paraît-il, de remonter le temps... 

Mes impressions:


Avant toute chose, j'aimerais préciser que le petit jeu (c'est vraiment un petit, petit truc, mais j'y tiens) qui était prévu ce mois-ci aura bien lieu, mais avec un peu de retard (oui, je sais: "comme d'habitude"), LOL. Je pense que je vais le programmer vers la mi-juin! Je vous en reparlerai le moment venu via les réseaux sociaux.

  ***

J'adore ce film. Au bout de quinze minutes, il s'est déjà passé plein de choses. Shuta vient tout juste de mettre la montre (elle est très bleue, cette montre!) de son défunt ami, il est dans le train, il se concentre, ferme les yeux, le train arrive dans un tunnel, la musique prend des accents mystérieux et me voilà à fond dans l'intrigue, le filet de bave au coin de la bouche, en train de me dire: "Nan, mais sérieux... il va vraiment remonter le temps grâce à cette petite montre de gamin ?!".
Evidemment, je ne vais pas répondre à cette question, c'est à vous de découvrir la réponse et franchement, si vous avez l'occasion de voir ce film, foncez les yeux fermés, vous allez passer un très bon moment! L'intrigue est puissante. Bien que le résumé que je viens de vous faire pourrait laisser présager quelque chose d'un peu tristounet - le meilleur ami décédé, la meilleure amie qui part sans rien expliquer à personne et le dernier élément de ce trio auparavant inséparable qui reste tout seul - nous avons bien affaire à une intrigue un peu barrée et parfois loufoque. Ce film me fait très fortement penser à un film américain de 1993 dont je ne dirai pas le nom, sinon cela reviendrait également à tout vous expliquer. Pour moi, c'est le même genre de film, mais à la sauce nippone. Et la sauce, les amis, elle est savoureuse, ce n'est pas du réchauffé.


Oui, ce film est savoureux. Il s'agit d'un film très beau et poétique. On y trouve tout un panel d'émotions allant de la bonne humeur à la nostalgie. Ce n'est jamais triste et en cela, j'ai très fortement apprécié. Au contraire, il s'agit d'un de ces films où même si un événement tragique a eu lieu, pour autant, on est à des années-lumière du larmoyant. Les Japonais sont très forts pour nous servir une histoire triste à la base, mais qui laisse le spectateur avec un sentiment d'apaisement, tout en l'ayant distrait et fait réfléchir pendant 90 minutes. Eh oui... qu'aurais-je fait à la place de Shuta? Bon, j'ai eu un petit pincement au cœur à la fin, mais voilà, ça se termine comme ça se termine qu'on le veuille ou non. Et de toute façon, même si ça se terminait autrement, ça m'irait aussi. Etant donné que c'est un film fantastique, on peut se permettre plusieurs options et c'est ça qui est bien.


J'ai dit un peu plus haut que ce film était distrayant, malgré le fait que l'on retrouvait tous les grands poncifs de la comédie dramatique nippone en milieu scolaire. Par exemple, même si l'on a le droit à l'une de ces sempiternelles scènes de feu d'artifice, on a à chaque fois ce détail très joli et très original qui donne ce je-ne-sais-quoi en plus. Dans le cas présent, c'est le fait que Shuta fasse en sorte que Kyoko (Miki Honoka) puisse elle aussi voir le feu d'artifice. C'est qui, Kyoko? Ah ben, désolée, je ne peux rien vous dire non plus à son sujet. Gomen, neeee...




Ne m'en voulez pas, c'est pour votre bien si je ne vous dis presque rien à son propos. Je veux ménager le suspens. Je vous dirai simplement que c'est un personnage essentiel bien qu'elle n'apparaisse pas très souvent, c'est un adjuvant dans la mission que Shuta se fixe, dans le sens où elle l'aide à réfléchir et à prendre une décision primordiale et aux effets irréversibles sur sa vie. J'aime bien tous les personnages, aussi bien les personnages principaux que les personnages secondaires (la prof un peu perchée qui se livre à une séance d'hypnose, c'est franchement à voir). J'aime bien également la mère de Saku, elle est douce, gentille et compréhensive. 
Les musiques sont très jolies et pourtant, on est dans le minimalisme: du piano essentiellement, mais en fond, pour donner cette atmosphère de paix, de douceur, de tranquillité. 
   
En conclusion:

Je suis restée très vague à dessein dans certaines de mes explications. En effet, je souhaite révéler suffisamment d'éléments pour vous mettre en appétit mais sans trop en dire pour ne pas gâcher le visionnage de cette petite merveille de distraction. Retenez bien ce titre: Enoshima Prism !



IZA, le 31 mai 2019