samedi 13 juillet 2013

Akumu-Chan

Je serai ton pire cauchemar!



Titre original: 悪夢ちゃん
Année : 2012
Réalisation, Scénario, etc. : Sumio Omori, Noriyoshi Sakuma, Ryuichi Inomata, Shintaro Sugawara
Durée : 11 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique
Adaptation du roman Yume Chigai par Riku Onda

Avec : Keiko Kitagawa = Ayami Mutoi
Manatsu Kimura = Yuiko Koto
Gackt = Takashi Shiki
Fumiyo Kohinata = Bannosuke Koto
Yuka = Kotoha Hirashima

Le début :

 Ayami enseigne dans une école primaire. Elle accueille un jour Yuiko, une nouvelle élève très particulière dont l'inconscient peut entrer en contact avec celui d'autrui. Ce n'est pas tout: les mauvais pressentiments de ces personnes deviennent les cauchemars de Yuiko et ils finissent même par devenir réalité!
 Ayami va être embarquée bien malgré elle dans les aventures de Yuiko qui lui demande de l'aider à sauver les gens à qui il arrive malheur dans ses cauchemars prophétiques.
  

                       
Mes impressions :
           
 Je traverse actuellement une période faste en ce qui concerne les dramas: je ne fais que des bonnes pioches! La surprise fut d'autant plus agréable que je n'avais quasiment pas entendu parler de ce drama (c'est vrai aussi que je ne colle pas forcément à l'actualité des dramas ^^'). Tout au plus, j'avais vu quelques photos sur des fanzines et des sites - j'avais surtout bloqué sur la coupe de cheveux de Keiko Kitagawa, j'étais traumatisée. Cette coupe lui va bien, mais POURQUOI a-t-elle coupé ses beaux cheveux longs (T___T) ?!?! Bref, voyons un peu plus en détails de quoi ce p'tit drama est fait...  

***

 Ayami (Keiko Kitagawa) a deux visages. Devant ses élèves et ses collègues, elle est souriante, pétillante, passionnée par son métier, elle est impliquée et est d'humeur égale. En fait, derrière le masque, c'est une jeune femme qui n'est pas plus emballée que ça par son travail, ses collègues l'ennuient au plus haut point, elle est froide, fatiguée et blasée. Chaque nuit, elle se réfugie dans des rêves farfelus.


 Ses rêves sont toujours à peu près les mêmes, avant qu'ils ne soient parasités par ceux de Yuiko: elle s'envole avec son Prince Charmant (incarné par Gackt) sur le dos de Pégase (incarné par lui-même... oh, ce que je suis marrante!) à quelques variantes près. Ils s'en vont, heureux, dansant, virevoltant par-delà les nuages et les arcs-en-ciel, etc. C'est à mourir de rire!
 Le hic, c'est que bizarrement, elle va rencontrer un homme prénommé Takashi et qui ressemble trait pour trait à ce Prince qu'elle ne voit qu'en rêve. Seule la couleur de ses yeux a changé (et les fringues, bien sûr, et c'est une bonne chose!). Cet homme n'est autre que l'assistant du grand-père de Yuiko. Et croyez-moi, il est trèèèès bizarre, cet assistant... et je n'en dirai pas plus sur lui. (^^) La surprise de notre héroïne à la vue du Prince du bellâtre de cet homme compte parmi les moments mémorables de ce drama:
  



 Yuiko (Manatsu Kimura), la petite nouvelle, vit avec son grand-père qui est chercheur à l'université. Ils vivent dans une grande maison (...et le Papi a une Deuche, vrai de vrai! Il est bien, ce Papi ^^). Yuiko a quelques soucis avec l'école. Absentéiste, elle a abandonné l'école plusieurs fois par le passé. Elle n'est pas du tout mauvaise élève, encore moins rebelle, mais le don qu'elle possède la terrorise au point de vouloir rester enfermée chez elle. D'ailleurs, elle marche le plus souvent la tête baissée, afin d'éviter au maximum de croiser le regard des autres et de pénétrer dans leur inconscient. Signe particulier: elle a une mèche blanche comme Malicia.




 Le grand-père (Fumiyo Kohinata) est un scientifique qui met notamment son savoir-faire et ses connaissances au service de sa petite-fille. Il a mis au point une drôle de machine qui permet d'enregistrer et de visualiser les rêves. Cela fait bizarre de voir Fumiyo Kohinata sous une perruque mi-savant fou, mi-Einstein! C'est toujours avec joie que je retrouve cet acteur. Par contre, ce rôle ne lui va pas plus que ça.


 En tout cas, c'est pas pour dire, mais sa machine doit coûter un bras! Bonjour la facture d'électricité! Regardez-moi ça ce b**del de fils électriques sous cette machine...


 L'infirmière de l'école joue dans un premier temps un rôle de médiatrice entre Ayami et les parents d'élèves. Son personnage prend davantage d'importance au fil des épisodes, mais à l'instar du personnage incarné par Gackt, je n'en dirai pas plus sur elle ^^. Elle est incarnée par Yuka, une actrice (et apparemment animatrice) que je ne pense pas avoir vue auparavant au détour d'un drama. Elle est un peu barge, mais très drôle. Ayami lui fait parfois un peu peur, surtout lorsqu'elle décide de tomber le masque et de dévoiler sa véritable personnalité.


 Voilà pour les présentations. Je m'arrête là, mais il y a beaucoup de personnages, entre les guests venus faire un coucou et les nouveaux camarades de classe de la petite Yuiko!
 Akumu-Chan est une bonne comédie, pas ennuyeuse pendant les deux premiers tiers, pas mal fichue et avec une distribution intéressante, à commencer par Keiko Kitagawa, bien sûr. J'ai déjà parlé en bien de cette actrice à plusieurs reprises et là encore, je n'ai que du bien à dire d'elle. Son rôle n'est pas facile, car elle se doit d'être expressive et de passer sans arrêt du sourire au regard blasé sans jamais trop en faire et elle le fait merveilleusement bien. Et puis, je la trouve fraîche et naturelle. Bref, je l'aime beaucoup! Ayami est présomptueuse et pense qu'elle n'a besoin de personne. Elle se croit libre, alors qu'elle est manipulée. Le doute va s'installer dans son esprit, elle va commencer à réfléchir. Le personnage évolue beaucoup, il est complexe et très intéressant.
 Quant à Gackt, je le connaissais de nom et je savais à quoi il ressemblait - qu'on l'aime ou non, il a un visage que l'on peut difficilement oublier. Je le découvre véritablement ici et je trouve qu'il joue bien l'assistant assez inquiétant - même lorsqu'il sourit... surtout lorsqu'il sourit!
 La réalisation est un autre point fort. Elle est soignée. Tout d'abord, ce drama dégage quelque chose, une atmosphère spéciale qui est bien rendue, presque palpable. Comme il s'agit d'un univers dominé par les rêves et les cauchemars, certains décors sont originaux, drôles ou jolis. Il y a un bon dosage d'humour, de stress, de chouinerie et même de romance (un petit chouia, mais ce n'est pas ce qui est le plus réussi).


 Ensuite, dans les cauchemars de Yuiko, les événements sont remplacés par des symboles. De ce fait, il arrive des choses incroyables, drôles, souvent effrayantes aux personnages et l'on se prend au jeu d'essayer d'interpréter les cauchemars de la fillette. De plus, ces cauchemars contribuent à cette atmosphère particulière, décalée et qui est rendue d'autant plus particulière grâce aux musiques (composées par Masaru Yokoyama). Les musiques sont une grande réussite. Chaque contexte a son style musical: conte de fées (dans les rêves d'Ayami), maison hantée, mystère, horreur, etc. En plus, les musiques sont toutes jolies, ce qui ne gâche rien!
 La partie "effets spéciaux" est intéressante dans le sens où certains effets vraiment réussis en côtoient d'autres volontairement à la limite de l'imposture et qui s'inscrivent dans la veine comique.
 L'affiche est également une réussite. On dirait presque une illustration de conte de fées ou de livre pour enfants, mais le décor est sombre et inquiétant et les personnages ont un regard étrange.
 Enfin, "Yumenoke", le petit animal flottant et ami de Yuiko (à qui Shiori Tamai prête sa voix) tout mignon, tout petit, mais dérangeant à cause de ses yeux noirs inexpressifs contribue à rendre cette atmosphère si étrange et pour le moins originale lorsqu'il vient s'immiscer dans les rêves.



 Akumu-Chan est avant tout une comédie. L'héroïne est un poème: ses mimiques sont drôles, ses rêves le sont tout autant, on entend sa voix intérieure lorsque quelqu'un ou quelque chose la gonfle. Bref, cette série est un bon divertissement.
 Histoire de tempérer un peu mes ardeurs, je noterai tout de même un essoufflement dans le dernier tiers, essoufflement dû à un peu trop de mélo inutile, des longueurs et l'intrigue un peu trop tirée par les cheveux.
 J'ai déjà parlé plus haut des musiques donc je ne vais pas m'étendre davantage sur ce sujet. J'ajouterai simplement que l'ending s'intitule "Saraba, Itoshiki Kanashimi-Tachi yo" et qu'il est interprété par Momoiro Clover Z. L'ending est à l'image du drama: bizarre, rythmé et plutôt drôle.

En conclusion :
           
 C'est avec énormément de joie que j'ai retrouvé Keiko Kitagawa dans un rôle et un genre qui lui vont comme un gant. Globalement, Akumu-Chan est de bonne facture et remplit largement sa fonction de divertissement. Du coup, j'ai même envie de lire l'œuvre originale, mais je ne pense pas qu'elle ait été traduite. Dommage. La baisse de régime observée vers la fin n'entame pas mon enthousiasme.
 Au passage, je vous conseille le drama Mop Girl où Keiko Kitagawa a le rôle principal (en duo avec Shosuke Tanihara) et où elle est également excellente.
             







IZA, le 13 juillet 2013





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