Je serai ton pire cauchemar!
Titre original: 悪夢ちゃん
Année : 2012
Réalisation, Scénario,
etc. : Sumio Omori, Noriyoshi Sakuma, Ryuichi Inomata,
Shintaro Sugawara
Durée : 11 épisodes de 46 minutes
(en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique
Adaptation du roman Yume
Chigai par Riku Onda
Avec : Keiko Kitagawa = Ayami
Mutoi
Manatsu Kimura = Yuiko
Koto
Gackt = Takashi Shiki
Fumiyo Kohinata =
Bannosuke Koto
Yuka = Kotoha Hirashima
Le début :
Ayami enseigne dans une école
primaire. Elle accueille un jour Yuiko, une nouvelle élève très particulière
dont l'inconscient peut entrer en contact avec celui d'autrui. Ce n'est pas
tout: les mauvais pressentiments de ces personnes deviennent les cauchemars de
Yuiko et ils finissent même par devenir réalité!
Ayami
va être embarquée bien malgré elle dans les aventures de Yuiko qui lui demande
de l'aider à sauver les gens à qui il arrive malheur dans ses cauchemars
prophétiques.
Mes impressions :
Je
traverse actuellement une période faste en ce qui concerne les dramas: je ne
fais que des bonnes pioches! La surprise fut d'autant plus agréable que je
n'avais quasiment pas entendu parler de ce drama (c'est vrai aussi que je ne colle
pas forcément à l'actualité des dramas ^^'). Tout au plus, j'avais vu quelques
photos sur des fanzines et des sites - j'avais surtout bloqué sur la coupe de
cheveux de Keiko Kitagawa, j'étais traumatisée. Cette coupe lui va bien, mais
POURQUOI a-t-elle coupé ses beaux cheveux longs (T___T) ?!?! Bref, voyons un
peu plus en détails de quoi ce p'tit drama est fait...
***
Ayami (Keiko
Kitagawa) a deux visages. Devant ses élèves et
ses collègues, elle est souriante, pétillante, passionnée par son métier, elle
est impliquée et est d'humeur égale. En fait, derrière le masque, c'est une
jeune femme qui n'est pas plus emballée que ça par son travail, ses collègues
l'ennuient au plus haut point, elle est froide, fatiguée et blasée. Chaque
nuit, elle se réfugie dans des rêves farfelus.
Ses rêves sont toujours à peu près
les mêmes, avant qu'ils ne soient parasités par ceux de Yuiko: elle s'envole
avec son Prince Charmant (incarné par Gackt)
sur le dos de Pégase (incarné par lui-même...
oh, ce que je suis marrante!) à quelques variantes près. Ils s'en vont,
heureux, dansant, virevoltant par-delà les nuages et les arcs-en-ciel, etc. C'est
à mourir de rire!
Le
hic, c'est que bizarrement, elle va rencontrer un homme prénommé Takashi et qui
ressemble trait pour trait à ce Prince qu'elle ne voit qu'en rêve. Seule la
couleur de ses yeux a changé (et les fringues, bien sûr, et c'est une bonne
chose!). Cet homme n'est autre que l'assistant du grand-père de Yuiko. Et
croyez-moi, il est trèèèès bizarre, cet assistant... et je n'en dirai pas plus
sur lui. (^^) La surprise de notre héroïne à la vue du Prince du
bellâtre de cet homme compte parmi les moments mémorables de ce drama:
Yuiko (Manatsu
Kimura), la petite nouvelle, vit avec son
grand-père qui est chercheur à l'université. Ils vivent dans une grande maison (...et
le Papi a une Deuche, vrai de vrai! Il est bien, ce Papi ^^). Yuiko a quelques
soucis avec l'école. Absentéiste, elle a abandonné l'école plusieurs fois par
le passé. Elle n'est pas du tout mauvaise élève, encore moins rebelle, mais le
don qu'elle possède la terrorise au point de vouloir rester enfermée chez elle.
D'ailleurs, elle marche le plus souvent la tête baissée, afin d'éviter au
maximum de croiser le regard des autres et de pénétrer dans leur inconscient. Signe
particulier: elle a une mèche blanche comme Malicia.
Le
grand-père (Fumiyo Kohinata) est un
scientifique qui met notamment son savoir-faire et ses connaissances au service
de sa petite-fille. Il a mis au point une drôle de machine qui permet
d'enregistrer et de visualiser les rêves. Cela fait bizarre de voir Fumiyo
Kohinata sous une perruque mi-savant fou, mi-Einstein! C'est toujours avec joie
que je retrouve cet acteur. Par contre, ce rôle ne lui va pas plus que ça.
En
tout cas, c'est pas pour dire, mais sa machine doit coûter un bras! Bonjour la
facture d'électricité! Regardez-moi ça ce b**del de fils électriques sous cette
machine...
L'infirmière
de l'école joue dans un premier temps un rôle de médiatrice entre Ayami et les
parents d'élèves. Son personnage prend davantage d'importance au fil des
épisodes, mais à l'instar du personnage incarné par Gackt, je n'en dirai pas
plus sur elle ^^. Elle est incarnée par Yuka,
une actrice (et apparemment animatrice) que je ne pense pas avoir vue auparavant
au détour d'un drama. Elle est un peu barge, mais très drôle. Ayami lui fait parfois
un peu peur, surtout lorsqu'elle décide de tomber le masque et de dévoiler sa
véritable personnalité.
Voilà
pour les présentations. Je m'arrête là, mais il y a beaucoup de personnages,
entre les guests venus faire un coucou et les nouveaux camarades de classe de
la petite Yuiko!
Akumu-Chan est une bonne comédie, pas
ennuyeuse pendant les deux premiers tiers, pas mal fichue et avec une
distribution intéressante, à commencer par Keiko Kitagawa, bien sûr. J'ai déjà
parlé en bien de cette actrice à plusieurs reprises et là encore, je n'ai que
du bien à dire d'elle. Son rôle n'est pas facile, car elle se doit d'être
expressive et de passer sans arrêt du sourire au regard blasé sans jamais trop
en faire et elle le fait merveilleusement bien. Et puis, je la trouve fraîche
et naturelle. Bref, je l'aime beaucoup! Ayami est présomptueuse et pense
qu'elle n'a besoin de personne. Elle se croit libre, alors qu'elle est
manipulée. Le doute va s'installer dans son esprit, elle va commencer à
réfléchir. Le personnage évolue beaucoup, il est complexe et très intéressant.
Quant
à Gackt, je le connaissais de nom et je savais à quoi il ressemblait - qu'on
l'aime ou non, il a un visage que l'on peut difficilement oublier. Je le découvre
véritablement ici et je trouve qu'il joue bien l'assistant assez inquiétant -
même lorsqu'il sourit... surtout lorsqu'il sourit!
La
réalisation est un autre point fort. Elle est soignée. Tout d'abord, ce drama
dégage quelque chose, une atmosphère spéciale qui est bien rendue, presque
palpable. Comme il s'agit d'un univers dominé par les rêves et les cauchemars,
certains décors sont originaux, drôles ou jolis. Il y a un bon dosage d'humour,
de stress, de chouinerie et même de romance (un petit chouia, mais ce n'est pas
ce qui est le plus réussi).
Ensuite,
dans les cauchemars de Yuiko, les événements sont remplacés par des symboles.
De ce fait, il arrive des choses incroyables, drôles, souvent effrayantes aux
personnages et l'on se prend au jeu d'essayer d'interpréter les cauchemars de
la fillette. De plus, ces cauchemars contribuent à cette atmosphère particulière,
décalée et qui est rendue d'autant plus particulière grâce aux musiques
(composées par Masaru Yokoyama). Les
musiques sont une grande réussite. Chaque contexte a son style musical: conte
de fées (dans les rêves d'Ayami), maison hantée, mystère, horreur, etc. En
plus, les musiques sont toutes jolies, ce qui ne gâche rien!
La
partie "effets spéciaux" est intéressante dans le sens où certains
effets vraiment réussis en côtoient d'autres volontairement à la limite de
l'imposture et qui s'inscrivent dans la veine comique.
L'affiche
est également une réussite. On dirait presque une illustration de conte de fées
ou de livre pour enfants, mais le décor est sombre et inquiétant et les
personnages ont un regard étrange.
Enfin,
"Yumenoke", le petit animal flottant et ami de Yuiko (à qui Shiori Tamai prête sa voix) tout
mignon, tout petit, mais dérangeant à cause de ses yeux noirs inexpressifs contribue
à rendre cette atmosphère si étrange et pour le moins originale lorsqu'il vient
s'immiscer dans les rêves.
Akumu-Chan est avant tout une comédie.
L'héroïne est un poème: ses mimiques sont drôles, ses rêves le sont tout
autant, on entend sa voix intérieure lorsque quelqu'un ou quelque chose la
gonfle. Bref, cette série est un bon divertissement.
Histoire
de tempérer un peu mes ardeurs, je noterai tout de même un essoufflement dans
le dernier tiers, essoufflement dû à un peu trop de mélo inutile, des
longueurs et l'intrigue un peu trop tirée par les cheveux.
J'ai
déjà parlé plus haut des musiques donc je ne vais pas m'étendre davantage sur
ce sujet. J'ajouterai simplement que l'ending s'intitule "Saraba, Itoshiki
Kanashimi-Tachi yo" et qu'il est interprété par Momoiro Clover Z. L'ending est à l'image du drama: bizarre, rythmé
et plutôt drôle.
En conclusion :
C'est avec énormément de joie que
j'ai retrouvé Keiko Kitagawa dans un rôle et un genre qui lui vont comme un
gant. Globalement, Akumu-Chan est de
bonne facture et remplit largement sa fonction de divertissement. Du coup, j'ai
même envie de lire l'œuvre originale, mais je ne pense pas qu'elle ait été
traduite. Dommage. La baisse de régime observée vers la fin n'entame pas mon
enthousiasme.
Au passage, je vous conseille le
drama Mop Girl où Keiko Kitagawa a le rôle principal (en duo avec Shosuke Tanihara) et où elle est également excellente.
IZA,
le 13 juillet 2013
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