Mes
amies, nos amours, nos emmerdes...
Titre
original: 恋愛ニート~忘れた恋のはじめ方~
Année :
2012
Réalisation,
Scénario, etc. :
Yuko
Nagata, Mahoko Takanari, Yuki Ozawa, Akio Yoshida, Takayoshi Tanazawa
Musiques :
Kosuke
Yamashita
Durée :
10
épisodes
de 46
minutes (en moyenne)
Pays :
Japon
Genre :
Comédie romantique
Avec :
Yukie
Nakama = Rin Kinoshita
Kuranosuke
Sasaki = Naoya Matsumoto
Mikako
Ichikawa = Miho Watanabe
Kento
Nagayama = Shunpei Makino
Ryo
= Nanako Aizawa
Yuji
Tanaka = Kouta Tada
Yuki
Jutta = Akira Takahashi
Shigeru
Muroi = Hiromi Amemiya
Yuki
Jutta = Akira Takahashi
Tsubasa
Honda = Yui Kinoshita
Jun
Nishiyama = Itsuki Kinoshita
Le
début :
Rin
(Yukie Nakama) travaille dans une maison d’édition. Elle
n’a pas une minute à elle, vu qu’elle s’occupe également de
son frère Itsuki (Jun Nishiyama) et sa sœur Yui (Tsubasa
Honda). Leurs parents sont décédés et c’est elle qui gère
la maison. Cela fait huit ans qu’elle n’a pas eu de petit ami.
Oui, parce que d’une part, il faut bien dormir à un moment donné
et pour que Rin puisse avoir une relation amoureuse, il faudrait que
chaque journée dure 48h et d’autre part, elle a manifestement tiré
un trait sur l’amour…
Son
amie Miho (Mikako Ichikawa) fête son divorce. Vous lisez
bien, Miho et son « bientôt ex-époux » ont bel et bien
organisé une cérémonie comme on organise une cérémonie de
mariage! Cela dit, cette cérémonie est à mourir de rire…
Est
également présente à la petite fiesta Nanako (Ryo), une
autre bonne amie de Rin. Nanako a un petit ami depuis longtemps, mais
elle n’arrive pas à sauter le pas et se lancer dans la grande
aventure du mariage. En effet, cette chef d’entreprise est très
exigeante et il manque toujours un petit quelque chose pour que
l’Homme (avec un grand H) soit parfait. Ceci étant dit, son petit
ami lui réserve une bien mauvaise surprise alors qu’elle semblait
enfin décidée à officialiser leur relation…
Lors
de cette fameuse « divorce-party », Rin et Nanako vont
faire plus ample connaissance avec trois amis du futur
ex-mari de Miho (quand
même, cette cérémonie, j’arrive pas à m’y faire, mais bon,
c’est à la mode paraît-il… ) :
le chimiste Kouta (Yuji
Tanaka),
le dentiste Naoya (Kuranosuke
Sasaki),
ainsi que Shunpei (Kento
Nagayama),
un jeune intérimaire…
Mes
impressions :
Une
personne peut-elle changer par amour ? A défaut, peut-on vivre
seul(e) ? Voilà les grandes questions que soulève ce drama.
« Après tout, on ne sera pas toujours là ». Telles sont
les paroles de Itsuki, le petit frère de Rin. A force de garder la
tête dans le guidon, Rin ne s’est pas rendu compte que ses
frangins grandissaient et qu’ils partiraient forcément un jour et
j’aime bien la formule employée par Itsuki, une formule inattendue
car c’est un peu le monde à l’envers (vu le contexte, j’ai
imaginé que la phrase n’était pas terminée et qu’il pourrait
dire «… pour veiller sur toi »). C’est également une
formule pleine d’amour (ils aiment leur sœur, c’est
indiscutable) et d’avertissement du style : « Onee-chan,
réveille-toi un peu si tu ne veux pas finir toute seule. »
Cette
phrase, ainsi que la mésaventure de Nanako, agissent comme un
électrochoc sur Rin, mais les choses ne sont pas aussi simples
lorsque l’on n’a pas aimé quelqu’un depuis longtemps et que
l’on n’est plus le perdreau de l’année.
A
l’instar des autres protagonistes, Rin est un personnage complexe
qui n’a pas (re)trouvé l’âme sœur et qui ne sait pas trop
comment s’y prendre. En d’autres termes, Rin est une « Renai
NEET ». Elle sent bien qu’elle arrive à un moment charnière
de son existence et se rend enfin compte qu’elle est en train de
devenir de plus en plus aigrie. Le premier à en faire les frais est
Akira (Yuki Jutta), son subalterne, en qui elle ne fait même
pas confiance. J’adore la tête qu’il fait à ce moment précis
sur la capture ci-après… et c’est encore plus drôle lorsque
l’on sait pourquoi il fait cette mine mi-attendrie, mi-moqueuse :
Ses
collègues la voient comme une personne froide et prétentieuse et
elle se comporte de manière désagréable et impolie envers Kouta,
Naoya et Shunpei le jour de la cérémonie. Rin n’est pas mon
personnage préféré. Elle fait parfois des choix étranges et ça
m’énerve (‘faudra qu’on m’explique ce qu’elle a fumé dans
l’épisode 7, par exemple… ). Pour sa défense, je dirai tout de
même que plus on progresse dans l’intrigue, moins elle m’irrite.
C’est assez subtil au début et très progressif, mais elle
s’améliore.
En
fait, des six protagonistes, il y en a trois que j’ai bien
appréciés : Naoya (Kuranosuke Sasaki n’y est pas pour rien,
j’adore son jeu en général), Kouta (pour sa patience, sa douceur
et sa gentillesse) et Nanako, ce qui m’a d’ailleurs étonnée,
car je ne suis pas fan de Ryo à la base, mais il se trouve que
j’aime bien l’évolution de son personnage, car elle semble ultra
superficielle au début, mais en grattant un peu, on se rend compte
qu’elle est sensible et finalement attachante. Des six personnages
principaux, c’est elle qui va avoir les choix les plus difficiles à
faire. Pour ce qui est de Miho, je trouve ce personnage intéressant
sans plus. Quant à Shunpei, je l’ai trouvé insupportable dès le
début et il aura fallu plusieurs épisodes avant que je puisse
éprouver quelque sympathie pour lui.
Vous
l’avez compris, les relations homme-femme sont au cœur de
l’intrigue. Nous avons dans le cas présent trois hommes et trois
femmes qui ne vont cesser de se croiser, sympathiser, se chamailler,
etc. Ils se retrouvent aussi très régulièrement entre personnes du
même sexe pour se raconter leurs petites histoires et surtout
échanger leurs opinions sur le sexe opposé. Le clan des femmes (^^)
se réunit dans le luxueux F4 de Nanako et les hommes se retrouvent
toujours au même café (où ils mangent des p***** de gâteaux hyper
appétissants que même t’as envie de percer l’écran pour
atterrir dans leur assiette. Ah… la vie de dramaphile, c’est très
compliqué…). Il arrive qu’ils se retrouvent tous les six et cela
donne lieu à des scènes particulièrement distrayantes, car Rin est
victime d’une machination échafaudée par sa boss (Shigeru
Muroi), tout le monde finit par être au courant sauf elle et la
situation devient de plus en plus compliquée. Je comprends la raison
pour laquelle la boss a fait cela, mais c’est très maladroit de sa
part et pas très gentil envers Rin. Elle aurait pu trouver autre
chose ! Personnellement, cela ne me plairait pas du tout que
l’on me fasse cela. Dommage, car la boss est par ailleurs très
sympa.
Tant
que j’y suis à parler de l’environnement professionnel de Rin :
hormis Akira, ses collègues sont lourdingues et j’ai détesté son
N+1, il en fait des tonnes en permanence et ne fait rire que quelques
minutes au début sur les dix épisodes que compte cette série. On
se lasse très rapidement de ses singeries. C’est un horrible
personnage qui touche Rin sans cesse, se rapproche d’elle de
manière complètement déplacée. Ne tournons pas autour du pot,
cela s’appelle du harcèlement. C’est censé être drôle, mais
cela ne m’a pas du tout amusée.
Revenons
à nos protagonistes. On se rend compte de cette solitude qui les
accable tous, des apparences trompeuses, de ce fameux masque qu’ils
doivent porter au quotidien en société et de cette pression qu’ils
subissent tous et ce, peu importe leur niveau de vie et leur
catégorie socio-professionnelle. Il s’agit d’un fait de société,
vu que le « freeter » et la chef d’entreprise sont
aussi concernés que le dentiste ou la jeune femme sans emploi.
Les
thèmes abordés et la problématique ne sont certes pas nouveaux et
ont déjà été traités à maintes reprises, mais Renai NEET
est intéressant à plus d’un titre.
Tout
d’abord, j’ai retenu que la réalisation était réussie. Dans
l’épisode d’exposition, on passe très régulièrement d’un
personnage à l’autre et j’ai apprécié l’originalité et
l’organisation des transitions. Autre chose : en général,
les fins d’épisodes tiennent bien le spectateur en haleine.
D’un
point de vue purement esthétique, j’adore l’affiche. Qu’est-ce
qu’elle est belle, cette affiche ! C’est frais, c’est
classe et ce mariage entre ces quatre couleurs est une pure
réussite ! De toute façon, l’image est belle d’un point de
vue général.
Renai
NEET a en outre une distribution de rêve. Regardez l’affiche,
tout est dit ! Et ils jouent tous très bien ! J’ai adoré
détester Rin au début, j’ai tout de suite adoré Naoya et Kouta
et j’ai même commencé à bien apprécier Nanako au bout de deux
ou trois épisodes, ce qui m’a un peu étonnée pour la raison que
j’ai évoquée un peu plus haut.
Parmi
les choses que j’ai appréciées, il y a la BO, qui est une
réussite également, merci à Kosuke Yamashita !
Si vous connaissez d’autres
comédies ou comédies
romantiques dont il a
composé les musiques, n’hésitez surtout pas à me
faire vos suggestions !
(Quant
à l’ending, il
s’agit de « Be… »,
interprété par
Ms. OOJA. La
chanson est jolie, quoique un peu banale mais j’aime bien la voix
de la chanteuse.)
J’aime
également l’humour de cette série. Ces retrouvailles régulières
entre « clans » comptent parmi les scènes les plus
amusantes, du moins la majorité d’entre elles, car le ton évolue
un peu au gré des aventures et
mésaventures des uns et des
autres. D’autres scènes sont amusantes car elles donnent dans
l’exagération. Par exemple, j’ai en tête les
deux parties
de ping-pong qui opposent
Rin à Naoya. Ils se livrent des
batailles
sans merci car pour
chacun de ces personnages
aux caractères bien trempés
et aux idées bien arrêtées,
la victoire est une question de vie ou de mort ! Surtout ne pas
perdre la face !
Il
y a cependant quelques
scènes où l’on sent que trop donner dans l’exagération
est casse-gueule car elle
est utilisée soit
beaucoup trop souvent, soit
aux mauvais endroits. Il y a
deux ou trois scènes qui ont ce défaut, mais à part ça, cette
série est de bonne, voire
très bonne, facture…
jusqu’à l’épisode 7
où ça commence
à déraper
un peu au niveau du scénario et
où le dénouement tarde à arriver.
Trop de longueurs, trop de
longueurs ! Sauvez
l’intrigue, elle est dans des sables mouvants !
En
conclusion :
Pour
résumer, on a du bon et du moins bon.
Du
côté des plus, on a des acteurs inspirés, une petite intrigue
majoritairement bien pensée (ça dérape un peu dans le dernier
tiers), de la bonne musique, de l’humour.
Du
côté des moins, on a une propension à l’exagération qui vient
gâcher la fête par endroits, des choix scénaristiques un peu
maladroits, quelques longueurs et une problématique déjà vue et
revue, même si l’humour et la réalisation lui donnent une valeur
ajoutée.
Quant
à vous dire si je vous conseille ou pas ce drama, je ne vais pas
être catégorique. J’ai décidé d’en retenir le meilleur, même
si je pense que Renai NEET n’est pas un incontournable,
simplement un bon divertissement. Comme les acteurs jouent bien, il
vaut le coup d’œil si l’un de vos chouchous fait partie de la
distribution.
IZA,
le 28 février 2018
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