Yamapi
dans toute sa yamapitude !
Titre
original: アルジャーノンに花束を
(Flowers
for Algernon)
Année :
2015
Réalisation,
Scénario, etc. : Shinji
Nojima, Natsuko Ikeda, Ken Yoshida, Masahiro Sakai, Ayato Matsuda
Musiques :
Akira
Senju
Durée :
10
épisodes de 46
minutes (en moyenne)
Pays :
Japon
Genre :
Drame
Adaptation
de la nouvelle (1959) et du roman (1966) Flowers
for Algernon
par Daniel
Keyes
Avec :
Tomohisa
« Yamapi » Yamashita = Sakuto Shiratori
Chiaki
Kuriyama = Haruka Mochizuki
Masataka
Kubota = Ryuichi Yanagawa
Asuka
Kudo = Kosuke Hiyama
Fuma
Kikuchi = Kazushige Kokubo
Mitsuki
Tanimura = Rio Kawaguchi
Aya
Oomasa = Mai Koide
Daigo
Hachisuka = Kanji Ishimaru
Le
début :
Sakuto,
un jeune homme handicapé, vit et travaille dans un Centre
d’Hébergement et de Réinsertion Sociale depuis l’âge de quinze
ans. Il a été rejeté par sa mère qui « déteste les enfants
retardés mentalement ». Sakuto voudrait plus que tout gagner
l’amour de sa mère en devenant plus intelligent. L’occasion va
lui être donnée par un professeur qui cherche un sujet humain pour
tester sa méthode qui permet de décupler les facultés mentales.
Pour cela, Sakuto devra subir une opération.
Cette
opération a déjà été réalisée avec succès sur un rat de
laboratoire nommé Algernon. Les réactions de l’animal et son
évolution sont suivies de très près par le professeur et son
équipe. Algernon réagit très bien et la méthode semble faire ses
preuves dans un premier temps, mais tout ne va pas se passer comme
prévu par la suite…
Mes
impressions :
D’ordinaire,
je suis davantage attirée par les comédies et les comédies
romantiques, je fuis les dramas qui traitent de maladie, de
handicap et
autres
« réjouissances » de cet acabit.
Donc, aucun
ingrédient n’était présent dans Algernon
ni Hanataba wo
pour m’inciter à me lancer, seulement voilà… mon number one
chouchou étant en tête d’affiche, je n’ai pas pu résister.
L’affiche
est d’ailleurs toute
mignonne, ces
fleurs, ces
jolies couleurs… on s’attend à quelque chose de mimi tout plein
si l’on ne connaît pas l’histoire. Oui, mais…
Flowers
for Algernon est
une adaptation de la
nouvelle éponyme
(et du roman, paru
quelques années après la nouvelle) de Daniel
Keyes
et
ce n’est pas exactement Bisounoursland, je me suis renseignée !
Le
roman a l’air bien,
j’ai commencé
à le lire, mais il
est assez difficile
d’accès d’entrée
de jeu car le
lecteur se trouve dans
la tête de Charlie (le protagoniste) et
donc c’est écrit
comme il pense. C’est
très bien fait, c’est
original, mais il
faut un temps d’adaptation au style. Bien
entendu, ce n’est pas comme ça du début à la fin, mais à titre
d’exemple, voici l’incipit :
Progris
riport 1 martch 3
Dr
Strauss says I shoud rite down what I think and re-membir and evrey
thing that happins to me from now on. I dont no why but he says its
importint so they will see if they can use me. I
hope they use me becaus Miss Kinnian says mabye they can make me
smart.
Revenons
à la série qui nous
intéresse aujourd’hui. Il s’agit d’une nouvelle adaptation. En
effet, il en existe plusieurs et parmi elles,
il existe déjà une
adaptation en drama qui date de 2002 avec Yusuke
Santamaria dans le
rôle principal.
Algernon
ni Hanataba wo ne
donne pas dans le
mimi-tout-plein, à commencer par cette « mère », qui
rejette son bambin parce que celui-ci est différent ! Quelques
flaskbacks permettent d’ailleurs de se rendre compte à quel point
cette vilaine bonne femme… est une vilaine bonne femme. Les
années passant, son opinion vis-à-vis de Sakuto n’a pas changé.
Pour elle, il n’est même pas son fils. Navrant…
On
ne cesse de nous
faire
le parallèle entre Sakuto et Algernon,
alors on se doute bien que leurs destins sont amenés à se croiser à
un moment donné. Ce
n’est pas spoiler que de dire que le cobaye humain
tout désigné
(car il en
est un!) va être Sakuto.
Sakuto
(Tomohisa
« Yamapi » Yamashita)
n’a pas toujours la
vie facile, car
(presque) tout le monde profite de sa gentillesse et de son innocence
et il se retrouve parfois
dans des situations
très délicates à cause de ses collègues
qui lui jouent des mauvais tours en série pour s’amuser et passer
le temps. Tomohisa Yamashita a reçu deux prix pour ce rôle et
franchement, ce n’est pas de l’usurpation. Il
est plutôt crédible
dans le rôle de Sakuto, il n’en fait ni trop, ni trop peu. C’est
un rôle complexe, car il y a le Sakuto avant et après l’opération.
Je suis de plus en
plus bluffée par les personnages
incarnés
par Yamapi. Je
ne l’ai pas toujours trouvé convaincant par le passé, mais là,
depuis Monsters,
j’ai envie de voir tous ses rôles, parce que j’ai l’impression
qu’il est devenu un très
bon acteur.
Autre
bonne surprise côté distribution, Asuda
Kudo
qui
incarne Kosuke,
le nouveau venu au CHRS.
Kosuke est également
un personnage complexe
et c’est en cela que
je l’ai apprécié.
Il a
fait de la prison car il a
commis un acte très
grave, il ne
supporte pas que l’on s’attaque aux plus faibles. C’est
ce principe
qui l’a conduit en
prison. C’est
le seul (avec
le chef du Centre) qui
se préoccupe vraiment de Sakuto.
Et puis, il me fait de
la peine, car sa
vie sentimentale est
pour le moins compliquée.
On
a effectivement droit
à de la romance, mais
ce n’est pas la partie que j’ai préférée, même
si les histoires d’amour qui sont traitées sont un peu
surprenantes, dans la mesure où elles n’évoluent pas comme je
l’avais attendu. Je ne vais pas m’étendre là-dessus, car ce
serait dommage d’en dire trop. Je ne vais pas m’étendre non plus
sur l’intrigue secondaire car
je ne peux pas en parler sans trop
dévoiler l’intrigue.
Je
préfère vous parler
davantage des
personnages principaux
faisant partie du
milieu scientifique, un
milieu froid,
aseptisé, on entend des bruits de machines, de bips divers, c’est
un endroit qui fait froid dans le dos.
Il n’y a pas que le
milieu qui fiche les jetons : les gens qui y travaillent sont
flippants à bien des égards, car leurs motivations personnelles et
leurs sentiments viennent dangereusement interférer avec leur
travail. En
première ligne, nous avons le professeur Hachisuka himself
(Kanji
Ishimaru)
et
son assistante Haruka
(Chiaki Kuriyama),
la greluche de
service.
Le
problème avec le professeur, c’est qu’il veut mettre la charrue
avant les bœufs et passer aux essais cliniques beaucoup
trop rapidement. En
effet, Algernon est le
seul animal sur qui les tests ont été concluants ! Il
a ses raisons, il subit des pressions de la part d’une huile de
l’industrie pharmaceutique, ce qui n’est certainement pas une
raison pour utiliser un cobaye humain.
L’huile en question
a ses propres motivations et c’est peut-être le personnage le plus
flippant de toute la bande…
Le
professeur aggrave son cas en manipulant
la greluche de service et en lui faisant le coup du monde meilleur où
tout le monde il est beau,
gentil et content
pour justifier l’essai clinique sur Sakuto.
D’ailleurs, il ne
manipule pas uniquement Haruka… la manipulation est une seconde
nature chez lui. Haruka Greluche
en pince
pour le
professeur, il
s’en rend compte et l’utilise à ses fins. C’est
vraiment un sale type, ce pauvre mec !
Je
ne reproche pas à Haruka de tomber amoureuse de lui, ce n’est pas
problématique en soi,
mais là où ça devient gênant, c’est qu’elle en devient bête
à manger du foin. Elle
va s’en
rendre compte, mais un peu tard, malheureusement.
Cette
intrigue permet de
poser des questions intéressantes et d’actualité. Je pense
notamment au transhumanisme : peut-on, doit-on « augmenter »
l’être humain, en faire un être « supérieur » ?
Est-ce pour le meilleur et pas pour le pire ? Sakuto n’était-il
pas mieux tel qu’il était avant son opération ? Est-il
heureux au final d’être devenu « intelligent » ?
Et surtout, quelles
sont les conséquences et
ce, que l’opération soit un succès ou pas ?
Pour
vous achever dans les règles, notez que la
chanson utilisée pour l’ending et l’insert
est « The Rose », interprétée
par Bette Midler.
Oui, c’est du lourd. Vous voilà prévenus. En
revoyant les
deux
images suivantes et
en écoutant cette chanson, je n’ai plus qu’à ramasser mon
kokoro qui vient de tomber par terre ! ^^’
En
conclusion :
Algernon
ni Hanataba wo est une
très belle surprise. L’intrigue est intéressante, bien ficelée
et pose la question d’actualité des êtres « augmentés »,
« supérieurs » et je ne peux m’empêcher de penser à
cette célèbre citation de Rabelais : « Science sans
conscience n’est que ruine de l’âme. »
Je
pense que cette adaptation s’éloigne un peu de l’œuvre
originale pour être davantage au goût du jour, d’après les
renseignements que j’ai pu glaner, mais je ne m’avancerai pas
trop là-dessus, je n’ai lu que le début du roman. Tout ça pour
dire que si c’est le cas, cela ne me dérange pas du tout.
Au
final, je ne regrette pas d’être sortie de ma zone de confort. De
là à me mettre à regarder tout plein, tout plein, tout plein de
dramas dans le genre, il y a un monde, mais si ça en vaut VRAIMENT
la peine de temps en temps, alors pourquoi pas ?
IZA,
le 24 janvier 2018
6 commentaires:
Ce titre est dans ma wishlist car j'avais adoré le roman de Keyes. J'ai un peu peur d'être déçue mais si le drama s'en éloigne, pourquoi pas alors !
Attention, c'est une supposition, je n'ai lu que le début du roman!
C'est vrai que l'on hésite souvent à se lancer dans une adaptation lorsque l'on a lu, et surtout apprécié, l'oeuvre originale. Je te comprends. Mais j'espère que la série t'apporteras des satisfactions. (Bon, pis déjà, y'a Yamapi, alors... :D)
J'avais commencé ce drama, mais il me brisait trop le coeur pour que je le continue.... je me suis toujours dit qu'un jour il faudrait que je me relance dedans, et ton article est encourageant, mais T.T
Oui, c'est bien triste par moments, mais ça vaut le coup d'aller jusqu'au bout, vraiment! ;)
Intéressant. J'avais repéré ce drama avec Yamapi, mais sans m'y intéresser plus que ça. Ma ta critique donne envie. :)
(Le poster du drama colle bien avec la déco de ton blog xD)
Tant mieux si cela te donne envie de voir ce drama. Je suis contente. C'est un drama à voir.
Ah tiens, oui, c'est vrai que c'est raccord avec la déco, ah, ah, ah, je n'avais même pas fait gaffe! :D
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