Aller
de l’avant...
Titre
original: 昨夜のカレー、明日のパン
Année :
2014
Réalisation,
Scénario, etc. : Yuji
Shigehara, Masakazu Abe
Durée :
7
épisodes de 49
minutes (en moyenne)
Pays :
Japon
Genre :
Comédie
dramatique,
adaptation
du roman éponyme de Izumi
Kizara
publié en 2013
Avec :
Riisa
Naka = Tetsuko Terayama
Takeshi
Kaga = Rentaro « Gifu » Terayama
Junpei
Mizobata = Masaharu Iwai
Gen
Hoshino = Kazuki Terayama
Mimura
= Takara « Mumumu » Oda
Ichiro
Ogura = Kazumasa Oda
Mariko
Tsutsui = Miyuki Oda
Hairi
Karagiri = Akiyama Asako
Le
début :
Tetsuko
est veuve depuis sept ans. Malgré cela, elle n’est pas retournée
vivre dans sa famille. Elle est restée chez son beau-père Rentaro
et n’a rien changé à ses habitudes. Elle est tout à fait
consciente que ce mode de vie paraît de plus en plus bizarre
vis-à-vis d’autrui, mais elle n’est pas encore prête à « aller
de l’avant » et refaire sa vie, en témoigne le petit rituel
qu’elle entretient chaque jour et qui consiste à manger le riz
rassis de l’autel, autrement dit : la nourriture de Kazuki,
son défunt mari. De plus, elle a fait la promesse à Kazuki de
s’occuper de Rentaro. Elle a également fait autre chose pour ne
pas oublier Kazuki, mais c’est un peu plus glauque et je vous
laisse découvrir cela par vous-mêmes.
Cependant,
une rumeur – basée sur un malentendu – selon laquelle Tetsuko va
se remarier avec l’un de ses collègues enfle de plus en plus et va
venir perturber cette belle mécanique un peu trop bien huilée !
C’est surtout le début d’une prise de conscience chez Tetsuko
qui, si elle n’est pas prête à changer de vie, commence néanmoins
à se poser certaines questions…
Cette
histoire est également celle des
Oda,
qui ne sont autres que les
voisins de Tetsuko
et son « Gifu ».
L’ambiance n’est pas non
plus à la fête tout
le temps : le père déprime car il part en
retraite. Il appréhende les années à venir 24h/24 aux côtés de
son épouse (charmant!) et il se
focalise sur la dernière
étape de sa vie,
celle avec les
planches en sapin.
Sa
fille a quitté son emploi d’hôtesse de l’air et il désespère
de la voir épouser quelqu’un un
jour car elle
vit la plupart du
temps prostrée dans
sa chambre et se cache sous
une capuche et dans
des
vêtements
amples ou bien elle
erre en ville sans but
véritable.
L’intéressée, loin
d’être bête,
estime avec beaucoup
de lucidité qu’elle
ne pourra jamais épouser qui que ce soit car elle n’arrive plus à
sourire.
Mes
impressions :
De
prime abord, tout ceci a l’air déprimant au
possible ou d’un
ennui mortel dans
le meilleur des cas,
non ? Eh bien, non ! Pas du tout ! Le premier indice,
c’est la musique. Elle n’a pas d’accents tristes
ou mélancoliques (ou
si peu) et ça, c’est
un bon indice. Cerise
sur le gâteau, l’ending est parfait. J’ai l’habitude de dire
en fin d’article que
tel ou tel ending est bien, mais celui-ci a un truc en plus. Pour
info, il s’agit de « M » interprété par PRINCESS
PRINCESS. C’est
une ballade toute simple, mais avec une très belle mélodie. Et
l’interprétation
est impeccable.
Autre
indice, regardez
l’affiche du drama. Sérieusement, on s’attend à un drame en
voyant cette affiche ? Que
nenni ! C’est
ce qui fait que je n’ai pas tourné les talons au bout de dix
minutes en disant : « Nope ! Ce drama, c’est pas
pour bibi ! ». (Ceci
dit, il ne faut tout de même pas vous imaginer que ce drama soit
complètement loufoque, mais je vais développer un peu plus bas.)
Du
côté de la distribution,
Riisa Naka
a un capital sympathie tellement énorme à mes yeux que je ne
pouvais décemment
pas laisser ce drama de côté. Et
j’ai bien fait : elle campe une Tetsuko absolument attachante
et très touchante.
Enfin,
je ne me souviens plus où j’ai
lu ça, mais voilà :
suite à la lecture
d’un article positif à son sujet, j’avais
noté Yuube no
Curry, Ashita no Pan
sur ma liste. Ce n’est
pas récent, mais une liste étant
une liste, il faut
bien aller la dépoussiérer
de temps en temps ! *petit
rire gêné* Bref, me
voilà lancée dans une nouvelle aventure « dramatesque »,
cela faisait trop longtemps que je ne m’étais pas posée devant un
bon petit Jdrama !
Les
thèmes abordés ne sont certes pas gais – il est tout de même
question de la vieillesse,
de la mort, puis
du deuil, de
l’absence, de la
peur de la solitude et
de la manière dont il
faut les gérer – et c’est ce qui fait que cette série peut
paraître un peu rebutante, mais la manière dont c’est traité est
tellement fine et
juste et puis
surtout, ce drama
traite de la patience, de
l’espoir, de la vie
qui continue malgré tout
et du fait que rien ne soit immuable. En d’autres termes, même si
le grand bonheur est éphémère, il existe tout de même tout plein
de petits bonheurs au quotidien. De
même, si rien n’est
immuable, le malheur ne peut pas durer éternellement non plus, pour
qui veut bien se donner la peine d’aller de l’avant.
Oui,
le bonheur est là et certains y croient dur comme fer. Le meilleur
exemple est certainement le fameux collègue de Tetsuko. Masaharu
(Junpei Mizobata)
aime beaucoup Tetsuko depuis
longtemps et lui fait
une demande en mariage dès les premières minutes du drama, estimant
que sept ans de veuvage c’est bien assez, mais il se prend le vent
de sa vie. Pourtant, il ne se décourage pas et patiente en
s’employant à essayer
de comprendre Tetsuko
et en l’aidant du
mieux qu’il peut, quitte
à ramer… car il n’a pas fini de ramer, mais ce n’est pas un
scoop, c’est un drama.
J’aime
bien la
relation entre Tetsuko et son beau-père qui
est
particulière, voire assez insolite. Tetsuko a promis à Kazuki
qu’elle s’occuperait de Rentaro, mais à aucun moment elle ne
donne l’impression de le faire uniquement par devoir. Elle semble
réellement attachée à Rentaro car celui-ci lui rappelle forcément
l’être cher qu’elle a perdu. Sans
aller jusqu’à dire qu’ils ressemblent à un vieux couple (ce
serait vraiment bizarre de toute façon),
Tetsuko
et Rentaro sont unis par une belle complicité, mais ils connaissent
aussi des moments difficiles. Rentaro avoue un
jour à
son voisin que ce n’est pas facile de vivre avec Tetsuko et il
culpabilise de profiter de la bonté de sa belle-fille, plutôt que
de l’inciter à le quitter pour refaire sa vie.
La
famille Oda est également attachante et amusante. Les doutes et les
craintes du père sont vite envolés et il s’éclate comme un fou
avec son épouse avec qui il semble finalement complice comme jamais.
L’évolution de leur fille « Mumumu » (Mimura)
est intéressante à suivre et j’aime beaucoup la manière dont son
complice – l’ancien gynécologue – voit la vie.
Et
notez enfin la présence de Hairi
Katagiri
que j’adore et qui incarne la belle-sœur de Rentaro. Cette
actrice a un talent énorme, je suis super contente quand je vois
qu’elle fait
partie de la distribution
d’une série et je n’ai jamais été déçue par son jeu. Je
ne lui connais que
des rôles un peu décalés mais
ça lui va comme un gant.
En
conclusion :
Yuube
no Curry, Ashita no Pan est l’un de ces dramas qui traitent
avec justesse des rapports humains et des grandes questions de la
vie. Je démarre 2018 avec une sacrée pépite et j’ose espérer
que cela augure d’autres bonnes pioches « dramatesques »
pour cette nouvelle année !
J’en
profite pour vous souhaiter une heureuse année 2018. Puisse-t-elle
être pleine de bonnes surprises, découvertes et expériences. A
bientôt !
IZA,
le 12 janvier 2018
6 commentaires:
Un premier billet pour cette année et une première série qui me dit bien. Du moins, ton avis donne envie. Je vais ajouter du coup ce drama sur ma propre liste qui, elle aussi, a tendance à prendre poussière. x)
Bonne année à toi aussi Iza !
Ah, c'est un gros coup de cœur! Franchement vas-y, tente-le et tu m'en diras des nouvelles!
Et merci pour tes bons vœux. Je te souhaite tout le meilleur et te remercie pour ta fidélité!
C'est qu'il a l'air bien ce drama ! :D En plus il ne fait que 7 épisodes ! *ajoute à sa liste* ha ha
Bonne année Iza ! :)
Je pense que tu ne regretteras pas. Et effectivement, il se regarde très vite. Ce drama a tout bon! (^^)
Excellente année, Luthien! Et merci pour ton commentaire.
"Elle a également fait autre chose pour ne pas oublier Kazuki, mais c’est un peu plus glauque et je vous laisse découvrir cela par vous-mêmes."
*is intrigued now, damn it*
Au titre et à l'affiche, je ne sais pas si c'est un drama qui aurait retenu mon attention du tout, mais le portrait que tu en fais le rend bien plus intéressant, du coup ! Je vais retenir finalement :)
Et pour t'intriguer encore plus - et te donner envie de te lancer - ça a un rapport avec la petite boîte sur la seconde capture ;) :) Mais là, j'en dis vraiment pas plus...
Pour moi, c'était pas tant l'affiche que le pitch, mais j'avais mémorisé le titre parce que j'avais lu une belle critique sur la blogosphère et malheureusement je ne me souviens plus chez qui. (Peut-être chez Katzina ou Livia? Bref, je ne m'en souviens plus...)
En fait, il faut passer outre l'affiche, le pitch, etc. et se laisser porter. C'est une petite bluette très sympa.
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