Water Boys
Titre original : ウォーターボーイズ
Année : 2003
Réalisation, Scénario,
etc. : Hiroshi Hashimoto, Masanori Murakami, Yuichi
Sato, Nobuyuki Takahashi
Durée : 11 épisodes de 46 minutes
(en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie
Avec : Takayuki Yamada = Kankuro Shindo
Mirai
Moriyama = Norio Tatematsu
Yuma
Ishigaki = Go Takahara
Tomoya
Ishii = Futoshi Ishizuka
Mao
Miyaji = Asako Onishi
Yu
Kashii = Kyoko Hanamura
Adaptation du film Water Boys de Shinobu
Yaguchi (2001)
Le début :
Deux ans ont passé depuis le
triomphe des lycéens de Tadano. Les garçons ont à présent quitté le lycée, mais
ils ont transmis aux plus jeunes leur passion pour la natation synchronisée
masculine et bouleversé du même coup certaines idées reçues sur ce sport qui
est habituellement pratiqué par des filles.
Cependant, au lycée Tadano, l’heure
est grave : Kankuro a été tiré au sort pour devenir le nouveau leader de
la formation. Ceci est un problème, car personne ne voit en lui les qualités d’un
leader.
Il y a pire : les répétitions se
font au détriment des études, ce qui ne plaît pas du tout au Proviseur. En
outre, le Maire ne voit pas d’un très bon œil l’organisation du spectacle, car
l’événement attire beaucoup de monde et il s’ensuit des problèmes de sécurité.
Par un enchaînement de causes et de conséquences, le spectacle est finalement annulé
et la formation perd tous ses membres, ce qui n’arrange pas du tout les
affaires de Norio, un lycéen tout nouvellement débarqué à Tadano, qui avait
justement demandé son transfert car il voulait faire partie de la formation de
natation synchronisée masculine…
Mes impressions :
Le
mois dernier, je me suis replongée avec une jubilation certaine dans cette comédie
désopilante qu’est Water Boys.
L’envie de prolonger l’esprit estival joyeux et insouciant qui règne dans ce
film a fait que j’ai directement embrayé sur le drama. Il était question de
toute façon que je regarde le drama un jour. Good timing ! (^^)
Je
savais que les acteurs n’étaient pas les mêmes que dans le film et cela me
désolait un peu au début, car même s’il est vrai que les personnages n’y sont
pas hyper développés, on a quand même le temps de s’attacher à certains d’entre
eux. Je dis « certains », car on retiendra surtout Suzuki-kun et Sato-kun,
les personnages incarnés respectivement par Satoshi Tsumabuki et Hiroshi Tamaki.
Les autres personnages ne manquent pas
de charisme, mais ils ont beaucoup moins de répliques, ce qui fait que l’on
aurait tendance à les oublier plus facilement. Et puis, comme deux ans se sont
écoulés, il était normal que l’on voie des nouvelles têtes au lycée
Tadano ! Ceci dit, Sato-sempai fait quelques rapides incursions pour
donner un coup de main aux garçons, un peu à la manière d’un deus ex machina.
Notez qu’il est encore plus barré que dans le film… à l’instar de sa coupe de
cheveux :
Mais
trêve de bla-bla à propos du film. Il est temps à présent de passer au drama et
puis j’aurai l’occasion de faire d’autres allusions au film au cours de mon
article !
***
Certes,
on « perd » Satoshi Tsumabuki
et Hiroshi Tamaki, mais d’un autre côté, on
« gagne » Takayuki Yamada et Eita – entre autres. Bon, ça pourrait
être pire, non ? (^^) Bien, un peu de sérieux ! Commençons par faire
le tour des principaux personnages.
La passion de Kankuro (Takayuki Yamada) pour la natation
synchronisée est née en assistant à la performance de ses aînés deux ans
auparavant. (Il lui arrive même de dormir en maillot de bain et avec ses
lunettes de natation : si ça, ce n’est pas une passion, dites-moi ce que
c’est !!) L’annulation du spectacle lui fiche un sacré coup au moral, car
il a déjà loupé le spectacle de l’année précédente. Bien que cela ne soit pas
une tâche aisée, il veut coûte que coûte reformer l’équipe de natation
synchronisée.
Norio (Mirai Moriyama) est l’optimisme incarné et il a de l’énergie à
revendre. C’est incontestablement le boute-en-train de l’équipe : il est
impossible pour lui de rester sérieux trop longtemps. Ce caractère va l’aider à
résoudre quelques problèmes sur le plan personnel.
Aussi étrange que cela puisse paraître, Go
(Yuma Ishigaki) veut quant à lui faire
partie de la formation pour apprendre à nager et vaincre sa peur de l’eau. Sa
détermination est un véritable moteur pour les autres. D’un abord peu commode –
partout où il va, il ne quitte jamais son sac de frappe, qu’il accroche quelque
part dès qu’il le peut avant de le frapper comme un perdu – c’est en fait un
compagnon agréable… et avant tout, un gars plein de surprises ! Pour
toutes ces raisons, Go est l’un de mes personnages favoris.
Futoshi (Tomoya Ishii) est un excellent nageur, mais il est complexé car il
a un petit peu d’embonpoint. Il est obsédé par la nourriture et les filles –
c’est le genre à se balader avec un appareil photo, si vous voyez ce que je
veux dire... Ses talents de nageur font de lui le coach idéal pour Go. Il doit
d’ailleurs composer avec l’impétuosité de ce dernier, ce qui n’est pas toujours
une mince affaire !
Enfin, les chances que Masatoshi (Eita) rejoigne ces garçons étaient
quasiment nulles au départ, mais il va finalement faire partie du groupe pour
deux raisons. D’une part, il a une dette envers les garçons. D’autre part, il
en pince pour Kyoko (Yu Kashii), une
demoiselle qui est fan de natation synchronisée. Il se prend au jeu et la
natation synchronisée prend de plus en plus d’importance pour lui au fil du
temps. C’est un personnage qui évolue énormément. Au début, il est arrogant, et
puis il découvre l’amitié et l’entraide et cela lui réussit plutôt bien. Sur le
long terme, il s’avère même très drôle !
Ajoutons Asako (Mao Miyaji) à cette sympathique galerie et nous aurons fait le tour
des protagonistes. Asako est la voisine de Kankuro. Ils sont amis
depuis longtemps et elle vient très souvent lui rendre visite. Elle n’est
pas avare en petites attentions pour lui et sa famille. Naturellement, elle est
amoureuse de Kankuro, mais celui-ci n’a d’yeux que pour Kyoko. C’est un
classique. Asako est également une amie de Kyoko… c’est un classique
aussi !
L’intrigue
de Water Boys ne révolutionne pas le
genre des dramas traitant de problématiques scolaires et sportives. On y
retrouve tous les principaux ingrédients: l’entraide, la détermination
pour atteindre ses objectifs, le dépassement de soi, l’amitié, etc.
Néanmoins,
je ne me suis jamais ennuyée en suivant les aventures de nos joyeux loustics –
et j’ai pourtant vu un bon paquet de dramas de ce genre.
Alors,
à quoi doit-on le fait que la sauce prenne ? J’y vois plusieurs raisons.
Tout
d’abord, la natation synchronisée est peu, voire pas traitée du tout dans les
séries et les films. C’est déjà un bon point, ça change un peu de l’ordinaire. Ici,
on va encore plus loin, vu qu’il s’agit d’une équipe de garçons… on a davantage
l’habitude de voir des filles pratiquer ce sport. De ce fait, cette intrigue
vient un peu bousculer les idées reçues et tous ces garçons suscitent la
sympathie car ils assument et défendent leur sport bec et ongles. Par certains
aspects, Water Boys a l’air d’avoir
inspiré Tumbling,
un drama du même genre où des garçons s’adonnent à un sport qui est majoritairement
pratiqué par la gent féminine. (Notez que Tumbling
est larmoyant, contrairement à Water Boys.
En plus, ici, il n’y a pas Wataru, et ça fait des vacances !!)
Ensuite,
l’atmosphère que dégage ce drama est agréable et fraîche. Les personnages
principaux forment une équipe absolument attachante, les gags sont présents en
quantité raisonnable et l’ambiance n’est pas lourdingue. Par exemple, Norio est
un vrai pitre, mais il ne sombre jamais dans la bouffonnerie complète et ne se
rend jamais insupportable.
Enfin,
l’intrigue s’inspire très largement du film, mais elle n’a jamais le goût de
soupe rallongée. De nombreux clins d’œil au film sont faits (ex : la coach
qui doit laisser les gars se débrouiller seuls car elle apprend tout à coup qu’elle
est enceinte de 8 mois, les apparitions de Sato-sempai, etc.). L’avantage avec
le drama par rapport au film – format oblige – c’est que les personnages sont
un peu plus développés. J’aurais quand même voulu en savoir plus sur les
familles des garçons, même si cela n’aurait rien apporté de plus à l’intrigue.
Kankuro excepté (et Norio, dans une moindre mesure), on ne voit pas vraiment
l’environnement familial des garçons et je trouve que c’est un peu dommage. En
11 épisodes, c’était quand même possible. Cet avis n’appartient qu’à moi…
Les musiques sont de Naoki Sato. Elles sont de qualité
égale. Parmi les plus réussies, je retiendrai celle que l’on entend surtout
lors des moments importants. A chaque fois que j’entendais les premières
mesures, ça me donnait envie d’enfiler un maillot de bain et d’essayer de
battre un record ! (Néanmoins, j’ai trouvé que les musiques du film étaient
meilleures dans l’ensemble, plus efficaces, plus jolies. Il faut dire aussi que
le format n’est pas du tout le même. Water
Boys est un film musical, alors je suppose qu’un soin tout particulier a
été apporté aux musiques.) A titre d’information, l’opening/ending est
« Niji » par Masaharu Fukuyama.
Sans être absolument inoubliable, je pense que cette chanson peut tout de même marquer
les esprits.
En conclusion :
Je
vous le dis maintenant : même si j’avais très envie de voir Water Boys en version drama, j’avais
tout de même au fond de moi un tout petit à priori. J’avais tellement aimé le
film que j’avais peur que le drama ne soit pas à la hauteur.
J’ai
bien vite été rassurée. Le drama est de très bonne facture. L’insouciance, la
légèreté et l’esprit d’amitié et d’entraide sont toujours aussi présents. Les
gamins de la promotion 2003 sont les dignes héritiers de leurs aînés !
Aujourd’hui, je suis en mesure de vous conseiller à la fois le film et le
drama.
Je
pense que je verrai la saison 2 un jour, mais je vais laisser passer un peu de
temps, pour ne pas devoir quitter cette ambiance trop vite… en espérant que la
saison 2 soit aussi bien que la saison 1 (et le film) ! Là encore, j’ai un
petit à priori, car j’ai peur que la saison 2 sente un peu trop le réchauffé et
ce serait dommage…
IZA,
le 8 juin 2015
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