La
“fête” à la maison…
Titre
original: ディア・シスター
Année :
2014
Réalisation,
Scénario, etc. : Mayumi
Nakatani, Ryo Tanaka, Shin Hirano, Osamu Sekino
Musiques :
Takashi Omama, Megumi Shiraishi
Durée :
10
épisodes de 46
minutes (en moyenne)
Pays :
Japon
Genre :
Comédie romantique
Avec :
Satomi
Ishihara = Misaki Fukazawa
Nao
Matsushita = Hazuki Fukazawa
Takanori
Iwata = Eito Sakuraba
Hiroyuki
Hirayama = Yohei Hagiwara
Nagisa
Katahira = Nanae Fukazawa
Kanna
Mori = Kazuko Sato
Yuta
Hiraoka = Tatsuya Yoshimura
Seichi
Tanabe = Soichiro Sakuraba
Le
début :
Il
y a des jours comme ça, où tout semble aller de travers: Hazuki a
beau tendre la perche la plus longue qu’elle puisse trouver à son
boyfriend, elle pense qu’il ne comprend pas son envie de plus en
plus pressante de se marier. Malheureusement pour elle, ce n’est
pas sa seule mauvaise surprise de la journée : sa petite sœur
Misaki – qui est sans travail, sans logement et qui n’a pas donné
de nouvelles depuis des années – est de retour et elle est
fermement décidée à squatter son domicile. Vous allez me dire :
« Mais quel est le problème, Iza ? ». Eh bien…
c’est-à-dire que Misaki peut s’avérer particulièrement
pénible !
Mes
impressions :
Voilà
une petite série quasiment de saison – c’est plutôt rare sur
Iza-ware, ha, ha, ha – vu qu’elle a été diffusée du 16 octobre
au 18 décembre 2014 sur Fuji TV (… oui ben, c’est bien de le
préciser, non?). J’ai cru qu’elle était plus vieille que ça,
mais ce n’est pas la première fois qu’une série me fait cet
effet. Du reste, ce n’est pas ça le plus important, n’est-ce
pas ?
Parlons
plutôt de Misaki (Satomi Ishihara), voulez-vous ?
Misaki, vous la virez par la porte, elle revient deux secondes plus
tard par la fenêtre. C’est une jeune femme bor-dé-li-que, qui n’a
pas d’heure pour se lever le matin l’après-midi
et qui, non contente de squatter le logement de sa grande sœur, se
sert dans son frigo, porte ses fringues, tout en laissant un bazar
pas possible derrière elle et c’est véritablement ça qui peut
mettre les nerfs à rude épreuve, alors que Hazuki n’a pas donné
son consentement. D’ailleurs, elle n’a pas donné son
consentement pour que Misaki reste, pour commencer ! Bref.
Misaki fouine dans les affaires de Hazuki, même les plus
personnelles (SURTOUT les plus personnelles) et elle arrive même à
provoquer un jour un incendie dans la salle de bains sans le faire
exprès… le tout avec l’air le plus ingénu qui soit.
Aussi
incroyable que cela puisse paraître, Misaki fait certaines choses
citées plus haut pour le bien de sa sœur et ce n’est pas tant
pour lui faire comprendre qu’elle doive lâcher prise, être moins
« constipée » dans la vie, et nanani nanana. Non, non,
ce serait plutôt pour des motifs beaucoup plus graves ou sérieux
que ça ou pour lui faire comprendre qu’elle doit vivre sa vie pour
elle-même et non pas pour les autres… et aussi et surtout parce
que, il faut bien le dire, elle est bordélique par nature également
pour ce qui est d’exprimer ses sentiments et faire comprendre à sa
grande sœur qu’elle l’aime et/ou qu’elle veut lui rendre
service. Car voui… sa sœur, elle l’aime !
Au
début, le spectateur balance constamment entre deux sentiments la
concernant : l’agacement et la sympathie. D’une part, elle
veut aider sa sœur mais elle s’y prend d’une manière radicale,
sans prendre de gants, voire même de manière cruelle, pour arriver
à ses fins. D’autre part, ça part toujours d’un bon sentiment,
elle veut vraiment aider sa sœur, donc on a du mal à lui en vouloir
longtemps. En parallèle, elle a le mérite de faire son possible
pour se sortir de la mouise toute seule (trouver un travail, pour
commencer… ), car elle est dans une mouise internationale. Misaki
n’est pas un parasite. Et puis, mais cela n’engage que moi, je
trouve que Satomi Ishihara est belle à damner un Saint et du coup,
elle offre un très gros capital sympathie à notre Misaki. Enfin,
d’épisode en épisode, le spectateur en apprend de plus en plus
sur Misaki, ce qui permet de se faire une opinion de plus en plus
tranchée sur elle.
Parlons
à présent de l’aînée : Hazuki (Nao Matsushita),
donc. Alors, Hazuki, c’est l’archétype de la jeune femme qui, EN
APPARENCE, s’est bien démerdée dans la vie, (sauf sur le plan
sentimental). Elle est indépendante, efficace dans son travail, sa
vie est réglée comme du papier à musique, son appartement est
nickel chrome (… avant l’arrivée de la frangine, je veux
dire !!!!), il ne lui manque plus que son Beau-Prince-Charmant
lui fasse sa demande en mariage pour être comblée. En fait, elle
pense l’avoir trouvé en la personne de Tatsuya (Yuta Hiraoka),
un collègue de travail, mais il tarde vraiment à lui demander sa
main. En fait de Beau-Prince-Charmant, elle est plutôt tombée sur
le Don Juan du dimanche, le gros goujat de service, et elle va
l’apprendre à ses dépens.
C’est
clair comme de l’eau de roche : il semble difficile de trouver
deux personnes – qui plus est, deux sœurs – qui puissent avoir
des caractères aussi diamétralement opposés que Hazuki et Misaki
et on le voit venir tout de suite, l’intérêt de l’intrigue
repose en grande partie sur cet antagonisme sororal, mais il n’y a
pas que cela.
D’une
part, c’est une série vaudevillesque avec une intrigue assez
simple et légère qui va se compliquer rapidement du fait que les
protagonistes aient des choses à cacher. Hazuki révèle l’un de
ses secrets à Misaki à la fin de l’épisode d’exposition. Quant
à Misaki, elle a beaucoup de choses à cacher. Disons que le fait
d’apprendre ce « secret » ne l’encourage pas à
révéler le(s) sien(s)…
D’autre
part, comédie romantique oblige, ça va bouger pas mal du côté des
sentiments, et on va voir passer un ex par-ci, une maîtresse par-là,
on va avoir aussi le droit aux traditionnels triangles amoureux, aux
complexes et aux rivalités… Bon, ben, le tout réuni, ça a l’air
assez excitant tout ça, non ?
Je
peux vous donner un exemple de complexe et de rivalité, sans que ce
soit vous spoiler : il y est question notamment de ce complexe
d’infériorité que vous pouvez éprouver lorsque, par exemple,
vous avez le sentiment que l’un de vos aînés a mieux réussi que
vous dans la vie ou alors vous n’êtes pas le plus vieux ou la plus
vieille de votre fratrie et vous déplorez le fait que l’on ne vous
demande pas votre avis sur telle ou telle question et vous estimez
que – étant plus jeune – on ne vous prend pas au sérieux, etc.
Pour ce qui est des rivalités, Hazuki s’énerve lorsque Misaki
passe des moments de détente avec leur mère (qui est incarnée par
l’excellente Nagisa Katahira). De son côté, Misaki
aimerait que leur mère la consulte davantage lorsqu’il s’agit de
débattre de sujets sérieux. Les moments où les sœurs et la mère
sont réunies sont toujours intéressants.
Parallèlement
à cela, il existe dans cette famille toute une foule de petits
non-dits, de secrets, qui font que chacun se méprend sur l’autre à
un moment ou un autre. Ces femmes croient se connaître, mais elles
ont encore des choses à apprendre et à régler.
Deux
personnages secondaires viennent s’ajouter à cette joyeuse
pagaille : Soichiro (Seichi Tanabe) et son jeune frère
Eito (Takanori Iwata). Et là, on retrouve à peu près la
même problématique familiale : l’aîné réussit plutôt
bien dans la vie et vient de retrouver un poste d’enseignant,
tandis que son jeune frère vit dans une caravane et enchaîne les
petits boulots. Leurs relations sont tout de même beaucoup plus
calmes que celles des frangines citées plus haut ! Mais…
Pour
compliquer les choses, Soichiro est l’ex-petit-ami de Misaki, il
semble avoir encore des sentiments pour elle et cela est sans aucun
doute réciproque, mais Misaki essaie de s’éloigner de lui pour
une raison que je ne vous dirai pas. De son côté, Eito est raide
dingue de Misaki, mais n’ose pas le lui dire pour une raison que je
ne vous révélerai pas non plus, sadique que je suis. Hazuki, qui se
sépare très vite de Tatsuya (ce n’est pas spoiler non plus, ça
arrive vraiment très vite), en pince pour Soichiro qui n’était
autre que son professeur principal au lycée. Misaki le remarque tout
de suite, il faut dire que Hazuki s’emballe très vite et ne peut
pas cacher ses sentiments à sa sœur, mais Misaki a d’autres plans
pour elle : elle aimerait caser Hazuki avec Yohei (Hiroyuki
Hirayama), qui travaille dans le restaurant où Hazuki a ses
habitudes. Il faut dire qu’il est très attaché à Hazuki, mais il
n’ose pas faire le premier pas.
Pfiouuuu…
vous suivez toujours ? Voilà de quoi ne pas s’ennuyer pendant
dix épisodes et c’est précisément ce qui se passe. Le temps
passe très vite en regardant Dear Sister. Il se passe
toujours quelque chose, Misaki est une vraie tornade, elle sème une
zizanie pas possible, il y a beaucoup de personnages à qui il arrive
des aventures, le tout s’enchaîne sans aucun répit, donc ambiance
garantie et avec son lot de retournements de situations. Le
spectateur se méprend sur certains personnages pour qui il éprouve
tout de suite de la compassion ou, au contraire, de l’antipathie et
puis, bam ! En fait on ne pensait pas que ces personnages
étaient à 100 % tels qu’on se les était imaginés au
départ.
Je
n’ai pas mentionné tous les personnages, ils sont nombreux, mais
je vous laisse le plaisir de découvrir tout cela par vous-mêmes.
Bon… allez… je ne résiste pas à l’envie de vous dire que
j’adore le restaurant familial où travaille Yohei. Sa sœur et sa
petite famille sont des amours et leur façon de vivre est si simple,
sans prise de tête, avec un joli petit jardin. Mon Dieu, je passe en
mode « petits-coeurs-dans-les-yeux », c’est pas bon,
ça !
Les
musiques sont à l’image de la série : c’est dynamique,
c’est joli et ça distrait. Pour votre information, l’ending est
« Happiness », un morceau interprété par Che’Nelle
et l’opening est « BF », une chanson de moumoon.
Quand je vous disais que c’était bien également à ce niveau-là!
Et tiens, j’ignorais que Nao Matsushita était pianiste, le
saviez-vous ? J’ai trouvé une vidéo sur « Tutube »
où on la voit accompagner Che’Nelle au piano et elle joue du piano
à un moment donné dans la série…
En
conclusion :
Dear
Sister est une jolie série traitant de la solidarité, de
l’amour, de l’entraide, mais aussi des engueulades et de
l’incompréhension entre frères et sœurs.
Cet
article est un peu long et il peut donner l’impression que j’ai
révélé beaucoup de choses, mais il n’en est rien. Nos
protagonistes vivent toute une foule d’aventures et ce que j’ai
révélé arrive au tout début.
J’espère
vous avoir donné envie de regarder ce drama. C’est vraiment un bon
moment de distraction garanti !
IZA,
le 28 septembre 2018
4 commentaires:
J'avais noté ce drama à sa sortie, tu me rappelles son existence ! Il devrait me plaire en plus d'après ce que tu en dis.
Alors, n'hésite pas et lance-toi! C'est typiquement le genre de drama que je regarderai encore avec plaisir dans quelques années. Il n'aura pas pris une ride. Je suis contente lorsque mes articles donnent envie de regarder les séries dont je parle. Merci pour ton commentaire. Hâte d'avoir ton avis sur "Dear Sister".
J'ai vu le drama il y a un moment, et en lisant ton article, j'ai été surprise de constater qu'en fait, je m'en souviens plutôt bien. Je lisais ta description des personnages, et me disais "oui, oui, en effet, je me souviens"... ça a l'air de rien, mais j'ai une mémoire tellement naze que ça m'a fait plaisir, haha.
En tous cas, j'avais bien aimé :)
Merci d'avoir rappelé ce drama à ma mémoire^^
Merci à toi pour ton commentaire, Mila.
En fait, en me lançant dans cette aventure et pour une raison que je ne m'explique pas vraiment, je m'attendais à quelque chose de plus "gnan gnan", mais en fait, non. Ce drama est une bonne petite surprise.
Et ne t'inquiète pas pour la mémoire, je suis là! Je regarde des dramas avec tellement d'années de retard...! Tu sais que tu pourras toujours faire un saut par ici pour te la rafraîchir, ha, ha! (Auto-dérision, quand tu nous tiens...)
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