Amour
toujours...
Titre
original: ご縁ハンター
Année :
2013
Réalisation,
Scénario, etc. : Noriko
Goto, Tomochika Kasaura, Yuki Nakashima
Durée :
3 épisodes de 58 minutes (en moyenne)
Pays :
Japon
Genre :
Comédie dramatique
Avec :
Alisa Mizuki = Rika Hasumi
MATSU
= Eikichi Sakamoto
Nene
Otsuka = Etsuko Kiyota
Ayako
Imoto = Chiho Inoue
Yoko
Asaji = Tomoko Hasumi
Yasufumi
Terawaki = Musubu
Kenji
Mizuhashi = Shinji
Le
début :
Rika
a toujours fait passer sa carrière avant sa vie affective.
Aujourd'hui, elle a 37 ans, elle est célibataire et elle le supporte
de moins en moins : elle a l'impression de stagner et il lui
manque un mari et des enfants pour avoir le sentiment d'être une
femme accomplie. Elle se laisse convaincre par une amie d'assister à
un speed-dating, mais l'expérience n'est pas du tout concluante.
Parallèlement
à cela, la mère de Rika – qui est veuve – annonce qu'elle a
rencontré un homme sur un site de rencontre et qu'ils projettent de
se marier. Sans grande conviction, Rika s'inscrit à son tour sur ce
fameux site et se prend peu à peu au jeu de la chasse au mariage…
Mes
impressions :
La
quête de l'âme sœur est donc le thème central de ce drama composé
de 3 épisodes d'une durée approximative de 60 minutes chacun.
Peut-on
trouver l'homme ou la femme de sa vie sur Internet, sur un site de
rencontre ? Cela est bien évidemment l'une des questions qui
sont posées dans cette série, mais le véritable motif sous-jacent
est d'amener les protagonistes à se demander d'une part pourquoi ils
sont seuls – donc les amener à se remettre en question – et
d'autre part, à se donner les moyens de changer pour espérer
trouver le bon partenaire.
Le
succès ou non de cette quête / chasse dépend de la bonne volonté
et de l'implication des protagonistes. Ils vont essuyer des revers,
vont avoir des épreuves à surmonter : vaincre leur timidité
pour certains, avoir davantage confiance en soi pour d'autres, etc.
La recherche d'un partenaire ne se fait pas exclusivement sur le
site, les protagonistes assistent à des séances de coaching, des
soirées à thème et du speed-dating et ils multiplient également
les activités de groupe, ce qui donne une belle dynamique à la
série. Chacun avance à son rythme, fait des rencontres heureuses ou
pas, et comme des liens d'amitié se nouent aussi lors des différents
événements, certains finissent par encourager leurs camarades,
tandis que d'autres se lancent des défis et se disputent parfois.
J'ai adoré le coach Musubu (Yasufumi Terawaki) et sa manière
de remettre les participants à leur place avec le sourire, et parmi
eux il y a surtout Rika qui, de vous à moi, en a bien besoin!
Ces
moments sont toutefois assez peu fréquents et c'est plutôt le type
sérieux, qui fait des remarques pertinentes et qui met en avant
certains problèmes de société : les gens se vendent comme des
objets et ce n'est pas une bonne chose. Les hommes mettent en avant
la somme qu'ils ramènent à la maison à la fin du mois et les
femmes misent tout sur leur jeunesse. Le ton est donné dès la
première séance de coaching : les amis, vous êtes la seule
raison pour laquelle vous n'arrivez pas à vous marier ! L'autre
sujet d'actualité n'est pas un scoop : la place de la femme
dans la société japonaise et son épanouissement au travail qui
semble incompatible avec l'épanouissement à la maison.
L'intrigue
est réaliste, dans le sens où il n'est pas du tout dit que chacun
va réussir à trouver sa chacune, Goen Hunter n'est pas un
conte de fées. Si cela avait été le cas, je pense que je n'aurais
pas du tout apprécié ce drama. Même s'il est tout à fait possible
de faire de belles rencontres sur de tels sites (l'expérience vécue
par la mère de Rika le prouve), il y a surtout de fortes chances de
tomber sur des personnes peu sérieuses, bizarres, etc., un peu comme
« en vrai », non ?;)
L’héroïne
de cette série est donc Rika, qui a pris la décision de vivre chez
sa mère pour deux raisons. D'une part, sa sœur Emi s'est mariée
avant elle et a quitté la maison familiale. D'autre part, le père
de Rika et Emi est décédé et Rika ne veut pas laisser sa mère
vieillir seule. A priori, il n'y a pas de souci à se faire pour la
maman (Yoko Asaji), elle s'éclate (elle!), va au karaoke,
découche, va au love hôtel avec son Jules. Elle a l'esprit plus
ouvert que ses filles et est bien plus marrante !
Rika
a été fiancée lorsqu'elle avait la vingtaine, mais son fiancé
voulait des enfants et Rika avait la passion de son travail. Cette
passion a eu raison de son couple. Elle aime toujours son métier et
a un poste à responsabilités dans une société de vente de
produits de beauté par correspondance, mais elle se rend compte à
l'aube de la quarantaine que cela n'est plus suffisant. Le personnage
est campé par Alisa
Mizuki,
une actrice qui m'était totalement inconnue. Que dire d'autre à
propos de Rika ? Elle est belle, classe et s'est donnée les
moyens d'arriver au poste qu'elle occupe. On la voit sur son lieu de
travail : elle est efficace et a le sourire en toutes
circonstances, même si c'est un travail stressant. Voilà pour le
côté positif du personnage. Oui, car Rika peut avoir une haute
opinion d'elle-même et des standards beaucoup trop élevés. Revoir
ses critères à la baisse et adoucir l'image qu'elle renvoie sera un
gros morceau de sa quête. Le mur de glace fond
peu à peu et la femme de fer baisse
sa garde, montre
ses faiblesses, s'ouvre aux autres et apparaît plus amicale et
attachante, mais
ce ne sera pas
mon personnage favori pour
autant.
En
fait, je me rends compte maintenant que n'ai pas vraiment eu de
personnage favori… à part peut-être Eikichi (MATSU). Les
autres ont bien un petit quelque chose d'attachant, mais j'ai surtout
focalisé sur leurs défauts. Alors, pour vous situer Eikichi, vous
prenez Densha
Otoko, mais vous lui enlevez son côté pleurnichard et là, tout
de suite, c'est le gars qu'on va avoir envie de soutenir ! Non ?
Ah bon…
Plus
sérieusement, Eikichi semble avoir une bonne situation
professionnelle, il travaille dans un institut de recherche dans le
domaine de l'agro-alimentaire. Son gros souci, c'est sa timidité :
il n'ose pas aborder les jeunes femmes pour leur proposer un
rendez-vous. Ceci dit, malgré le fait qu'il soit le roi des coincés,
il va donner une jolie claque (au sens figuré, rassurez-vous!) à
Rika-la-diva, à qui il va reprocher le manque de sérieux et
d'implication. C'est précisément pour cette raison qu'Eikichi se
rapproche de ce que l'on pourrait appeler un personnage favori !
(^^)
Parmi
les participants, nous trouvons également Chiho (Ayako Imoto),
qui a à peu près le même problème que Rika, mais pas pour les
mêmes raisons : elle a 29 ans (comprenez par là : elle
flirte dangereusement avec sa « date de péremption ») et
elle est donc toujours célibataire. Vendeuse de chaussures de son
état, elle s'ennuie royalement, n'a pas du tout confiance en elle,
se trouve moche, inintéressante, passe son temps à se rabaisser et…
Caliméro, sors de ce corps !!!!
Et
puis, il y a aussi Etsuko (Nene Otsuka), la prof de yoga et
amie de Rika. C'est elle qui convainc Rika d'assister à ce fameux
speed-dating. Pour Etsuko, Rika est une femme accomplie, vu qu'elle a
une super situation professionnelle. Là, j'ai bloqué…
Pour
finir ce tour d'horizon des protagonistes, je vous parlerai
brièvement de Shinji (Kenji Mizuhashi). Shinji est divorcé.
Son mariage a échoué à cause de son mode de vie en décalage dû à
une activité professionnelle très contraignante : il se lève
bien avant l'aube car il est artisan, il fabrique du tofu. Difficile
pour lui de vivre « normalement », car il se couche de
très bonne heure et passe sa vie dans sa boutique.
Goen
Hunter se laisse regarder, mais il ne révolutionne pas le genre
et ne fera pas partie de mes dramas favoris. J'ai pas mal tiqué,
notamment lorsque le coach insiste sur le fait que Rika doive changer
de style et arrêter de porter des vestes noires : il paraît
que ça fait fuir les hommes ! Les couleurs reflètent notre
personnalité et même si dans le cas de Rika, c'est un problème,
pourquoi ne peut-elle pas porter de veste noire si ça lui chante ?
En plus, cette couleur lui va bien. Ne peut-on pas rester soi et être
aimé pour ce que l'on est ?
Et
puis, la soirée masquée où l'on devine tout de suite qui est qui
et ceux qui font style « Oh, c'est vous ?! » lorsque
vient le moment de retirer le masque ou les autres qui jouent les
étonnés : NON !! C'est vrai, quoi, on croise tout le
temps les mêmes !
Par
contre, j'ai bien aimé les musiques ! Elles sont signées :
Ryota
Komatsu.
En
conclusion :
Goen
Hunter est court et c'est pour cette raison que je l'ai suivi
jusqu'au bout. Il manque un petit quelque chose pour que les
personnages soient attachants et au bout du compte, je me suis dit :
« Ah bon ? Tout ça pour ça ? ».
Son
seul mérite est de ne pas sombrer dans la niaiserie. C'est déjà
ça…
IZA,
le 24 février 2016
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