Secrets
et mensonges
Titre
original: ヒミツの花園
Année :
2007
Réalisation,
Scénario, etc. : Yuko
Nagata, Takashi Komatsu
Durée :
11 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays :
Japon
Genre :
Comédie
Avec :
Yumiko
Shaku = Kayo Tsukiyama
Masato
Sakai = Wataru Kataoka
Tetsuhiro
Ikeda = Osamu Kataoka
Jun
Kaname = Satoshi Kataoka
Kanata
Hongo = Hinata Kataoka
Miki
Maya = Ryoko Kawamura
Susumu
Terajima = Ichiro Tanaka
Le
début :
Au
sein des Editions Keicyo, Kayo vient d'être transférée du
département de la mode à celui des mangas et elle s'occupera
dorénavant de la célèbre mangaka Yuriko Hanazono. Kayo est très
embarrassée, car elle n'a jamais lu un seul manga de sa vie et du
coup, elle n'a jamais entendu parler de cette mangaka auparavant, ce
qui lui vaut un accueil glacial de la part de son nouveau supérieur
hiérarchique.
A peine arrivée au domicile de la mangaka, Kayo apprend un
incroyable secret : Yuriko Hanazono est un pseudonyme collectif
choisi par quatre frères - Osamu, Wataru, Satoshi et Hinata Kataoka.
Kayo ne doit en aucun cas dévoiler ce secret... et
elle n'est pas au bout de ses surprises !
Mes
impressions :
L'affiche
de la série ressemble – à dessein – à une couverture de shojo
manga bien sirupeuse, mais les apparences sont trompeuses ! Si
le ton est léger, les thèmes abordés sont sérieux et tournent
tous autour de la question de l'identité : la question de la
véritable identité de Yuriko Hanazono n'est qu'un point de départ !
Il
est question également d'identité et d'épanouissement (ou plutôt
insatisfaction) au travail, mais aussi et surtout d'identité
personnelle, de quête de soi. Pour couronner le tout, le spectateur
a même le droit à un douloureux secret de famille et Cupidon
s'invite aussi à la fête ! Tu parles d'une belle pagaille à
démêler !
***
Kayo
(Yumiko
Shaku),
notre héroïne, doit attendre que les frères Kataoka soient
disposés à lui remettre leur travail. Pendant ce temps, elle ne
reste pas à rien faire et change régulièrement de casquette :
femme de ménage, comptable, etc. au service de ces messieurs !
La demoiselle étant un tantinet maladroite, on frise quelquefois la
catastrophe ! ^^
Déjà
bien frustrée dans son travail précédent – elle était sur le
point de claquer sa dém' au moment où elle a appris son transfert –
Kayo va de frustration en frustration, car ce nouveau travail est
loin de lui apporter de la satisfaction : les shojos ne
déclenchent aucune émotion chez elle, ce qui ne lui facilite pas la
tâche, et elle a beau se démener pour satisfaire les caprices des
frères Kataoka et s'investir dans ce nouveau travail, ses efforts
sont rarement reconnus et on lui demande souvent de faire
l'impossible. D'ailleurs, juste pour savoir : elle dort QUAND,
notre pauvre héroïne ? (O_o) Bref, il va se passer pas mal de
temps avant que les frères ne lui accordent leur confiance.
Kayo
n'est pas la seule à avoir été transférée. Son ex-boss – Ryoko
(Miki
Maya)
– travaille dorénavant pour un mensuel spécialisé dans les
Bouddhas de pierre :-D . Ce nouveau travail ne la passionne guère.
En revanche, Ryoko est satisfaite du transfert de Kayo : Ryoko espère
apprendre beaucoup de choses sur la fameuse Yuriko Hanazono, car elle
a une dent contre « la » mangaka ! C'est un vrai pot
de colle, mais elle m'a beaucoup amusée. Quelquefois, elle se parle
à elle-même lorsqu'elle parle à Kayo, elle prend des poses
d'héroïne de shojo, etc. Elle donne dans l'exagération
permanente, mais cela la rend hilarante.
Kayo
et Ryoko ont plusieurs points communs. Par exemple, elles vivent la
même expérience sur le plan professionnel car elles se retrouvent
transférées dans une section que non seulement elles n'aiment pas,
mais en plus, dont elles ont tout à apprendre.
Autre
point commun entre ces deux femmes : c'est un changement qui
s'effectue dans la douleur. Nous venons de le voir pour Kayo. Ryoko
est quant à elle parachutée au milieu d'un groupe de papis. Ces
derniers sont très gentils, mais les arcanes du sekibutsu la
passionnent autant que les mangas passionnent Kayo !
Les
frères Kataoka ne sont pas mieux lotis. Les apparences sont
trompeuses. Bien que vivant dans un immense et luxueux appartement au
sommet d'un immeuble cossu, le spectateur se rend très vite compte
que quelque chose cloche dans la fratrie. Et puis… l'argent ne fait
pas le bonheur : au bout du couloir qui mène à leurs chambres
respectives, il y a une mystérieuse porte que l'on aimerait voir
s'ouvrir et révéler des choses. Un secret, c'est comme un train :
il peut en cacher un autre...
Chaque
frère a un rôle bien défini. Wataru (Masato
Sakai)
– 33 ans – est l'aîné de la fratrie. Sa fonction est de
dessiner les arrière-plans. Il est passionné par les grand peintres
et la
musique classique. Il a l'air très gentil vu comme ça, mais il peut
s'avérer froid et terriblement distant. C'est le plus mystérieux
des quatre frères. Lui aussi doit supporter un pot de colle, une
étudiante
en art
un peu trop curieuse et envahissante…
Vient
ensuite Osamu (Tetsuhiro
Ikeda),
30 ans. Osamu dessine les personnages et les premiers plans. C'est de
loin le plus fantasque et c'est lui qui est à l'origine des
mauvaises blagues infligées à la pauvre Kayo. Il a une passion pour
la calligraphie et les figurines (c'est l'otaku de service!). Il a
également la particularité d'être complexé vis-à-vis de son
frère Satoshi, car il n'arrive pas à décrocher de rendez-vous
amoureux et pense que son frère est un tombeur. J'aime beaucoup ces
scènes où il se coiffe et se fringue comme Satoshi dans l'espoir
d'avoir du succès auprès de la gent féminine ^^. Il peut s'avérer
lourd et barbant, mais il a un je-ne-sais-quoi qui fait que l'on
n'arrive pas à le détester.
Satoshi
(Jun
Kaname)
a 27 ans. Il est le manager de ses frères. Il est soucieux de son
apparence, semble avoir une passion pour les fringues, le rock et la
littérature.
Hinata
(Kanata
Hongo)
est le plus jeune. Il a abandonné le lycée. Il n'a que 18 ans, mais
il a la lourde responsabilité d'écrire les dialogues et les
scénarii. Il aime la photographie et les animaux. Il est introverti
et ne se départ que rarement de son air bougon, mais il est
également mature pour son âge. Il a beaucoup de succès auprès des
filles, mais le comportement et les cris hystériques à chaque fois
qu'il croise un groupe de lycéennes a le don de l'agacer au plus
haut point.
Je
ne peux pas terminer ce tour d'horizon des protagonistes sans évoquer
brièvement Ichiro Tanaka (Susumu
Terajima).
Ichiro travaille pour une maison d'édition concurrente de celle de
Kayo, mais il s'occupe également de la famille Kataoka. Il semble
connaître les quatre frères depuis un bon moment. Il est
désagréable au premier abord, mais sous ses airs bourrus, il est
dévoué et attentionné. Je ne peux pas en dire beaucoup plus à son
sujet… ;-)
Au
niveau de l'intrigue, je n'ai rien à redire. Le drama a réservé
son lot de surprises jusqu'au bout et je n'ai pas vu venir le dernier
rebondissement. L'histoire des frères Kataoka n'est pas un long
fleuve tranquille, les scénaristes ont bien pris soin de montrer au
spectateur que tous n'étaient pas mangaka par vocation et dès lors,
on VEUT savoir ce qui se cache derrière cette fameuse porte...
J'ai
bien apprécié la prestation des acteurs dans l'ensemble. Mon
véritable coup de cœur fut le personnage incarné par l'excellente
Miki Maya. Je ne savais pas qu'elle excellait dans le registre
comique, j'ai pris une sacrée claque et j'adore être surprise de
cette façon ! Le temps me manque pour faire un tour plus
exhaustif de sa carrière, mais si vous avez un (ou plusieurs!)
titre(s) à me proposer où elle est aussi amusante que dans Himitsu
no Hanazono, eh bien je tenterais bien l'expérience un de ces
jours !
Les
musiques ont été composées par Kyo
Nakanishi,
donc c'est l'assurance d'une BO réussie! L'opening / ending (“Baby,
Don't Cry” par Namie
Amuro)
est tout à fait raccord avec l'ambiance de la série. J'aime
beaucoup cette chanson et je suis quasiment certaine que je m'en
souviendrai encore d'ici quelques mois!
En
conclusion :
Très
bonne comédie avec une originalité
intéressante
dans
le traitement de l'intrigue : des apparences trompeuses et un
ton léger pour faire passer des messages beaucoup plus sérieux.
Aucune
fausse note !
IZA,
le 11 décembre 2015
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