Family
Matters...
Titre
original: おじいちゃんは25歳
Année :
2010
Réalisation,
Scénario,
etc. : Makoto
Tanaka, Masaaki Sakai, Hirokazu Yamana, Yuko Kawabe
Durée :
8 épisodes
de
21
minutes
(en
moyenne)
Pays :
Japon
Genre :
Comédie
Avec :
Tatsuya Fujiwara = Minoru Kurihara
Katsumi
Takahashi = Norihiko Kurihara
Shunsuke
Daito = Kensuke Kurihara
Kana
Kurashina = Mai Kurihara
Jingi
Irie = Shinobu
Momoko
Kikuchi = Asuka Kurihara
Renji
Ishibashi = Genko Todoroki
Le
début
:
Hiver
1964. Alors qu'il tentait d'atteindre le sommet d'une montagne pour
prendre une photo et la donner à son fils, Minoru fait une chute.
Son corps est retrouvé 46 ans plus tard dans un bloc de glace. Il a
71 ans, mais il a bien sûr gardé l'apparence du gars de 25 ans
qu'il était avant ce tragique accident. Le froid, ça conserve !
(^^)
Minoru
retrouve sa famille, mais celle-ci semble complètement partie en
sucette: sa petite-fille gagne sa vie en qualité de kyabajo, son
petit-fils est un hikikomori, son fils n'a aucune autorité chez lui
et sa belle-fille a abandonné le foyer deux ans auparavant.
Il
est grand temps de remettre un peu d'ordre dans cette maison!
Mes
impressions :
Evidemment,
en lisant un résumé de cette série sur le Net avant de me lancer
dans mon “dramatage”, un mot a tout de suite traversé mon
esprit: HIBERNATUS!
En fait, il s'avère que le film d'Edouard
Molinaro
et le drama dont il est question aujourd'hui n'ont en fait pas grand
chose en commun.
***
Bien,
bien, bien... ceci étant dit, venons-en tout de suite aux
protagonistes. Minoru (Tatsuya
Fujiwara)
- notre fringant papy - c'est lui :
Ahem...
Minoru
a une grande passion pour la photographie. Ce violon d'Ingres est la
cause
de son fâcheux accident, mais comme Minoru est sorti indemne
de
la glace, il n'y a que du bon, à commencer par la découverte des
progrès techniques en un demi-siècle: il va très vite se retrouver
avec un appareil photo numérique dans les mains, ce qui va lui
permettre de mitrailler tout ce qui bouge! (^^) Sacré Minoru!
Ce
que Minoru déteste par-dessus tout, c'est mentir. Ceci semble un
détail, mais il a son importance! ;) C'est l'un des personnages les
plus amusants. Il est également plaisant, car il a toujours le
sourire, ainsi que des principes de vie très simples. Il incarne le
Japonais moyen de l'ère Showa, avec tout ce que cela implique au
niveau des vêtements, de la manière de s'exprimer, de se
comporter... enfin: tout, quoi! Ce qu'il a le plus de mal à accepter
en 2010, c'est le fait que Mai – sa petite-fille – ne soit pas
Kikue,
sa
défunte épouse: elle lui ressemble trait pour trait! (^^)
Minoru
a donc eu un fils: Norihiko (Katsumi
Takahashi),
qui fête son anniversaire dans
l'épisode d'exposition
et l'ambiance n'est pas franchement à la fiesta. Il n'a aucune
autorité dans son foyer. Ses enfants se fichent complètement de sa
présence et Asuka (Momoko
Kikuchi)
- son épouse - a quitté le foyer pour aller prendre un
peu de
bon temps en Espagne.
Norihiko
a franchement une tête qui me revient. Il me fait presque pitié,
tant il est gauche et tant ses efforts pour souder sa petite famille
sont vains. Il a l'air d'être la gentillesse incarnée, mais on a
vraiment envie de le secouer, de le voir devenir un peu plus
autoritaire et reprendre le contrôle. Grâce au retour de son père,
il prend enfin conscience de l'importance de la famille et se rend
enfin compte qu'il ne s'est pas suffisamment occupé des siens.
Kensuke
(Shunsuke
Daito),
le fils de Norihiko, vit reclus dans sa chambre. Il ne la quitte que
pour satisfaire tout besoin naturel qu'il est inutile de préciser
ici. (^^)
La
chose la plus importante pour Kensuke, c'est sa chambre: à quoi
ressemble-t-elle? Que fait-il exactement là-dedans? Rassurez-vous -
si tant est que vous soyez en train de vous inquiéter - les réponses
à ces deux questions sont données... et bien plus encore! Kensuke
est un gars plein de surprises!
J'avais
déjà remarqué les qualités de Shunsuke Daito pour la comédie
(Cf. le drama Tumbling)
et il confirme ici qu'il est bon. Il faudrait que je me penche un peu
sur sa dramagraphie, je risque fort bien de tomber sur une pépite ou
deux...
Quant
à Mai (Kana
Kurashina),
la fille de Norihiko, elle semble filer un mauvais coton et ne gagne
pas sa vie de la façon la plus honorable qui soit. Elle n'est pas
très agréable, elle envoie volontiers son père sur les roses...
sauf lorsqu'elle a besoin d'argent. Bref, une vraie tête-à-claques,
a royal pain in the a**!
Cependant,
elle remonte dans mon estime au fil des épisodes et je vais même
aller jusqu'à dire que c'est l'un des personnages que je préfère,
car Mai va beaucoup évoluer, à l'instar de son frère, d'ailleurs!
Ce n'est pas spoiler que de dire cela, car le retour de Minoru a pour
but de remettre tout le monde dans le droit chemin.
Il
n'y a pas qu'au sein de son foyer que Papy met les points sur les i:
nous assistons à un mémorable règlement de comptes entre Minoru et
Genko (Renji
Ishibashi),
qui
était présent lors de l'accident en 1964, mais qui n'a rien pu
faire pour empêcher
la chute de
Minoru.
Genko
a un petit-fils, Shinobu
(Jingi
Irie).
Shinobu
traîne
souvent avec Mai. Ces
deux-là sont proches depuis leur plus tendre enfance.
Genko
et Shinobu sont les deux principaux personnages secondaires. Je
découvre Jingi Irie dans le registre comique et ça lui va plutôt
bien. Il m'a agréablement surprise.
Dans
l'épisode d'exposition, les membres de la famille Kurihara ne font
que se croiser, à un point tel qu'ils ne se connaissent même plus,
ne partagent plus rien ensemble depuis belle lurette. Grâce au
retour miraculeux de Minoru, le quotidien de cette famille va évoluer
un peu plus chaque jour et quelquefois, de manière assez
surprenante.
Quel
bel exemple de « quality time » entre un père et son
rejeton !
NB :
Le père est à gauche et le fils est à droite, bien entendu...
Ojichan
Wa 25 Sai
est un drama que j'ai eu un peu de mal à apprécier au début. Il a
fallu attendre l'épisode 3 pour que je commence à bien adhérer à
l'intrigue.
Le comique est basé essentiellement sur le décalage et le choc
frontal entre deux époques. C'est là que la différence culturelle
peut parfois
se
faire sentir, car même si l'on sourit devant ce papy qui essaie de
s'habituer au fait d'être en 2010, on se doute que l'on passe à
côté de références culturelles et de subtilités de la langue
comme les jeux de mots, etc. et en ce qui me concerne, j'ai
trouvé un peu frustrant le fait de ne pas apprécier tout cela à sa
juste valeur.
Il
n'en demeure pas moins que le comique de situation – qui lui, est
universel – est passé tout seul. Globalement, les gags sont
réussis et l'on suit les aventures et mésaventures de la famille
Kurihara avec une certaine jubilation. Chaque épisode dure 21
minutes et comme le rythme est soutenu, on ne voit pas le temps
passer, d'autant plus que la trame n'est pas répétitive. Hormis
la fin, il n'y a pas beaucoup de suspens, mais cela est assez normal
dans ce type de série familiale où la problématique est de voir
comment les personnages évoluent et ce qu'ils deviennent au bout du
compte.
J'ai
beaucoup aimé la fin, qui est tout à fait satisfaisante. Avec un
postulat de départ aussi spécial, on pouvait s'attendre à
plusieurs fins possibles... et potentiellement surprenantes! Il n'y a
pas de retournements de situation à vous donner le tournis, mais
cette série est malgré tout très sympathique à suivre. Si j'avais
mis en place un système de notes pour mes appréciations de dramas,
je pense que celui-ci aurait récolté un 14 ou 15/20.
Les
musiques – composées par Kenij
Tamai
– ne sont pas inoubliables, mais elles sont agréables à entendre,
à l'instar de l'ending: “Ai wa Katsu”, interprété par Anne.
Je connais surtout Anne pour ses talents d'actrice. En vérité, j'ai
découvert grâce à ce drama qu'elle était également chanteuse...
et qu'elle avait une jolie voix. L'animation qui défile pendant
l'ending est fraîche et rigolote:
En
conclusion :
Je
conseille ce drama à tous ceux qui aiment les formats courts et/ou
les bluettes sans prétention teintées d'humour et de fantastique,
les bons sentiments et les séries familiales. Ceux qui ne se
retrouvent pas dans cette énumération risquent de s'ennuyer un peu
devant Ojichan
Wa 25 Sai.
IZA,
le
2
novembre
2015
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