« This
place is a lunatic asylum »
Année :
1980
Réalisation,
Scénario, etc. :
Mike Hodges, Lorenzo Semple Jr.
Durée :
111 minutes
Pays :
USA, Royaume-Uni
Genre :
Science-fiction
Avec :
Sam
J. Jones = Flash Gordon
Melody
Anderson = Dale Arden
Max
von Sydow = Empereur Ming de Mongo
Ornella
Muti = Princesse Aura
Timothy
Dalton = Prince Barin
Topol
= Docteur Hans Zarkov
Adaptation
du comic strip Flash
Gordon
(1934) d'Alex
Raymond
Le
début
:
L'empereur
Ming projette de détruire notre bonne vieille planète Terre, mais
auparavant, il a envie de s'amuser un peu. Il dispose de tout un
arsenal de joujoux : tornades, séismes, éruptions volcaniques,
etc.
Lors
de ce qu'ils pensent être une éclipse solaire (en fait, c'est Ming
qui fait mumuse...), Flash, Dale et le professeur Zarkov se
retrouvent propulsés dans le monde du vilain empereur. Pire :
l'empereur Ming trouvant Dale à son goût, il décide d'en faire sa
concubine…
Vite,
Flash, fais quelque chose !
Mes
impressions :
Allez,
c'est l'été : on rigole, on s'amuse ! Cet été, avec
Christian-le-retrogamer-occasionnel, on a décidé de se regarder un
vieux film tous les samedis soirs. Plus c'est kitsch, plus ça nous
va. Je vous assure qu'on se marre comme des petits fous !
Il
fallait absolument que je vous parle de celui que nous avons regardé
le week-end dernier (Flash
Gordon,
donc ! C'est bien, vous suivez !), à la fois parce que ce
film vaut son pesant de cacahuètes et aussi parce qu'il y a un
paquet de choses intéressantes à dire à son sujet !
Néanmoins, je vais essayer de ne pas rédiger des tartines, j'ai
pitié de vous…
***
J'ai
précisé d'entrée de jeu que je parlais aujourd'hui du film de
1980, car ce n'est pas l'unique adaptation. Oh ça, non ! Si
j'en crois la plus célèbre encyclopédie en ligne ^^, Flash
Gordon
est à la base un comic créé par Alex
Raymond
en 1934.
Je ne vais pas trop détailler ici, mais sachez que Flash
Gordon
a été adapté en séries, en films, en séries d'animation et en
jeu vidéo. Il existe même deux films parodiques érotiques :
Flesh
Gordon !
(MDR!!) Le plus drôle, c'est quand même la traduction française de
son nom : Guy l'Eclair ! (beaucoup moins glamour que
« Flash Gordon », vous en conviendrez… ^^ En effet,
imaginez Freddie
Mercury
chanter le générique en remplaçant « Flash-ahaaa ! »
par « Guy-ihiii !). Eh ouais, ça ne va pas du tout!)
Je
vous passe les récompenses raflées par ce film. Je vous passe aussi
les nombreuses références à Flash
Gordon
que
l'on peut trouver dans d'autres œuvres cinématographiques, etc. :
cela
prendrait trop de temps. Sans le savoir, on s'attaquait à du lourd
samedi dernier, LOL !
Bon,
revenons à ce fameux film et commençons par les personnages.
Honneur au héro, laissez-moi vous présenter Flash « Guy
l'Eclair » Gordon !Un
petit schéma s'imposait (et puis surtout, ça m'amusait de le
faire). Alors voilà, Flash Gordon, c'est un peu tout ceci :
Dolph
Lundgren pour la coupe de tifs (de l'époque !) et la coloration
qui va avec. Notez l'indispensable raie sur le côté et la p'tite
mèche version « cheveux dans le vent » pour Dolph et
version « tout va bien, j'ai mis d'la laque » pour Flash.
La ressemblance va au-delà de la coupe. Nos blondinets ont la même
forme de visage et ont passé quelques heures à pousser de la fonte…
enfin… Flash, c'est le Dolph du pauvre (si, si, quand même!).
Musclor
pour le décor : costume (du rouge, du rouge, du rouge), strass,
paillettes et là encore une petite ressemblance physique. On reste
entre potes blonds à la mâchoire carrée. Tout va bien.
(D'ailleurs, notez pour l'anecdote que Dolph Lundgren a incarné
Musclor au cinoche.)
Superdupont…
aaaah, Superdupont. Il fallait que je le place aussi lui, car
Superdupont est un anti-super-héro. Comme Flash, en fait ! Ben
oui, parce que à ce que je sache, Flash Gordon n'est doté d'aucun
super-pouvoir et ça, il faut le savoir. Tiens, je vais même aller
plus loin en disant que sans ses amis, Flash n'est RIEN. A la base,
c'est un joueur de football américain (de l'équipe des Jets de New
York) certes doué, mais c'est tout. Na !
Pour
ce qui est des autres personnages principaux de ce film : Flash
croise la route d'une journaliste prénommée Dale (Melody
Anderson).
Ils se trouvent dans le même avion lorsque Ming attaque la Terre.
Bon, ben… Dale, c'est Miss Potiche, hein ! Elle sait se
défendre, c'est déjà ça. Je n'ai pas grand-chose d'autre à dire
à son sujet ^^'. La réplique de Dale que je préfère :
« Flash ! I love you, but we only have fourteen hours to
save the Earth ! »
Quant
au docteur Zarkov (Topol),
c'est le bon bougre, mais pendant de longues années, tout le monde
s'est un peu foutu de sa gueule et personne ne l'a pris au sérieux.
Il SAIT que la Terre est attaquée par des créatures
extraterrestres. Alors, il pète les plombs lorsque son assistant ne
veut pas l'accompagner dans son engin fait maison pour leur rendre la
monnaie de leur pièce à ces vilains extraterrestres. 'Faut
comprendre Zarkov, un peu de compassion, mince alors !
Voilà
pour les « pathétiques terriens » (C'est pas moi qui dis
ça, c'est Ming!). Pour ce qui est de nos joyeux protagonistes
extraterrestres, nous avons tout d'abord Ming himself (Max
von Sydow),
l’archétype du dictateur : il est méchant, il est puissant
et il dirige tout seul son empire d'une main de fer. Il ne connaît
pas la pitié et sa stratégie pour garder le contrôle sur Mongo et
ses lunes est : diviser pour mieux régner.
Ming
a une fille : la princesse Aura (Ornella
Muti).
Aura tombe sous le charme de Flash et compte bien en faire son quatre
heures, mais Dale est également éprise de Flash (Aïe, aïe, aïe…
crêpage de chignons en vue !!). Aura a la particularité d'user
de ses charmes à chaque fois qu'elle veut quelque chose.
Enfin,
sur Arboria, lune de Mongo, vit le prince Barin – cocu
intergalactique.
Barin est très épris d'Aura et cède aux caprices de celle-ci car
il a peur de la perdre. Il accepte notamment de cacher Flash sur
Arboria, bien qu'il éprouve (au début) une grande aversion pour
Flash : sa chère Aura a jeté son dévolu sur Flash et ce
dernier n'est pas insensible non
plus au
charme de la demoiselle.
Que
faut-il retenir de ce film ? Tout d'abord, les décors et les
costumes. Le budget était manifestement conséquent. Le spectateur
voyage comme les terriens et visite plusieurs planètes – les lunes
de Mongo. Chaque monde est très différent et a ses caractéristiques
propres. Les figurants sont nombreux et tous les costumes sont beaux
et orignaux.
Niveau
réalisation, pour un film à gros budget datant de 1980, les
trucages sont très moyens et l'ensemble paraît terriblement kitsch
(surtout en 2015), mais j'imagine que cela a été fait à dessein
pour coller le plus possible à l’œuvre originale. N'oublions pas
qu'elle date de 1934 ! Cela ne m'a pas dérangée du tout, je
trouve justement un charme désuet à ce film. Il a ceci
d'intéressant qu'il fait passer quelques messages l'air de rien,
sans se prendre au sérieux.
Par
exemple, l'un des messages véhiculés est que l'union fait la force.
Ming fait régner la terreur et le chaos, mais il est seul et il a
des ennemis. Flash va faire tout son possible pour tenter de
convaincre les habitants des lunes de Mongo d'arrêter de se taper
dessus et de renverser Ming à la place.
Un
autre message intéressant est qu'il est possible de vivre en
harmonie quand bien même chacun est différent.
Dernier
exemple : les extraterrestres ne connaissent ni l'entraide, ni
les larmes. Pour eux, ce sont des signes de faiblesse, mais
Flash et ses compagnons vont leur apprendre ce qu'est l'humanité. Un
peu de naïveté ne peut pas nuire...
Je
retiendrai surtout la BO. Les musiques ont été composées par le
groupe QUEEN.
Que dire ? La musique est parfaite. A ce propos, si je me marie
un jour, je VEUX « The Wedding March » version Queen en
sortant de la mairie ! C'est pas une blague ! Elle
dé-chi-re !
En
conclusion :
Bon
divertissement, carrément désuet, un brin naïf mais esthétique et
vraiment très drôle si on le prend au second degré.
Sources :
Musclor :
http://www.jonathan-menet.fr/blog/2012/11/12/wtf-musclor-qui-reprend-whats-up-de-4-non-blondes/
Dolph
Lundgren :
http://www.jaehakim.com/entertainment-reviews/film-reviews/dolph-lundgren-muscles-his-way-to-movie-stardom/
IZA,
le
12 août 2015
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