vendredi 30 décembre 2016

Starman-Kono Hoshi no Koi

« Il faut garder en mémoire nos rêves, avec la rigueur du marin qui garde l’œil rivé sur les étoiles. » Gilbert Sinoué


Titre original: スターマン ・ この星の恋
Année : 2013
Réalisation, Scénario, etc. : Yoshikazu Okada, Yukihiko Tsutsumi
Musiques : Ohashi Trio
Durée : 10 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie romantique

Avec : Ryoko Hirosue = Sawako Uno
Sota Fukushi = Hoshio
Ryusei Oonishi = Dai Uno
Hiroyuki Kuroda = Hide Uno
Hinata Igarashi = Shun Uno
Kazuko Yoshiyuki = Miyo Kashihara
Eiko Koike = Misao Suda
Jun Kunimura = Shinzo Shigeta

Le début :

Sawako vit avec ses trois garçons et sa grand-mère. Le père de famille est absent. Il a abandonné son foyer. Malgré cette expérience malheureuse, Sawako aimerait retrouver un mari et un père pour ses enfants.
Un jour, elle manque de renverser un jeune homme frappé d'amnésie et aux idées suicidaires. Elle tombe instantanément amoureuse de lui et décide, sans réfléchir et sans hésiter, de le ramener chez elle.
Elle lui donne un nouveau prénom (Hoshio), lui fait croire qu'il est son époux et le père de ses enfants et la vie continue !
Oui, mais… les choses commencent à prendre une tournure très étrange car Hoshio possède des pouvoirs surnaturels et il lui arrive d'avoir des troubles de la personnalité.

Mes impressions :

Ooooh… regardez cette belle affiche de drama bien niaise ! Eh bien, j'y suis allée quand même. Et j'ai adoré. Et je vais vous dire pourquoi tout de suite ! (^^)

***

Commençons par le cadre. Dans la grande majorité des cas, les Jdramas que je regarde se déroulent à Tokyo ou ses environs. Cela ne me déplaît pas, bien au contraire, j'aime beaucoup les paysages urbains – surtout la nuit – mais lorsque les premières images d'une série ressemblent à ceci :


 … eh bien, je me dis que ça sent terriblement bon pour la suite. D'ailleurs, ça continue, puisque la caméra nous emmène directement dans l'allée menant à la maison de Sawako et vous comprenez alors que la vue dont je viens de parler est celle que l'on peut admirer de la maison ! Une vue de premier choix sur Fuji-san ! Franchement, comme panorama, y'a pire ! La maison est quant à elle nichée en pleine nature, où toutes les nuances de vert semblent représentées.
Suivons encore la caméra qui nous emmène à l'intérieur de la maison : un intérieur propret, douillet et (surtout) étonnamment spacieux.



Le tout se déroule sur fond de musique douce, presque mélancolique, mais qui vous entoure d'un grand nuage de coton. Je me suis retrouvée embarquée dans ce drama au bout de quarante secondes, avant même les premiers dialogues et avant d'avoir aperçu les protagonistes. QUARANTE SECONDES ! Record à battre…
Au moment où vous vous demandez où les habitants de ce foyer coquet sont partis, la caméra s'attarde quelques secondes sur quelques photos et l'une d'entre elles, particulièrement évocatrice, finit de planter le décor : on peut y voir et deviner une mère, ses enfants, la grand-mère et une personne que l'on devine être le père, mais la photo a été déchirée pour effacer celui-ci puisqu'il s'est lui-même effacé brutalement de la maison.


Belle entrée en matière, dans le calme apparent… un calme qui ne va pas durer, car une maisonnée avec trois gamins et une mère à la bourre dès le matin, c'est tout sauf tranquille ! Mais je vais vous faire attendre encore un peu avant de vous parler de cette joyeuse famille.
Ordinairement, il est d'usage de présenter en premier lieu les protagonistes, mais je vais faire une petite entorse pas bien méchante à l'usage et vous parler tout de suite de Shigeta-san (Jun Kunimura), qui est l'un des collègues de Sawako. Disons que c'est mon personnage principal de cœur. C'est un personnage mystérieux, presque inquiétant, mais on comprend son comportement à partir de l'épisode qui fait toute la lumière sur lui et dès lors, il est devenu mon personnage préféré. Il est vraiment à part, j'adore toutes ses mimiques, il est drôle malgré lui, il a tout pour plaire ! Sa famille est aussi bizarre que lui et complètement barge et c'est très amusant de voir que même après quarante ans de vie commune, sa femme est toujours aussi jalouse ! C'est mignon. (^^) Parmi mes moments favoris, il y a celui où il mélange le natto du petit déjeuner à une vitesse incroyable avec un stoïcisme à toute épreuve. C'est un gag récurrent, mais il a fonctionné sur moi à chaque fois. Un autre grand moment : cette scène où il se vautre en scooter en hurlant « Steve McQueeeen ». Avec Christian-le-retrogamer-occasionnel, on a repassé cette scène trois fois en hurlant de rire à chaque fois. Dit comme ça, ce n'est pas drôle, mais cette scène est vraiment désopilante, car cette chute, et surtout ce cri sont tellement inattendus !
A part ça, il est cuisinier dans une supérette, il travaille au même endroit que Sawako et il va avoir l'occasion de l'aider plus d'une fois car il comprend Hoshio et une belle complicité va naître entre lui et la petite famille de Sawako.


Sawako est une femme de caractère, mais souriante, dynamique, optimiste et très courageuse. Elle cumule deux emplois pour subvenir aux besoins de sa famille. Le jour, elle travaille donc dans la même équipe que Shigeta-san où elle prépare des plats à emporter et le soir, elle est serveuse dans un bar karaoke. C'est Ryoko Hirosue qui lui prête ses traits.
Par le passé, je l'ai souvent confondue avec Yuko Takeuchi et d'ailleurs, je trouve que le rôle de Sawako lui irait également comme un gant, mais je ne suis pas en train de dire qu'il y a eu maldonne sur le casting. J'adore Ryoko Hirosue et elle a très bien joué ici (et je ne me souviens pas d'avoir été déçue un jour par cette actrice).
Sa voix est parfois énervante, mais elle est tellement adorable et amusante qu'on lui passe même ce travers. On l'adore à la fois parce ce que c'est une vraie tornade de bonne humeur et parce qu'elle est toute mignonne lorsqu'elle doute d'elle-même ou bien des sentiments de Hoshio ou encore lorsqu'elle se sent obligée (!!) de s'excuser de n'être pas uniquement une mère, mais avant tout une femme qui a besoin de la présence d'un homme.


Justement, cela me fait une belle transition pour parler de l'Homme (avec un grand H). Personnellement, je n'ai pas été émerveillée par le jeu de Sota Fukushi qui incarne donc Hoshio et c'est le seul véritable point négatif à mon sens dans ce drama. On peut comprendre le fait qu'il soit choqué par ce qui lui arrive, il faut qu'il se fasse à sa nouvelle vie, etc. (et je ne parle pas de son amnésie, mais de bien autre chose que je ne peux malheureusement pas expliquer, sinon : spoil, spoil…) mais à un moment donné, on a vraiment envie qu'il émerge et qu'il passe la seconde.


Je vais passer très vite sur la description des enfants, car il n'y a rien de spécial à dire : l'aîné est une tête-à-claques, car il fait mine de refouler ce « nouveau » papa, alors qu'il l'aime beaucoup sans se l'avouer. Le second gamin suit un peu le mouvement mais ça l'ennuie, car il aime lui aussi Hoshio. Quant au petit dernier, il a une bouille incroyable, mais il a encore du chemin à faire. J'ai vu des acteurs en herbe bien meilleurs que lui. Je retiens tout de même sa relation toute mignonne avec Hoshio. Contrairement à ses aînés, il l'accepte tout de suite et est tout content d'avoir un papa. Il ne se souvient pas de son vrai père, il était bien trop petit lorsque ce dernier a abandonné la maison.
La grand-mère, c'est la grand-mère, donc elle ne déroge pas à la règle : elle a de l'expérience dans la vie donc c'est la voix de la sagesse, elle donne un gros coup de main à Sawako pour élever les petits et pour tenir la maison, c'est à elle que l'on se confie, etc. Elle est incarnée par Kazuko Yoshiyuki, une figure familière du petit monde des dramas ! (^^)


Dans ce que l'on peut considérer comme la famille élargie, il est à noter la présence de Misao (Eiko Koike) la bonne copine de Sawako, qui tient le petit bar – restau – karaoke du quartier. J'ai vu Eiko Koike incarner très peu de rôles (et pourtant, cela va bientôt faire dix ans que je regarde des dramas!) et j'ai beaucoup aimé ses rôles à chaque fois et je me dis qu'il faudrait que j'aille voir sa dramagraphie de plus près  ! Elle incarne une femme haute en couleurs, qui a été déçue par les hommes, et en cela elle comprend et soutient Sawako. L'un de ses plus fidèles clients lui fait une cour assidue, mais elle semble s'en ficher comme de son premier sushi. Elle cherche l'amour ailleurs, loin, trèèèès loin… ;) J'ai mis deux captures où Sawako et Misao étaient ensemble, parce que j'ai beaucoup aimé les moments de complicité entre ces deux copines. Une vraie et bonne copine, c'est le Bien !


 
Je ne vais pas passer tous les personnages en revue car il y en a beaucoup, entre les autres collègues de Shigeta-san et Sawako, la famille de Shigeta-san, les clients de Misao et deux ou trois autres personnages qui font un rapide coucou et puis s'en vont. Leur rôle est de moindre importance, mais ils participent tout de même à l'ambiance farfelue de ce drama. Et là, ça va être difficile d'être claire sans spoiler, mais je vais tenter le coup.
Certains personnages ne sont vraiment pas comme les autres et cela contribue à créer une ambiance à la fois drôle et surtout décalée. Cela contrebalance la banalité de l'histoire et la romance entre Sawako et Hoshio et apporte une sacrée dose de piment et d'originalité. De plus, cela permet même d'aborder sans en avoir l'air des thèmes sérieux comme :
- le fait de laisser vivre chez soi un homme que l'on ne connaît ni d'Eve, ni d'Adam,
- le regard des autres,
- la tolérance,
- la peur de la solitude,
- l'amour par-delà les frontières (et quelles frontières, mes amis!).
Ce drama fut décidément le drama des bonnes surprises, car j'ai découvert ohashiTrio, à qui l'on doit la bande son du drama. Sa voix est très agréable, son univers musical est varié : jazz, soul, pop, etc. Pour rédiger mon article, je me suis d'ailleurs branchée sur « Tutube » et j'ai écouté tous les morceaux que j'ai pu trouver sur lui. (Oui, parce que ça peut prêter à confusion à cause du nom, mais en fait ohashiTrio, il est tout seul.)
L'ending, quant à lui, va très certainement faire partie de ces endings que je n'oublierai pas car j'adore la mélodie. Il s'agit de « STARMANN », interprété par YUKI.

En conclusion :

Et dire que dans le meilleur des cas, je m'attendais à aimer ce drama sans plus… et que dans mon scénario catastrophe, je pensais tomber sur une histoire gnan-gnan !
J'ai été bien surprise et je me suis lourdement trompée ! Le côté parfois niaiseux de la romance est merveilleusement contrebalancé à la fois par l'humour et le fantastique.

***

J'espère que vous avez passé un heureux Noël avec tous ceux que vous aimez. Comme nous quittons 2016 dans quelques heures, je vous souhaite une bonne fin d'année. Je vous retrouverai en janvier avec un plaisir intact.
La nouvelle année commencera avec un article sur un Jdrama et, allez, je vous donne un indice : il s'agit d'une comédie policière emmenée par deux acteurs formant un duo carrément barré et l'un d'eux incarne un personnage qui le change un peu de l'ordinaire et que j'ai trouvé étonnamment bon. Affaire à suivre… ;)
A bientôt !



  


IZA, le 30 décembre 2016